réalisation du plan d’origine, et l’a jugé absolument nécessaire pour ne pas montrer la
faiblesse de l’armée autrichienne. Le prince héritier, lui-même, a refusé de prendre des
mesures de sécurité plus élevées ou d’abandonner son voyage
.
Le voyage de François-Ferdinand et de son épouse a été riche en événements sinistres. Ils ont
pris le train à la gare de Chlumec
, petite ville tchèque, mais le commandant de cette gare,
prenant peur, a annoncé la surchauffe du principal essieu de la voiture de salon réservée
strictement à l’usage de couple héritier. A cause de cet incident, selon le mémoire de baron
Morsey, le prince héritier s’est adressé à son épouse : « Tu vois, il commence comme ça.
D’abord, une voiture surchauffée, puis un attentat à Sarajevo, et si tout ça ne sert à rien, une
explosion sur la navire Viribus unitis »
. Le deuxième incident inattendu s’est produit à la
gare de Vienne ; l’éclairage de la voiture est tombé en panne, quelques minutes avant le
départ du train. Comme on n’avait pas suffisamment du temps pour remédier à cette panne,
quelques bougies se sont substituées à l’éclairage habituel
.
D’après les récits des personnes proches du prince, le couple héritier, sur le conseil de baron
Rummerskirch - qui, pendant la duré des manœuvres militaires, résidait à Ilidza, ville d’eaux
très fréquentée, prés de Tarcin, - a demandé que l’on abandonne la parade militaire pour
retourner immédiatement à Vienne. Cependant, le lieutenant-colonel Merrizi, officier
d’ordonnance du général Potiorek, a ordonné le maintient de la parade militaire, en expliquant
la haute importance de cette visite parmi les membres dirigeantes bosniaques. En même
temps, il a affirmé que l'abandon de cette parade exercerait une influence négative sur les
relations politiques autrichiennes et que l’état d’esprit du peuple étaient excellent à Sarajevo.
Le voyage du prince héritier est né sous de mauvais auspices, ce que François-Ferdinand n’a
pas su prendre en considération. Mais, le déroulement des événements historiques ne pouvait
pas être arrêté.
Le 26 et 27 juin 1914, le prince héritier s’occupait des manœuvres militaires, tandis que son
épouse, en compagnie de baron Morsey, visitait la ville de Sarajevo
. Au soir de 27 juin, le
couple héritier a donné à dîner à Ilidza où les dirigeants des autorités civiles étaient invités
.
Le matin de 28 juin, François-Ferdinand a fait appeler le baron Morsey pour lui montrer sa
nouvelle cravate militaire qui fonctionnait avec un bouton à pression, détail qui joua un rôle
important après l’assassinat puisqu’il permit un rapide déshabillement du prince héritier.
Après avoir participé à la messe, ils ont pris un train particulier à 9 heures et demi, en
compagnie des membres de leur suite pour arriver à la gare de Sarajevo, où le général
Potiorek les ont accueillis. Suite à la visite du camp militaire, ils ont pris les voitures dans
l’ordre suivant : dans la première voiture se sont installés le couple héritier, le générale
premier conflit mondial, il a été libéré d’urgence de ses fonctions, en raison de la maladie encéphalique très
grave. – V. Eöttevény, Olivér, p. 330.
Sur la base de mémoire de comte Ottokar Czernin, nous avons la possibilité de descendre dans les détails du
voyage de prince héritier à Madrid, à l’occasion du couronnement d’Alphonse XIII, en 1902. François-Ferdinand
s’est assisté aux fêtes dudit couronnement, bien qu’il ait été préalablement informé sur la risque d’un attentat
éventuel contre un grand-duc russe ;s tout au long du défilé, il a pris sa place à côté de ce grand-duc et a refusé
de prendre toutes mesures de sécurité. Ce cas peut nous montrer son esprit de détermination et son fatalisme. –
V. Eöttevény, Olivér, p. 330.
Galántai József : Szarajevótól a háborúig [De Sarajevo á la guerre], Budapest, 1975, p. 24
Cité par Eöttevény, Olivér, p. 332
Pour un aperçu plus complet concernant le voyage de couple héritier, voir Eöttevény, Olivér, pp. 332-335
Galántai József : Szarajevótól a háborúig… p. 29
Pour un aperçu plus complet concernant l’assassinat de François-Ferdinand et de son épouse, cf. Vladimir
Dedijer : The Road to Sarajevo, New York, 1966 ; Eöttevény, Olivér: Chapitre XXV – Sarajevo, pp. 336-342