ABOLIR nos hiérarchies Diversité, classification et organisation

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ABOLIR nos hiérarchies
Diversité, classification et organisation
CLASSER POUR CONNAÎTRE
« I believe that the arrangement of the groups within each class, in due subordination and
relation to each other, must be strictly genealogical in order to be natural. »
« Je crois que la répartition des groupes à l'intérieur de chaque classe, en dues subordination et relations
les uns avec les autres, doit être strictement généalogique pour être naturelle. »
Charles DARWIN (1809-1882), L'origine des espèces, chap. XIV
Quelles que soient les croyances, les civilisations, l’Homme ne peut s’empêcher d’interpréter le monde
vivant qui l’entoure pour tenter de le comprendre et de se comprendre. Ce faisant, il se place le plus
souvent au centre de ce monde, voire au sommet.
Hors des croyances, qu’apporte la connaissance scientifique pour ordonner le Vivant ?
Plan de l’espace et notions présentées :
Introduction au vivant :
Besoin d'ordonner les "choses" vivantes.
Ordonner pour nommer :
Comment ordonner les objets (en général) ? : En les classant.
Nécessité de nommer ce que l'on classe : Comment nommer les objets ? Dans le domaine du Vivant, avec
la nomenclature binomiale.
Une Espèce, des Espèces, les Espèces :
Quels sont les objets du Vivant que l'on nomme et classe ? Les espèces.
Qu'est-ce que l'espèce ? Définition typologique de l"espèce (ensemble d'individus qui se ressemblent) et
Définition biologique (individus qui se reproduisent et dont les produits sont féconds).
Se reproduire, c’est provoquer la diversité :
Origine et évolution des espèces : la reproduction sexuée, non fidèle, entraîne la variation et donc
l’évolution. Les espèces sont apparentées les unes aux autres, c'est le fondement de leur classification.
CLASSER
POUR CONNAÎTRE
TERRE
ACTIVE
GRANDES
FONCTIONS
TABLEAU
DE BORD
ORDRE
DU VIVANT
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Ressemblances cachées :
La classification est basée sur les ressemblances traduisant une origine commune.
Quelles sont les ressemblances pertinentes ? Comment les identifier ?
Deux sortes de ressemblances :
- adaptations convergentes aux milieux (convergences : les nageoires ne font pas le poisson, ni les ailes,
les oiseaux),
- origine commune des espèces (homologies : tous les mammifères ont des poils).
La classification phylogénétique met en œuvre toutes ces notions : les espèces, dûment identifiées, sont
regroupées selon les caractères qu'elles ont hérités d'ancêtres communs, les caractères homologues (ou
caractères dérivés partagés).
Introduction au vivant
Le visiteur s'émerveille et s'étonne. L’objectif est de l'amener à se questionner sur la variété, la singularité
et l'organisation des êtres vivants :
- En existe-t-il une explication ?
- Comment une telle diversité a-t-elle pu se développer ?
- Des êtres aussi différents ont-ils quelque chose de commun ?
- Pourquoi tant de variétés des formes vivantes ?
- Comment mettre en ordre des formes aussi diverses ?
- Qu'est-ce qu'une espèce vivante ?
- Comment l'Homme se situe-t-il aujourd'hui parmi le Vivant ?
Point fort :
Devant l’abondance et la variété des êtres vivants, il y a nécessité d’une mise en
ordre et donc d’une classification.
DECOR ET BORNES VISUELLES : des images, projetées sur le sol et le mur, et une représentation d’un Calmar
géant illustrent la diversité des formes vivantes dans tous les milieux (plus d'un million d'espèces décrites,
10 à 20 fois plus sont présumées).
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Ordonner pour nommer
Points forts :
- Distinguer les notions de tri, rangement et classement sous deux angles
d’approche : dans un environnement quotidien (épicerie) et dans le monde
naturaliste traditionnel (cabinet de naturaliste).
- Montrer le besoin de nommer les objets, l’importance du sens précis des mots qui
servent à nommer : l’avancement des connaissances implique des désignations
propres.
- Montrer comment on construit le langage scientifique, référence commune qui
évite les confusions.
- Introduire la notion d’espèce, l’important étant de savoir ce que l’on nomme.
Trier, ranger, classer
Comment décrire l'infinie diversité du Vivant ?
En commençant par des opérations simples : trier, ranger, classer et désigner les objets observés.
Points forts :
- Montrer que l'acte de trier est un acte fondamental, naturel et instinctif lié à la
survie.
- Comment se situer ? On se situe par rapport à quelque chose : on fait des
classifications.
- Trier est une activité universelle car c'est une nécessité vitale : savoir faire la
différence entre ce qui est bon et ce qui est mauvais ou dangereux.
- Dénombrer, quantifier, catégoriser répondent à des nécessités cognitives
fondamentales.
- Le premier souci des naturalistes a toujours été de donner un nom aux objets et
de les ranger dans des catégories.
Dès qu'il pose son regard sur le Monde, l'Homme établit des catégories et nomme les objets.
BORNE VISUELLE (sur la paroi de droite) :
- l'oiseau jardinier choisit et dispose les ornements de sa chambre nuptiale,
- un cuisinier trie et range ses ingrédients.
Dans un cabinet de naturaliste, comme dans une épicerie, il faut trier, ranger, classer :
Trier : c'est choisir des objets en fonction d'un critère simple : on conserve ceux qui y répondent, on écarte
ceux qui n'y satisfont pas. Tout ce que l'on connaît de ces objets, c'est qu'ils répondent au critère du choix,
ou non (ce critère, arbitraire, peut être fantaisiste ; exemple : séparer l'ivraie du bon grain).
Ranger : c'est disposer (mettre en rang) des objets suivant un critère (les propriétés physiques :
dimensions, masse…) dans un ordre croissant ou décroissant. Cela ne donne aucune information réelle sur
un objet, si ce n’est quantitative et relative aux autres objets (exemple : l'échelle de dureté des minéraux, cf
Terre Planète active).
Classer : c'est définir des ensembles d'objets, des catégories qui répondent à des critères logiques, et
regrouper ces ensembles dans des catégories d'ordre supérieur : ainsi, les objets sont tous regroupés (et
identifiés !) dans des ensembles hiérarchisés, emboîtés les uns dans les autres.
Nous avons autant d'informations sur un objet que le nombre de boîtes qui l'englobe. Ce système (d'où la
systématique) permet une très grande économie des moyens descriptifs : chaque boîte, avec son nom,
suppose les caractères qu'elle renferme. Ce procédé s'applique tout particulièrement à la description
scientifique (et objective) du Vivant.
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VITRINES AVEC SPECIMENS (à droite) :
Une épicerie, pour montrer que trier, ranger et classer sont des actes habituels dans la vie courante, pour
nous aider à nous y retrouver.
Un cabinet de naturaliste (son lieu de travail, qui tient à la fois du bureau, du laboratoire et du lieu
d'exposition et d'entreposage) reconstitué qui s’oppose à la boutique bien rangée et organisée et dans
lequel les objets témoignent des activités de recherche et d’étude : instruments de mesure, ouvrages
anciens, bocaux, outils, crânes, animaux naturalisés, planches d’herbier, presse...
BORNE INTERACTIVE : « Trier, ranger, classer ».
Jeu interactif qui propose de trier, de ranger et de classer trois objets du quotidien de trois grandeurs et de
trois couleurs (tasses, voitures, ballons). Il permet de comprendre que les choix peuvent se faire selon
divers critères de tri et de classement. Le visiteur découvre qu’il peut trier, ranger et classer par couleur, par
taille ou par modèle (= type ou espèce).
MISE EN GARDE : de nombreuses erreurs sont présentes sur cette borne et les résultats qu'elle donne.
SPECIMENS (au-dessus des bornes) : Illustration du résultat des actions de Trier, Ranger, Classer.
Il y a trois séries d'objets : des poupées russes, des coquillages et des outils lithiques. Dans chaque série, il
y a trois ensembles de mêmes objets pour chacune des actions concernées :
- un ensemble est trié : les poupées vêtues de blanc et les autres,
les coquillages qui me plaisent et les autres,
les outils de couleur beige et les autres,
- un ensemble est rangé selon les tailles : les petits, les moyens et les grands,
- un ensemble est classé scientifiquement : les poupées par familles (familles des poupées
blanches, des poupées noires, des poupées rouges), les coquillages selon leur groupe zoologique (chitons,
bivalves ou lamellibranches, gastéropodes), les outils lithiques selon la période (Paléolithique supérieur et
Néolithique).
Nommer
Points forts :
- Démonstration du besoin de nommer précisément les objets (les espèces), pour
pouvoir les classer et les ordonner correctement.
- Lorsqu’on fait des choix de tri ou de rangement, on distingue des groupes
d’objets. Une nécessité se dégage alors : les désigner par un nom.
- Qu'est-ce qu'on nomme ? Et comment ?
Nommer quoi ? Les objets du vivant sont les espèces
Observons le Vivant : nous voyons des individus en grand nombre, formant des "groupes" nettement
distincts. D'une manière générale, l'objet qui s'offre à la vue est un individu. On voit des individus : telle
personne, tel chien, tel arbre, tel camion… On leur donnera un nom "propre"…
Mais les individus sont rassemblés dans des catégories identitaires : les espèces.
On en vient à un niveau de base dans la complexité du monde vivant, à des groupes dont « les
individus qui se ressemblent » forment un « objet » : l’espèce. C'est donc l'espèce qu'il s'agit de
nommer.
L'individu, entité vivante, appartient à une espèce. Regrouper les individus dans un nom d'espèce
constitue le départ de la classification : l'espèce, identifiée par son nom, est l'entité élémentaire, le niveau
essentiel de la classification.
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Nommer comment ?
Points forts :
- Donner un nom (et un seul) à chaque espèce.
- Nommer selon Charles LINNE (1707-1778) pour pouvoir classer.
Quel nom pour quelle espèce ?
Les confusions les plus étonnantes, nourries par l'imagination et l'inconnu ou par l'ignorance, ont eu libre
cours jusqu'au moment on s'est préoccupé de nommer les objets avec justesse, concision et précision.
La désignation doit donc être précise, sans équivoque. Pour cela, deux mots suffisent : un "nom" (le genre)
et un "prénom" (l'espèce).
La nécessité et la volonté de nommer précisément les êtres (historiquement, les plantes) ont conduit les
botanistes RENEAULME (1560-1624), RAY (1627-1705), TOURNEFORT (1656-1708) et enfin LINNE (1707-1778)
à proposer la nomenclature binomiale (ou binominale). Elle tire de loin son origine, puisqu'elle répondait à
la question déjà ancienne du regroupement c'est-à-dire en définitive de la classification des êtres
vivants.
Les périphrases sont abandonnées au profit d'un nom de genre et d'un qualificatif différentiel d'espèce
(comme, respectivement, le nom patronymique et le prénom d'une personne). Ces termes sont en latin car
c'est la langue universelle de l'époque. Cette entreprise était jugée tellement importante que LINNE s'est
intitulé lui-même « nouvel Adam » !
Voici le "nom", en fait la description, d'une plante d'Afrique, cité par J. J. ROUSSEAU (Éléments de
botanique, t. I, p. 92) : Mesembrianthemum Africanum frutescens minus, erectum, triangularibus foliis
viridibus, cornuum taurinuorum in modum inflexis, fructu turbinato, parvo, pentagono, lignescente, flore
albo. Deux noms pour remplacer (et sous-entendre) tout cela, c'était plus pratique !
Reste le problème des inclassables : peut-on appartenir à deux espèces à la fois, quel nom prendre, à
quel groupe doit-on être rattaché lorsqu'on est un être ambigu, monstre ou chimère ?
DECOR : noms scientifiques d’une plante et d'un animal avec une douzaine de leurs noms vernaculaires (ou
vulgaires) : l'Asphodèle blanc ou fistuleux, Asphodelus ramosus et le pinson des arbres, Fringilla
cœlebs (cette espèce européenne n’a rien à voir avec les « pinsons » des Galapagos).
JEU : « Désigner et nommer les objets ». Trois rouleaux portent une image, une définition et un nom.
Points forts :
- Permet de comprendre qu'on aboutit à un nom (nom, adjectif), éventuellement
qu'on le fabrique (cas des mots "savants" ou techniques), après une démarche
d'identification et de description qui vise à exprimer la nature de l'objet.
- Illustre l’importance des noms, chacun étant porteur de sens : à un nom donné
s'associe une définition précise. Le nom résume l'objet.
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