4
B - SES FORMES
- Constitution coutumière et écrite :
La constitution coutumière repose sur la tradition, des règles non écrites
progressivement établies, d'organisation et de fonctionnement de l'Etat (ex. :
Grande Bretagne, Israël)
La constitution écrite consigne toutes ces règles dans un document écrit solennel
(ex. : Amérique du Nord, lors de l'émancipation des colonies anglaises au 18ème
siècle, la France, depuis 1791, d'où une évolution politique et plus seulement
juridique de la notion, ne faisant pas obstacle toutefois à l'apparition de coutumes
constitutionnelles (usages nés de la vie politique)
- Constitution souple et rigide :
Une constitution souple ne requiert pas de forme spéciale pour sa révision (mêmes
organes que pour la loi ordinaire) et sa supériorité juridique sur la loi tient à son
objet et à l'adhésion des citoyens
Une constitution rigide ne peut être révisée que par un organe distinct, selon une
procédure particulière, différente de la loi ordinaire et entraîne normalement un
contrôle de constitutionnalité des lois votées par le Parlement et des actes de
l'exécutif. Sa supériorité s'impose de par cette solennité, ce formalisme ("loi
suprême de l'Etat").
La plupart des constitutions sont écrites et rigides ( ex. celle du 4 octobre
1958, en France ).
II - L'ELABORATION D'UNE CONSTITUTION
Une constitution naît dans un contexte politique, suite à l'avènement d'un Etat
nouveau (États-Unis en 1787 ou les Etats africains après la décolonisation) ou à
l'effondrement d'un régime politique (ex. : la France à la libération de 1944, en 1958,
à la fin de la IVème République), après une révolution ...
Il convient alors de déterminer l'organe qualifié pour ce faire: le pouvoir
constituant, dit originaire, quand il s'agit d'établir un nouvel ordre juridique, ou
institué/dérivé, lorsqu'il est prévu par la constitution elle-même.
Il existe divers procédés variables selon les pays, les régimes politiques plus
ou moins démocratiques, et l'importance accordée à la participation du peuple.