1
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive, qui vise à étudier la prise en
charge des enfants diabétiques hospitalisés au service de pédiatrie, à l’hôpital
provincial de Beni Mellal, durant trois années (2004-2005-2006).
C’est une étude réalisée à partir des données statistiques des registres
Et des dossiers médicaux des enfants hospitalisés pour un problème du diabète.
L’analyse de la qualité de la prise en charge de ces malades a été aussi
étudiée à partir de l’entretien avec les médecins du service des urgences, et du
questionnaire avec le personnel du service de pédiatrie.
Parmi les résultats de notre recherche :
Le nombre total des enfants diabétiques hospitalisés par le service de
pédiatrie durant les 3 années est de 101 enfants, avec une fréquence estimée
à 2% des hospitalisations du service.
53% des cas sont de sexe masculin
l’age moyen des ces patients est de 8 ans et demi.
Le nombre d’enfants admis par an :
* 2004 : 37 cas * 2005 : 33 cas * 2006 : 31 cas
Presque 58% des enfants atteints du diabète sont du milieu rural, et 42%
du milieu urbain.
83% des enfants ont été référés directement des urgences, et 13% de la
consultation.
La DMS dans ce service pour toutes pathologies confondues est de 4 jours.
La DMS rapportée seulement aux diabétiques est de 7 jours.
La durée maximale de séjour peut aller jusqu’à 21 jours, alors que la durée
minimale ne dépasse pas un jour.
31 % des cas sont hospitalisés pour une complication du diabète
(Acidocétose, hypoglycémie).
48% des cas sont hospitalisés pour un tableau de diabète non décompensé.
D'après l'analyse du questionnaire, on a un problème de prise en charge
des enfants admis en urgences pour un problème de diabète, notamment en
ce qui concerne le traitement.
2
Graphique n° 1 : Comparaison entre la population de Beni Mellal et d’Azilal
Graphique n ° 2 : Répartition selon le nombre d’enfants diabétiques admis au
service de pédiatrie
Graphique n ° 3 : Répartition des enfants diabétiques admis selon le sexe
Graphique n° 4 : Répartition des enfants diabétiques selon l’age et le sexe
Graphique n° 5 : Répartition des enfants diabétiques selon les tranches d’ages
Graphique n° 6 : Répartition des enfants diabétiques selon le mode d’admission
Graphique n° 7 : Répartition en pourcentage selon le mode d’admission
Graphique n° 8 : Répartition des enfants diabétiques selon la provenance
Graphique n° 9 : Pourcentage des enfants admis selon leur provenance
Graphique n° 10 : Répartition des enfants selon les complications du diabète
Graphique n° 11 : Répartition des enfants selon les complications du diabète
Graphique n° 12 : Répartition des enfants diabétiques selon le nombre de fois
d’hospitalisation
Graphique n° 13 : Répartition des enfants diabétiques selon le nombre de fois
d’hospitalisation
Graphique n° 14 : Répartition selon le mode de sortie des enfants diabétiques
Graphique n° 15 : Répartition selon le mode de sortie des enfants diabétiques
Graphique n° 16 : Répartition des enfants diabétiques selon les circonstances
d’hospitalisation
Graphique n° 17 : Répartition des enfants diabétiques selon les circonstances
d’hospitalisation
3
Tableau n° 1 : Fonctionnement du service de pédiatrie de l’année 2000 à 2006
Tableau n ° 2 : Répartition selon le nombre d’enfants diabétiques admis au
service de pédiatrie
Tableau n° 3 : Répartition des enfants diabétiques selon l’age et le sexe
Tableau n° 4 : Répartition des enfants diabétiques selon le mode d’admission
Tableau n° 5 : Répartition des enfants diabétiques selon la provenance
Tableau n° 6 : Répartition des enfants selon les complications du diabète
Tableau n° 7 : Répartition des enfants diabétiques selon le nombre de fois
d’hospitalisation
Tableau n° 8 : Répartition selon le mode de sortie des enfants diabétiques :
Tableau n° 9 : Répartition des enfants diabétiques selon les circonstances
d’hospitalisation
Tableau n° 10 : durée maximale et durée minimale de séjour des enfants
diabétiques au niveau de la pédiatrie
4
Actuellement, il y a presque 200 millions de diabétiques dans le monde. Plusde
90% des diabétiques ont le diabète de type 2, et seulement 10% présentent le
diabète de type 1. En 2030, il y aura 330 millions de diabétiques dans le monde.
Le grand malheur, c’est que le diabète de type 2, qui normalement touchait les
adultes âgés de plus de 40 ans, a commencé à se rajeunir et affecter aussi les
enfants ayant moins de 20 ans. Ces dernières années, les cas de diabète de type 1
ont double chez les moins de 14 ans. L’obésité, chez l’enfant, est la cause majeure
de survenue de diabète.
Le diabète représente aujourd'hui l’une des cinq premières causes de mortalité
dans de nombreux pays. Selon la International Diabètes Fédération ( IDF), 3,2 a 4
millions de personnes meurent chaque année de cette maladie qui fait plus de
victimes que le sida ( trois millions).
Au Maroc, Le nombre de diabétiques est, aujourd’hui, estimé à 10% contre 6,6%
en l’an 2000. Cette progression alarmante est liée à plusieurs facteurs comme
l’allongement de l’espérance de vie, l’accroissement de la sédentarité,
l’alimentation déséquilibrée… mais aussi, le dépistage plus actif par les
professionnels de la santé, lequel reste, malheureusement, tardif puisque 30% des
patients ont déjà développés des complications liées au diabète. Autre point
important est que les chiffres avancés sont sous estimés : 50% des diabétiques au
Maroc l’ignorent. A l’instar des pays du monde entier, le diabète, au Maroc,
constitue un vrai problème de santé publique, d’où l’urgence d’une stratégie
nationale de lutte, axée sur la prévention, la sensibilisation, la facilitation de
l’accès aux soins et l’amélioration de la prise en charge.
En outre, les études concernant le diabète au Maroc sont peu nombreuses, mais
l’augmentation de la prévalence au cours des dernières années en rapport avec
l’évolution démographique et des modifications du style de vie fait que le Maroc,
comme la plupart des pays du monde est confronté à une augmentation de cette
affection.
Le diabète type 1 concerne l'enfant et le sujet jeune, sa symptomatologie est
bruyante et nécessite le recours à l'insuline. Ce type de diabète représente
seulement 10% et son incidence est pratiquement la même. La prise en charge de
l'enfant diabétique est actuellement bien codifiée. Elle impose une relation de
5
confiance entre l'enfant et le praticien, de même qu'une collaboration entre
l'enfant et sa famille d’un part. et une équipe médicale pluridisciplinaire d'autre
part. L'éducation de l'enfant, de sa famille est fondamentale, elle doit être continue
car c'est d'elle que dépendra un bon suivi et donc un contrôle glycémique adapté.
Le traitement repose sur l'administration d'insuline selon, le plus souvent, un
schéma à 2 injections par jour. Les doses sont adaptées selon les résultats de l'auto
surveillance pluriquotidienne des urines et des glycémies ainsi qu'en fonction de
l'alimentation et de l'activité physique. Les contrôles réguliers de l'hémoglobine
glycosurie constituent un témoin fiable du contrôle glycémique. Par ailleurs, le
dépistage des complications s'impose tout au long de l'évolution de la maladie
Par conséquent, il est temps d'inclure la lutte contre le diabète dans nôtre pays
parmi les programmes prioritaires de la Santé Publique et d'apporter des
solutions urgentes et concrètes.
Notre étude a pour but d’analyser l’incidence et la prévalence du diabète chez les
enfants admis par le service de pédiatrie ; et de rapporter la situation
épidémiologique pour dégager des recommandations afin de diminuer l’incidence
et la prévalence de cette maladie.
L’analyse de la situation au niveau du service de pédiatrie a permis de
soulever certains problèmes dans la prise en charge des enfants diabétiques.
Malgré les efforts réalisés par la direction de l'hôpital en ce qui concerne la
dotation du service de pédiatrie en matériels et médicaments, on constate certaines
défaillances en moyens humains et médicamenteux d’où l'apparition de certains
problèmes comme l'indisponibilité des bandelettes réactives (Labstix), le retard
des résultats de la glycémie d'urgence,…
Le niveau socio-économique, l'analphabétisme des parents, la non
acceptation du diabète par les familles des patients, et le recours aux moyens
traditionnels pour traiter le diabète montre le grand obstacle que pose le manque
d'éducation et l'ignorance du diabète d’où le problème de suivi à la consultation
et l'arrêt du traitement sans avis médical.
1 / 46 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!