Carnets de Bal – Rôle/Rêves de Licorne Jeux de Rôle ambiance Château Falkenstein - Décembre 1870 Page 2/4
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roi de la Prusse Frédéric-Guillaume IV tente d’en devenir l’empereur, l’Autriche réagit. En 1850, elle
lance un ultimatum à la Prusse, tandis que le tsar, inquiet aussi mobilise son armée. La Prusse cède.
Depuis plusieurs années, la Russie et la Grande-Bretagne s’opposent en Orient. Ainsi la Russie veut
profiter du démantèlement de l’Empire ottoman pour prendre le contrôle des peuples orthodoxes des
Balkans. Elle voudrait aussi s’emparer des détroits du Bosphore et des Dardanelles qui relient la Mer
Noire à la Mer Méditerranée.
En 1853, la Russie provoque le sultan et lui enjoint d’accepter le protectorat russe. Puis il envahit les
principautés danubiennes de l’empire ottoman. La Turquie proteste et s’allie avec la France et
l’Angleterre qui déclarent la guerre à la Russie en 1854. La Russie se retrouve isolée (ni la Prusse, ni
l’Autriche-Hongrie, pourtant son alliée ne la soutiennent). C’est la guerre de Crimée. Après la chute de
Sébastopol, s’ouvre le congrès de Paris. La Russie doit rendre à la Turquie de nombreuses acquisitions
et la mer Noire est démilitarisée à la grande satisfaction de la Grande-Bretagne. Abandonnée par
l’Autriche, la Russie se rapproche de la France : le tsar rencontre même Napoléon III mais la tentative
échoue car la France soutient les rebelles polonais.
La guerre Autriche/France/Italie
Cavour, président du conseil du royaume de Piémont-Sardaigne s’est montré malin : il a offert son
alliance à l’Angleterre et à la France dans la guerre de Crimée et a envoyé 21 000 hommes. Il saura
ensuite le faire valoir pour opérer en faveur de l’unité en Italie. Il sera vite récompensé : le 26 janvier
1859, il signe un traité d’alliance défensive contre l’Autriche avec la France. Napoléon s’engage à l’aider
en échange d’une réorganisation de l’Italie et de deux territoires, la Savoie et Nice. La veille, Napoléon-
Jérôme a épousé la princesse Clotilde, fille de Victor-Emmanuel II, le roi de Sardaigne.
Napoléon III voulait éviter la guerre mais Cavour la provoque en massant des soldats sur la frontière
entre la Lombardie et le Piémont. Vienne tombe dans le piège : elle exige le désarmement des troupes
par un ultimatum que le Piémont rejette. L’Autriche lui déclare la guerre.
Napoléon, fidèle à son engagement envoie 115 000 hommes. Les Autrichiens sont battus, la Lombardie
est conquise. Mais Napoléon III est sensible à l'horreur de la bataille. Il est d'autre part inquiet de voir
les Prussiens se ranger aux côtés des Autrichiens et ne veut pas entrer en conflit avec le pape, qui règne
à Rome. Il propose donc un cessez le feu et signe la paix à Villafranca le 11 juillet 1859.
En parallèle, le chancelier de Fer, Bismarck manœuvre pour unifier l’Allemagne sous le joug prussien.
En 1863, l’empereur autrichien François-Joseph convoque à Francfort un congrès de princes allemands
afin de réformer le fonctionnement de la Confédération. Mais la Prusse le boycotte. C’est un nouveau
camouflet pour l’Autriche. Puis Bismarck réussit à entraîner l’Autriche dans une guerre avec le
Danemark au sujet des duchés, le Schlewig, le Holstein et le Lauenbourg, peuplés d’Allemands.
L’Autriche se fait encore duper puisqu’elle récupère le Holstein, éloigné de ses frontières et coupé d’un
accès à la mer.
Quand en 1863, une nouvelle insurrection polonaise éclate, le tsar la réprime avec la plus grande énergie
et est condamné par toute l’Europe, Bismarck, lui, assure le tsar de son soutien et lui propose même
son aide. Il pourra donc compter sur sa neutralité quand il voudra éliminer l’Autriche. Il sait que la
Grande-Bretagne ne se mêlera pas de ses affaires, d’autant que la France a perdu son soutien. Le 4
novembre 1863, l’empereur a en effet adressé une circulaire à toutes les grandes puissances pour
proposer une conférence internationale qui aboutirait à un remaniement de la carte de la Nouvelle-
Europe. Napoléon III se pose en reconstructeur, ce qui inspire de fortes craintes à la Grande-Bretagne.
Dès lors, lorsque la France veut soutenir l’insurrection polonaise, la Grande-Bretagne refuse de la
suivre. En février 1864, lorsque la Prusse et l’Autriche envahissent les trois duchés de Schleswig,
Holstein et Lauenbourg, la France refuse de s’associer au Royaume-Uni pour faire une démonstration
dans la mer baltique et sur le Rhin.