Contenu informationnel du dividende.
Une augmentation du dividende est perçu comme un signal crédible que les dirigeants
prévoient des bénéfices élevés pour les prochaines années. En effet, si la firme ne réalise pas
les bénéfices espérés, les dirigeants devront couper le dividende, ce qui affectera
négativement le prix de l’action.
Ainsi:
Le marché reconnaît qu’il y a asymétrie d’information: les dirigeants ont la meilleure
information quant à la valeur réelle de la firme;
Les dirigeants de la firme préfèrent émettre de la dette lorsque la valeur de la firme est sous-
évaluée et des fonds propres lorsqu’elle est sur évaluée;
Le marché reconnaissant ceci réagit de façon positive aux transactions qui augmentent
l’endettement et de façon négative à celles qui augmentent la capitalisation boursière;
Le marché réagit généralement négativement à toute nouvelle émission. Cependant, il réagit
moins négativement aux nouvelles émissions de dette.
Théorie des préférences ordonnées ("pecking-order theory")
La structure financière de l’entreprise est la somme des choix de financement passés faits par
les gestionnaires.
Le ratio d’endettement dépend du débalancement entre les opportunités de croissance et les
flux monétaires (bénéfices non répartis) disponibles;
La firme finance ses projets d’investissement par la source de fonds la moins dispendieuse;
Ordre des préférences: bénéfices non répartis, dette, actions privilégiées, actions
ordinaires en dernier lieu;
La firme n’émet de nouvelles actions que lorsque sa capacité pour générer de la dette
est épuisée;
La théorie des préférences ordonnées implique donc que :
Les entreprises ayant un taux de croissance élevé devraient avoir des niveaux de dette élevé;
Les entreprises ayant un taux de croissance faible, des flux discrétionnaires élevés et peu
d’opportunités d’investissement devraient avoir des niveaux d’endettement faibles;
Conclusions opposées à celles offertes par celles des coûts de détresse financières et des
coûts associés aux flux monétaires discrétionnaires.
7- ÉVIDENCES EMPIRIQUES: Barclay, Smith et Watts (1995):
6700 firmes sur 30 ans (1963-93);
Des proxies sont utilisés pour représenter quantitativement les impôts, les opportunités
d'investissement et le contenu informationnel;
Régression pooled : les données pour les régressions en coupe et en série chronologique sont
utilisées en même temps. En d'autres mots, chaque firme, à chaque année, est traitée comme
une observation individuelle.
En séparant la régression pooled entre régressions en série et en coupe, on peut analyser
séparément (sans effet de corrélation) les différences entre les firmes à un moment précis
dans le temps et les différences par firme au cours des années;