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ECONOMIE GENERALE - BTS 1ère ANNEE
CHAPITRE XIII
LA CREATION MONETAIRE ET SES CONTREPARTIES
Présenter les différentes opérations et les agents à l’origine de la création monétaire.
Présenter le principe du multiplicateur de crédit.
Présenter la composition de la masse monétaire et mettre en évidence ses contreparties.
Chapitre également largement abordé en TSTT …
I - LA CREATION MONETAIRE ET SES ACTEURS.
L’objectif est de comprendre d’où provient la monnaie que l’on utilise, quelle que soit
sa forme (métallique, fiduciaire et scripturale) et de savoir qui en est à l’origine.
A - LA CREATION DES PIECES ET DES BILLETS.
Les pièces sont émises, donc créées, par l’Hôtel de la Monnaie dont le centre de
fabrication se situe à Pessac en Gironde. Il dépend directement du Trésor, donc du
Ministère des Finances.
Le Trésor est la personnification financière de l’Etat. Il s’occupe des encaissements
et des décaissements des administrations publiques.
Les billets quant à eux sont émis, donc créés, par la Banque de France. (Euro ?)
B - LA CREATION DE LA MONNAIE SCRIPTURALE.
La création monétaire a trois origines d’importance différente :
les banques commerciales et les prêts (de loin le + important)
le déficit budgétaire (financé par emprunt, même principe)
l’entrée et la conversion de devises
1) La création de monnaie par les banques commerciales.
C’est la principale source de création monétaire.
La fonction principale d’une banque est de prêter de l’argent. Pour cela, elle utilise
une partie des fonds déposés par les particuliers. En effet, ces particuliers n’utilisent pas
tout l’argent disponible sur leur compte au même moment : elle peut donc en utiliser une
partie pour la prêter à d’autres.
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Les crédits accordés viennent donc augmenter le volume total de monnaie inscrit
dans la comptabilité de la banque. Cette augmentation correspond à de la monnaie créée
pour l’occasion du prêt et se retrouve sur le compte du client qui a emprunté.
Pour cette raison, on dit que « les crédits font la monnaie ».
ou que « les crédits font les dépôts »
Lors du remboursement du prêt, la monnaie créée disparaît. On dit alors qu’il y a
destruction de monnaie.
Dans le cas la banque fait face à une demande de prêt trop importante par
rapport à ses dépôts, elle peut à son tour emprunter de l’argent à la Banque de France (à
taux d’intérêt inférieur, bien sûr) qui va créer de la monnaie pour l’occasion. On appelle cette
monnaie de la « monnaie centrale ».
NB : A travers la politique monétaire (au programme de 2ème année de BTS et non première comme
dans le livre (mais au programme de la TSTT), la Banque de France (et la BCE) a le pouvoir de
« contrôler » les montants de monnaie créés par les banques. Elle le fera en agissant sur le marché
monétaire ou le marché interbancaire., ou encore en utilisant le mécanisme de RO.
NB : Banque de second rang. Dans un système bancaire hiérarchisé, une banque de
second rang est un établissement qui émet sa propre monnaie scripturale qu'elle doit être
capable à tout moment de convertir dans la monnaie de la banque centrale qui est la seule
à avoir cours légal. Une banque de second rang est soumise à la contrainte de
refinancement. Elle assure quatre fonctions: gestion des dépôts publics, création de monnaie
scripturale, gestion des moyens de paiement et octroi de crédit. Chaque banque de second
rang dispose d'un compte à la banque centrale ; c'est par l'intermédiaire de ces comptes
que se règlent les dettes entre banques de second rang (chambre de compensation).
L’essentiel de la création monétaire repose donc sur le crédit, c’est-à-dire une
créance. On a donc création monétaire lors d’une créance sur l’économie, mais aussi lors
de créance sur l’extérieur (2) et sur l’Etat quand il emprunte pour combler son déficit (3).
2) Le déficit budgétaire et la création monétaire.
Lorsque l’Etat dépense plus qu’il n’a de recettes, il se forme un déficit budgétaire.
Le Trésor peut alors être amené à demander à la Banque de France de lui prêter de
l’argent pour l’aider à combler ce déficit. Il y a alors création de monnaie centrale
qui se retrouvera sur le compte du Trésor.
NB : ces emprunts peuvent également se faire auprès d’autres Banques (centrales ou non)
d’autres pays. Le principe est alors le même : le Trésor (l’Etat) doit de l’argent à l’extérieur.
Le trésor peut également emprunter auprès du public par l’émission de Bons du Trésor. Le
prix unitaire de ces bons étant très élevé, ce sont le plus souvent les banques (nationales ou
autres) ou les autres pays qui les achètent.
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3) L’acquisition de devises
Lorsque les entreprises réalisent des exportations, les entreprises étrangères les
payent en monnaie de leur pays : ce sont les devises. Ces devises rentrent alors en
France et les entreprises en demandent la conversion en Francs : la Banque de
France crée alors de la monnaie centrale en contrepartie.
Distribution schémas et C
LES ACTEURS DE LA CREATION MONETAIRE
BANQUE DE FRANCE
TRESOR PUBLIC
BANQUES
Monnaie
scripturale
Monnaie
divisionnaire
Monnaie
scripturale
Monnaie
scripturale
LA CREATION DE LA MASSE MONETAIRE
MONNAIE
DIVISIONNAIRE
MONNAIE
FIDUCIAIRE
MONNAIE SCRIPTURALE
Trésor
(frappe les pièces)
Banque de France
(émet les billet)
Banque
(accords de
crédits)
Banque de France
(achat de devises
et refinancement
bancaire)
Trésor
(financement du
déficit public))
Conclusion : Quelles sont les trois contreparties de la Masse Monétaire ?
>> les dépôts de la banque suite au crédit
>> les Bons du Trésor pour financer le déficit budgétaire.
>> les devises
C LE MULTIPLICATEUR DE CREDIT.
Il existe une relation entre la monnaie centrale détenue par les banques (MC) appelée
aussi base monétaire - et la quantité de monnaie créée par les banques (M). Cette relation
monétaire s’appelle le multiplicateur de crédit.
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M = MC
r + b rb
avec
M = quantité de monnaie créée par le système bancaire , MC = quantité de monnaie
centrale détenue par les banques , r = taux de réserves obligatoires des banques et b =
fuite en billets (taux de retrait en espèces)
Il fonctionne également en sens inverse : on peut connaître le montant de monnaie centrale
dont il faut priver les banque pour réduire leur possibilité de prêt. On parlera alors de
diviseur de crédit (et en fait la politique de réserves obligatoires qu’il sous tend),
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mécanisme au cœur de la politique monétaire des banques centrales (et de la BCE) : la
compréhension de ce point se fera en 2ème année.
Distribution intégrale du II …
II LA MASSE MONETAIRE ET SES CONTREPARTIES.
Définition : La masse monétaire représente la quantité de monnaie en circulation dans une
économie. Elle regroupe l’ensemble des avoirs détenus par les agents économiques non
financiers
On a vu au chapitre précédent la notion de liquidité ; c’est-à-dire la capacité d’un actif à se
transformer en moyen de paiement.
Il existe de nombreux actifs n‘étant pas à proprement parler de la monnaie, mais ayant
cette capacité. Lorsque cette transformation se fait facilement et sans perte de valeur, on
parlera de quasi-monnaie. Ce sera le cas des comptes à vue, des dépôts et contrats à terme
des banques, des contrats d’assurance-vie et des bons du Trésor.
A LES AGREGATS DE MONNAIE ET DE PLACEMENTS.
NB : le schéma français sur M1, M2, M3 et M4 et les P.
La masse monétaire est classé par ordre de liquidité décroissant (du plus liquide M1 au
moins liquide M4). Attention, il existe des actifs encore moins liquides (immobilier) mais
non considérés comme de la quasi monnaie …
On a donc la présence de monnaie et de quasi monnaie dans la composition de la MM.
Agrégats de monnaie
Agrégats de placement
P1
Epargne contractuelle (PEL, PEP, …)
M4
M1
Pièces et billets
Dépôts à vue
M2
M3
+ Comptes sur livrets
défiscalisés (Livret A, LEP, CEL,
CODEVI, …)
P2
Les obligations
Les OPCVM à dominante obligataires
+ Comptes à terme
+ Avoirs en devises
+ Certificats de dépôts
+ Titres d’OPCVM et FCP
P3
Les actions
Les OPCVM à dominante actions
+ Titres émis par le Trésor public (Bons du Trésor) et
les entreprises (Bons de trésorerie)
= MASSE MONETAIRE (M1+M2+M3+M4)
Schéma zone euro depuis 1999
B LES CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRE.
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II LA MASSE MONETAIRE ET SES CONTREPARTIES.
Définition : La masse monétaire représente la quantité de monnaie en circulation dans une économie. Elle
regroupe l’ensemble des avoirs détenus par les agents économiques non financiers
On a vu au chapitre précédent la notion de liquidité ; c’est-dire la capacité d’un actif à se
transformer en moyen de paiement : Il existe de nombreux actifs n‘étant pas à proprement parler
de la monnaie, mais ayant cette capacité. Lorsque cette transformation se fait facilement et sans
perte de valeur, on parlera de quasi-monnaie. Ce sera le cas des comptes à vue, des dépôts et
contrats à terme des banques, des contrats d’assurance-vie et des bons du Trésor.
A LES AGREGATS DE MONNAIE ET DE PLACEMENTS.
La masse monétaire est classé par ordre de liquidité décroissant (du plus liquide M1 au moins
liquide M3). Attention, il existe des actifs encore moins liquides (immobilier) mais non considérés
comme monétaires
En raison du passage à l'€uro, la Banque Centrale Européenne (BCE) a défini des agrégats
harmonisés pour la zone €uro ( Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Grèce,
Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal )
Agrégats de monnaie pour la zone euro
M1
Pièces et billets
Dépôts à vue
M2
M3
+ dépôts à terme d'une durée < 2 ans
+ dépôts remboursables avec un préavis < à 3 mois ( ex. en
France : comptes à terme, livrets A de Caisses d'Epargne,
CEL. )
+ pensions + titres de créance d'une durée supérieure ou égale à 2 ans + titres
d'OPCVM monétaires et instruments du marché monétaire ( ex. en France : les
obligations, titres de SICAV monétaires...)
= MASSE MONETAIRE (M1+M2+M3)
B LES CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRE.
La création monétaire opérée par les banques ne se fait pas sans contreparties. Elle n’est
possible que parce que les émetteurs de monnaie ont acquis un certain nombre d’actifs soit auprès
d’agents économiques nationaux, soit auprès d’agents économiques étrangers.
Il s’agit essentiellement :
des créances sur l’étranger : ensemble des devises détenues par les institutions financières.
L’acquisition de ces devises étrangères se traduit par de la création de monnaie nationale.
du crédit interne : ensemble des créances détenues par les institutions financières sur l’Etat
et l’économie.
Les établissements de crédits assurent aujourd’hui la majorité du financement de l’économie.
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