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Territoires du Nord-Ouest - 10e année
Les paragraphes ci-dessous sont tirés d’un rapport de recherche portant sur les
répercussions économiques locales de la formation donnée aux producteurs agricoles
indonésiens pour leur apprendre à réduire leur utilisation de pesticides chimiques au moyen
d’un programme de lutte intégrée (LI). À titre de commanditaire du PRFEE, qui chapeaute
ce programme, le Canada se préoccupe de la façon dont les producteurs utilisent les
pesticides et des effets résultants sur la santé et l’environnement.
« THE IMPACT OF INTEGRATED PEST MANAGEMENT ON THE
INDONESIAN ECONOMY »
(L’INCIDENCE DE LA LUTTE INTÉGRÉE SUR L’ÉCONOMIE INDONÉSIENNE)
Budy P. Resosudarmo
Octobre 2001
(Source : http://www.idrc.ca/eepsea/ev-27230-201-1-DO_TOPIC.html)
[TRADUCTION]
Poussé par les pénuries alimentaires chroniques qui ont frappé l’Indonésie durant les deux
décennies suivant la déclaration d’indépendance (1945-1965), le gouvernement indonésien
s’est donné comme priorité nationale de mettre en place un programme exhaustif
d’intensification alimentaire. Ce programme visait trois objectifs principaux : atteindre et
maintenir l’autosuffisance alimentaire, accroître les revenus des producteurs agricoles et
soutenir fermement la croissance accélérée des secteurs industriels et des services. Le
programme d’intensification alimentaire consistait à généraliser l’emploi de variétés de
semences modernes à haut rendement, à perfectionner les systèmes d’irrigation, à agrandir
les zones de culture vivrière, à accroître l’utilisation d’engrais et de pesticides chimiques, à
multiplier les services de vulgarisation agricole, à mettre sur pied des coopératives
agricoles, à offrir des subventions à la production et à stabiliser les prix des cultures
vivrières à l’échelle nationale … (p. 6)
Le programme d’intensification alimentaire a connu un vif succès, mais l’utilisation excessive
de pesticides a engendré de graves problèmes environnementaux, parmi lesquels
l’empoisonnement aigu et chronique de personnes, l’empoisonnement d’animaux, la
contamination de produits agricoles, la destruction de parasites bénéfiques et de prédateurs
naturels des espèces nuisibles et la résistance aux pesticides … (p. 6)
Au début des années 1990, devant l’ampleur des problèmes environnementaux causés par
le recours excessif aux pesticides, le gouvernement d’Indonésie a adopté une stratégie de
lutte intégrée (LI). La politique gouvernementale en matière de lutte contre les espèces
nuisibles, auparavant axée essentiellement sur les pesticides, préconisait désormais une
combinaison de méthodes de lutte, comme la synchronisation des plantations, la rotation
des cultures, le recours aux prédateurs naturels et les pesticides. Selon les rapports, les
producteurs agricoles ayant participé au programme de LI sont arrivés à réduire leur emploi
de pesticides d’environ 56 % et à augmenter le rendement de près de 10 %. Cette
augmentation du rendement des cultures provient de l’élimination des attaques graves ou
généralisées de ravageurs … (p. 7)