Les crédits accordés viennent donc augmenter le volume total de monnaie inscrit
dans la comptabilité de la banque. Cette augmentation correspond à de la monnaie créée
pour l’occasion du prêt et se retrouve sur le compte du client qui a emprunté.
Pour cette raison, on dit que « les crédits font la monnaie ».
ou que « les crédits font les dépôts »
Lors du remboursement du prêt, la monnaie créée disparaît. On dit alors qu’il y a
destruction de monnaie.
Dans le cas où la banque fait face à une demande de prêt trop importante par
rapport à ses dépôts, elle peut à son tour emprunter de l’argent à la Banque de France (à
taux d’intérêt inférieur, bien sûr) qui va créer de la monnaie pour l’occasion. On appelle cette
monnaie de la « monnaie centrale ».
NB : A travers la politique monétaire (au programme de 2ème année de BTS et non première comme
dans le livre (mais au programme de la TSTT), la Banque de France (et la BCE) a le pouvoir de
« contrôler » les montants de monnaie créés par les banques. Elle le fera en agissant sur le marché
monétaire ou le marché interbancaire., ou encore en utilisant le mécanisme de RO.
NB : Banque de second rang. Dans un système bancaire hiérarchisé, une banque de
second rang est un établissement qui émet sa propre monnaie scripturale qu'elle doit être
capable à tout moment de convertir dans la monnaie de la banque centrale qui est la seule
à avoir cours légal. Une banque de second rang est soumise à la contrainte de
refinancement. Elle assure quatre fonctions: gestion des dépôts publics, création de monnaie
scripturale, gestion des moyens de paiement et octroi de crédit. Chaque banque de second
rang dispose d'un compte à la banque centrale ; c'est par l'intermédiaire de ces comptes
que se règlent les dettes entre banques de second rang (chambre de compensation).
L’essentiel de la création monétaire repose donc sur le crédit, c’est-à-dire une
créance. On a donc création monétaire lors d’une créance sur l’économie, mais aussi lors
de créance sur l’extérieur (2) et sur l’Etat quand il emprunte pour combler son déficit (3).
2) Le déficit budgétaire et la création monétaire.
Lorsque l’Etat dépense plus qu’il n’a de recettes, il se forme un déficit budgétaire.
Le Trésor peut alors être amené à demander à la Banque de France de lui prêter de
l’argent pour l’aider à combler ce déficit. Il y a alors création de monnaie centrale
qui se retrouvera sur le compte du Trésor.
NB : ces emprunts peuvent également se faire auprès d’autres Banques (centrales ou non)
d’autres pays. Le principe est alors le même : le Trésor (l’Etat) doit de l’argent à l’extérieur.
Le trésor peut également emprunter auprès du public par l’émission de Bons du Trésor. Le
prix unitaire de ces bons étant très élevé, ce sont le plus souvent les banques (nationales ou
autres) ou les autres pays qui les achètent.