25 - Fédération Environnement Durable

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25.07.2009
L'INDEPENDANT
http://www.lindependant.com/articles/2009/07/25/Lezignan-Conseil-communautaire632483.php5
Lézignan
Conseil communautaire
Le prochain conseil de la Communauté de Communes de la Région Lézignanaise se
déroulera le mardi 28 juillet à 18 h 15 dans les locaux de la Communauté de Communes de
la Région Lézignanaise, 48 avenue Charles Cros à Lézignan.
Ordre du jour : Installation du conseil communautaire ; approbation procès-verbal du conseil
communautaire du 8 avril 2009 ; budget principal 2009 : Décision Modificative N° 1 ;
subventions 2009 ; participation MLI ; contribution syndicat mixte Pays Corbières Minervois ;
achat terrain propriété indivision Villemur ; convention de concours technique avec la SAFER
; convention CCRL et commune de Lézignan-Corbières ; principe de vente d'une parcelle de
terrain à la commune de Montséret ; approbation diagnostic SCOT ; approbation Zone de
Développement Eolien (ZDE) ; projet collectif de gestion des arrachages viticoles et
d'accompagnement des projets de diversification agricole : convention entre la CCRL, la
Chambre d'Agriculture de l'Aude, l'AUDASEA, la SAFER Languedoc-Roussillon ; projet
maison médicale de garde ; tableau des emplois ; convention compagnie de théâtre Avant
Quart ; séances Ciném'Aude ; tarifs programmation culturelle 2009-2010 ; prise en charge
des frais pour les deux journées de regroupement des centres de loisirs ; prise en charge
des frais de transport pour les centres de loisirs ; frais hébergement et nourriture des
gendarmes mobiles ; informations diverses.
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25.07.2009
MIDI LIBRE
http://www.midilibre.com/articles/2009/07/25/UNE06-Levezou-Les-anti-eolien-face-auxvacanciers-A-l-occasion-de-la-visite-d-une-eolienne-programmee-par-l-office-de-tourisme-lassociation-Agir-en-Levezo-859116.php5
UNE06
Édition du samedi 25 juillet 2009
Lévezou Les anti-éolien face aux vacanciers A l'occasion de la visite d'une éolienne
programmée par l'office de tourisme, l'association Agir en Lévezo...
Lévezou Les anti-éolien face aux vacanciers A l'occasion de la visite d'une éolienne
programmée par l'office de tourisme, l'association Agir en Lévezou a tenté de faire passer
son message aux touristes. P.2 Durenque De jeunes plumes honorées Trois classes de CE
et CM de Curan et Salles-Curan ont reçu le prix François Fabié.
P.11
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25.07.2009
MIDI LIBRE
http://www.midilibre.com/articles/2009/07/25/RODEZ-Les-anti-eolien-a-l-39-office-detourisme-858618.php5
ACCUEIL > INFO VILLE > RODEZ
Édition du samedi 25 juillet 2009
Salles-CuranLes anti-éolien à l'office de tourisme
A l'appel du collectif Agir pour le Lévézou, une cinquantaine de personnes ont manifesté hier
contre
les visites touristiques du parc d'éoliennes Avec ses 29 machines, le parc éolien de SallesCuran, l'un des plus grands de France, génère non seulement de l'électricité mais aussi une
certaine curiosité, tant chez les écoliers de la région que chez les touristes. C'est d'ailleurs
pour répondre à la demande qui a émergé l'été dernier de cette clientèle de passage que
l'office de tourisme municipal propose depuis quelques semaines des visites guidées dans
son programme d'animations.
Une telle promotion de la région à travers ses éoliennes n'est pas du tout du goût du collectif
Agir pour le Lévézou qui milite depuis près d'un an contre la prolifération de ces
machines sur le plateau (il y en a aujourd'hui près d'une centaine). Le président Jean Marty
en tête, les membres de ce collectif ont manifesté hier matin devant l'office de tourisme de
Salles-Curan, à l'heure du départ pour cette fameuse visite. « Le fonds de commerce du
tourisme, c'est le paysage, pas les éoliennes, martèle Jean Marty. Et pour ce qui est des
beaux paysages, notreLévézou n'avait en aucun cas besoin de ces mac hines. » Appelé à
l'"aide" par l'animatrice de l'office devant l'intrusion des militants anti-éolien, le maire, Henri
Malaval, a longuement discuté avec eux sur le pas de la porte. Élu en 2008, le premier
magistrat de cette commune n'est pas loin de partager le sentiment du collectif sur la
question de l'éolien mais il fait preuve de pragmatisme : « Je préfère avoir des gens, je veux
dire par là des résidents à l'année, que de l'argent, mais les éoliennes sont là et il y a la
demande, alors autant proposer des visites. » La visite a pu se dérouler normalement, après
que l'élu a accepté que le collectif dépose ses "prospectus" à l'office municipal. « Elles ne
tournent pas aujourd'hui, les touristes ne pourront pas en mesurer toutes les nuisances », a
commenté Jean Marty.
Hugues CAYRADE
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25.07.2009
MIDI LIBRE
http://www.midilibre.com/articles/2009/07/25/AVEYRON-Eoliennes-Les-opposants-duLevezou-denoncent-la-visite-des-parcs-859127.php5
MAVILLE > AVEYRON
Édition du samedi 25 juillet
Eoliennes Les opposants du Lévezou dénoncent la visite des parcs
Eoliennes Les opposants du Lévezou dénoncent la visite des parcs Hier matin, à 10 heures,
devant l'office de tourisme de Pont-de-Salars, des vacanciers se pressent pour participer à
une visite guidée du premier parc éolien de France (il compte 29 mâts), une animation
proposée chaque semaine depuis le début de la saison. Au même moment, une quinzaine
de membres du collectif « Agir pour le Lévezou », des anti-éolien, arrivent devant le bâtiment
pour signifier leur opposition à une telle initiative. « Nous avons peur que de telles visites
cautionnent les éoliennes. On se tire une balle dans le pied car le tourisme repose ici sur le
paysage. Or, l'éolien détruit le paysage », lance Jean Marty, l'un des porte-parole du collectif.
Il présente alors des vues du Lévezou avant et après la construction des éoliennes.
Immédiatement, une touriste fait entendre sa voix : « Nous, nous souhaitons visiter le site
sans polémiquer ». Dans la foulée, des discussions s'engagent entre les militants et les
vacanciers présents... Quelques instants plus tard, Henri Malaval, le maire de Salles-Curan,
vient à la rencontre de manifestants qui espèrent la suppression de telles visites. « Elles
existent car nous observons une demande », explique l'édile qui dit soutenir le mouvement
du collectif mais veut maintenir ces visites au programme de l'office de tourisme municipal. «
Le parc est là ! Il faut bien informer le public. Et nous en profitons pour proposer une activité
aux touristes », poursuit-il. « Certes, nous présentons une technologie qui génère des effets
négatifs pour l'espace et fait des mécontents. » A ce jour, il y a près de 70 mâts érigés sur le
Lévezou (98 installations sont autorisées). « Il ne faut pas aller plus loin », estime Jean
Marty. Du coup, il déclare que, fin juin, les permis de construire ont été refusés pour quatre
sites : St-Laurent du Lévezou (6 éoliennes), Vezins (5), Curan (8) et St-Beauzély (6). Seul a
été accepté celui du parc d'Arques et Ségur (15 éoliennes).
charles leduc
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Midi Libre : accès réservé aux abonnés
Conseil communautaire
approbation Zone de Développement Eolien (ZDE)
Publié le 25/07/2009 - Article de 221 mots
EN BREF Cavillargues Course cycliste
projet éolien
Publié le 25/07/2009 - Article de 242 mots
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25.07.2009
LA VOIX DU NORD
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Montreuil/actualite/Autour_de_Montreuil/Haut_Pays/2009/
07/25/article_une-etude-en-vue-de-l-installation-d-eol.shtml
Montreuil
Accueil » Edition Montreuil » Autour de Montreuil » Haut Pays
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Une étude en vue de l'installation d'éoliennes
samedi 25.07.2009, 04:45 - La Voix du Nord
| HERLY |
Dans le cadre du projet éolien de la communauté de communes d'Hucqueliers, la
Société Ostwind a récemment installé un mât de mesures du vent sur un terrain de la
commune d'Herly.
Équipé de trois anémomètres et d'une girouette, cet équipement va permettre
d'étudier le vent, sa vitesse, sa direction pendant une période d'au moins un an. Le
rapprochement de ces données avec celles enregistrées pendant plus de dix ans par
les stations Météo France les plus proches va permettre alors de disposer
d'estimations fiables sur le long terme. Le site d'implantation du mât a été choisi en
raison de son ouverture (paysage dénué d'obstacles proche) et de son altitude.
Parallèlement, Ostwind poursuit les démarches d'élaboration du dossier de permis de
construire et ses annexes en prenant en compte les recommandations des
spécialistes et acteurs locaux. C'est ainsi que les habitants des communes pourront
rencontrer des ornithologues avec leur radar de détection des différentes espèces
d'oiseaux, de chauve-souris, ou des acousticiens et leur micro de caractérisation du
bruit ambiant. Un comité de suivi a été mis en place afin que la société Ostwind
puisse présenter les travaux et conclusions des différents spécialistes intervenants
dans le cadre de ce projet. •
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25.07.2009
AGORAVOX
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/electricite-solaire-a-vendre-59350
Électricité solaire à vendre
Si vous envisagez de produire de l’électricité avec des panneaux solaires, sachez qu’il est
difficile de la vendre. Ces quelques explications vous seront utiles pour ne pas tomber dans
le piège des écolos de tout poil qui ont beaucoup d’imagination mais peu de connaissances
en électricité.
L’électricité n’est pas un produit qu’on peut vendre sur le marché comme n’importe quelle
matière première. EDF entretient malheureusement cette illusion en annonçant dans une
publicité que je viens de lire dans Le Nouvel Observateur : « Devenez vous aussi producteur
d’électricité photovoltaïque. » Le marché de l’électricité répond en effet à des conditions très
particulières. Le stockage est possible, mais son coût est très élevé ; on doit donc
consommer l’électricité dès la sortie du générateur. D’autre part, pour pouvoir l’injecter sur le
réseau national, il faut respecter des normes techniques précises, généralement inconnues
du grand public. Mais EDF n’a pas le monopole de la vente aux consommateurs. Depuis
quelques années, on a vu apparaître en France des sociétés de courtage en énergie qui lui
achètent de l’électricité en gros pour la revendre au détail à des consommateurs, avec
bénéfice naturellement, en utilisant d’ailleurs un réseau électrique qui ne leur appartient pas.
Ils font donc un trafic virtuel sur le dos des consommateurs ; ce sont des parasites du
système. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Un marché ouvert
Les technocrates européens ne savent raisonner qu’en termes de marché, de concurrence
et de profit, d’où leur idée saugrenue d’interdire qu’une société soit à la fois productrice et
distributrice d’électricité. Quand les grands réseaux électriques se sont développés au début
du siècle dernier, le producteur était en même temps le distributeur. Il était directement en
contact avec ses clients, ce qui lui permettait de moduler sa production en fonction des
besoins. Chaque « compagnie électrique » avait une direction de la production, responsable
de l’installation et de l’exploitation des centrales, une direction de la distribution, responsable
de l’installation et de la maintenance du réseau, et une direction commerciale. C’est de cette
façon qu’EDF a fonctionné jusqu’en 2002, avant d’être coupée en deux, sous la pression de
Bruxelles. On distingue maintenant une société de production et une société de distribution.
Les informations sur les besoins des clients parviennent à la première par l’intermédiaire de
la seconde, ce qui risque d’entraîner des périodes de sur-production et des périodes de
sous-production. Dans le premier cas c’est le producteur qui paye ; dans le second c’est le
client qui est privé d’électricité aux heures de pointe, comme c’est arrivé en Californie il n’y a
pas très longtemps.
L’électricité verte
On peut voir à la télévision des reportages avec des gens qui expliquent comment ils
vendent l’électricité qu’ils produisent, soit avec des micro-turbines hydrauliques, soit avec
des éoliennes, soit avec des panneaux solaires. La chose est techniquement possible, mais
il faut se conformer à des normes de voltage et de fréquence qui ne sont pas toujours faciles
à respecter. En outre, comme chacun sait, la puissance obtenue n’est pas constante au fil
des heures. Par exemple les panneaux solaires ne fonctionnent que dans la journée, à
condition toutefois que le temps soit bien ensoleillé ; les éoliennes ne fonctionnent que s’il y
a du vent, mais pas trop, etc. C’est un gros handicap, parce que les heures favorables à ces
petits producteurs ne correspondent pas forcément à celles où le réseau national en aurait le
plus besoin. Par conséquent, dans la plupart des cas, l’électricité produite de cette façon ne
peut être consommée que localement.
L’énergie photovoltaïque est appelée à devenir dans un proche avenir une énergie d’appoint
appréciable parmi d’autres énergies renouvelables. Encore faut-il, quand on tire des plans
sur la comète, tenir compte des contraintes imposées par les lois élémentaires de la
physique. Ce qui va suivre peut éviter au téléspectateur de gober n’importe quoi.
Petit cours d’électricité pour les nuls
1. Tension - Entre deux points d’un circuit électrique, par exemple les deux bornes d’une
batterie d’accumulateurs, on mesure une tension. Elle s’exprime en volts.
2. Intensité - Sur un fil électrique, on peut faire circuler un courant. Il s’exprime en ampères.
La tension est plus élevée en amont qu’en aval, de même que le niveau de l’eau sur une
rivière. Nous parlons ici d’un courant continu.
3. Courant alternatif - Un circuit électrique fonctionne avec une source d’électricité, par
exemple une pile, une batterie d’accumulateurs, une prise de courant, etc. Certaines sources
inversent périodiquement le sens du courant (nous verrons plus loin l’avantage de cette
technique). On parle alors d’un courant alternatif. La tension entre les deux bornes de la
source est inversée en même temps que le courant.
4. Fréquence - Le nombre d’inversions par seconde entre les deux bornes de la source
d’électricité est une fréquence. Elle s’exprime en hertz. La fréquence du réseau européen est
50 Hz, celle du réseau américain de 60 Hz.
5. Puissance - Un appareil électrique ne fonctionne que sous une certaine tension, soit en
courant continu, soit en courant alternatif. Sous une tension supérieure, il risque de griller.
En multipliant le courant qui circule dans l’appareil par la tension à ses bornes, on obtient la
puissance consommée. Elle s’exprime en watts.
6. Transformateur - La tension d’une source de courant alternatif peut facilement être élevée
ou abaissée avec un transformateur. L’énergie est conservée. Les caractéristiques d’un
transformateur sont la tension d’entrée, la tension de sortie et le courant maximum
admissible. En revanche, un transformateur ne permet pas de transformer la tension d’une
source de courant continu.
7. Onduleur - On peut transformer un courant continu en courant alternatif au moyen d’un
onduleur. On peut obtenir de cette façon un courant alternatif de 50 Hz à partir du courant
continu provenant, par exemple, d’une batterie ou d’un panneau photovoltaïque. On peut
ensuite élever la tension au moyen d’un transformateur.
8. Redresseur - On peut transformer un courant alternatif en courant continu au moyen d’un
redresseur. C’est ainsi, par exemple, que fonctionne le chargeur d’un portable. Il contient un
transformateur qui abaisse la tension du secteur à la tension voulue, et un redresseur qui
produit un courant continu sous la même tension.
9. Transport - Dans le transport de l’énergie électrique, une petite partie est perdue
nécessairement à cause de l’échauffement des fils. La perte en ligne est proportionnelle à la
distance et inversement proportionnelle au carré de la tension. C’est pourquoi le réseau
électrique national comporte des lignes à basse, moyenne, haute et très haute tension. Plus
la distance parcourue est grande, plus la tension est élevée.
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25.07.2009
LE MONDE
http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/07/25/les-iles-bretonnes-laboratoires-de-maitrised-energies_1222707_3244.html
Les îles bretonnes, laboratoires de maîtrise d'énergies
LE MONDE | 25.07.09 | 15h07 • Mis à jour le 25.07.09 | 15h07
Ouessant (Finistère) Envoyé spécial
Cet été, un étrange ballet se répète chaque jour sur les petites routes qui serpentent dans le
décor sauvage de l'île d'Ouessant, sur l'Atlantique, à 20 kilomètres à l'ouest de la côte du
Finistère. Maison après maison, des techniciens sillonnent l'île, entrent, inspectent,
remplacent cinq ampoules par des modèles à basse consommation et équipent chaque
robinet de mousseurs qui divisent par trois l'arrivée d'eau, puis repartent sans rien faire
payer.
Une électricité sept fois plus chère
Iles Molène compte 230 habitants sur 75 hectares, Ouessant, 850 habitants sur 1 500
hectares, Sein, 250 habitants sur 50 hectares. L'été, les trois îles multiplient leur population
par cinq ou six.
Connexion Distances trop longues, fonds marins trop accidentés : Sein, Ouessant et Molène
font partie de la zone non interconnectée d'EDF, alors que les autres îles bretonnes comme
Houat, Hoëdic, Belle-Ile, Groix, Bréhat ou Batz sont raccordées au réseau électrique
continental grâce à des câbles sous-marins.
Coût Produire de l'électricité coûte en moyenne sept fois plus cher à Ouessant ou à Molène
que sur le continent. Le surcoût est compensé par la contribution au service public de
l'électricité payée par tous les abonnés. Les îliens payent le même prix que les
consommateurs du continent.
Les faits Energie : la France se met à croire à la filière solaire
A 6 milles de là, de l'autre côté des eaux turbulentes du passage du Fromveur, le même
manège se produit sur l'île de Molène. A l'origine : un programme d'économies d'énergie qui
réunit les collectivités locales, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie
(Ademe) et EDF. "C'est important pour des raisons de coût et pour garantir notre sécurité
énergétique. Et puis notre image touristique est liée à la nature et à l'environnement",
explique le maire d'Ouessant, Denis Palluel.
Non raccordées au réseau EDF, les deux îles du Ponant brûlent 2,3 millions de litres de fioul
chaque année pour produire leur électricité. Toutes les semaines, l'Enez- Eussa ravitaille en
carburant les trois groupes électrogènes de Molène et les quatre d'Ouessant pour satisfaire
une demande dopée par les résidences secondaires et le tourisme. "Une hérésie totale !",
résume Gilles Petitjean, directeur régional de l'Ademe.
En plus de l'équipement gratuit en ampoules et en plomberie, les résidents de Molène et
Ouessant se voient proposer une subvention plafonnée à 300 euros pour remplacer leurs
vieux réfrigérateurs et congélateurs par des appareils de classe A+. "Cette incitation est
essentielle : beaucoup d'habitants sont âgés et ont des revenus modestes, ils gardent leur
matériel plus de vingt ans parce que tout dans les îles est plus cher et plus compliqué",
estime M. Palluel.
Le dispositif a déjà fait ses preuves. Dans l'île de Sein, à la pointe sud du Finistère, où il a
été testé dès 2005, la consommation d'électricité a chuté de 15 %.
L'ambition du programme démarré cet été est de diminuer les consommations d'énergie de
26 % à Ouessant et de 16 % à Molène, pour économiser 615 000 litres de fioul par an, soit 1
649 tonnes de CO2 en moins dans l'atmosphère.
Pour atteindre cet objectif, les partenaires projettent de mieux isoler les petites maisons de
l'île. Un programme qui démultiplierait les économies d'énergie, mais qui s'annonce
compliqué. La rénovation coûte 40 % plus cher que sur le continent. "Beaucoup de gens
auront du mal à suivre, même avec des incitations. Il y a encore sur les îles quelques
maisons avec un sol en terre battue et sans sanitaires", prévient le maire de Molène, JeanFrançois Rocher.
Les expériences de Sein, Molène et Ouessant serviront pour d'autres îles, aux Antilles ou à
La Réunion, mais pas seulement. La terre ferme est elle aussi concernée. "Ce qui nous
intéresse, c'est de tester ces mesures dans un milieu clos : les actions et les résultats sont
faciles à mesurer, explique Gilles Petitjean. Mais notre objectif est d'utiliser ces
enseignements pour mener des opérations sur le continent : il y a urgence sur la situation
électrique de la Bretagne, or mieux vaut investir dans les économies d'énergie plutôt que
dans des lignes à haute tension."
Car, sur le plan énergétique, la Bretagne n'est pas si différente de ses îles. "La production
bretonne d'électricité ne couvre que 8 % de la consommation de la région, et le réseau
présente de grandes fragilités, indique Vincent Denby-Wilkes, délégué régional d'EDF.
D'autres zones, en Provence -Alpes Côte d'Azur, par exemple, sont dans la même situation.
Il sera possible d'y transférer le modèle testé dans les îles."
Le dernier volet du programme prévoit de remplacer une partie du fioul brûlé dans les îles
par des énergies renouvelables. Des chauffe-eau solaires ont fait leur apparition à Ouessant,
sur la déchetterie flambant neuve ou l'ancienne maison des gardiens de phare de Kernigou,
transformée en logements sociaux. Pour le reste, pas sûr que la route vers les énergies
propres se fasse sur une mer d'huile.
"Il faudra faire les choses intelligemment : on nous incite à faire attention à notre paysage, la
majorité de nos côtes sont classées, nous enterrons les lignes électriques... Ce serait
étrange de nous demander d'implanter des éoliennes ou de défigurer les maisons
traditionnelles avec des panneaux solaires", défend M. Palluel, qui vient de faire classer
Ouessant en zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager.
"Les habitants vont se battre contre l'éolien, mais ils n'ont pas le choix", tranche M. Petitjean,
pour qui il faudra "associer éoliennes, photovoltaïque et biomasse", grâce à des plantations
de saules sur ces îles rases couvertes de landes et d'arbustes. Les îliens, eux, veulent croire
au potentiel de l'hydrolien, une technologie encore expérimentale qui puiserait l'électricité
sous la mer, dans le courant du Fromveur.
Grégoire Allix
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