Cycle du tractus génital

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D.
Cycle du tractus génital
A partir de la puberté jusqu’à la ménopause, des phénomènes cycliques vont se mettre à
fonctionner. Le but est de préparer le tractus génital à un éventuel début de gestation.
La plupart du temps, la gestation n’a pas lieu, le cycle recommence alors. S’il y a nidation, le cycle
s’arrête, le tractus génital se réorganise pour permettre la gestation.
Chez la femme, le cycle est classiquement de 28 jours, l’ovulation ayant lieu le 14ème jour. IL y a
cependant des variations individuelles.
Il y a une très grosse variabilité en termes de durée de cycle et en termes de répartition des phases
du cycle, selon les espèces. La durée du cycle est variable selon les espèces et l’ovulation n’a pas
forcément lieu au milieu du cycle. Par exemple chez la brebis ou chez la vache, la phase folliculaire
est courte et la phase lutéales longue. Chez les rongeurs, le cycle dure 4 jours et l’ovulation a lieu au
milieu.
Les follicules peuvent commencer tout au long du cycle. Seuls ceux qui commenceront pendant la
phase folliculaire (3 cycles avant) auront une chance de finir leur développement.
Le corps jaune reste en activité une dizaine de jour. Il met ensuite un certain temps pour dégénérer.
Lors de cette dégénération, le corps jaune émet des hormones qui vont inhiber le développement
folliculaire de l’ovaire dans lequel il est présent : permet l’alternance entre l’ovaire droit et l’ovaire
gauche pour la production folliculaire.
Faux jumeaux : dérèglement au niveau de l’ovulation. Soit les deux ovaires ovulent en même temps,
ce qui signifie que le corps jaune n’a pas inhibé le développement folliculaire dans l’un des deux ; soit
le même ovaire produit 2 ovules.
L’ovaire est durant tout le cycle une glande endocrine extrêmement performante. C’est
essentiellement le follicule concerné par l’ovule qui sécrète des hormones. On a l’habitude de dire :
1ère partie du cycle = œstrogènes ; 2ème partie du cycle = progestérone. Attention : nuances
Corps jaune : les cellules folliculaires deviennent des cellules lutéales (hypertrophie des cellules). Les
cellules accumulent des gouttelettes lipidiques, ce qui donne la coloration jaunâtre à ces cellules
(contiennent cholestérol).
Le pic d’activité des cellules lutéales survient 4 ou 5 jours après la formation du corps jaune. (temps
de la mise en activité des cellules)
E.
Hormones stéroïdes sexuelles
1.
Structures
Elles dérivent toutes du cholestérol. On a hydrolyse du cholestérol, puis ajout de groupements
radicalaires. Différentes hormones vont en résulter selon le nombre de carbone et la nature des
groupements ajoutés.
On a d’abord coupure du cholestérol, ce qui forme un noyau prégnane à 21C, le prégnénolole. Celuici peut évoluer soit directement en progestérone, soit est modifier et perd des carbones : on a alors
formation d’un noyau Androstane à 19C (androsténidium). Celui-ci peut soit être convertit
directement en testostérone (19C également). Androstane peut perdre un carbone et on a alors
formation d’un noyau Œstrane à 18C. Œstrane peut donner les œstrogènes : soit l’œstradiol (E2,
O2), soit l’œstrone (E1, O1).
Pour les œstrogènes on a un cycle aromatisé. L’aromatisation se fait grâce à une enzyme appelée
aromatase.
2.
Transport
Ce sont des hormones : par définition elles circulent donc dans le sang. Cependant, ce sont des
lipides, elles ne peuvent pas circuler librement dans le sang, qui est un milieu aqueux.
Nécessite des protéines de transports : « Binding protéins ». Elles vont transporter les hormones
dans toute la circulation. On retrouve donc les Hormones sexuelles sous forme lié dans le sang
Voici les différentes protéines :
-
ABP : Androgene BP, qui transporte les androgènes
SBP : Steroïd BP, qui transporte toute les stéroïdes
SSBP : Sex Steroïd BP, qui transporte toute les hormones sexuelles
Albumine : transport non spécifique, mais une petite partie des hormones sexuelles est
transportée par l’albumine.
Toutes ces protéine spécifiques de transport (sauf albumine) sont synthétisées par le foie et on une
concentration plasmatique d’environ 3 mg / L.
Chez les rongeurs, il n’y a pas de SBP mais l’α-fœtoprotéine est présente.
3.
Catabolisme
Si toutes les hormones ne sont pas utilisées, celle-ci subissent des hydroxylations et des réductions,
visant à les rendre hydrosolubles. On a ensuite conjugaison avec l’acide glucuronique au niveau du
foie. Cet ensemble conjugué se retrouve dans le sang et pourra passer la barrière de filtration rénale.
Ils se retrouvent dans les urines. On dose ces conjugués dans les urines lors de contrôle antidoping.
4.
Récepteur cellulaire au Hormones sexuelles
Les Hormones sexuelles, passent par diffusion passive les membranes biologiques et se fixent à des
récepteurs cyto-nucléaires.
Tout n’est pas lié dans le sang : seules les hormones libres peuvent diffuser. il y a toujours une
fraction libre constante d’hormones sexuelles, à un instant t. Les protéines de transport jouent le
rôle de tampon, et libèrent des hormones quand d’autres diffusent à travers les membranes
(dynamique chimique).
5.
Production des Hormones sexuelles
Au niveau ovarien, on trouve plusieurs sites de production, qui dépendent notamment de la phase
du cycle, que l’on nomme glandes.
-
-
Glande thécale : les cellules de la thèque interne (qui ne fonctionnent que pendant la
première partie du cycle) produisent essentiellement des androgènes.
Glande interstitielle : Structure non matures qui sont légèrement producteur d’androgènes
(follicules primordiaux, follicules atrésiques)
Glande folliculaire : granulosa, un peu la thèque : fabrique les œstrogènes.
Glande lutéale : actif pendant phase lutéale
o Petites cellules lutéales fabriquent les œstrogènes
o Grandes cellules lutéales s’arrêtent à la progestérone
Glande Hilaire : au niveau du hile de l’ovaire. Production continue d’œstrogènes. Si on a un
dérèglement après la ménopause : femme à barbe.
Pendant la 1ère partie du cycle, le follicule se sert des molécules fabriquées par la thèque
(androgènes) pour fabriquer des œstrogènes : les androgènes sont fabriqués dans la thèque et
migrent jusqu’à la glande folliculaire pour être converti en œstrogène.
Les cellules lutéales, elles, produisent toutes les molécules, ce qui montre qu’un remaniement
profond des cellules à lieu lors du passage en phase lutéale.
Dans les cellules de la thèque : Synthèse de cholestérol, récupération du cholestérol circulant (LDL).
Les récepteurs aux LDL fixe les LDL, on a internalisation : dégradation LDL, le cholestérol est récupéré
par la cellule, les récepteurs sont recyclés vers la membrane.
Le cholestérol va dans la mitochondrie, où il est dégradé, c’est le début de la biosynthèse des
hormones sexuelles. On a sortie dans le cytosol des métabolites en résultant, où on va avoir
synthèse des androgènes.
Les androgènes subissent ensuite différents adressages :
-
Ils vont dans la granulosa (concerne la plupart des molécules) ou on va avoir synthèse
d’œstrogènes (aromatisation…). Les œstrogènes partent ensuite (pour la plupart) dans la
circulation sanguine. Le reste est adressé vers l’antrum.
-
Ils peuvent aussi aller dans la circulation
Ils peuvent également aller dans l’antrum.
Remarque : les cellules de la granulosa peuvent elles aussi internaliser les LDL ou bien fabriquer le
cholestérol. Cependant, elles laissent cette tâche aux cellules de la thèque et travaillent en
collaboration avec celles-ci, dans un soucis d’économie d’énergie.
Dans la granulosa, l’enzyme responsable de l’aromatisation est le cytochrome P450 Aromatase.
6.
Hormones influençant la synthèse des Hormones sexuelles
Les cellules de la thèque sont influencées principalement par la LH, et les cellules de la granulosa par
la LH, la FSH, le VIP ou encore la prolactine.
Cellules de la thèque interne : la LH fonctionne via un système à protéine G couplé à l’adénylate
cyclase. L’augmentation de la concentration en AMPc active la PKA, qui va phosphoryler et activer
les éléments nécessaires (enzymes) à la synthèse des hormones sexuelle, depuis la prise en charge
du cholestérol.
Cellules de la granulosa : La LH et la FSH ont le même effet que pour les cellules de la thèque. Elles
activent également l’enzyme responsable de l’aromatisation. Le VIP active lui aussi l’AMPc.
La prolactine agit au moment de la lactation. La femme met en place un système qui arrête le cycle.
La prolactine inhibe le système de synthèse. Pendant la période de sevrage des nouveaux né, des
mécanismes hormonaux se mettent en place pour stopper le cycle.
7.
Action dépendante des proportions hormonales
Les hormones agissent donc sur des récepteurs cytosolique et/ou nucléaires. Au niveau des gènes
régulés, on a des séquences sur lesquelles se fixe le complexe Hormone-Récepteur. On appelle, ces
séquences, SRE : Stéroïd response elements. Quand ce site est activé, on a modification de
l’expression du gène visé.
PRA et PRB : ce sont deux récepteurs aux hormones sexuels codés par le même gène (promoteurs
différents). Leur action est différente
PRA : c’est un inhibiteur de la transcription : quand la progestérone s’y fixe, on a un arrêt de la
transcription, notamment des gènes responsables de la synthèse des récepteurs aux hormones
sexuelles. PRB est un activateur.
C’est la quantité des différentes hormones qui détermine l’action des récepteurs. Les œstrogènes
activent les synthèses de récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone alors que la progestérone,
via PRA inhibe cette synthèse. La présence d’œstrogène entraine la suite des événements.
L’œstradiol ou 17-β-œstradiol est l’œstrogène qui a l’activité biologique la plus importante. Il est 10
fois plus actif que l’œstrone. Dans le sang on trouve également de l’œstriol, qui est le métabolite des
deux autres œstrogènes. Ce dernier n’a pas d’activité biologique.
Les œstrogènes peuvent se répandre dans l’environnement de leur synthèse (action paracrine) mais
peuvent également être pris en charge par l’artère ovarienne et partir dans la circulation générale
(action endocrine).
On remarque que la progestérone n’est pas présente en grande quantité en début de cycle. La
production est moindre et la zone susceptible d’être productrice de la progestérone (granulosa) est
peu vascularisée. La progestérone a un effet local mais pas endocrine à ce moment du cycle.
Par la suite, le corps jaune possèdera une très grande vascularisation, on aura alors une libération
de progestérone en plus grande quantité.
Œstradiol
Œstrone
Progestérone
Sécrétion (mg/24H)
Taux circulant (pg/mL de sang)
PFP : 0,07
PFT : 0,4 à 0,8
PL : 0,25
PFP : 0,08
PFT : 0,25 à 0,5
PL : 0,16
PF : 15
PL : 25
PFP : 50
PFT : 120 ; PPO : 220
PFT : 120
PFP : 40
PFT : 65
PL : 80
PF : 300
PL : 13000
Attention aux idées reçues : le taux de progestérone circulant en phase folliculinique est supérieure
au taux circulant d’œstrogènes.
Ce sont les proportions entre les différentes hormones qui sont importantes : le taux de
progestérone explose en phase lutéinique.
Demi-vie des hormones :
Ostradiol : 90 minutes
Progestérone : 20 minutes
Cette demi-vie est assez longue car les hormones sont liées aux protéines plasmatiques de transport.
8.
Action des hormones ovariennes
Pour constater l’action des hormones, on peut réaliser une ovariectomie puis réimplanter des
ovaires. On constate des effets différents selon le moment de la vie de l’animal :
-
-
Pré-pubert :
o on constate un défaut de développement des caractères sexuels primaires et
secondaires.
o Tractus génital reste infantile
o Chez certaines espèces, il n’y a pas de reproduction possible
o Absence de pilosité corporelle
o Pas de développement des glandes mammaires.
Adulte non gestante
o Atrophie de l’utérus
o Disparition des contractions du myomètre utérin
o Cycle utérin, vaginaux stoppés
o Régression des glandes mammaires par atrophie
o Acceptation du mâle ne se fait pas lors de l’accouplement (sauf chez la femme)
o Apparition de signe d’ostéoporose
Effets normaux des hormones ovariennes :
- Œstrogènes
o Permet le développement de l’utérus (développement des cellules, activation de la
contractibilité musculaire)
o Sécrétion de glaire cervicale (plus filante) et détente du col de l’utérus
o Sensibilise l’utérus à l’ocytocine
o Permet la prolifération des cellules du vagin (cellules à petit noyau)
o Chez les rongeur, on a une kératinisation du vagin.
- Progestérone
o Ne peut pas fonctionner isolément : elle a besoin des œstrogènes pour fonctionner
(œstrogènes permettent notamment la synthèse des récepteurs à la progestérone).
o Prépare une éventuelle nidation dans l’utérus : elle transforme les cellules du
chorion. Les cellules conjonctives sont transformées en cellules déciduales, qui, s’il y
a nidation, vont participer à l’élaboration du placenta maternel.
o Permet la mise en place d’enclaves à glycogène dans l’endomètre : les glandes
utérines stockent le glycogène sous l’action de cette hormone.
o Inhibition des contractions du myomètre : permet la mise en place d’un
environnement calme pour la nidation.
o
o
o
o
Transformation du vagin : les cellules à petit noyau évoluent vers des cellules à gros
noyau.
Diminution des sécrétions de la glaire cervicale : devient plus dense, les
spermatozoïdes ont plus de mal à franchir le col de l’utérus.Fermeture du col de
l’utérus
Induit le développement des acini excréteurs du lait. Stimule les glandes
mammaires (développement et maintient de la structure).
Inhibe la lactation par inhibition de la synthèse de prolactine. Au moment de la
naissance, le placenta, qui secrète de la progestérone, est évacué. L’inhibition de la
synthèse de la prolactine est alors levée, la lactation est déclenchée.
A forte dose, la progestérone est un inhibiteur de l’ovulation. Elle fait notamment partie des
phénomènes qui inhibent l’ovulation pendant la gestation. Présente dans des médicaments
contraceptifs, anti ovulatoires.
Application non humaine : zootechnie : maitrise de la reproduction animale. Utile lorsque l’on veut
synchroniser les œstrus d’un troupeau. On introduit dans le vagin des femelles, une sorte d’éponge
qui contient des progestatifs de synthèse, qui va libérer régulièrement des progestatifs et donc
inhiber l’ovulation. On enlève le dispositif en même temps sur toutes les femelles qui vont alors avoir
des œstrus coordonnées.
En dehors de la sphère sexuelle, ces hormones jouent également un rôle.
- Œstrogènes ont une action sur l’ossature de l’organisme en augmentant la fixation du
calcium sur les os. Ce phénomène est très important au niveau de la puberté. Au moment de
la ménopause, le taux d’œstrogène chute, ce qui provoque une résorption osseuse : on a en
fait sortie du calcium des os vers la circulation sanguine. Des traitements substitutifs existent
pour prévenir cette ostéoporose.
- Les œstrogènes favorisent la production protéique par le foie : facteurs de coagulation,
transporteur aux hormones, angiotensinogène (jouant sur l’équilibre minéral).
- Les œstrogènes induisent la féminisation du comportement : phénomène encore mal
compris
- Chez l’animal, l’acceptation du mâle ne se fait qu’au moment du pic d’œstrogènes.
- Les hormones sexuelles jouent sur le métabolisme hydrominéral : effet à la fin du cycle et
pendant la grossesse. Action sur le système rénine angiotensine : provoque une rétention de
sodium et donc d’eau, ce qui induit la formation d’œdème.
- Les œstrogènes ont des conséquences anaboliques. Ils améliorent l’effet de l’insuline, ce
qui facilite l’entrée du glucose, ce qui permet notamment la synthèse d’énergie nécessaire
aux réactions anaboliques activées par cette hormone. Dans le cas de maladies ovariennes,
d’ovariectomie, on peut développer une résistance à l’insuline, provoquant alors une
pathologie de type diabète de type II.
- Lipogenèse : influence au niveau de la répartition : on a une répartition gynoïde (fesse,
hanches). On a aussi une diminution du taux de triglycéride circulant, augmente l’activité de
la lipoprotéine lipase : on a donc favorisation de la lipogenèse. Sans œstrogènes, on
constate une prise de poids et une organisation androïde du tissu adipeux (ventre).
-
-
Effet sur le métabolisme du cholestérol : Si pas d’œstrogènes : plus de stimulation de la
formation du tissu adipeux entraine l’augmentation des LDL : problèmes cardiovasculaires.
Augmentation des LDL due aussi au fait qu’il n’y a plus d’hormones sexuelles produites.
La progestérone est hyperthermisante. Durant la 2ème partie du cycle, la température
augmente. Avant les femmes surveillaient leur courbe de température pour savoir à quel
moment du cycle elles se trouvaient.
F.
Relation Hypothalamus – Hypophyse – gonadique
Le système hormonal sexuel est très régulé par le SNC, via l’axe hypothalamo-hypophysaire. Ce
système sécrète des hormones appelées gonadotrophines que sont la LH (hormone lutéinisante) et
la FSH (hormone folliculo-stimulante).
Ces hormones induisent la fabrication des gamètes et régulent l’activité des gonades (sécrétion,
hormones, peptides...).
On ne connait, à ce jour, aucune autre action de la FSH et de la LH.
1.
L’hypophyse
a)
Hypophysectomie
Pour connaitre son rôle, une des expériences réalisée fut la suivante : l’hypophysectomie. ON
observe ensuite la conséquence, et on peut donc en déduire le rôle.
Chez la femelle on observe un arrêt du cycle ovarien, avec ensuite une atrophie des ovaires puis de
tout le tractus génital (effet comparable à l’ovariectomie). La gamétogenèse est bien entendu
interrompue.
On peut redémarrer le système par des injections d’extraits hypophysaires, cependant, on ne
retrouve pas le fonctionnement cyclique originel. On en déduit alors que l’hypophyse nécessite une
ou plusieurs autres structures régulant son activité pour induire les cycles sexuels.
b)
Anatomie fonctionnelle
Chez l’humain, elle pèse 0,5 g. Elle est située dans une cavité osseuse, l’os sphénoïde (selle turcique).
Elle se compose de 2 tissus très différents : la posthypophyse et l’adénohypophyse (hypophyse
antérieure.
La posthypophyse est un lieu de libération de 2 neuro-hormones qui sont la vasopressine (ADH)
(équilibre osmotique) et l’ocytocyne (qui, elle, joue un rôle au niveau du tractus génital). Ce sont des
nonapeptides.
On constate, au niveau de cette zone, un réseau capillaire important dans lequel vont être sécrétées
ces neuro-hormones. On y trouve les terminaisons synaptiques des neurones qui forment des
liaisons neuro-vasculaires avec les capillaires sanguins. Ce sont des neurones de quelques millimètres
qui débutent au niveau de l’hypothalamus et dont les axones vont jusqu’au niveau de la
posthypophyse.
L’adénohypophyse, aussi appelée hypophyse antérieure, possède, elle, une fonction endocrine. Elle
produits un certain nombre de molécules (dont certaines ont d’ailleurs des similitudes de
séquences) :
-
-
TSH : tyroïde stimulating hormon : stimule la production de T3 et T4
ACTH : stimulation de la glande corticosurrénale : production de cortisol
Hormone somatotrope : GH (growth hormon) ; hormone de croissance qui permet la
croissance jusqu’au stade adulte puis le maintient de ce stade. Elle agit à différent niveau sur
plein de tissu au niveau du métabolisme intermédiaire. Permet également la formation de
stomatomédines au niveau du foie qui va agir sur la croissance osseuse et celle des tissus
mous.
Prolactine : Agit sur le développement des glandes mammaires ainsi que sur la sécrétion de
lait
LS et FSH : ce sont les gonadotrophines. Elles ont des actions de stimulation ciblées au niveau
des gonades. Les cellules qui les produisent représentent 7 à 10 % des cellules de
l’antéhypophyse.
Chez la plupart des tétrapodes, on constate que l’hypophyse est présente. C’est donc une structure
qui s’est mise en place très tôt dans l’évolution et qui s’est conservée. Son action en fait une
structure indispensable.
c)
Le Système LH et FSH
Les cellules qui synthétisent les gonadotrophines ont une morphologie classique des cellules
endocrines ou de cellules de synthèse protéique importante, à savoir, beaucoup d’ARNm, un RER
développé, des vésicules de sécrétion importante, une maturation des protéines dans le golgi…
méthode de pulse chase permet de prouver ceci : marquage d’acides aminés puis suivit cellulaire).
C’est toujours le pool d’hormones le plus récent qui sera libéré. Si les vieilles molécules ne sont pas
sécrétées, elles sont dégradées. En cas d’arrêt de synthèse (ce n’est qu’une hypothèse, en réalité la
synthèse est continue in vivo), la cellule aurait assez de réserves pour sécréter des hormones
pendant 3 jours.
Rien ne permet de distinguer une cellule à LH d’une cellule à FSH. 80% des cellules peuvent
synthétiser les deux : par contre lorsque la cellule s’est engagée dans la synthèse de l’une des deux
hormones, elle ne synthétisera que celle-ci. 20% des cellules ne synthétiserait que l’une ou l’autre
des gonadotrophines. Les cellules sécrètent de façon pulsative.
Structure biochimique de ces hormones :
Ce sont des Glycoprotéines. Elles possèdent 2 sous unités distinctes : une alpha et une béta.
Pour la LH, la FSH et la TSH, la base de la sous unité α est la même. C’est la sous unité β qui
différentie les hormones. Dans la cellule, on a un pool de sous unités α (celle-ci à une concentration
constante) ; la concentration en β est limitante pour la synthèse des hormones : l’expression de β
détermine la synthèse de telle ou telle hormone. Cette sous unité est codée par des gènes différents
situés sur des chromosomes différents.
Chez l’homme :
la LH fait 29 kDa
α = 89 aa ; β = 115 aa
La FSH fait 31 kDa
α = 92 aa ; β = 118 aa
Les glycosyls représentent 20 % de la masse de ces glycoprotéines. On retrouve un ose
particulier qui est l’acide sialique : c’est un nonose appelé aussi NANA (n acétyl neuraminic acid). Il
représente 5 % de la masse de la FSH et 1% de la LH. Cet ose est important dans la reconnaissance,
en donnant une conformation telle à la protéine que celle-ci peut reconnaitre son récepteur. Si on
coupe l’acide sialique (par une neuraminidase) on perd l’activité biologique de l’hormone.
Ces hormones sont des molécules conservées chez les différentes espèces (ressemblances).
Les gonadotropines sont sécrétées au sein d’un réseau capillaire très important.
d)
HCG (Human chorionic gonadotropin)
Chez les primates, le placenta joue le rôle de glande endocrine. Il fabrique un certain nombre
d’hormones, d’ont l’HCG. L’activité biologique de cette molécule placentaire est extrêmement
proche de la LH. On parle de LH like.
Celle-ci est fabriquée très tôt par le placenta et maintient le corps jaune en place (ce sont les
signaux envoyés par l’embryon aux ovaires pour maintenir la sécrétion de progestérone dans le but
de préserver la structure utérine en vue d’une gestation).
On se sert d’anticorps dirigés contre l’HCG comme test de grossesse. On peut le savoir très tôt car
dès que l’ovule est fécondé, l’HCG est produite.
On trouve des CG pour chaque espèce : les primates sont très productifs.
e)
Action de la LH et FSH
La FSH permet la fabrication d’AMPc par les cellules de la granulosa.
Ceci permet la croissance et la maturation des follicules (vu précédemment dans le cours).
Si on administre un anticorps dirigé contre la FSH, on arrête le développement folliculaire.
Si on traite la FSH, on va avoir une augmentation du nombre de follicule mûr. C’est d’ailleurs une
technique utilisé pour la fécondation in vitro : on peut alors féconder plusieurs ovocytes et alors les
implanter pour augmenter les chances de réussite. Parfois tout les ovocytes se développent,
dommage ca fait beaucoup de gamins…
La FSH augmente la synthèse de ses propres récepteurs, ainsi que celle des récepteurs à la LH et
HCG. En effet, on constate que la réponse LH est plus importante en présence de FSH.
FSH stimule l’action de l’aromatase des cellules folliculeuses, qui permet la synthèse d’œstrogènes à
partir des androgènes. La LH et la FSH joue également un rôle sur la prise en charge du cholestérol et
donc de la synthèse globale de stéroïdes. Cependant si la LH est majoritaire, on s’arrête à la
synthèse de progestérone (pic de LH au moment de l’ovulation engendre synthèse progestérone).
FSH joue un rôle anabolique sur les cellules folliculaires. Aide également à l’entrée du glucose pour
apporter l’énergie nécessaire aux différentes synthèses.
Si on injecte de la LH après une hypophysectomie, on constate une prolifération des cellules de la
thèque, ainsi qu’une augmentation de l’activité sécrétoire d’androgènes.
Il y a une vraie complémentarité entre les deux hormones. Pour que LH puisse agir, il faut
préalablement que FSH est stimulée la synthèse des récepteurs à LH. LH permet l’augmentation de
la synthèse des stéroïdes et FSH permet la synthèse d’œstrogènes. LH termine la maturation du
follicule et permet l’expulsion de l’ovule, puis permet la lutéinisation.
Au pic de LH, on a un profond remaniement du follicule en corps jaune, après l’ovulation. Le taux de
récepteurs à la LH chute par la suite, permettant ainsi la dégénérescence. Dans le cas où il y a
nidation, l’HCG est sécrété par l’embryon ce qui évite la baisse des récepteurs LH. La prolactine joue
aussi ce rôle.
Les cellules lutéales possèdent des récepteurs à la prolactine : celle-ci influence les cellules lutéales à
recruter du cholestérol pour la synthèse de stéroïdes. Elle permet également une augmentation des
récepteurs à la LH et inhibe la dégradation de la progestérone. Le corps jaune se maintient.
Chez les rongeurs : la prolactine évite le démarrage d’une nouvelle gestation pendant l’allaitement.
Chez l’HUMAIN : Tumeur hypophysaire : adénome à prolactine
Femme : Aménorrhée (plus de règles), Galactorrhée (lactation)
Homme : Galactorrhée possible + développement mammaire... Dommage !
f)
Récepteurs
Ce sont de récepteurs à 7 domaines transmembranaires, associés à une protéine Gs. Activation de
l’adénylate cyclase : concentration en AMPc augmente.
On a un système de sureté qui permet une reconnaissance spécifique de la LH sur son propre
récepteur et de la FSH sur son propre récepteur.
g)
Catabolisme
Au niveau du foie, les hormones sont dégradées par des peptidases et les produits de dégradation
(peptides et aa) sont excrétés par le rein.
2.
L’hypothalamus
Possède une fonction gonadotrope. On l’a d’abord trouvé chez les lapins, les porcs, les moutons… On
a constaté que cette structure sécrétait un facteur stimulant la sécrétion de LH, d’abord appelé
LHSH ou LHRH.
Expériences : on sectionne la tige hypophysaire : suppression de manière très importante des
sécrétions de LH et de FSH (donc arrêt du cycle génital)
Greffe d’une hypophyse fonctionnelle : toujours atrophie et anoestrus
On greffe près de l’hypothalamus… Plus on greffe près de l’hypothalamus, plus la
physiologie normale se rétablit.
On constate donc la nécessité d’un lien physique entre HT et HP pour l’action de HT sur HP. C’est
donc un système non endocrine.
a)
Anatomie
C’est une structure située à la base du cerveau, qui sert de planché au 3ème ventricule.
On y retrouve 2 grands systèmes de fabrication d’hormones :
 Vasopressine, ocytocyne
 Hypophysiotrope : agit sur l’hypophyse par des neurophysines (molécules
de transport le long de l’axone).
On a des neurones sécréteurs qui vont sécrétés les hormones dans le système porte Hypothalamohypophysaire. C’est un système vasculaire qui possède des réseaux capillaires en bas de
l’hypothalamus. Ce système, au lieu de basculer en veinule pour rejoindre la circulation générale, va
se prolonger le long de la tige pituitaire, pour se redévelopper dans l’antéhypophyse où il y aura
libération des produits hypothalamiques. On a donc libération locale au niveau de l’antéhypophyse.
L’hypothalamus a donc un rôle hypophysiotrope : libération de molécules, dans les capillaire sous
hypothalamiques, véhiculées jusqu’aux capillaires de l’hypophyse. C’est un système endocrine avec
une distance réduite, et donc une libération privilégier vers l’hypophyse.
Remarque : le système porte est un système vasculaire qui va transporter les molécules. De même,
les cellules hypophysaires vont libérées la LH et la FSH qui vont aller dans la circulation générale, où
l’on retrouve également des hormones hypothalamique (mais beaucoup moins concentrées). On
retrouve un système porte hépatique qui emmène les molécules absorbées par l’intestin jusqu’au
foie, qui les redistribuera ensuite dans l’ensemble de l’organisme.
La dopamine est capable de modifier l’activité de ses synapses neurovésiculaire.
On est dans un système sanguin à basse pression, la vitesse est faible, le sens privilégier est Artère
vers veine, mais parfois, si la pression artérielle diminue, le sang peut remonter ce sens de circulation
vers le système capillaire sous hypothalamique et ainsi exercer un rétrocontrôle court mais
négligeable dans le rôle.
b)
Rôle des hormones Hypothalamiques sur l’hypophyse
La répartition de la sous unité αFSH est sans doute proche de celle de la sous unité βLH mais
différente de celle de la βFSH. Pendant un moment, du fait de cette répartition, on pensait donc qu’il
existait deux hormones différentes : une LH-RH et une FSH-RH. Ceci a donné plein de noms différents
à cette hormone. En réalité, il n’y en a qu’une seule : la GnRH, Gonadolibérine.
Remarque : Il existe beaucoup de facteurs, issus de neurones, ayant pour vocation de moduler
l’action de l’hypophyse.
Les cellules productrices de GnRH, sont réparties de manière diffuse, un peu partout dans la glande :
il n’y a pas d’organisation prédéfinis réelle. Leur nombre est faible. On en trouve 800 chez la souris,
1300 chez le rat, 2400 chez le babouin, un peu comme chez l’homme. Ce nombre est assez faible
mais reste logique par rapport au système porte qui permet une concentration des produits.
Ce système a sans doute été mis en place pour éviter un nombre important de neurones au niveau
de l’hypothalamus. Les cellules proviendraient d’une différentiation et d’une migration de cellules
de la placode olfactive, qui donnera l’épithalamus olfactif.
La pathologie Kallman : Anosmie, perte de la faculté à sentir les odeurs + agénésie des gonades, pas
de caractères sexuels secondaires (sexe infantile, problème de croissance). Ceci est lié à un problème
de croissance embryonnaire : pas ou mauvaise formation de la placode, la gnRH n’est pas produite,
donc pas de LH/FSH, donc pas de gonades.
Il existe une sorte de différentiation sexuelle de l’hypothalamus : sécrétion et pulsativité très
cyclique chez la femme mais pas chez l’homme. La production est également très différente.
L’hypothalamus est sexualisé par les hormones sexuelles avant la naissance. Chez la souris, cela se
produit 6 jours après la naissance (différences entre ce qui se passe in utéro chez la souris et chez
l’Homme).
Souris : Chez un nouveau né mâle, si on coupe les testicules à la naissance, on a une féminisation de
l’hypothalamus. Si on injecte des hormones mâles à une femelle, juste après la naissance, on
engendre une masculinisation de l’hypothalamus : problème au niveau des cycles, problèmes de
reproductions.
Chez la souris, on a plusieurs embryons qui s’implantent dans les cornes utérines. Les mâles et les
femelles sont-ils répartis au hasard ou bien de manière ordonnée ? En effet, on voit que les femelles
se regroupent préférentiellement dans une même corne. On distingue 2 catégories de femelles : (1)
des femelles très femelle et (2) des femelles masculines qui quittent facilement le clan pour en
fonder un nouveau. En effet, une femelle entourée par 2 mâles sera plus masculine, car elles
reçoivent des androgènes masculins. L’environnement fœtal influx donc sur le développement
embryonnaire et l’orientation du sexe.
Ceci se voit également chez les faux jumeaux avec une masculinisation des femelles en contact
embryonnaire avec un mâle.
La femelle produit naturellement de la testostérone (ovaire et surrénale). Quand elle synthétise de
l’adrénaline en grande quantité, elle synthétise également beaucoup de corticoïdes et notamment
des androgènes. On voit alors que chez les animaux, si la femelle est stressée pendant la grossesse,
on a synthèse d’androgènes qui agissent alors sur le développement embryonnaire. On peut même
provoquer la stérilité des individus nouveaux nés femelles.
c)
Caractéristiques de la GnRH
C’est un décapeptide, fait à partir d’un précurseur beaucoup plus gros : la préproGnRH de 92 aa.
Peptide
signal
GnRH
GAP : GnRH associated peptide (peut être
dosé)
préproGnRH
Cette séquence est très conservée entre les différentes espèces, ce qui montre que c’est un système
fondamental.
Chez les vertébrés, on retrouve plusieurs formes de GnRH, compatibles et produites chez une même
espèce en parallèle. L’évolution a apporté une hétérozygotie mais la GnRH fonctionne de la même
façon.
d)
Les récepteurs à la GnRH
C’est une protéine membranaire, d’abord identifiée chez les rongeurs.
La GnRH stimule le gène activant la transcription de son propre récepteur, seulement si la GnRH est
produite de manière pulsatile (phénomène encore incompris). L’œstradiol a également une activité
sur la synthèse de ces récepteurs. La fixation de l’hormone entraine la dimérisation du récepteur.
GnRH
DAG
Canaux
calciques
PiP2
+
+
+
Prot G
PLC
GTP
PKC
GDP
Ca++
+
IP3
Complexe
calmoduline Ca++
Récepteurs à
GnRH dimérisés
Sortie du Ca++ du
REL
Augmentation [Ca++]
intracellulaire
Activation du gène, augmentation du nombre d’ARNm, néosynthèse de LH, FSH
Augmentation de l’exocytose
Sécrétion LH et FSH augmente
La quantité de GnRH libérée est faible : 20 à 800 pg/mL pontal (= bas / haut du pic). Différent du taux
général égal à 0,5 pg/mL. T1/2 = 5 min : temps court
On constate que les pulses de GnRH sont suivit par les pulses de LH. La sécrétion de LH est induite
par celle de la GnRH au niveau de l’hypothalamus.
Si on lèse l’hypothalamus du singe, il n’y a plus de GnRH, donc plus de LH, donc pas de reproduction
possible, ni de cycles. Si toutes les heures, on injecte la GnRH, on rétabli la pulsatilité de LH et en
plus un pic typique pré ovulatoire de LH. Si on met la même quantité en continu, cela ne marche
pas.
Les cellules hypothalamiques sont différentiées pour fabriquer de la GnRH, la synthétisent de
manière pulsatile spontanément : pas de régulation qui initie ce rythme, mais possibilité de le
moduler. C’est un mode de fonctionnement intrinsèque.
Plusieurs facteurs peuvent jouer sur cette pulsatilité :
- Modifications environnementales : modification saisonnières des pics de LH, ce qui peut
influencer les accouplements.
-
Il semble que le NO (oxyde nitrique) soit très important dans la synchronisation de tous les
neurones à GnRH, permettant les pulses.
La prolactine également est très importante et permet ces pulses : rôle inhibiteur sur la
GnRH.
On a remarqué que les pics des naissances en occident ou ailleurs, se situaient lors de la
période de l’année la plus clémente : avril-juillet ; et inversement dans l’hémisphère sud.
-
Au cours du cycle femelle, que ce soit chez les primates, les rongeurs ou autre, les quantités
de GnRH libérées accessibles à l’hypophyse augmentent, bien que la production
hypothalamique soit le même. Au alentour de l’ovulation, la densité de cellules gliales est
plus importante (plus prenante) : on va avoir un renforcement de l’efficacité de la synapse,
de par son étanchéité ainsi renforcée. Ceci est sous le contrôle des œstrogènes. Lorsque le
corps a moins besoin de LH et FSH, la quantité d’œstrogène baisse, la synapse est moins
prenante. C’est la plasticité cérébrale.
G
G
Neurone
Tanicyte
Capillaire
G
-
On a remarqué, chez les vertébrés, que la faculté d’apprentissage augmentait si la femelle
était gestante : Plasticité cérébrale : expansions d’épines neurales au niveau de
l’hippocampe (zone impliquée dans la mémoire)
e)
Contrôles et rétrocontrôle
(1)
Du SNC
Ce contrôle est variable selon les espèces. Si on coupe les liaisons chez le rat, tout s’interrompt ? La
même expérience chez le singe montre que tout reste fonctionnel.
Cependant, chez la femme, les facteurs psychiques modifient la régularité des cycles : aménaurée
Il y a un rapport avec le système limbique : gestion des aspects émotionnels.
Il y a un rapport avec la glande pinéale : gère les rythmes biologiques.
La dopamine et les opioïdes diminuent la synthèse et la libération du GnRH. La prolactine active la
libération de Dopamine et d’opioïdes donc inhibe indirectement la libération GnRH.
(2)
Du SNP
Cette régulation se fait principalement par les gonades : par les stéroïdes gonadiques.
Chez tous les vertébrés, quelque soit le sexe, une ablation des gonades provoquent une
augmentation de la fréquence et de l’amplitude des pulses de GnRH, et donc de la LH et de la FSH.
L’administration de stéroïdes provoque une baisse de la GnRH et donc également de la LH et FSH.
La fréquence des pulses de GnRH, LH et FSH est beaucoup plus élevée en phase lutéale. Le pic de LH
est uniquement lié aux œstrogènes, même si la progestérone varie.
On ne sait pas trop comment et où cela agit : on parle de feedback négatif, ou rétrocontrôle négatif.
Œstrogènes :
Feedback négatif :
- Action sur Hypothalamus indirecte, par l’intermédiaire de neurones qui synthétisent des
amines biogènes, possédant des récepteurs aux œstrogènes, et qui seraient en contact avec
des neurones à GnRH.
- Action directe sur l’hypothalamus : Possède des récepteurs aux œstrogènes. La mise ne
contact d’œstrogènes avec les neurones à GnRH provoque une hyperpolarisation (le
neurone à GnRH est donc moins excitable).
- Lors d’une castration, les sous unités α et βLH sont plus exprimées. Castration = absence
d’œstrogènes. On a une baisse jusqu’à la valeur basale des gènes quand on met de
l’œstradiol. On a également une baisse de la sensibilité aux gonadotropes.
-
Le feedback négatif joue essentiellement au niveau de la FSH dont le taux baisse.
Feedback positif :
- La réponse de l’hypothalamus dépend de la dose et de la durée :
o Quand la concentration est faible, on a un effet négatif
o Quand l’imprégnation aux œstrogènes est élevée et prolongée : l’effet est positif :
on a alors une vague de GnRH accompagnée d’une augmentation de LH et FSH.
- L’hypophyse est une zone privilégiée pour ce rétrocontrôle positif : l’œstradiol stimule la
région hypophysaire : le nombre de récepteurs à la GnRH va augmenter (à l’inverse du
rétrocontrôle négatif)
- Brebis ovariectomisée : on mesure la concentration plasmatique de LH, après implantation
d’un cristal d’œstradiol (permet une libération faible et constante). On voit une diminution
de la réponse hypophysaire (feedback négatif) puis un retour à la normale. Puis par la suite,
on a une augmentation avec de violent pulses puis on a un retour à la normale : feedback
positif : On a ici un effet bi-phasique.
La Progestérone joue un rôle de feedback + et 6 : double effet.
Feedback négatif : au cours de la phase lutéale, là où la progestérone est synthétisée en grande
quantité par le corps jaune : diminution de la fréquence et de l’amplitude des pulses de LH.
Influence également la GnRH.
Feedback positif : autour de la phase préovulatoire ; augmentation de la progestérone joue, avec
l’œstradiol, sur le pic de LH.
Régulation par les peptides ovariens : ont également un rôle non négligeables.
L’ase HT-HP est activé par l’activine et inhibibée par l’inhibine. La follistatine possède également
une activité inhibitrice.
Ces molécules produites par le follicule en développement induisent un contrôle négatif, l’inhibine
ayant une activité majoritaire, sur la production de LH et de FSH.
3.
Conclusion
Le parfait fonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophysaire et de tous ces feedback sont
indispensables au bon déclenchement de la mécanique ovulatoire et aux cycles mentruels.
L’ovulation est induite par une décharge exceptionnelle de LH. Le pic de FSH en parallèle, serait un
épiphénomène dû à l’emballement de tout le système et ne servirait logiquement à rien.
Ce sont les stéroïdes sécrétés uniquement par le follicule mûr qui permettent la décharge, et cela
seulement si les récepteurs de l’axe hypothalamo-hypophysaire reçoivent, au préalable, une
quantité d’œstradiol suffisamment élevée et de longue durée.
Le pic d’œstrogènes final est uniquement induit par la FSH.
La GnRH a un rôle permissif obligatoire : permet mais n’est pas au cœur de l’action (sans lui rien ne
se passe).
La LH, est en finalité essentiel pour plein de choses :
- Conduit les cellules de la thèque à la synthèse d’œstrogènes
- Redémarre la méiose de l’ovocyte
- Production, en fin de développement folliculaire, de la progestérone, ce qui provoque un
œdème qui abouti à l’ovulation
- Fait la bascule : cellule folliculaire à cellule lutéale
- Maintient du corps jaune
La FSH permet tout le développement folliculaire et stimule l’enzyme aromatase
Le rôle d’inhibition locale permet une ovulation unique. La progestérone a un rôle anti-ovulant
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