Allocution des représentants du parti québécois lors du 4ième forum du Mouvement Sortons le Québec du nucléaire Bécancour le 15 octobre 2011. Le programme du parti québécois pour sortir le Québec du nucléaire Bernard Drainville En résumé la position du parti québécois, c’est qu’on veut sortir le Québec du nucléaire, On veut sortir le Québec du nucléaire parce que l’on pense que l’on peut produire cette énergie-là autrement. Ce n’est pas une énergie verte, contrairement à ce qu’on veut essayer de nous faire croire. Le nucléaire n’est pas une énergie verte. La production de déchets en fait la démonstration chaque jour. J’ai beaucoup aimé l’expression tout à l’heure du représentant du peuple Mohawks qui disait que c’était une énergie anti-vie, anti-nature, anti-environnement. Ce n’est pas un choix écologique, ce n’est pas un bon choix économiquement non plus. Hydro-Québec ne nous dit pas la vérité pas seulement sur les coûts de la réfection. On sait très bien que les évaluations qui nous ont été données de 2 milliards ne correspondent pas à la réalité. Pointe Lepreau en a fait la démonstration. On pense qu’on est déjà rendu à au moins 4 milliards et l’on pense que c’est un chiffre conservateur. Alors, 4 milliards pour payer pour la réfection, compte tenu de notre situation budgétaire actuelle, on s’entend que cet argent-là on devrait le mettre ailleurs, on pourrait le dépenser pour des choses beaucoup plus prioritaires que dans la réfection d’une centrale nucléaire. Notre position, en résumé: c’est le déclassement de G-1et G2 et démantèlement des 2 centrales. C’est cela la position du parti québécois. Et si vous voulez que je vous cite le programme, je vais vous le citer mot à mot. : « Le parti québécois ne reconstruira pas la centrale nucléaire Gentilly-2 et procédera à son déclassement. Les sommes correspondantes seront investies dans des formes d’énergies alternatives créant ainsi de nombreux emplois supplémentaires tout en assurant un avenir dans les énergies renouvelables éolien, solaire, biomasse, géothermique. Le déclassement permettra aussi de créer une expertise québécoise exportable dans le domaine. Le tout sera fait en assurant la sécurité d’emploi actuelle dans la centrale dans les domaines développés ». Applaudissement Parallèlement au déclassement, au démantèlement, il fut aussi proposé un plan de diversification économique pour Bécancour. Je vais vous en parler dans un instant. Nous on pense que Bécancour et la grande région de la Mauricie et du Centre du Québec pourraient devenir un centre important d’expertise dans le domaine des énergies renouvelables. On pense que ce sont ces types d’énergie qui ont de l’avenir. J’ai passé rapidement sur G-1, j’ai noté bien sûr comme vous, qu’on pourrait financer le déclassement et le démantèlement de G1 à même le Nuclair legacy programm, dans lequel il y a 7 milliards actuellement. Je ne peux pas vous donner les détails, mais probablement que la séquence va ressembler à ce qui a été évoqué tout à l’heure, si les québécois nous font confiance, c’est à dire qu’il faut mettre G-2 en dormance, il faut procéder au déclassement et au démantèlement de G-1 à même les fonds fédéraux et utiliser cette expertise-là pour nous amener par la suite au déclassement et au démantèlement de G-2. Je voudrais vous dire en terminant que l’on mène des batailles quasi quotidiennes. Ces dernières semaines, on a été pas mal au front sur l’évaluation qui a été demandée à Hydro-Québec, il y a déjà plus de dix mois. La dernière évaluation sur les coûts de réfection de G-2. Il y a 6 mois de cela. Normandeau qui était la Ministre de l’énergie, a dit à Hydro-Québec vous allez m’envoyer vos chiffres, s’il vous plaît, parce que, visiblement, elle avait un doute sur le chiffre de 2 milliards. Ça fait 6 mois que la demande a été envoyée à Hydro-Québec et Hydro n’a toujours pas répondu à cette demande-là, et on ne sait toujours pas de la part d’Hydro le chiffre exact, leurs chiffres en fait, sur le coût de réfection de G-2. On a posé des questions là-dessus, on va continuer à en poser. On a aussi posé des questions l’année passée sur le transport des déchets nucléaires en provenance de l’Ontario et on a fait comme vous tous notre modeste part pour éviter que le Saint-Laurent serve d’autoroute au transport de déchets nucléaires. Et vous pouvez être sûr que s’ils décident de remettre ce projet-là à l’ordre du jour, on va se battre avec vous autres contre cela, pour éviter que l’on crée ce précédent. Je cède maintenant la parole à Scott McKay qui est député de l’Assomption, qui est responsable de développement durable et des énergies renouvelables. On travaille ensemble dans ce dossier-là. Scott McKay Avec le présentation tout à l’heure d’Alain De Halleux, il y a une chose qui m’a frappé particulièrement, c’est le fait qu’il mentionne que quand il parle à des politiciens français, j’imagine, concernant les questions nucléaires ou l’énergie en général, il a dit que ce qui le frappait, c’est qu’il n’y avait pas de philosophie derrière. Alors, je voudrais juste résumer en quelques mots la philosophie du parti québécois qui est incarnée dans notre programme. Je vous rappellerai que le programme du parti québécois a été discuté dans les associations de circonscriptions, dans les 125 circonscriptions à travers le Québec. On a passé à travers, les comités des jeunes, les conférences régionales et finalement un congrès national qui a culminé en avril dernier. C’est quand même le résultat d’un processus. Des fois, on a l’impression que l’on présente les partis politiques comme étant des patentes gouvernementales, mais en ce qui concerne notre parti, c’est un parti démocratique et notre programme est une démarche citoyenne, ce sont des milliers de militants, de sympathisants à travers le Québec qui ont conçu ce document-là. C’est important de le rappeler. La philosophie qui est derrière, c’est la philosophie, naturellement , notre thème d’est « Agir en toute liberté », c’est de donner davantage de souveraineté aux québécois et ce n’est pas nécessairement attendre le grand soir. C’est de poser tous les gestes par un gouvernement souverainiste du parti québécois, de poser tous les gestes pour nous donner davantage de souveraineté et davantage de pouvoir sur notre… et sur notre avenir et ça naturellement cela passe par la reprise en main de nos ressources naturelles. Je suis certain que Daniel Breton va vous en parler tout à l’heure. La reprise en main de nos ressources naturelles, cela veut dire dans le domaine de l’énergie, c’est de mobiliser la population autour d’un objectif qui est l’indépendance énergétique du Québec et de la faire en privilégiant les énergies renouvelables, pas de la façon dont ça se fait actuellement par Hydro-Québec, c’est-à-dire de donner par exemple les parcs éoliens, de donner ça à contrat à des firmes souvent extérieures. Mais c’est quand même frappant de voir qu’Électricité de France, dont la compétence particulièrement dans le domaine nucléaire vient construire des éoliennes ici au Québec à la place d’Hydro-Québec. Donc pour nous, le déploiement, il faut accélérer l’efficacité énergétique en premier et ensuite accélérer toutes les formes d’énergies renouvelables, mais en le faisant sous contrôle de l’état, de coopératives et des communautés locales. Le nucléaire, cela ne se prête absolument pas à la prise en charge par la populations. On sait très bien que tout ce qui se passe dans l’industrie nucléaire, c’est toujours recouvert du plus grand secret quand, ce n’est pas du mensonge… et Hydro-Québec est tombé dans ce traverslà… Ce à quoi l’on convie les québécois et québécoises c’est de reprendre en main leur destin… Cela passe nécessairement par la fermeture de Gentilly-2, son déclassement et son démantèlement et on aura par la suite, à travers de tout cela, vous serez conviés à un grand rendez-vous pour, pas pour parler des énergies renouvelables, mais pour les mettre en œuvres partout, dans toutes nos communautés. C’est notre projet. Bernard Drainville. Je voudrais juste dire que la bataille contre la réfection de Gentilly-2, ce n’est pas une bataille partisane. Nous on est là, mais il y a beaucoup de citoyens dont vous êtes, qui sont là. Je pense qu’il faut convaincre le plus grand nombre d’élus à tous les niveaux de militer pour çà. Il faut travailler ensemble, faire alliance pour arrêter cette affaire-là. Et il faut le faire de façon non partisane et dans cet esprit-là, je salue la présence de Claude Sabourin, le chef du parti vert du Québec, ici présent. Je vous remercie pour votre attention. Merci infiniment. Et je remercie les organisateurs de ce forum, C’est vraiment formidable la quantité d’informations, toutes les choses que l’on apprend aujourd’hui, c’est vraiment…