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outre confrontées à l’insuffisance de moyens matériels et financiers et à la faiblesse de leurs
capacités techniques.
La Transition politique a pris fin en 2006 avec l’élection du président de la république au
suffrage universel ainsi que celle des députés et des sénateurs. En 2007, les instituions
provinciales, prévues par la Constitutions furent installées. La RDC venait ainsi de renouer
avec la démocratie après plus de quarante ans de régime autoritaire. Depuis plusieurs
réformes ont été annoncées pour améliorer le cadre macro économique, les instituions
démocratique, le secteur de sécurité, l’administration publique. Des avancées notoires ont
été contactées dans plusieurs secteurs comme la décentralisation, l’amélioration du climat
des affaires, le fonctionnement des institutions nationales et provinciales…
Cependant au-delà de ses résultats encourageants, le pays a du mal à mener les réformes
structurelles indispensables pour son décollage à cause d’un manque de volonté politque, de
la faiblesse des capacités des institutions nationales, du poids de la corruption… Ainsi, au
plan économique, en 2008, l’inflation était de 26,2 % contre 16 ,7 en 2007 tandis que le taux
de croissance s’établissait à 5,7 % contre 6,3 % en 2007. Cette situation n’a pas permis à la
RDC d’atteindre le Point d’Achèvement de l’initiative PPTE qui devait aboutir à un
allègement de la dette de près de 9 milliards USD. L’économie congolaise demeure une des
économies moins compétitives de l’Afrique. En effet, selon le classement de la Banque
Mondiale de 2008, la RDC occupe la 178ème position. La crise financière, qui a marqué
l’année 2009, a aggravé la situation économique et sociale de la RDC avec une chute
drastique de ses recettes d’exportation notamment en ce qui concerne les produits miniers.
Cela se traduit par un manque à gagner pour le Trésor public. Sur le plan social, les inégalités
s’accentuent et le climat social ne cesse de se détériorer à cause de l’insécurité, des grèves à
répétition et de l’érosion du pouvoir d’achat. 71.3 % de la population vit avec moins
d’un dollar par jour. Près de 44 % des femmes et 22 % des hommes n’ont aucun revenu.
Avec un Indice de Développement Humain (IDH) de 0,411, la RDC est classée 168ème sur
177 pays. Tandis que l’Indicateur de Pauvreté Humaine (IPH) est de 39,3%, indiquant
qu’environ 40% de la population congolaise vit dans des conditions de pauvreté extrême.
Au plan sécuritaire, on assiste à une amélioration très sensible des relations de la RDC avec
ses voisins notamment le Rwanda. Les deux pays ont renoué leurs relations diplomatiques et
engagé une action militaire commune (KIMIYA I) contre les rebelles hutus dans le Nord Kivu.
Cependant les groupes armés congolais et étrangers continuent à déstabiliser une bonne
partie de l’Est de la RDC. C’est ce qui explique la présence encore de la MONUC dans ce pays
trois ans après la fin de la transition politique. Avec ses 17 000 éléments, elle est de loin la
plus grande opération de maintien de la paix jamais déployée sur le terrain depuis la crise de