Étude du temps à l’échelle de l’« attoseconde » Exploring Time – vidéo de l’organisme de télévision de service public Twin Cities www.ExploringTime.org Narrateur : « Bienvenue au meilleur des mondes de l’extrêmement petit; dans lequel la nature crée la vie à partir d’éléments fondamentaux; dans lequel des événements d’importance cruciale se déroulent à une vitesse époustouflante, dans un milliardième d’un milliardième de seconde, un intervalle de temps que nous appelons attoseconde. Je vous présente le maître indéniable de l’attoseconde, M. Paul Corkum.” M. Paul Corkum : « Si vous voulez comprendre le monde dans lequel nous vivons, toi et moi, ou les réactions qui animent le monde externe, comme votre voiture. Quand vous désirez comprendre ces mécanismes au niveau fondamental, vous devez les étudier à ces échelles de temps les plus infimes. C’est l’échelle de temps des réactions chimiques; des attosecondes… le temps que prennent les électrons pour se déplacer. Un électron et un atome forment une molécule qui se déplace très rapidement. Si on examine la dimension de l’atome et on pose la question ’’Combien de temps prend-il pour se déplacer?’’ la réponse est exprimée en attosecondes. » Narrateur : « M. Corkum tente de faire quelque chose dont on a pas pu jusqu’ici accomplir… observer un électron en mouvement. Il se sert pour cela d’un laser dont la longueur d’onde va au-delà de la vision humaine. Il émet une série d’impulsions extrêmement courtes, et extrêmement puissantes. » M. Paul Corkum : « La puissance du laser qui est la source de cette impulsion est de l’ordre du térawatt. Cela veut dire qu’à chaque impulsion du laser, sa consommation est comparable à celle de l’Amérique du Nord en entier. » Narrateur : « En exploitant toute cette énergie, M. Corkum utilisera la laser comme lampe stroboscopique pour photographier le monde subatomique. Le laser attaque violemment l’électron en orbite autour du noyau de l’atome, produisant une série d’images secondaires. Ces clichés tracent l’orbite de l’électron autour du noyau atomique, dans un lapse de temps qui ne dure que 50 milliardièmes d’un milliardième de seconde. » M. Paul Corkum : « On voit une suite d’impulsions ici. Je sais qu’il s’agit d’une suite parce que ces lignes sont séparées. On a donc sélectionné des couleurs spéciales. » Narrateur : Pour la science, cette frontière ultrarapide permet de révéler le monde caché des phénomènes les plus fondamentaux. Mais M. Corkum croit qu’un jour même ces études seront considérées trop lentes. M. Paul Corkum : « Nous ne serions pas ce que nous sommes et les arbres ne pourraient pas croître si ces phénomènes ne se déroulaient pas à cette échelle de temps dans la nature. Nous ne les verrions pas du tout si nous n’étions pas intéressés à aller de plus en plus vite. Nous ne pourrions pas les comprendre du tout. Ces études sont donc indispensables et nous ne pouvons pas nous arrêter là. Il n’y a aucune raison d’arrêter avant de se rendre aux parties les plus élémentaires des atomes et des molécules. »