
La convergence lithosphérique et ses effets 
 
Sujet : L’origine du volcanisme des fosses de subductions : Expliquez comment la 
plongée d’une lithosphère océanique entraine la genèse d’un magma a l’origine du 
volcanisme des zones de subduction. 
Vous illustrerez votre explication par un schéma situant les différents éléments d’une 
zone de subduction entrant en jeu. 
 La région des Antilles ou encore celle de la Cordillères des Andes sont qualifiées de 
zone de subduction. Une zone de subduction est une limite où les plaques lithosphériques sont 
en convergence (se rapprochent l’une de l’autre). Une plaque océanique, plus dense, plonge 
sous une autre plaque (océanique ou continentale). L’activité sismique de ces zones est 
intense (séismes violents, témoins d’une marge océanique active). Cela s’accompagne d’une 
fusion partielle de du manteau qui peut donner lieu à un volcanisme. 
Pb : Comment la plongée d’une lithosphère océanique entraîne-t-elle la formation d’un 
magma à l’origine du volcanisme des zones de subduction ? 
 
 
 
I) Les mécanismes d’une zone de subduction: 
 
  A) Quelques caractéristiques : 
 Les plaques qui convergent en subduction sont caractérisées par la présence d’une 
fosse océanique étroite et très profonde. On retrouve ce phénomène en bordure de certains 
continents ou alignements d’îles, par exemple la fosse qui longe les côtes ouest de l’Amérique 
du Sud est profonde de 8 km. La fosse sous-marine la plus profonde actuellement connue est 
la fosse des Mariannes (nord-ouest de l’océan Pacifique) qui est de 11 km. Le fond océanique 
à une profondeur moyenne de 4 km (plaines abyssales). Au-delà de la fosse on retrouve des 
chaînes de volcans, et la distance entre le fond de la fosse et le sommet d’un volcan peut aller 
jusqu’à 15 km. Ainsi les zones de subduction sont caractérisées par l’association de reliefs 
« négatifs » et de reliefs « positifs ». 
 
 B) La répartition des foyers sismiques et anomalies thermiques : 
 
 On observe qu’en s’éloignant de la fosse (se rapprochant d’un continent ou d’un arc 
insulaire), la profondeur des hypocentres (foyers des séismes) augmente. Les plus superficiels 
sont à environ 100 km, et les plus profonds à environ 800 km. Ils s’inscrivent alors dans un 
plan plus ou moins incliné appelé plan de Bénioff. Cette distribution géométrique des foyers 
dessine le plongement d’une plaque océanique, c’est-à-dire d’une portion rigide de 
lithosphère à l’intérieur du manteau plus chaud et ductile. Ainsi, au niveau de cette zone, le 
flux géothermique (circulation de chaleur dans la terre) présente deux anomalies. La première 
est dite anomalie « négative », car au niveau de la fosse la plaque plongeante est relativement 
froide et le flux géothermique est faible. La seconde est dite anomalie « positive », car au 
niveau du continent ou de l’arc insulaire le flux de chaleur est élevé (matériel chaud sous les 
édifices volcaniques).