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ELABORATION DU DSRP–I
DOCUMENT SECTORIEL MTPTC
1. Brève description de la situation du secteur et son évolution au cours des dix – vingt dernières années
Le Ministère des Travaux Publics a la charge des infrastructures économiques et sociales servant de
support à la croissance et au développement du pays. Le Ministère intervient dans la gestion des
équipements urbains et ruraux, du transport suivant les trois modes (terrestre, maritime et aérien), des
systèmes de télécommunication, de l’énergie, de l’alimentation en eau potable, de l’assainissement, des
mines et carrières, de l’urbanisme etc. Le Titulaire du MTPTC exerce un pouvoir de tutelle sur une
quinzaine d’Organismes Autonomes (OAST) responsables de sous-secteurs.
Parallèlement au Ministère une multiplicité d’intervenants opèrent dans le secteur du bâtiment et des
travaux publics et d’autres sous secteurs relevant de sa compétence. Des fois, certaines actions sont
menées en dehors d’une structure centrale de coordination et les informations fiables ne sont pas toujours
disponibles. Cette situation contribue à éparpiller les ressources allouées au secteur et à diluer les résultats
et les impacts positifs des infrastructures sur la réduction de la pauvreté. Toutefois, le secteur doit retenir
particulièrement l’attention par la quantité d’emplois qu’il génère dans l’économie, les revenus distribués
et la contribution importante à la formation du PIB.
Depuis près de deux décennies le pays fait face à des déficits énormes en infrastructures de base qui
s’aggravent avec le rythme de croissance de la population et des besoins dérivés. Evidemment, faute de
moyens financiers, le développement des infrastructures ne se fait pas toujours en fonction de l’évolution
de la population. De même, la faiblesse de l’entretien favorise la détérioration rapide des infrastructures et
les travaux de réhabilitation ne sont pas entrepris à temps, faute de ressources disponibles. La dégradation
accélérée de l’environnement constitue aussi un facteur important d’aggravation du déficit en
infrastructure.
La position géographique d’Haïti et son insularité en font un pays très exposé aux catastrophes naturelles
renforcées des actions anthropiques néfastes. Les dernières pluies diluviennes d’octobre et de novembre
témoignent de la fragilité des écosystèmes et des déficiences en infrastructures de drainage. Le secteur fait
face donc à des urgences environnementales sérieuses dont les conséquences pourront se révéler
dramatiques et même irréversibles. Il devient impératif de développer des capacités de réponses pour
assurer une gestion efficace des risques et désastres par la mise en place d’infrastructures durables, afin de
limiter la vulnérabilité dont le premier des facteurs est la pauvreté.
Les actions du Ministère concernent particulièrement la construction, la réhabilitation et l’entretien des
infrastructures. Le Ministère maintient également une capacité d’entreprendre des travaux d’urgence. Des
programmes spéciaux, tels que le programme à haute intensité de main d’œuvre, sont développés dans le
but de permettre à la population d’avoir accès à des revenus rapides et d’assurer un entretien même limité
des infrastructures de base.
Traditionnellement, au secteur transport est assigné le rôle majeur de supporter la croissance à tous les
échelons des activités de production et de commercialisation. Une attention particulière est donc portée
aux moyens et modes de transport des personnes et des marchandises, élément essentiel à la réduction de
la pauvreté, par la gestion du réseau routier. Malheureusement les actions son menées en situation de
précarité des ressources financières.
La gestion du réseau routier participe d’un processus faisant intervenir un certain nombre de fonctions
liées les unes aux autres par un système d’informations et un ensemble de procédures. Les trois principales
fonctions sont la planification, la construction et l’entretien.
Les données utilisées dans ce document intermédiaire ne sont pas encore actualisées. Elles proviennent de sources
combinées (différents rapports du Ministère et autres rapports d’organismes internationaux)