L’article 9 de la déclaration en fixe les limites :
« protéger les droits de l’homme et des libertés fondamentales. Des limitations aux
principes de consentement et de la confidentialité ne peuvent être apportées que pour
des raisons impérieuses, ou des considérations impératives fixées par la loi pour
prévenir les infractions pénales et la protection des droits d’autrui …».
Mais quelles que soient les limitations de la confidentialité des données
génétiques, il y a lieu de donner une importance particulière à deux facteurs :
Sensibilisation et Education.
SENSIBILISATION ET EDUCATION DU PUBLIC
L’article 6 de la déclaration stipule :
« Les Etats devraient reconnaître l’intérêt de promouvoir aux différents niveaux
appropriés la création de comité d’éthique indépendants, pluridisciplinaire et
pluraliste, chargés d’apprécier les questions éthiques juridiques et soulevées par des
recherches sur le génome humain et leurs applications ».
C’est dans ce cadre, qu’a été créé, en septembre 1994, le Comité National
d’Ethique Médicale. Comme tous les Comités nationaux, il s’agit d’un organisme
pluridisciplinaire à compétence consultative pour les sciences de la vie et de la santé.
Ce Comité contribue à explorer les limites du droit à la santé et en élaborer la mise en
œuvre par des règles éthiques fondamentale.
Il s’agit de comité consultatif, et si, il n’a pas le pouvoir de légiférer, il
constitue par qualité nationale une référence à la détermination d’une politique de
santé ayant une implication éthique.
La sensibilisation et l’Education doivent impliquer des personnes qui
sont chargées de veiller à la santé des populations, c’est-à-dire les professionnels de la
santé, des sciences sociales qui devraient connaître les questions liées à la
confidentialité et à la transmission des données génétiques d’un individu ou d’une
famille.
C’est aussi, dans le cadre de la sensibilisation et de l’éducation qu’il
faudrait que les familles et les individus, avant de subir un test génétique, soient
informés, avant de subir un test des questions de confidentialité qui peuvent se poser.
C’est aussi dans ce cadre qu’intervient, le Conseil génétique qui nous
permet aujourd’hui des choix dans le domaine de la génétique, qui touchent à
l’hérédité des familles et qui ont des implications sociales, psychologiques et
éthiques.
Il est évident que le Conseil génétique, géré par des professionnels, aura
une influence sur les décisions qui seront prises et pourront être un facteur limitatif de
la pratique non contrôlée des tests génétiques dont les résultats parfois contradictoires
pourraient en constituer un choc psychologique auprès des individus et des familles
non informés de manière transparente des questions de confidentialité qui peuvent se
poser. Cette information du public doit passer par une information objective à laquelle
devraient contribuer les professionnels de la génétique (médecins ou scientistes) et là