Pharmacie clinique- chapitre 1 (suite) et chapitre 2
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2) OP sans modification :
L’OP suppose un pb pharmaco-thérapeutique (IAM, CI, EI rapporté par le patient etc...) mais
le pharmacien procède quand même à la dispensation. L’OP doit faire étant de l’analyse
approfondie de l’absence du risque pressenti. Une copie de l’OP est systématiquement
conservée à l’officine (dans le dossier du patient).
Les destinataires de l’OP :
Le prescripteur : obligatoire.
L’OP n’a d’intérêt sur le plan thérapeutique et légal que si le prescripteur en a eu
connaissance et a pu réagir en temps utile.
Le patient : éventuellement.
En cas de modification de la prescription le patient peut être avisé des motivations du refus de
délivrance mais attention les raisons donnée au patient peuvent être différentes de celles de
l’OP communiquée au prescripteur pour ne pas fragiliser la confiance du patient en son
médecin.
Aspect médico-légal de l’OP :
L’OP peut permettre de clarifier les responsabilités respectives du pharmacien et du médecin.
La mention expresse d’un dépassement des doses suppose une justification du prescripteur
mais elle n’exonère aucunement le pharmacien de responsabilités. Idem si le médecin écrit «
je confirme » ou « je dis » : cela ne soustrait pas le pharmacien à ses responsabilités légales
en cas de danger avéré.
Cas de l’OP relative à l’inobservance :
= avis de non-concordance entre la fréquence à laquelle un patient retire un médicament et la
fréquence prescrite.
Soit une demande hâtive= retrait d’une quantité d’un médicament > 20% par rapport a la
quantité prévue par l’ordonnance.
Soit une demande tardive= idem mais <20%.
L’inobservance sera avérée à partir du profil des renouvellements d’ordonnance par rapport à
une période minimale de 90 jours. D’où l’intérêt de tenir un dossier-patient à la pharmacie.
Cette OP s’adresse autant au prescripteur qu’au patient.