3º eso - géographie

Sujet 6: Une économie globale - Géographie 3º ESO
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3º ESO - GÉOGRAPHIE.
Sujet 6 : Une économie globale
1. La globalisation /mondialisation
La mondialisation désigne le processus menant à une interdépendance et
intégration des économies mondiales chaque fois plus grande.
Actuellement, les relations économiques entre les différents lieux de la planète
sont plus intenses que jamais et les entreprises agissent dans l’espace
mondial. C’est pour cela que l’on parle de globalisation économique. On
distingue 5 grands points :
- l’augmentation exponentielle des flux financiers internationaux largement
supérieur à ceux des biens et services. Les investissements directs de capitaux
à l‘extérieur a par conséquent augmenté. Les bourses sont les véritables
centres de la globalisation. (doc 1 p 100)
- la forte expansion du commerce international. Le commerce international de
marchandise est passé de 300.000 millions de dollars en 1970 a plus de 15,7
billions en 2008, et les échanges de services en 2008 dépassèrent les 3,7
billions de dollars. (doc 2 p 100)
- les mouvements internationaux de capital ont favorisé la concentration des
entreprises, c’est-à-dire un processus de fusion entre les entreprises dans le
but d’être plus compétitives.
- les grandes entreprises multinationales ont été parmi les principaux acteurs de
la mondialisation (doc 3 p. 101). Leur dimension internationale et leurs très
importantes ressources –beaucoup d’entre elles détiennent plus de capital que
les Etats- leur confèrent une influence très importante tant sur les
gouvernements comme sur les institutions économiques internationales.
- Une nouvelle organisation mondiale de la production. Les entreprises
effectuent chaque phase de la production dans la zone du monde qu’elles
considèrent la plus adéquate : elles situent généralement les tâches les plus
simples et nécessitant le plus de main d’œuvre dans les pays où les salaires
sont les moins chers, alors que les tâches qui demandent une pus grande
qualification se situent là où la main d’œuvre est la mieux formée. On appelle
délocalisation ce processus de division de la production entre différents
territoires.

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Mais la mondialisation est plus profonde que les transformations économiques.
Non seulement les processus économiques et financiers sont devenus plus
interdépendants, mais aussi les sociétés, les actions politiques et les cultures.
Les améliorations des moyens de communication ont ainsi produit, par exemple
une similitude croissante des modes de vie, des coutumes et des relations
sociales. C’est pourquoi il s’agit d’un processus d’intégration économique,
socioculturel et politique qui implique une ouverture toujours plus grande de
chaque pays au reste du monde.
2. les facteurs de la mondialisation
Depuis la fin de la dernière guerre mondiale (1945) le monde connaît la
tendance à l’augmentation du commerce international et du poids des
multinationales dans l’économie. Mais une série de phénomènes se sont
produits au cours des dernières décennies et ont intensifié le processus de
mondialisation.
a/ La globalisation n’a été possible que grâce aux changements opérés par la
dite société de l’information. Sans l’application des nouvelles technologies de
l’information et de la communication (informatique, internet,
télécommunications, etc.) on ne pourrait pas organiser la production à l’échelle
mondiale ni déplacer les capitaux d’un bout à l’autre de la planète en quelques
secondes.
b/ l’amélioration et la baisse de coût des transport a aussi été fondamentale
pour faciliter les flux de marchandises et de personnes.

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c/ en troisième lieu, la mondialisation a été possible grâce à la mise en marche
de politiques de libéralisation par les gouvernements.
- d’une part, les gouvernements ont libéralisé les marchés financiers, ce qui a
facilité l’entrée et la sortie de capitaux. Cependant, en raison de la crise
économique qui a débuté aux Etats-Unis en 2007, on recommence à
exercer un certain contrôle sur les banques et autres entreprises
financières.
- D’autre part, les gouvernements sont arrivés à des accords pour la
disparition des taxes douanières et autres entraves à l’importation de
marchandises et services. Les produits d’un pays se vendent donc librement
dans presque tout le monde.
d/ la chute du bloc communiste a aussi beaucoup joué dans ce processus, à
partir de 1989. Les ex pays communistes n’avaient jusque là presqu’aucune
relation économique avec le reste du monde. Après la chute du communisme,
le système capitaliste s’est implanté dans ces pays qui ont ouvert leurs
frontières aux investissements et produits des autres Etats. Sauf quelques
exceptions (Cuba, Corée du Nord) tous les pays forment aujourd‘hui un unique
marché mondial.
3. Les effets de la globalisation
D’un point de vue économique et social, la globalisation a des effets très
contradictoires. D’un côté les effets positifs sont évidents :
- La richesse mondiale a augmenté au cours des dernières décennies.
- Certains pays ont débuté une forte croissance économique et développement
économique, faisant ainsi sortir des centaines de millions de famille de la
pauvreté. Les cas les plus significatifs sont la Chine et l’Inde.
- On note aussi de sensibles avancées sociales en matière sanitaire et
éducative principalement.
Mais les bénéfices ne sont pas également répartis :
- A l’échelle mondiale, la mondialisation se fait surtout au profit des pays
développés et à un ensemble de pays en développement, alors que les pays
les plus pauvres restent à la marge de l’économie globale. A titre d’exemple :
pendant les quatre dernières décennies, le revenu des 20 pays les plus riches a
augmenté de 300%, alors que celui des 20 pays les plus pauvres a seulement
augmenté de 26%.
- Les inégalités ont aussi augmenté à l’intérieur de chaque pays. La
globalisation est en général plus bénéfique aux villes et a détérioré la situation
des régions rurales.
Un autre effet très important de la mondialisation est la baisse de la capacité
des Etats à intervenir et contrôler leur économie, car à chaque fois plus de
décisions affectant l’économie d’un pays sont prises en dehors de ses
frontières.
Docs 4 et 5 p. 102

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4. Les institutions de l’économie mondiale
Il existe des institutions et des organisations internationales dont les actions
conditionnent le fonctionnement de l’économie mondiale. On peut citer les
principales : La Banque Mondiale (BM), le Fond Monétaire International
(FMI), l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et le G-20 (doc.6, p.
103).
La Banque Mondiale et le FMI font partie de l’Organisation des Nations Unies
(ONU). Presque tous les pays du monde sont donc membres de ces
institutions.
 La Banque Mondiale a pour principal objectif de réduire la pauvreté.
Pour cela, elle fournit des prêts et assiste les pays pour développer leur
croissance économique.
 Le FMI conseille les gouvernements sur des questions financières et
peut fournir des prêts aux pays membres.
Mais tous les pays n’ont pas le même pouvoir pour les décisions que prennent
ces institutions. Les pays les plus riches ont une plus grande représentation et
plus de votes ; ils peuvent ainsi imposer leurs intérêts.
Beaucoup d’États appartiennent aussi à l’OMC. Son but est d’établir les règles
du commerce international et résoudre les désaccords commerciaux qui
interviennent entre ses membres.
Le G-20, ou Groupe de 20 pays ou régions du monde, est un groupe de
consultation et de coopération. Ils se réunissent au moins une fois par an pour
débattre de la situation économique mondiale et décider d’action conjointe en
cas de crise.
Il est formé par les pays du G8 (Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, France,
Japon, Italie, Canada, Russie), onze Etats de diverses régions du monde
(Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Inde, Mexique, Corée du
Sud, République sud-africaine et Turquie), et l’Union européenne. L’Espagne et
les Pays-Bas participent aussi aux réunions.
5. Les grands centres de l’économie mondiale
Tous les pays n’ont pas le même poids économique (doc. 8 p 105). Un
ensemble de pays contrôle la plus grande partie de la production économique
et des échanges mondiaux, et leurs décisions ont par conséquent une grande
influence sur l’économie de la planète. C’est pourquoi on les considère comme
des puissances économiques

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PIB 2004
(MdUS$)
PIB 2010
(MdUS$)
PIB/HAB.
2004 ($)
PIB/HAB.
2010($)
ALLEMAGNE
2403
2859
29.115
34.901
FRANCE
1757
2164
29.410
34.392
BELGIQUE
301
389
29.096
36.117
LUXEMBOURG
26,5
39
59.143
78.682
ESPAGNE
838
1374
20.404
29.545
POLOGNE
209
711
5.487
18.673
BULGARIE
19
88
2.539
11.699
ÉTATS-UNIS
10948
14704
37.648
47.400
CHINE
1417
9668
1.100
7.210
INDE
600
3812
564
3.124
JAPON
4300
4321
33.713
33.910
BRÉSIL
492
2103
2.788
10.882
NICARAGUA
4
17,2
745
2665
MAROC
43
153
1.452
4.740
ZIMBABWE
0,1
200
RÉP
DÉMOCRATIQUE
DU CONGO
5
107
23
346
MdUS$=milliards (1000 millions) de dollars américains
- Plusieurs de ces grandes puissances le sont depuis plusieurs années. Ce sont
les puissances traditionnelles : les Etats-Unis, le Japon et les pays de l’U.E.
- D’autres pays sont actuellement en pleine croissance et ont réussi, au cours
des dernières années à se ranger parmi les premières économies mondiales
(doc. 7). C’est pourquoi on les appelle puissances émergentes. C’est le cas
de la Chine, de l’Inde, du Brésil et de la Russie, qui reçoivent le nom de BRIC
(cf. initiales).
- d’autres pays sont des puissances régionales. Leur économie n’est pas
aussi puissante que celle des pays antérieurement cités, mais qui représentent
cependant un important pourcentage de l’activité économique d’une région.
A côté de ces Etats, une partie de l’Amérique latine, l’Asie méridionale et
surtout l’Afrique subsaharienne sont plus retardées sur le plan économique.
Bien qu’ils aient parfois un rythme de croissance supérieur à celui des pays
riches, ce rythme n’est pas suffisant pour que la plus grande partie de la
population sorte de la situation de pauvreté.