
Le syndrome de Cushing (par tumeur ou par hyperplasie bilatérale des
surrénales) entraîne une sécrétion importante de cortisol ou de ses dérivées.
Les signes sont en général évocateurs : érythrose (rougeur) du visage...
Le syndrome de Conn entraîne une sécrétion de l'aldostérone en excès,
provoquant une rétention d'eau consécutive à une rétention de sodium, et une
fuite de potassium. L'élément orientant le diagnostic est la constatation d'une
hypokaliémie (baisse du taux de potassium dans le sang). Cet
hyperaldostéronisme, dosable dans le sang et dans les urines, est dit primaire
car il n'est pas dû à l'augmentation de la rénine (taux normal ou bas de cette
dernière dans le sang). Il s'oppose aux hyperaldostéronismes secondaires
(aldostérone et rénine élevées) comme on le voit en cas de sténose d'une artère
rénale.
L'intoxication par la glycyrrhizine [modifier]
La glycyrrhizine ou licorice provient de la racine de la réglisse. Elle agit sur
l'inhibition d'une enzyme, la 11β-hydroxystéroïde déshydrogénase (type 2),
normalement présente au niveau de certaines cellules du rein pour métaboliser le
cortisol en cortisone afin de laisser l'aldostérone réguler la réabsorption de sodium sur
son récepteur (le récepteur des minéralocorticoïdes). En inactivant l'action de la 11β-
hydroxystéroïde déshydrogénase (type 2), la licorice permet l'activation permanente
du récepteur de l'aldostérone par le cortisol, et ainsi une réabsorption non régulée de
sodium. L'excès de licorice reproduit le tableau d'un adénome de Conn. L'intoxication
est secondaire à la consommation abondante (supérieure à un gramme par jour de
glycyrrhizine) de boissons à base de réglisse (pour la plupart des pastis sans alcool)
ou de produits solides (bâtons de réglisse...).
La coarctation aortique [modifier]
Le rétrécissement congénital (de naissance) de la jonction entre aorte horizontale et
aorte descendante (isthme aortique) entraîne :
une augmentation de la pression artérielle en amont du rétrécissement, en
particulier au niveau des deux bras,
une diminution de la pression artérielle en aval, se manifestant par des pouls
fémoraux difficilement ou non perceptibles.
Ce diagnostic est à évoquer systématiquement devant toute hypertension de l'enfant.
Grossesse [modifier]
L'hypertension artérielle, apparaissant chez une femme enceinte est appelée
hypertension artérielle gravidique. Le mécanisme précis n'est pas élucidé mais fait
appel à des phénomènes hormonaux et probablement immuno-allergique.
Autres causes [modifier]
endocriniennes : hyperthyroïdie, hypothyroïdie, acromégalie,
hyperparathyroïdie et les causes surrénaliennes déjà citées ci-dessus.