En revanche, ces litiges se retrouvent dans les messages des internautes recensés par le
CSCE : sur les quelque 10 200 messages recensés par le CSCE, 5 650, soit plus de la moitié,
concernent des litiges de cet ordre.
Cette évolution du nombre d'anomalies est aussi due à deux facteurs.
En premier lieu, la loi du 21 juin 2004 relative à la confiance dans l'économie numérique a
introduit de nouvelles obligations d'identification des détenteurs de sites. La méconnaissance,
par les opérateurs, de ces nouvelles dispositions a conduit à élever le nombre de constats
d'infractions, mais la situation devrait se normaliser. D'ailleurs, à périmètre juridique constant
par rapport à 2003, le taux infractionnel retombe à 27,9 %.
En second lieu, la différence résiduelle s'explique par la multiplication des arrivées de toutes
petites entreprises, peu au fait de leurs obligations, mais qui réagissent la plupart du temps
favorablement aux rappels de réglementation.
Les secteurs ayant généré le plus de manquements sont les "concours-loteries" (44 %
d'infractions), puis les commerces alimentaires (40 %), suivis, ex æquo, des "vins et spiritueux"
et de la vente par correspondance (38 %), et la vente de services financiers (36 %).
Les principaux manquements observés
Les manquements sont le plus souvent des infractions aux textes réglementant les informations
obligatoires sur les supports publicitaires (52,5 %). Viennent ensuite les règles relatives à la
publicité des prix (12 %) ou trompeuse (12 %). Ce sont là les infractions les plus typiques du
monde de l'Internet.
On trouve aussi, mais en nombre plus restreint, des infractions aux obligations sur la sécurité
des produits (4,5 %), à la réglementation sur les soldes (2 %), des ventes pyramidales (3,5 %),
des contrefaçons (1 %), ainsi que des délits de tromperie, des manquements au code de la
route (dispositifs anti-radars), des escroqueries...
A noter que, par rapport à 2003, les infractions constatées aux règles de publicité des prix ont
augmenté de 30 %, conséquence d'une attention particulière des enquêteurs aux annonces de
réduction de prix.
Les suites données
Le bilan global de la DGCCRF s'établit, pour 2004, à :
290 rappels de réglementation (contre 284 en 2003),
87 procès-verbaux "intermédiaires", transmis aux directions départementales du siège
des entreprises concernées, pour enquêtes plus approfondies (91 en 2003),
35 procès-verbaux transmis aux parquets (27 en 2003),
23 transmissions à d'autres administrations (12 en 2003).
L'écoute des internautes.
Le CSCE a enregistré, en 2004, plus de 10 200 messages électroniques (contre quelque 7 500
en 2003 et 6 600 en 2002). Cette hausse, de 36 % par rapport à l'année précédente, est
essentiellement le fait des consommateurs (85 % des messages, contre 8 % pour les
professionnels).
Parmi les thèmes qui reviennent le plus souvent, on trouve :