Géographie du Canada 1231 :
L’étude de cas : « Larctique »
Nom:___________________________________________
Lis l’article « L’arctique » et réponds aux questions au dessous.
1. Définir la pensée systémique.
2. Dans vos propres mots, définir durabilité (page 69).
3. Regardez le tableau au dessous. Dans la première colonne, nomme les groups intéresses a
résoudre le problème. Dans la deuxième, explique le lien entre chaque groupe et le problème.
Groupes intéresses a
résoudre le problème
Qu’est ce que cette groupe faire pour résoudre le probleme?
4. Crée un diagramme en étoile comme celui a la page 75, qui souligne les principaux enjeux du
problème.
L'Arctique : L'environnement
Territoire éloigné et peu peuplé, l'Arctique subit néanmoins des assauts de nature écologique
provenant surtout de régions éloignées. La composition géographique de l’Arctique détermine sa
façon de réagir aux changements environnementaux. Comme l’eau occupe les deux cinquièmes
de la surface située au nord du 60e parallèle, la région est essentiellement un océan entouré de
terres.
Il existe trois grandes préoccupations d’ordre environnemental concernant l’Arctique : le
changement climatique, le changement de la biodiversité et l’utilisation de substances toxiques.
Les effets de ces changements se manifestent de plus en plus dans le Nord et, de fait, l’Arctique
semble préfigurer les changements que connaîtra la planète, tout en en étant un déterminant clé,
en particulier sur le plan climatique.
Le présent document aborde brièvement certains des problèmes écologiques, souvent interreliés,
qui touchent le Grand Nord. Il décrit aussi certains des efforts entrepris au niveau international et
au Canada pour assurer la protection de l’environnement dans l’Arctique.
Le changement climatique
Le changement climatique anthropique (causé par l’activité humaine) tient à l’accumulation des
gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, qui résulte en grande partie de l’utilisation de
combustibles fossiles depuis la révolution industrielle et des changements dans l’utilisation du
sol liés à la déforestation. Les GES emprisonnent dans l’atmosphère de l’énergie qui pourrait
s’échapper dans l’espace. Les effets du réchauffement ne sont pas connus avec certitude, mais on
croit qu’ils seront considérables, y compris la hausse du niveau des mers et l’augmentation de la
fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques violents. L’Arctique se réchauffe
deux fois plus vite que le reste de la planète, ce qui entraîne des changements qui touchent déjà
la vie des habitants du Nord : le pergélisol est moins constant, l’aire de distribution des espèces
animales change, rendant la chasse plus difficile, et la glace de mer recule, aiguisant l’intérêt
pour les ressources de l’océan Arctique.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)(1) des Nations Unies
a conclu en 2007, dans son Quatrième rapport d’évaluation(2), que les preuves du réchauffement
du climat mondial sont désormais irréfutables et qu’il est probable à plus de 90 p. 100 que les
émissions anthropiques de GES ont causé la plus grande partie du réchauffement depuis le milieu
du XXe siècle.
Incidence du changement climatique dans l’Arctique.
Si la température moyenne du globe a augmenté d’environ 0,7°C depuis 100 ans, ce taux a été le
double dans l’Arctique, malgré une grande variabilité. Ainsi, depuis 50 ans, l’ouest et le centre
de l’Arctique canadien se sont réchauffés de 2 à 3°C, alors que l’est de l’Arctique se serait plutôt
refroidi de 1 à 1,5°C, la tendance étant cependant au réchauffement depuis une quinzaine
d’années(3).
L’incidence du changement climatique a d’abord été évaluée en particulier pour l’Arctique dans
un rapport marquant produit en 2004 par le Conseil de l’Arctique (forum intergouvernemental de
haut niveau sans autorité contraignante créé en 1996 à des fins de coopération, de coordination et
d’interaction entre les États de l’Arctique)(4). Ses résultats ont été cités et développés dans le
rapport 2007 du GIEC en ce qui concerne de façon générale les effets en zone polaire (d
l’Antarctique). Voici certaines conclusions du rapport(5) :
Le changement climatique présente des effets très variables d’une région polaire à l’autre
et à l’intérieur d’une même région.
Un climat moins rigoureux dans le Nord aura des retombées économiques positives pour
certaines populations.
Les changements hydrologiques (liés au cycle de l’eau) et cryosphériques (liés au
pergélisol, à la glace de mer, à la glace de lac et à la neige) en cours auront un effet
considérable sur les écosystèmes d’eau douce, riverains et côtiers de l’Arctique.
Le recul de la banquise arctique depuis quelques dizaines d’années(6) a amélioré l’accès
pour la navigation, changé la production biologique et l’écologie côtières, nui à plusieurs
mammifères marins qui dépendent des glaces et intensifié l’action des vagues sur les
côtes.
Les changements futurs dans les régions polaires entraîneront une rétroaction qui aura des
conséquences importantes à l’échelle planétaire pendant le prochain siècle(7).
Par une démarche parallèle à celle du GIEC, le gouvernement canadien a considérablement mis à
jour son évaluation de 2004 sur les effets du changement climatique et l’adaptation à celui-ci au
Canada(8). Plusieurs conclusions du rapport final sur l’évaluation, parues en mars 2008,
reprennent les résultats de 2007 du GIEC(9).
Incidence du changement de l’Arctique sur le climat mondial
Autant le réchauffement planétaire touchera l’Arctique, autant les changements dans l’Arctique
contribueront fort probablement au réchauffement planétaire, et de façon peut-être radicale. Trois
mécanismes sont souvent invoqués : diminution du pouvoir réfléchissant (albédo) de la Terre,
changement dans la circulation océanique et libération de carbone par la fonte du pergélisol.
L’albédo de la Terre pourrait changer à mesure que le réchauffement planétaire réduira
l’englacement et accroîtra ainsi les surfaces d’eau libre, plus foncée. Alors que la glace réfléchit
la lumière, l’eau libre l’absorbe et se réchauffe en même temps. Ce phénomène accélère la fonte
de la banquise et donne lieu à une séquence réitérée (ou rétroaction positive) : le changement du
climat de l’Arctique amplifie le changement climatique mondial qui augmente à son tour le
changement dans l’Arctique(10).
Les courants marins et la circulation mondiale de l’eau déplacent d’énormes quantités d’énergie
autour de la planète. La densité de l’eau, facteur clé de la circulation océanique, est fonction à la
fois de la température et de la salinité : plus l’eau est salée et froide, plus elle est dense. L’eau du
Nord, froide et peu salée, descend, tandis que les eaux tropicales, plus chaudes et plus salées (à
cause de l’évaporation) remontent, ce qui provoque un mouvement analogue à celui d’un
transporteur. Comme les eaux denses de l’Arctique sont un moteur important de la circulation
océanique, un apport appréciable d’eau douce plus chaude et moins dense – issue de la fonte des
glaciers et des précipitations accrues que risque d’entraîner le changement climatique – pourrait
modifier la circulation océanique. On s’inquiète en particulier du risque d’une fonte massive de
la banquise du Groenland, qui contient le dixième de l’eau douce du globe, puisqu’elle relèverait
le niveau de la mer de 7 m.
Les sols de l’Arctique renferment de grandes réserves de carbone. On connaît mal la dynamique
de la fonte du pergélisol et de la libération de ce carbone stocké, mais certains chercheurs
pensent que la quantité de carbone libéré par la fonte du pergélisol pourrait dépasser de beaucoup
les émissions anthropiques actuelles. Par conséquent, le réchauffement de l’Arctique pourrait
accélérer celui de la planète qui, à son tour, entraînerait une augmentation du carbone libéré par
les sols de l’Arctique(11).
Changement de la biodiversité
Les peuples du Nord dépendent beaucoup, à la fois pour leur alimentation et pour des raisons
sociales et culturelles, de la diversité et de l’abondance des organismes vivants, c’est-à-dire de la
biodiversité. Selon l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire, réalisée par les Nations
Unies et achevée en 2005(12), la biodiversité profite aux peuples plus que par sa seule
contribution au bien-être matériel et au travail : elle contribue à la sécurité, à la résilience, aux
relations sociales, à la santé et à la liberté de choix et d’action. La biodiversité change
radicalement dans le Nord à la suite de la surexploitation des espèces, de la perte d’habitat dans
les lieux d’hivernage et les haltes migratoires des espèces migratrices et, surtout, à cause du
changement climatique.
On prévoit un bouleversement de la biodiversité de l’Arctique, qui résultera surtout du
changement climatique.
Changements touchant la végétation
La limite des arbres, ligne au-delà de laquelle les arbres ne peuvent plus pousser, se
déplacera vraisemblablement vers le nord, ce qui transformera la toundra en taïga en
raison des conditions climatiques les plus favorables.
La fonte du pergélisol pourrait transformer de grandes étendues de terres bien drainées en
tourbières ou en marais.
Il semble que les mousses et les lichens, nourriture essentielle du caribou et du renne en
hiver, pourraient devenir moins abondants, cédant le pas aux plantes vasculaires
(végétaux supérieurs, dont les plantes à fleurs, les conifères et les fougères).
Changements touchant les insectes
L’aire de distribution des espèces d’insectes, conditionnée normalement par les facteurs
climatiques, pourrait se déplacer vers le Nord dans des zones auparavant inhospitalières.
Changements touchant les poissons
Le moment de la fonte de la glace de mer au printemps et en été influe sur la croissance
des algues en bordure des glaces et sur la population de krill, petits crustacés importants
pour l’alimentation de nombreux animaux comme la morue de l’Arctique, elle-même la
proie des bélugas, des narvals et des phoques. Par conséquent, les changements que
subirait la glace de mer auraient des effets importants qui se répercuteraient sur toute la
chaîne alimentaire dans la région arctique.
Dans l’Arctique, le réchauffement régional pourrait avoir contribué à la progression
récente de Salmonidés vers le Nord.
Les changements de l’état de la glace de mer accroîtront les possibilités de pêche
commerciale dans le Nord. Dans l’est de l’Arctique, la pêche à la crevette du Nord et au
flétan du Groenland aurait le potentiel de développement le plus immédiat.
Changements touchant les oiseaux
L’Arctique constitue l’aire de nidification de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs
qui hivernent ailleurs. Le changement climatique devrait favoriser la migration des
espèces vers des destinations plus nordiques. Cependant, la perte d’habitat et les
changements de la disponibilité de la nourriture influeraient également sur certaines de
ces espèces.
Changements touchant les mammifères terrestres
Plusieurs troupeaux de caribous sont en déclin et certaines populations figurent sur la
liste des espèces en voie de disparition, menacées ou préoccupantes dressée sous le
régime de la Loi sur les espèces en péril du Canada. Le changement climatique pourrait
nuire à ces populations, en favorisant les événements météorologiques violents et en
influant sur la disponibilité de la nourriture.
Avec l’expansion de l’aire des espèces vers le Nord, les espèces résidantes sont délogées
quand il y a accroissement de la concurrence pour l’habitat et les ressources. Ainsi,
l’expansion de l’aire du renard roux vers le Nord, l’habitat du renard arctique, plus petit,
menace la survie de celui-ci.
Certains herbivores qui ont un régime alimentaire très adaptable pourraient passer de la
forêt boréale à la toundra arctique.
Changements touchant les mammifères marins
On prévoit que la diminution de l’étendue et de la quantité de glace de mer modifiera la
distribution saisonnière, l’aire géographique, les voies de migration, l’alimentation, le
succès de reproduction et, à plus ou moins longue échéance, l’abondance des
mammifères marins de l’Arctique(13). Ainsi, la réduction de l’englacement et de l’accès
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