La Cistude est intégralement protégée en France. Elle souffre en France de la concurrence sur
sa niche écologique due à la tortue de Floride (Trachemys scripta elegans) et de la tortue
hargneuse (Chelydra serpentina). L'éradication de ces espèces exotiques devrait être
entreprise pour réussir à sauver l'espèce.
Le vison d'Amérique occupe une niche écologique proche de celle de son cousin européen.
Ces deux espèces entrent donc en compétition, ce qui participe à fragiliser les populations de
visons d'Europe. Un programme expérimental de controle du vison d'Amérique est en cours
dans le sud des Landes avec capture, dépistage sérologique puis stérilisation.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vison_d%27Am%C3%A9rique
Compte tenu de leur importance considérable dans les pharmacopées asiatiques, les
hippocampes sont très recherchés : plus de 20 millions de poissons sont vendus dans le monde
par an. Et il ne faut pas oublier les 500 000 à 1 million de poissons vendus pour les aquariums
privés ou publics. A Hong Kong, certains individus peuvent se vendre jusqu’à 1200 dollars le
kilo. Certes, nos deux espèces européennes n’ont pas (en principe) à craindre de finir en
poudre à Pékin, Tokyo ou Hong Kong, mais elles sont elles aussi exploitées : poissons séchés
et vendus comme souvenirs aux touristes, animaux d’aquarium, etc. En Méditerranée, le net
recul ou la profonde modification des habitats qu’ils occupaient ont également contribué à
leur raréfaction, sans parler des techniques de pêche comme le gangui qui prélèvent sans
discrimination les jeunes et les adultes. L’hippocampe, d’une façon très générale, est donc
sérieusement menacé de disparition un peu partout dans le monde. Actuellement, sa capture
n’est réglementée qu’en Tasmanie et depuis septembre 1997 en Australie. En Europe, des
propositions ont été faites pour inscrire les deux espèces d’hippocampes en annexe de la
Convention de Berne, avec interdiction de pêche et de commercialisation. Mais pour assurer
la survie des hippocampes, beaucoup de travail reste encore à faire.
Les Porcelaines : Victimes à la fois du ramassage, de la pollution et de la dégradation des
fonds, ces coquillages sont devenus rares et assez difficiles à observer.
- Le Jambonneau ou Grande nacre
Le Jambonneau « Pinna nobilis » est une moule géante qui peut atteindre 1 mètre de
hauteur. Elle vit dans les fonds sablonneux, au milieu d’herbiers de Posidonies et se tient en
position verticale, enracinée dans le substrat par le byssus. Sa chair n’est pas comestible, mais
ses valves à l’intérieur nacré ont été trop convoitées pour servir d’ornement. De plus sa
position verticale l’expose aux filets de pêche, engins de traîne et ancres de bateaux qui les
arrachent de leur support. Sa protection passe par une interdiction de ramassage, mais
également par une réglementation des mouillages dans certaines zones.
D’autres espèces sont menacées sans bénéficier de protection légale. On peut citer les
Hippocampes, les Porcelaines, le Coralligène et autres animaux marins qui sont appréciés des
collectionneurs de souvenirs de plongée …. Il ne s’agit là, je l’espère, que d’un manque de
sensibilisation et de connaissance du milieu marin qui sera rapidement comblé par les
nombreuses campagnes pédagogiques qui concernent toute personne qui s’approche du bord
de mer.