Semaine 12 Écologisme et progrès 1. Taguieff sur le progrès 2. Arne

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Semaine 12 Écologisme et progrès
1. Taguieff sur le progrès
2. Arne Naess et la bonne et la mauvaise technologie
3. Aldo Leopold et notre place dans la nature
4. La décroissance
1. Pierre-André Taguieff sur le progrès
Le mythe du progrès : Tous les progrès sont corrélés.
1.1 Deux idées :
A) Unicité du progrès : Progrès technologique i.e. augmentation de l’efficacité des moyens amène progrès du
bonheur.
Ça dépend :
B) Nécessité du progrès (caractère inévitable):
Sophisme de l’appel à la nouveauté. Il y a des contre-exemples.
L’histoire ne donne aucune garantie qu’elle va avancer vers un meilleur futur. Hitler aurait pu gagner.
Fin des utopies (communisme), perte de l’espoir de construire un monde meilleur. Doit-on cesser d’espérer ?
1.2 Deux survivants de l’idée de progrès :
1) Le bougisme :
Changement arbitraire, pas nécessairement vers mieux.
Individualisme : Chacun chez soit, on se soumet au changement de la société sans essayer de l’influencer.
L’expert-consommateur qui fait « sa job » et ne se pose pas de questions.
Présent perpétuel du meilleur des mondes. Changement sans sens.
2) Le méliorisme
Pas de croyance en une direction préétablie de l’histoire. Le futur sera ce que nous en ferons.
Vouloir améliorer le monde
Mythe du progrès : Progrès nécessaire et unifié
Méliorisme : Progrès volontaire et pluriel
2. Arne Naess et la bonne et la mauvaise technologie
2.1 L’humain perd le contrôle de sa technologie :
Aujourd’hui, les humains doivent s’adapter aux nouvelles technologies.
Si on ne s’y adapte pas, on est isolé
-
Carrière
-
Vie sociale
Tous les pays doivent « s’adapter » au progrès technologique mondial (à coût élevé…), pour avoir l’air crédible.
2.2 Progresser est naturel mais toute nouveauté n’est pas progrès
Stopper le progrès irait contre notre nature. L’enjeu n’est pas pour ou contre le progrès, mais comment évaluer
si une nouveauté est un progrès.
2.3 Vandana Shiva et la critique du « développement »
Progrès ≠ développement
L’occident moderne associe
« progrès » à « développement ».
Développement : Passage de l’économie autarcique à l’économie capitaliste
L’arnaque du développement
C’est en privant ces gens des ressources de leurs pays qu’on se paye plein de biens de consommation ici.
Exemples :
- On détourne des champs qui servaient à l’agriculture de subsistance vers l’agriculture d’exportation.
- On puise toute l’eau potable pour alimenter les industries.
- On éjecte des gens de leurs terres pour créer des parcs nationaux.
Le développement n’est donc pas un progrès, mais le capitalisme qui s’implante partout, démantèle les
structures de vie humaine écologiquement viables, et pille toutes les ressources en plus d’exploiter les
populations.
Illusion des calculs économiques standards
Les économistes mesurent la santé économique d’un pays par le PIB.
PIB :
Ne tient pas compte de la production non vendue, i.e. production pour la subsistance et donnée. Entraide, soins
parentaux, agriculture de subsistance.
On peut ainsi créer une illusion d’amélioration de la qualité de vie.
Exemples :
On délocalise un groupe qui pratiquait l’agriculture de subsistance pour produire des crevettes pour
l’exportation. Les crevettes seront vendues, elles paraîtront donc dans le PIB (hausse) et donneront l’impression
que le niveau de vie augmente.
Ce dont on ne tient pas compte ici est du fait que les gens délocalisés devront se trouver un autre moyen de
subsistance.
Ainsi, l’augmentation du PIB a détérioré leurs conditions de vie !!
3. Aldo Leopold et notre place dans la nature
3.1 La séquence éthique
Nous avons vu l’explication darwinienne de l’altruisme.
L’altruisme est une adaptation à l’échelle de la communauté.
Progrès de l’échelle de notre altruisme = progrès de l’échelle de notre communauté : Famille – tribu – nation
(pays) – ethnie – humanité - ???
Deux définitions complémentaires de l’éthique :
Éthique = devoir d’altruisme. (déf. philosophique)
Éthique = « une limite imposée à la liberté d'agir dans la lutte pour l'existence. » (déf. biologique)
Deux conditions pour qu’une éthique soit nécessaire :
D’un point de vue d’adaptation, c’est lorsque je peux détruire un être dont je dépends qu’une éthique est
nécessaire à ma survie.
L’écologie (science) fait réaliser à l’humain que ces deux conditions sont remplies par la nature, et montre la
nécessité d’ajouter l’écosystème à notre responsabilité éthique.
3.2 Notre place dans la communauté biotique
L’écologie nous informe que la nature est comme une société : relations économiques entre les vivants :
producteurs, consommateurs, décomposeurs.
Interdépendance et pyramide de la vie.
Nous sommes incapables de « penser comme la montagne ».
La nature est si complexe que la perturber est trop risqué (on ne peut connaître toutes les conséquences qui
s’ensuivront) (ressemble à la précaution de Jonas).
« [u]ne chose est juste quand elle conserve la stabilité, l’intégrité et la beauté de la communauté biotique. Elle
est mauvaise lorsqu’elle agit autrement. »
Les changements imposés par les humains à la nature sont différents de ceux qui sont imposés par les autres
facteurs (vivants et non-vivants)
Naturels :
Humains :
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