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comme  Zouerate  (50  000  hab.-  mines  de  fer),  Akjoujt  (cuivre)  et  surtout  Nouadhibou 
(160 000 hab.), centre de pêche et port exportateur du minerai de fer acheminé par train depuis 
Fdérik. Les autres grandes villes sont Kaédi, dans la région agricole longeant le Sénégal, ainsi 
que Rosso, terminus au bord du fleuve de la route menant au Sénégal.  
 
Religions :  L’Islam  est  la  religion  officielle  de  la  Mauritanie,  99,6%  de  la  population  est 
musulmane  et  l’on  trouve  quelques  minorités  chrétiennes.  L’Islam  est  source  d’unité  entre 
Maures et  Négro-Africains :  99 % des  habitants sont musulmans sunnites,  mais les émeutes 
raciales  de  1989  ont  montré  la  fragilité  de  ce  ciment.  Dans  l’ensemble  l’islam  pratiqué  en 
Mauritanie est ouvert et libéral et de tous les pays de l’Afrique de l’ouest, la Mauritanie est la 
plus anciennement et la plus totalement islamisé.  
 
Langues : l’arabe hasssaniyya est la langue officielle, le pular (peul), le wolof et le soninké sont 
reconnues langues nationales. 
 
Population et Groupes Ethniques:  
Recensée en 1988 à 1,86 millions habitants, la population Mauritanienne était estimée en 2001 à 
2,7 millions  d'habitants dont  la  moitié  de moins de  18  ans, avec un  taux  de fertilité  de  5,1 
(UNICEF, 1998).  Le taux de croissance démographique est  estimé à 2,93  en 2001,  et il  est 
projeté 4,5 millions d'habitants en 2025. La densité moyenne de population (3 habitants/km2) 
est l’une des plus faibles d'Afrique. La population est très inégalement répartie sur le territoire 
puisque  80  %  de  la  population  habite  le  tiers  sud  du  territoire.  A  l'exception  de  la  capitale 
Nouakchott,  la  majorité  de  cette  population  est  concentrée  le  long  de  la  vallée  du  fleuve 
Sénégal. Dans le reste du pays, la densité de population est très faible, à l'exception de centres 
urbains tels que Nouadibou, sur la côte atlantique, et de Zouérate, ville minière à la frontière du 
Sahara occidental. 
 
Si la population mauritanienne était traditionnellement majoritairement nomade (75% en 1965), 
elle  a  subit,  du  fait  de  la  sécheresse  des  dernières  décennies,  de  la  volonté  politique  du 
gouvernement et de la modernisation du pays, de profonds bouleversements. La proportion de 
nomades qui est passée de 33 % en 1977 à 21 % en 1984, est actuellement estimée à moins de 
10%. En contre-partie la population urbaine est passée de 9 % en 1965 à 35 % en 1985 pour 
atteindre 58% environ en 2000 (dont environ 80 % à Nouakchott). 
 
La  population  est  composée  d’environ  deux  tiers  de  Maures  arabophones,  historiquement 
nomades (incluant les Beydanes d'ascendance arabo-berbère soit les  «maures blancs », et les 
«maures  noirs»  ou  Haratines,  anciens  esclaves  noirs)  et  pour  le  tiers  restant,  des  «Négros-
Mauritaniens»  comprenant  les  Toucouleurs,  Peuls,  Soninkés  et  Wolofs  et  qui  sont  plutôt 
installés dans le sud du pays, près du fleuve Sénégal, où se trouve la principale zone agricole de 
la  Mauritanie
.  A  l'exception  des  Peuls,  ces  derniers  étaient  historiquement  majoritairement 
agriculteurs et  concentrés  dans  le sud  du pays.  L’accroissement  démographique est  favorable 
aux Noir-Africains dans la mesure où les Maures ont traditionnellement une seule épouse tandis 
que les Noir-Africains en ont jusqu’à quatre comme l’autorise l’Islam. 
 
En  raison  des  fortes  transformations  démographiques  de  la  Mauritanie  et  en  particulier  du 
phénomène urbain lié aux effets de la sécheresse, la répartition entre nomades et sédentaires a 
 
  Maures  (70%  dont  Maures  noires  40%,  Maures  blanc  30%),  Noirs-Africains  (30%,  Sononkés,  Haal-Pulaars, 
Puels, Wolofs).