3) banques d’ADNc
Les banques d’ADNc sont plus utiles dans ce contexte, il s’agit de banques obtenues
directement à partir de reverse transcriptions de tous les ARNm.
Les ADNc sont les ADNs obtenus après RT d’ARN.
Un ARN a une coiffe en 5’, une partie non codante UTR, une partie codante, une queue poly
A. L’ATG ne se trouve pas directement à l’extrémité 5’, il y a d’abord une région 5’ UTR.
Les régions non traduites peuvent être très longues (plusieurs centaines de bases) et
permettent de protéger l’ARN qui est très sensible. Elles jouent aussi un rôle dans la
régulation de la traduction. La forme des boucles que forme cette région en 5’ permet la
reconnaissance de la grosse sous-unité ribosomique
Il faut extraire l’ARNm, or les ARNt sont plus nombreux, et les ARNr sont encore plus
nombreux. On les purifie par chromatographie en utilisant des billes sur lesquelles sont
greffés des séquences oligo dT permettant de fixer le polyA des ARNm.
Le sel favorise les liaisons hydrogène (enlève l’eau qui fait compétition à ces liaisons) et on le
retire donc tout en chauffant doucement pour décrocher les ARNm des billes.
Figure 11 :
L’ARNm est rétro transcrit par la Reverse Transcriptase, on se sert d’une amorce polyT. Mais
on ne dispose pas d’amorce pour transcrire dans l’autre sens : on fait agir la RNase H qui va
couper l’ARN, permettant d’obtenir ainsi une amorce côté 5’ à l’origine d’un ADN double
brin. Il faut une ligase pour lier les bouts d’ADN obtenus
Le rendement de ces étapes est très variable, une RT parcourt en moyenne de 0,5 à 1 kb, la
quantité des ARN totalement rétro transcrits est donc assez faible. Les extrémités 5’ sont
souvent perdues.
Il faut ensuite cloner cet ADNc, par exemple dans un vecteur bactériophage.
Le bactériophage lysogène est intéressant : si on l’ouvre au milieu du gène permettant la
lysogénie, on aura un phage purement lytique si de l’ADN est inséré, et un phage lysogène
dans le cas contraire.
Le phage vit très longtemps, et permet donc une conservation à long terme.
L’avantage de L’ADNc est qu’on obtient la séquence codante, dont on peut directement lire la
séquence en acides aminés et la comparer à des bases de données de familles protéiques. La
petite taille des fragments donne une facilité de manipulation, et on peut aussi tester
l’expression (transitoire ou stable).
L’expression nécessite un promoteur, et peut être faite chez un procaryote présentant
l’avantage de se reproduire rapidement mais dont les protéines ne sont pas modifiées après
traduction comme chez les eucaryotes et ne sont donc pas toujours fonctionnelles.
Chez les eucaryotes, le promoteur est reconnu par les ARN polymérases et on aura expression
de la protéine à coup sûr.
Les plasmides, non répliqués, vont être dilués au fur et à mesure des divisions, c’est
l’expression transitoire. Une expression stable est possible par insertion dans l’ADN
génomique, ce qui est un phénomène assez aléatoire.
Une fois que l’on a obtenu une boîte avec différents clones d’ADNc, il va falloir retrouver
celui qui nous intéresse. Si on connaît la séquence, il suffit de se servir d’une sonde. Dans le