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TEXTA003TD L’analyse sans fin et l’analyse avec fin, Freud 13/03/08
Le travail d’analyse est un co-travail. Les responsabilités ne sont pas équivalentes mais
ça implique les deux fonctionnements psychiques. Il y a des cas où la manière dont les limites
de l’un réagissent à celles de l’autre ne permettent pas à l’analyse de se poursuivre. P236 :
question de la guérison et de ses obstacles.
1. Le cas Ferenczi
Ferenczi rentre en opposition avec l’analyste et lui reproche de ne pas avoir eu
d’analyse complète. L’analyse de Ferenczi avec Freux c’est quelques mois « en marchant ».
C’est pas une analyse du tout et Ferenczi en a souffert. Historiquement Ferenczi est le 1er à
avoir posé la nécessité de faire une analyse pour un analyste. Au début Freud ne se posait pas
cette question. Rapport compliqué du maître et du disciple qui va hypothéquer un travail
analytique. Attention à ne pas confondre les registres ! Il est conseillé de ne pas faire ses
supervisions avec son analyste. Un enseignant ne devrait jamais se mettre en position
d’analyste d’étudiant, il y aura forcément une impasse, leur création commune va être de
l’inanalysé. Considérations pratiques non négligeables…
Une analyse suppose d’analyser au moins en partie, le transfert qui est le mélange
d’éléments négatifs et positifs. Avec la confusion des registres le transfert ne pourra pas se
faire. « Ce qui ne peut pas se dire, ne peut pas se taire ». Le patient sera victime et ne pourra
se définir en tant que futur analysant ou toujours en adhésion ou en opposition par rapport à
son analyste. Pour qu’il y ait analyse, il faut obligatoirement que soit abordé le transfert
négatif càd que l’analysant puisse faire l’expérience de mesurer ce degré d’adaptation ou
d’inadadaption de l’analyste à son fonctionnement. L’analyse est interminable parce qu’il y a
une impossibilité pour les deux de travailler le transfert négatif : travailler les insuffisances
de l’adaptation de l’analyste à son propre psychisme.
A partir de Freud et au-delà, on peut dire que la haine dans le transfert, un des aspects
du transfert négatif, càd que si on descend suffisamment dans le travail, quel que soit le type
de pathologie, on en arrive à toucher à l’intolérable que c’est de dépendre du psychisme de
l’autre. Niveau de fonctionnement qui se rapproche de celui du nourrisson. Elément central
dans le transfert négatif. Si c’est pas travaillé, ça veut dire qu’il y a une impasse. Quand le
cadre de la cure n’est pas suffisamment protégé du reste, quand des relations existent entre le
patient et l’analyste, l’interaction n’est pas possible à partir d’un certain niveau et ils ne
peuvent travailler le transfert négatif. Tout n’est pas possible avec la psychanalyse. Tout le
monde ne peut pas faire une analyse avec n’importe qui et puis ça peut changer, c’est pas une
technique d’apprentissage. On ne peut pas confondre l’enseignement et la formation.
Reconnaître une impasse c’est accepter de voir avec le patient qu’il y a eu des limites. La
psychanalyse n’est pas réductible à la somme des analystes. Il n’y a pas de vaincus ou de
vainqueurs dans l’histoire. Ce qui est le plus visible de l’inconscient, c’est le refus qui se
manifeste de plus en plus et à un moment c’est incontournable. Dans les critères d’indication
d’une cure ça inclut la question de est ce que c’est possible pour cet analyste de soutenir
l’investigation de cet homme ou cette femme, ça suppose de pouvoir se représenter le
fonctionnement de cette personne, le niveau de demande, le niveau de conflictualité chez cette