C O N S E I L D E D E V E L O P P E M E N T D E L 'A G G L O M E R A T I O N G R E N O B L O I S E
Commission « Espaces & Développements » – lundi 25 juin 2007 2 / 6
l’économie sociale et solidaire est très hétérogène et son poids est important ce qui va motiver les élus et
les organisations de collectivités locales à s’intéresser au sujet. Le poids de l’économie sociale et solidaire
dans l’économie de la Métro est donc important avec 7100 établissements dont 1557 (22%) sont des
employeurs; 56% des établissements sont implantés sur la commune de Grenoble. L’Economie Sociale et
Solidaire emploie 17000 salariés, soit 11% des emplois salariés sur le territoire de la Métro et 16% à Grenoble
Ville.
La question d’une politique locale de soutien à l’économie sociale et solidaire passe par différents enjeux.
C’est de soutenir le développement économique. Nous pouvons peut-être re financer cette activité à
partir de la taxe professionnelle qu’elle va dégager. Par contre au niveau de la création d’emplois il est
intéressant de noter que les différentes activités de l’économie sociale et solidaire nécessitent des hommes
et des femmes de tout niveau de qualification. C’est également un lien social important et nous avons la
possibilité d’agir au niveau de la cohésion sociale et territoriale à travers les publics concernés et les
territoires d’implantation. C’est aussi l’occasion d’accroître la performance du service public au niveau de
l’environnement, des déplacements, du traitement des déchets, de la politique de la ville…C’est
également l’occasion de renforcer l’attractivité du territoire à travers les services aux habitants (sport, loisirs,
culture…) et les services aux entreprises et de promouvoir la diversité du tissu économique, il existe une
diversification de l’entreprenariat (coopératif, d’insertion…) et le risque est faible de délocalisation de ces
activités.
L’agglomération grenobloise a plusieurs attentes de l’économie sociale et solidaire. C’est d’abord de créer
sur l’agglomération grenobloise une dynamique partenariale (coopératives, mutuelles, associations,
collectivités locales et entreprises), de connaître et faire connaître l’économie sociale et solidaire, de
susciter l’initiative économique plurielle et de développer des offres de biens ou services d’utilité sociale.
Nous allons maintenant voir comment la Métro intervient pour soutenir l’économie sociale et solidaire. A la
suite d’un diagnostic posé en 2003, et modifié au printemps 2006, la METRO met en place un plan de
développement de l’économie sociale et solidaire. La Métro s’appuie sur des structures
d’accompagnement et de financement solidaire, en particulier la chambre régionale de l’économie
sociale et solidaire. Il existe également un site Internet monté dans le cadre de ces projets dont l’adresse
«www.alpesolidaires.org». Le troisième volet des actions de la Métro c’est de créer une offre immobilière
adaptée à des activités artisanales et d’économie sociale et solidaire: ARTIS à FONTAINE. Ce plan de
développement de l’économie sociale et solidaire a était recadré. Il s’articule autour de trois axes
prioritaires validés au cours des Assises de l’économie sociale et solidaire du 17 octobre 2006. Le premier
axe est de faire connaître les acteurs de l’économie sociale et solidaire (sensibilisation des acteurs,
valorisation des pratiques, communiquer par l’événementiel). Le deuxième axe est de doter
l’agglomération d’outils de développement des projets (création d’espaces d’échanges, mutualiser les
outils de développement, renforcer l’aide à la décision, en particulier par le DLA (dispositif local
d’accompagnement). Et, le troisième axe est de soutenir l’innovation sociale et de consolider les filières
d’activités de l’économie sociale et solidaire (Consolider le repérage d’actions innovantes, structurer les
filières par des plates-formes de services, pérenniser l’activité des plates-formes de services existantes).
L’ensemble des actions de cette mouvance d’économie sociale est solidaire est gérée démocratiquement
par un Comité de suivi composé de partenaires de l’économies sociale et solidaire : La MAIF, le Crédit
coopératif, URSCOP, Peuple et culture, ESP 38, Entr’art, Arobasse, Equi’sol, Genese, Berriat bâtiment…La
deuxième catégorie c’est le Conseil régional, le Conseil général et l’Etat. La troisième catégorie c’est les
collectivités locales (la Métro et 4 communes). Et enfin les acteurs ressources : La CRESSE, la Caisse des
dépôts et des consignations, ST Microélectronics, Schneider Electric, la fondation MACIF, le Conseil de
développement de l’agglomération grenobloise.
Au niveau des modalités de sélection des projets de l’économie sociale et solidaire, il y a dans un premier
temps le lancement d’un appel à projets. Puis l’étude de l’éligibilité des dossiers par la Métro et la
présentation des dossiers retenus au comité de suivi. Ensuite c’est la soumission aux instances délibérantes
participant aux financements et la décision finale du Conseil communautaire. La durée de la procédure est
d’environ 3 mois. Une convention est signée avec les bénéficiaires de l’aide. Les accords
d’accompagnement sont alloués sur une base annuelle ou pluriannuelle. Les critères de sélections des
projets soumis à la Métro sont : Au niveau de leur nature, les projets doivent être conformes aux axes
prioritaires du plan de développement de l’économie sociale et solidaire. Au niveau du territoire
d’intervention, le projet doit être localisé sur le territoire de la Métro et impacter au moins 2 communes. Le
partenariat est obligatoire, les projets devront émaner d’un demandeur pilote appuyé sur un partenariat
de plusieurs établissements de l’économie sociale et solidaire et des communes. Des critères d’évaluation
devront être fixés dans la demande. L’aide de la Métro est limitée à 10 000 Euros en frais de
fonctionnement et la priorité est donnée aux projets cofinancés. Au niveau de la période, les actions
envisagées devront démarrer en 2007.
Au niveau des résultats, sur la période de 2003 à 2006, 46 projets partenariaux ont été soutenus dont 10 en
conventions pluriannuelles. Le montant mobilisé est important avec 1 200 000 € de financements aux
acteurs : La contribution de la Métro représente 550 000 €, celle de la Région Rhône Alpes représente 372
000 €, celle des Communes représente 34 000 € et celle des autres partenaires représente 239 000 €. Il faut