Introduction La région méditerranéenne se caractérise par des écosystèmes d’une grande fragilité en raison de la dégradation perpétuelle qu’ils ont subi. En Afrique du Nord, l’une des espèces structurantes de ces écosystèmes, notamment en montagne, est le cèdre de l’Atlas. Il est l’essence noble des hautes montagnes de l’Algérie et du Maroc (Boudy, 1950). Actuellement, son aire est très morcelée (M’Hirit, 1994 et Yahi, 1995). Pour Quézel et Médail (2003), les changements globaux prédits dans le cadre du réchauffement climatique seront fâcheux pour les écosystèmes méditerranéens. En Algérie, particulièrement dans la région des Aurès, le cèdre a subi un dépérissement massif dans la cédraie du Bélezma et à un degré moindre au Chélia. Et c’est dans l’optique d’analyser les causes de ce phénomène qui suscite encore moult interrogations, que s’inscrit notre étude. Située à la porte du désert, cette cédraie méridionale ne cesse de se réduire comme une peau de chagrin. D’après Keller et al. 1997 Rathgeber et al., 2000, le ratio signal climatique / bruit se produit dans les peuplements localisés à la limite de leur aire biogéographique. C’est pourquoi, nous avons jeté notre dévolu sur cette région. D’ordre dendroécologique, notre approche s’est attelée à étudier la relation climat – cerne de croissance, c'est-à-dire analyser le déterminisme climatique des variations annuelles de la croissance radiale du cèdre de l’Atlas. -1- Chapitre I : Monographie du cèdre de l’Atlas I-1) Présentation du cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica) Le nom du genre cedrus est d’origine grecque « Kedros » est dit Inguel ou Begnoun en berbère et Al Arz ou Medded en arabe. C’est une gymnosperme de la famille des pinacées et un conifère stricto-sensu. Il est classé parmi les spermatophytes. Au plan taxonomique, d’après Toth (2005), le cèdre de l’Atlas appartient à la classe des coniferospidae, ordre des coniférales, famille des pinacées et sous famille des abiétacées. I-2) Caractères botaniques C’est un arbre pouvant atteindre 40 m de hauteur dans les peuplements serrés et sur sol profond (Boudy, 1952 ; Toth, 1990). Il porte des feuilles en aiguilles persistantes et raides (Debazac, 1968). Son système racinaire développé et pivotant lui assure la stabilité. C’est une espèce monoïque dont les inflorescences sont portées par des rameaux courts. La floraison a lieu en automne et la pollinisation est anémophile (Arbez et al., 1978). I-3) Aire de répartition En Algérie, Le cèdre occupait une surface d’environ 30 000 ha répartie sur deux ensembles naturels, d’écologie sensiblement différente: Les cédraies humides localisées sur les montagnes littorales bien arrosées (Babors, massif de Djurdjura, l’Atlas Blidéen, Ouarsenis), et les cédraies sèches occupant les montagnes méridionales continentales de l’Atlas saharien. Ces dernières, sont représentées à l’Est par les cédraies des Aurès et de Belezma, qui couvrent environ 17 000 ha et sont réparties entre les massifs du Chélia, S’gag, Aidel, Ouled yacoub et du Belezma. I-4) Autécologie D’après plusieurs auteurs (Quezel, 1979, Achhal et al. 1980 ; M’hirit, 1982), le cèdre de l’Atlas trouve son optimum climatique au subhumide et humide à variante très froide. Du point de vue altitudinal, Aussenac et Guehl (1990) soulignent que, le cèdre dans son aire d’origine pousse à des altitudes variant de 1400 à 2200. Selon Medour (1994), le cèdre de l’Atlas peut descendre jusqu’à 1000 m d’altitude, comme c’est le cas de l’Atlas Mitidjien. Quant aux exigences pluviothermiques, le cèdre reçoit dans son aire naturelle, des tranches pluviométriques annuelles comprises entre 450 et 1500mm (Putod, 1979) et supporte des températures minimales de -24 °c et des maximums allant jusqu’à 40 °c (Derridj, 1990 ; M’Hirit, 1994 ; Yahi, 1995). Les cédraies méridionales (Aurès, Belezma, Hodna) sont soumises aux bioclimats subhumides froids et très froids (Abdessemed 1984 ; M’Hirit, 1982). Au point de vue des étages de végétation, le cèdre participe principalement aux étages montagnards méditerranéens et oroméditerranéen. Mais, il peut s’observer dans le méditerranéen supérieur et dans le supra méditerranéen (Achhal et al. 1980 ; Benabid, 1982 ; in Till, 1986). Du point de vue édaphique, les cédraies circumméditerranéennes sont d’une façon générale localisées sur substrats calcaires (Quezel, 1980). En Afrique du Nord, le cèdre de l’Atlas se rencontre aussi bien sur les calcaires plus ou moins compacts du lias ou marneux du jurassique moyen, que sur les schistes calcaires ou gréseux ou les grès. D’une façon générale, il semble que, c’est l’aspect physique du substrat qui joue le rôle le plus important dans le comportement écologique, plutôt que l’aspect chimique (YI, 1976 in Beghami, 2003). -2- I-8) Entomologie du cèdre de l’Atlas Selon Chennaf (2007), les ennemis de Cedrus atlantica sont classés en trois catégories, les Phytophages, xylophages et les maladies cryptogamiques. Mouna(1994), distingue principalement la tordeuse (Acleris undulana) qui n’est pas spécifique au cèdre de l’Atlas, mais s’attaque plutôt aux trois espèces de cèdre sur le pourtour méditerranéen et les chenilles processionnaires qui appartiennent à la famille des Thaumetopoeidae avec neuf espèces (Agenjo, 1941). Chapitre II : Présentation de la zone d’étude Dans le cadre de notre étude portant sur la dendroclimatologie du cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica, Manetti), nous avons travaillé sur la cédraie des Aurès, notamment au Bélezma rattaché administrativement à la wilaya de Batna, et au Chélia, une région faisant partie de la wilaya limitrophe, à savoir Khenchla. Selon Benmessaoud (1981), la région des Aurès fait partie des écosystèmes méridionaux du Nord. Fig.1: Localisation des régions d’étude (Tabet , 2008). Légende Batna Khenchla II-1) Caractéristiques climatiques Sur le plan climatique, les principales caractéristiques du climat de la région d’étude sont représentées par de forts contrastes thermiques couplés à une insuffisance de la pluviométrie, une caractéristique des zones semi-arides. Les vents chargés de pluies viennent du Nord-Ouest après avoir perdu une grande partie de l’humidité sur l’atlas tellien. Le sirocco qui est un vent sec et chaud provoque une augmentation notable de la température et une chute brutale de l’humidité atmosphérique (Côte, 1974 ; Bensaid, 2003 II-2) Présentation des massifs forestiers Le massif du Chélia est situé dans la partie orientale des Aurès dont la cédraie couvre 2.632 ha (B.N.E.D.R, 2001). C’est sur le Djebel Chéliah ou Chélia, que culmine le plus haut sommet de l’Aurès (Ras Keltoum) à 2 328 m d’altitude qui aussi, le sommet le plus élevé de l’Algérie du Nord (Benmessaoud, 1981). Le massif de Bélezma correspond à un alignement NE-SW formant le prolongement oriental du Mont Hodna. La cédraie pure ou mélangée de Bélezma se prolonge sur une tranche altitudinale de 1300 m à 2100 m (Abdessemed, 1981). -3- II-3) Pédologie Les travaux d’Abdessemed (1981) montrent que les sols de la région sont caractérisés par leur jeunesse relative, leur faible épaisseur et leur faible degré d’évolution. Ils sont de type bruns calcaires sur substrats marneux et calcaires qu’on retrouve dans le bas versant du Djebel Tuggurt et du Djebel Boumerzoug à des altitudes allant de 1400 à 1600 m, de type bruns faiblement calcaires qui sont peu répandus et se rencontrant sur des grès à Bordjem, Chelaa et Theniet El Gantos pour des altitudes allant de 1600 à 2000 m, et enfin, de type rendzines dolomitiques moins représentés au Bélezma. Chapitre III) Méthodologie de travail A) Echantillonnage A-1) Choix des stations : Il est basé sur l’homogénéité en fonction de plusieurs facteurs, à savoir l’altitude, exposition, pente et climat. Quant au plan d’échantillonnage, il a été élaboré en fonction des objectifs poursuivis. Classiquement, les dendrochronologues cherchent toujours des sites marginaux et stressés avec des sujets relativement âgés. Cette stratégie d’échantillonnage est motivée par la qualité du signal climatique et la longueur des séries chronologiques (Ripert et Boisseau, 1994). A-2) Prélèvement du matériel végétal Six stations écologiques réparties entre les cédraies de Bélezma et Chélia ont été définies selon un type d’échantillonnage subjectif. Il s’agit de Boumerzoug, Tuggurt et Bordjem et d’Oued Sid Ahmed Chérif, Ighzer N’Tidert et Tizi N’Zemer. L’échantillonnage s’est déroulé au mois de juin de l’année 2009. Au niveau de chaque station, dix (10) arbres vivants ont été carottés à raison de trois (03) carottes par arbre et pour le bois mort, dix (10) rondelles ont été collectées/station. A-3) Interdatation et établissement des séries chronologiques Douglass (1946), propose d’utiliser des « Cernes caractéristiques » ou « années caractéristiques » auxquelles correspondent des conditions de croissance remarquables (Lebourgeois ,2002 ; Martin, 1974). Les séries chronologiques de mesures d’épaisseurs de cernes obtenues par échantillon, ont été représentées sous forme de courbes dendrochronologiques élémentaires qui à leur tour ont été moyennées pour obtenir des chronologies maitresses puis globales. Afin de repérer les années caractéristiques, nous avons eu recours au calcul, pour chaque arbre de l’écart relatif à la croissance (ERC). Alors, nous avons défini comme étant une année caractéristique, toute année pour laquelle 70% des arbres ont un ERC évoluant dans le même sens et >10 % en valeur absolue. Selon Lebourgeois (2002), sur chaque carotte et pour chaque année disponible, on calcule l’évolution du rapport (ERCn) entre la largeur du cerne de l’année n (Ln) et la largeur du cerne de l’année n-1 (Ln-1) par la formule suivante : ERCn = 100* (Ln-Ln-1)/ (Ln-1). Chapitre IV : Collecte des données climatiques 1) Choix des paramètres météorologiques Les variables climatiques explicatives usuelles dans le calcul des fonctions de réponse sont des données climatiques simples correspondant aux totaux mensuels des précipitations (p), -4- moyennes des températures minimales (Tmin) et aux moyennes des températures maximales (Tmax). 2) Choix de la période L’établissement des fonctions de réponse impose le choix d’une période pour laquelle sera analysée la relation cerne-climat. Dans le cas de la région méditerranéenne, la période recommandée et / ou utilisée par les dendroclimatologues est limitée à douze (12) mois. Elle s’étale du mois d’octobre de l’année n-1 précédant la saison de croissance à septembre de l’année n, année de formation du cerne (Bergert et al, 1979 ; Frez, et al, 1979 ; Serre-Bachet, 1982 ; Tessier et al, 1982 ; Aloui, 1982 ; Tessier, 1984 ; Till, 1984 ; Raouane, 1985 ; Messaoudene, 1989). 3) Méthodes de traitement des données climatiques 3-1) Extrapolation des données (Température et Pluviométrie). L’extrapolation des données a été faite selon les gradients ombriques et thermique définis par Seltzer (1946). Abdessemed (1981) in Illoul (2009), préconise un gradient pluviométrique qui prévoit un accroissement de 40 mm de pluies pour une élévation de 100 m d’altitude sur le versant Nord et 20 mm sur le versant Sud. 3 -3) Paramètres climatiques étudiés A) Variations mensuelles et annuelles des précipitations L’extrapolation des données climatiques nous a permis de classer nos stations d’étude dans les étages bioclimatiques comme suit : Les stations de Bélezma, avec une tranche pluviométrique comprise entre 400 et 600 mm de pluie /an, se situent dans le semi aride. La station de Bordjem est proche du subhumide inférieure. Quant aux stations du Chélia, elles s’incrustent dans le subhumide avec une station d’Ighzer N’Tidert proche du semi-aride supérieur. B) Régime pluviométrique saisonnier Le calcul des totaux pluviométriques par saison montre que, le régime pluviométrique est de type PHAE pour les deux secteurs. Toutefois, la comparaison de leurs régimes estivaux présente un écart relatif de 27 % au profit du Chélia. Ceci, traduit le caractère plus humide du Chélia dont les stations d’étude sont situées à des altitudes plus élevées. Fig.2 : Diagramme ombrother.de B. Gaussen Fig.3 : Régime pluviométrique saisonnier -5- C) Températures annuelles et mensuelles L’analyse des courbes d’évolution des températures annuelles nous permet de constater une tendance à la hausse des températures et une irrégularité interannuelle. Cette irrégularité est manifeste durant la période 1997- 2003. La hausse des températures au Bélezma est supérieure qu’au Chélia. Quant à l’évolution mensuelle des températures, elle schématise typiquement le climat méditerranéen, avec un hiver froid et un été chaud. D) Sécheresse, aridité et bioclimat E-1) Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen L’analyse du graphique fait ressortir trois mois qui sont biologiquement sec : Juin, juillet et Août. Au Bélezma, les mois de mai, juin et septembre sont sub-secs. Au Chélia, ces mois ne sont pas vraiment sub-secs. Comparativement aux années d’avant 1980, on constate que, la période de sécheresse s’est relativement étalée dans le temps. E-2) Quotient pluviothermique d’Emberger Le calcul du quotient pluviothermique d’Emberger met en relief une variabilité interstationnelle. Les stations (Boumerzoug et Tuggurth) sont situées dans l’étage bioclimatique semi-aride à variante froide et celle de Bordjem dans le subhumide à variante froide. Au Chélia, les stations d’Oued Sid Ahmed Chérif et Ighzer N’Tidert s’incrustent dans le subhumide à variante froide, celle de Tizi N’Zemer dans le subhumide à variante très froide. L’analyse de l’évolution temporelle du Q2 révèle un glissement des étages bioclimatiques des stations de Boumerzoug et Tuggurth du subhumide inférieur (1972 – 1986) vers le semi-aride supérieur durant la période (1987 – 2003). La valeur de la température minimale m a connu une légère diminution, ce qui confirme la tendance à la continentalité des stations d’étude. Tizi O.S.A.Chér Zemer ifIghz Tidert Bordje m Tuggurt h -3 Boumerzoug -1 Fig.4: Quotient pluviothermique et étage bioclimatique d’Emberger -6- E-3) Indices climatiques a) Indice d’aridité de De Martonne Le calcul de l’indice d’aridité de De Martonne montre que, ce paramètre affiche les valeurs les plus élevées en hiver et les plus faibles en été. Au Secteur de Bélezma, les indices les plus faibles sont indiqués au Boumerzoug et à Tuggurth. Au Chélia, c’est la station de Tizi N’Zemer qui présente la valeur la plus élevée. b) Calcul de l’ETP L’analyse effectuée sur les résultats du calcul de l’ETP, montre que, ce paramètre varie surtout d’une saison à une autre. En hiver, l’ETP est faible et inférieure à la pluviométrie P. Par contre, durant l’été, elle a atteint des valeurs très élevées, notamment en juillet où elle est à son maximum. La comparaison intersectorielle montre que, les stations de Bélezma, se distinguent par une période où l’ETP > P plus étalée dans le temps que les stations du Chélia où ele s’étale sur quatre mois. c) Bilan hydrique L’analyse du bilan hydrique établi au niveau de nos différentes stations d’étude montre que, ce bilan est positif de janvier jusqu’à avril avec un excédent qui sera perdu par ruissellement. A partir du mois de mai, et ce jusqu’à juin, l’évapotranspiration réelle (ETR) est égale à l’évapotranspiration potentielle (ETP). Il y a décharge, c'est-à-dire puisement dans la réserve hydrique du sol. Durant la période s’étalant sur quatre mois (Juillet – Octobre), le bilan est négatif, c'est-à-dire que, la réserve hydrique du sol est nulle. Fig.5 : Bilan hydrique de la station de Tizi N’Zemer Chapitre V : Etude dendrochronologique A) Résultats et discussion A-1) Analyse des épaisseurs brutes des cernes de croissance L’allure des courbes est curvilinéaire de type exponentielle négative en fonction de l’âge.. Concernant les années caractéristiques, les cernes exceptionnels relevés dans les chronologies élémentaires se retrouvent également au niveau des chronologies régionales. A-2) Epaisseurs moyennes de croissance (EMC) Les chronologies élémentaires présentent une variabilité intra-arbre. De même, les chronologies individuelles présentent également une variabilité inter-arbres au sein même d’une population. -7- A l’échelle sectorielle, les chronologies maitresses présentent à leur tour des EMC différentes entre les populations. La comparaison intersectorielle des EMC montre que l’épaisseur moyenne de croissance au Bélezma (0.83 mm) est de loin très inférieure à celle du Chélia (2.50 mm), soit un écart de 150%. La confrontation des EMC calculées pour la période d’avant 1980 et celles d’après 1980 montre qu’il y a une baisse générale de 55%. De même pour le bois mort, elle est passée de 0.84 à 0.53 mm (58%) au Bélezma et de 0.75 à 0.64 mm (17%) au Chélia. A l’échelle régionale, la valeur de l’EMC trouvée dans nos résultats (1.65 mm/an) est de loin supérieure à celle trouvée par Nédjahi (0.88 mm/an), soit un écart relatif de 89 %. La comparaison établie entre le bois vivant et le bois mort sur une période commune de 31 ans, révèle que, le bois vivant avec une EMC de 3 mm/an est largement supérieure à celle du bois mort dont l’EMC n’est que de 0.63 mm/an. A l’échelle régionale, les populations de Belézma (Bois vivant) présentent des EMC inférieures à la moyenne régionale contrairement à celles du Chélia qui, elles lui sont supérieures. A-3) Courbes d’accroissement cumulé Les profils de croissance sont plus ou moins proches du linéaire avec apparition de ruptures de pentes. L’analyse comparative du bois vivant sur une période commune de 31 ans entre les secteurs de Bélezma et Chélia, fait apparaitre un écart de 68 % entre les courbes au profit des populations du Chélia. A-4) Analyse du dépérissement L’analyse des données relatives à la mort des arbres au Bélezma montre que, dans l’ensemble, le dépérissement a commencé au début des années quatre vingt, mais la mort massive a lieu entre 2001 et 2002. En effet, 80 % des sujets sont morts durant la crise climatique (Sécheresse) qui s’est étalée de 2000 à 2003. A-5) Cernes caractéristiques L’analyse du tableau de synthèse des cernes caractéristiques montre que, la plupart des cernes diagnostics sont communs aux deux types de bois (Bois vivant et bois mort). Par ailleurs, on constate que, les cernes caractéristiques minces sont plus nombreux que ceux épais. Comme il convient de souligner aussi que, la fréquence des cernes caractéristiques est plus récurrente durant les trente à quarante dernières années. A-6) Coefficient de Variation L’analyse des résultats relatifs à la variabilité de la croissance au sein des différentes populations montre que, la variation est légèrement plus importante au Bélezma qu’au Chélia et que, cette la fluctuation de l croissance est plus visible dans les stations ayant connu plus de dépérissement. A-7) Coefficient de sensibilité moyenne (SM) Tableau N° 1 : Valeurs de SM par population et par secteur (Bois mort). Secteur Bélezma Secteur Chélia Population Boumerzoug Tuggurth Bordjem Oued Sid Ahmed Chérif - 8 Ighzer N'Tidert Valeur de SM 0,54 0,46 0,26 0,40 0,32 Moyenne de SM 0,42 0,36 La valeur de SM diminue à fur et à mesure que l’on va de la chronologie élémentaire à la chronologie de synthèse et globale. L’analyse de l’évolution temporelle de SM montre une tendance à la hausse au fil des années. La comparaison intersectorielle de SM révèle que, le secteur de Bélezma se compose de populations plus sensitives (0.46) aux fluctuations climatiques interannuelles que les populations du Chélia (0.39). SJ T SJ A SV Al Fig.6: Taux d’arbres morts au Bélezma Fig.7 : Evolution de la croissance des épaisseurs de cernes avec l’âge SJT : Stade Jeune Tige - SJA : Stade Jeune Adulte - SVA : Stade Vieil Adulte Fig.8 : Comparaison interpopulations des épaisseurs de croissance moyenne (EMC) BV du cèdre de l’Atlas (Région Aurès)- Période 1978- 2009. A-8) Coefficient d’interdatation (SR) Tableau N° 2 : Calcul du coefficient d’interdatation /station/ secteur Bois vivant Bois mort Station Boumerzoug Tugurth Bordjem Oued Sid Ah Chérif Ighzer N'Tidert Tizi N'Zemer Boumerzoug Tugurth Bordjem Oued Sid Ah Chérif Ighzer N'Tidert Coeff Int R 0,92 0,92 0,94 0,97 0,85 0,87 0,90 0,82 0,82 0,63 0,81 Station Boumerzoug Tuggurth Bordjem Station Oued Sid Ahmed Chérif Ighzer N'Tidert Tizi N'Zemer Coeff Inter SR 0,92 0,92 0,94 Coeff Inter SR 0,97 0,85 0,87 Secteur Bléezma 0,92 Secteur Chélia 0,90 Les populations de Bélezma présentent un coefficient d’interdatation SR légèrement plus élevé que celui enregistré au Chélia. La confrontation de SM-SR montre que, pour le bois vivant, les stations de Boumerzoug et Tuggurth avec des SM et SR élevés présentent une forte réactivité et -9- de manière homogène des populations aux variations interannuelles. Elles sont qualifiées de populations sensitives, tandis que d’autres, comme Bordjem, sont qualifiées plutôt d’ « Intermediate sensitive ». A-9) Coefficient d’autocorrélation D’une manière générale, la corrélation sérielle qui traduit le phénomène de persistance diminue au fur et à mesure que l’on monte de la chronologie élémentaire à la chronologie globale. De l’analyse comparative entre les différentes populations, il ressort que, les populations du Chélia présentent une autocorrélation plus faible que celle enregistrée au Bélezma. A-10) Fonctions de réponse 1) Relation années exceptionnelles – cernes caractéristiques Il ressort de nos résultats que, généralement, aux années sèches ou extrêmement sèches correspondent des cernes minces et vice versa. Cependant, il arrive qu’à une année sèche ou humide corresponde un cerne respectivement épais ou mince. 2) Calcul des fonctions de réponse 2-1) Précipitations L’analyse des graphiques montre que, pour le Bélezma et pour le Chélia, les précipitations d’automne sont positivement corrélées avec la croissance des cernes, celles de la période hivernale sont corrélées négativement aux indices de croissance, celles du printemps, au contraire, leur sont corrélées positivement. Enfin, celles de l’été, notamment de juin et juillet, sont corrélées positivement aux épaisseurs des cernes alors que, celles du mois d’août, leur sont au contraire négativement corrélées. 2-2) Températures maximales Si les températures maximales du mois de janvier et du début de printemps ont un effet favorable à la croissance des cernes, il n’en est pas de même pour les températures de février qui leur sont plutôt défavorables. A partir du mois d’avril jusqu’en juillet, ces températures sont de nouveau corrélées négativement avec la croissance des cernes. 2-3) Températures minimales Les températures hivernales, notamment janvier et février sont corrélées positivement avec toutes les stations pour les deux types de bois. A partir du mois d’avril, les températures deviennent négativement corrélées avec la croissance des cernes, à l’exception de la station la plus alticole, Tizi N’Zemerqui dont la croissance reste positivement corrélée même avec la température minimale du mois de mai. Chapitre VI : Interprétation des résultats A) Analyse de la croissance des séries brutes des cernes de croissance La tendance à la régression progressive des épaisseurs des cernes reflète l’effet de la sénescence de l’arbre qui traduit la diminution du potentiel d’accroissement et l’effet géométrique lié à l’augmentation du diamètre du tronc. Les variations interannuelles très marquées traduisent les fluctuations pondérées du climat. Les différences entre les chronologies - 10 - reflètent soit, l’effet exposition (Intra-arbre), soit l’effet génotypique (intrapopulation) et soit l’effet stationnel (inter-populations). B) Epaisseurs moyennes de croissance (EMC) Les faibles valeurs des EMC correspondent soit aux expositions fortement ensoleillées ou au bois de compression dans le cas des chronologies élémentaires. Dans le cas des chronologies individuelles, c’est la variabilité génotypique et / ou la variabilité microstationnelle qui explique les écarts des EMC inter-arbres au sein d’une même station. Quant aux différences annuelles inter populations, elles peuvent être le reflet de l’enregistrement différent de l’action des facteurs du milieu (Serre, 1983). La baisse de croissance constatée entre les deux périodes d’avant et après 1980, n’est qu’une conséquence de la baisse de pluviométrie et de l’élévation de température relevées dans l’étude climatique. C) Courbes d’accroissement cumulé Dans les populations composées d’arbres jeunes libérés de toute concurrence (Boumerzoug et Ighzer N’Tidert) ou situées dans des conditions écologiques favorables (pluviométrie suffisante et structure édaphique idoine), la croissance est plus importante que dans le cas d’arbres âgés et situés en peuplement denses (Tuggurth et Bordjem). D) Dépérissement des arbres Les populations de Bélezma, particulièrement Boumerzoug et Tugurth semblent être plus sensitives aux fluctuations climatiques (Basses altitudes et substrat marno-calcaires). La vulnérabilité différentielle des populations est fonction donc des conditions stationnelles et / ou des potentialités génétiques des arbres. E) Cernes caractéristiques Le moyennement des séries réduit ou dissimule l’effet directionnel, l’effet arbre voire même l’effet stationnel. La fréquence du nombre de cernes minces par rapport à celui des cernes épais, traduit la sensibilité plus élevée de l’arbre aux années climatiques défavorables à la croissance qu’à celles favorables. La récurrence fréquente de cernes minces ces toutes dernières années témoigne d’un changement dans les conditions écologiques de croissance qui ne peuvent être que d’ordre climatique. F) Reprise de croissance Les populations du Chélia reprennent avec promptitude leur croissance normale après une dépression engendrée par une année de disette climatique contrairement à celles de Bélezma en raison des conditions plus favorables comme évoqué précédemment. Les mêmes conditions expliqueront sans doute, les valeurs plus élevées du coefficient de variations obtenues au secteur Bélezma. G) Coefficient de sensibilité moyenne Le moyennement des valeurs de SM explique l’amenuisement de ce coefficient en allant des chronologies élémentaire aux maitresses. Les valeurs de SM les plus élevées coïncident avec les années à faible croissance et les différences d’amplitude entre les valeurs des pics et des dépressions traduisent la sensibilité plus élevée de l’arbre à une année défavorable à une bonne croissance qu’à une année propice. La tendance à la hausse des valeurs de SM depuis les années 1980, semble concorder avec le réchauffement global enregistré. La sensibilité moyenne - 11 - étant plus élevée pour le bois mort que pour le bois vivant, c’est pourquoi, ces arbres ont dépéri. H) Coefficient d’interdatation SR et coefficient d’autocorrlation AC Le synchronisme plus ou moins quasi parfait obtenu dans les deux secteurs, reflète la réaction similaire des arbres aussi bien vivants que morts aux fluctuations interannuelles du climat. La confrontation entre SM et SR révèle que, les populations les plus sensitives (SM élevé) et dont la réactivité est la plus homogène (SR élevé) correspondent aux stations où le dépérissement s’est fait ressentir le plus et de manière massive. Il ressort de l’analyse que, la persistance diminue avec le moyennement des chronologies et est plus élevée dans les conditions écologiques défavorables comme c’est le cas de Bélezma où la croissance est étroitement prédéterminée par les conditions antérieures. I) Standardisation Les amplitudes réduites des fluctuations des courbes détendancées autour de la moyenne, traduisent la stabilité de croissance et donc la régularité des conditions climatiques. Les différences relevées au niveau intersectoriel quant à l’amplitude des fluctuations seraient inhérentes aux conditions écologiques plus favorables en faveur du Chélia. J) Fonctions de réponse Les pluies d’automne qui surviennent après une longue période de sécheresse permettent la reprise de croissance pour la formation des dernières couches de bois final et aussi, la reconstitution des réserves hydriques du sol. Dans les régions à bioclimat aride et semi-aride, les précipitations sont faibles et donc les arbres exigent un cumul d’eau important durant toute la période automnale, dite préformation du cerne pour pouvoir reconstituer ces réserves hydriques (El Khorchani, 2007). Le couple précipitations- températures maximales de printemps joue un rôle dans la formation du bois initial. Plus les précipitations sont importantes durant cette période, plus la date de mise au repos végétatif estival sera retardée (Nicault et al., 2001). Le couple précipitations – températures minimales joue plutôt un rôle en fin d’hiver pour la réactivation cambiale. Par contre, au printemps, si les températures minimales sont élevées, le potentiel nutritif est mobilisé pour la mise en place de l’appareil végétatif au détriment de la croissance radiale (El Khorchani, 2007). En basse altitude et sur sols superficiels, la croissance radiale du cèdre est positivement corrélée avec les précipitations de mai, juin et juillet, période durant laquelle, les réserves hydriques mobilisables commencent à se raréfier remarquablement. - 12 - Fig.9 : Courbes des épaisseurs de cernes standardisées (B.V) 0,40 Fonctions de réponse Boumerzoug 0,30 Coefficients de corrélation 0,20 0,10 0,00 -0,10 -0,20 -0,30 -0,40 -0,50 -0,60 O N D Températures maximales 0,15 0,05 0,14 Précipitations -0,12 0,34 0,24 -0,52 -0,22 0,05 -0,01 0,11 Températures minimales 0,33 0,04 0,24 J F M Av Mi Jn Ju A S 0,05 -0,22 -0,10 -0,12 -0,09 -0,03 -0,02 0,01 -0,09 0,32 0,16 0,20 -0,06 0,13 0,05 -0,04 -0,08 0,04 -0,10 -0,01 0,14 0,10 Fonctions de réponse Tuggurth (BM) Coefficients de corrélation 0,60 0,40 0,20 0,00 -0,20 -0,40 -0,60 O N D J F Mr Av Mi Jn Ju A S -0,2 0,04 0,13 -0,0 -0,1 -0,2 0,15 -0,1 0,06 0,08 0,03 0,01 Températures maximales 0,22 0,12 -0,1 -0,5 0,12 0,32 0,27 0,39 0,13 -0,2 -0,3 0,33 Températures minimales 0,21 0,09 -0,0 0,09 0,38 0,37 0,24 -0,0 0,01 0,05 -0,0 Précipitations -0,0 Fig.10et 11: Fonction de réponse climat – cernes de croissance (Bois vivante et Bois mort) - 13 - Conclusion A l’issue de cette étude, nous pouvons tirer quelques conclusions ayant trait principalement à l’autoécologie du cèdre des Aurès. Le déterminisme climatique de la croissance radiale du cèdre a été démontré grâce au calcul des fonctions de réponse. En effet, l’interdépendance climat – croissance des épaisseurs de cernes a été mise en relief avec une prépondérance du rôle des précipitations par rapport aux températures. Dans la cédraie des Aurès, le cèdre est soumis à un stress hydrique, particulièrement au niveau du Bélezma. L’étude climatique nous a permis de constater le glissement de deux stations, notamment Boumerzoug et Tuggurth de l’étage bioclimatique subhumide vers le semi-aride supérieur. Dans le même contexte, il nous a été donné de constater que, la sécheresse atmosphérique déterminée par le calcul des différents paramètres, notamment les indices de xéricité, a engendré une sécheresse édaphique ; ce qui est expliqué par le calcul du bilan hydrique. Par ailleurs, nous avons constaté que, les populations de basse altitude et sur sols marno-calcaires, comme c’est le cas de Boumerzoug et Tuggurth sont très sensitives et donc plus vulnérables au stress, ce qui traduit le taux de dépérissement élevé qu’elles ont enregistré. La forte réactivité de ces populations au climat est renforcée par la rémanence ou la persistance des conditions antérieures qui prédéterminent en partie la croissance radiale du cèdre. En termes de perspective, il y a lieu de procéder à l’amélioration du bilan hydrique, de l’état des peuplements par des interventions sylvicoles adéquates, au suivi permanent de l’évolution de la végétation et à l’approfondissement des connaissances sur l’écophysiologie du cèdre de l’Atlas pour mieux appréhender ses d’adaptations à la sécheresse. - 14 - Bibliographie 1. Abdessemed. K., 1981. Le Cèdre de l'Atlas dans les massifs de l'Aurès et du Belezma Étude phytosociologique et problèmes de conservation et d'aménagement – Thè. 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