L’APPAREIL SPERMATIQUE
L’appareil spermatique est formé par :
- le testicule et l’épididyme intimement unis l’un à l’autre, organes pairs situés dans le scrotum
- l’origine du canal déférent
- les reliquats embryonnaires.
Il est entouré par un ensemble de tuniques constituant les bourses ; avec en particulier une tunique séreuse,
la vaginale.
I. L’appareil spermatique
A. Etude descriptive (fig 87)
a) Le testicule
Le testicule est la glande génitale principale masculine. Elle est destinée à sécréter les hormones sexuelles
et à produire les spermatozoïdes.
Le testicule a la forme d’un ovoïde aplati transversalement, à grand axe oblique en bas et en arrière.
Sa consistance est très ferme et douloureuse à la pression.
Sa surface est lisse de couleur blanc bleuté.
Le testicule mesure environ 40 mm de longueur, 25 mm d’épaisseur et 30 mm de diamètre antéro-
postérieur. Il pèse de 14 à 20 g.
Il présente deux faces (médiale et latérale), deux bords (antérieur et postérieur) et deux extrémités (ou pôles
inférieur et supérieur).
b) L’épididyme
L’épididyme, par son canal, constitue le début des conduits séminaux qui stockent et véhiculent les
spermatozoïdes.
Il présente une forme allongée en virgule coiffant le testicule et se situe en position postéro-latérale par
rapport à celui ci.
Il présente trois parties :
- une tête : arrondie, volumineuse intimement unie au pôle antérieur du testicule.
- un corps : prismatique triangulaire présentant trois faces :
o une antérieure : séparée du testicule par un faible espace, le cul de sac inter-
épididymotesticulaire,
o une interne : croisée par les vaisseaux du cordon spermatiques,
o une supéro-externe : tapissée par la vaginale.
- une queue : aplatie, unie au pôle postérieur du testicule, elle se prolonge par le canal déférent.
L’épididyme mesure environ 5 cm de long et 1 cm de largeur ; son épaisseur décroît de la tête (5mm) vers
la queue (3mm).
c) L’origine du canal déférent
Cordon blanc, de consistance ferme, le canal déférent fait suite à la queue de l’épididyme, après avoir
dessiné une anse à concavité supérieure en U.
Ce segment mesure 2 cm pour un diamètre de 2 mm.
Dans le scrotum, son trajet présente deux portions :
- un épididymo-testiculaire suivant le bord postérieur puis la face interne de l’épididyme jusqu’à
la tête,
- un funiculaire : se détachant de l’épididyme et du testicule, remontant verticalement dans le
cordon spermatique jusqu’au canal inguinal.
d) Les reliquats embryonnaires (fig 87-88)
Annexés au testicule et à l’épididyme, ils représentent les reliquats des canaux génitaux primitifs (canaux
paramésonéphrique et mésonéphrique).
1) Les hydatides de Morgagni
- Hydatide pédiculée : implantée sur la tête de l’épididyme
- Hydatide sessile : plus fréquent, reliquat du canal de Müller, implantée sur la tête de l’épididyme
ou sur le pôle supérieur du testicule.
2) Le paradidyme
Reliquat du canal de Wolff, formé par un amas de petits grains, situé à la partie antérieur du cordon au
dessus de la tête de l’épididyme.
3) Les canalicules aberrants
Ce sont des reliquats du canal de Wolff.
A partir de ces reliquats embryonnaires peuvent se développer des kystes spermatiques, susceptibles de se
tordre.
B. Structure (fig 88)
a) Le testicule
Le parenchyme testiculaire est enveloppé d’une tunique fibreuse, l’albuginée et d’une tunique vasculaire
propre.
1) L’albuginée
Tunique, conjonctive épaisse et inextensible, elle mesure environ 1 mm. Au niveau du pôle supérieur du
testicule, l’albuginée s’épaissit formant le mediastinum testis (ou corps de Highmore) d’où partent des
cloisons radiées ou septulum testis qui divisent le testicule en 200 à 300 lobules.
2) La tunique vasculaire
Située sur la face profonde de l’albuginée, elle est constituée d’artères, de veines et de vaisseaux
lymphatiques qui entrent ou sortent du testicule en s’étalant à sa surface.
3) Le parenchyme
Il comprend les tubules séminifères et un stroma conjonctif renfermant les endocrynocytes interstitiels ou
cellules de Leydig., des vaisseaux et des nerfs
Chaque lobule contient en moyenne 1 à 4 tubules séminifères très contournés qui fusionnent à une
extrémité pour former un tubule séminifère droit. Les tubules sont constitués d’une membrane basale sur
laquelle reposent les cellules spermatogéniques et des cellules épithéliales de soutien ou cellules de Sertoli.
Les tubules droits s’ouvrent dans le réseau tubulaire du mediastinum testis, le rete testis. Du rete testis
partent 8 à 20 ductules efférents qui s’abouchent dans le conduit épididymaire au niveau de la tête de
l’épididyme.
b) L’épididyme
1) L’albuginée épididymaire
Ell est une enveloppe conjonctive mince, en continuité avec l’albuginée testiculaire
2) Le canal épididymaire
Long de 4 à 6 m, le canal épididymaire forme des sinuosités tassées les unes sur les autres, au niveau de la
tête et du corps. Il est en constitué :
- d’une muqueuse
- d’une musculeuse lisse qui se contracte au moment de l’éjaculation
- d’une adventice conjonctive lâche
C. Vascularisation (fig 93-95)
a) Les artères
Elle provient essentiellement de trois artères :
- l’artère testiculaire ou spermatique
- l’artère déférentielle
- l’artère crémastérienne ou funiculaire
1) L’artère testiculaire ou spermatique (fig 93)
- Origine Trajet
L’artère testiculaire naît de l’aorte abdominale habituellement au niveau de L2 et reste sous péritonéale
jusqu’à l’anneau inguinal interne.
Elle parcourt le canal inguinal et le cordon spermatique puis elle longe la face médiale de l’épididyme et
traverse l’albuginée du testicule en arrière de son extrémité supérieure.
- Branches collatérales
Outre les branches urétériques, elle donne les artères épididymaire antérieure et postérieure qui longent
l’épididyme de la tête à la queue où elle s’anastomose avec les artères déférentielle et crémastérienne.
- Terminaison
Elle se divise en deux branches principales, médiale et latérale. Chaque branche se dirige en arrière dans la
tunique vasculaire pour se résoudre en un réseau artériel. De ce réseau partent des artérioles interlobulaires
qui montent dans les septulums interlobulaires pour vasculariser les lobules et le mediastinum testis.
2) L’artère déférentielle
Branche de l’artère vésiculo-déférentielle, elle descend dans la loge postérieure du cordon accolée au canal
déférent.
3) L’artère crémastérienne ou funiculaire
Branche de l’artère épigastrique, elle suit la face postérieure du cordon donne des collatérales aux
enveloppes du cordon puis vient s’anastomoser avec l’artère testiculaire et l’artère déférentielle au niveau
de la queue de l’épididyme.
b) Les veines (fig 95)
Elles s’organisent en deux groupes
- antérieur ou testiculaire qui coiffe la tête de l’épididyme et rejoint l’artère spermatique qu’il suit
dans le cordon ; à la sortie du canal inguinal, ces veines constituent dans la fosse iliaque interne
le plexus pampiniforme. Elles vont :
o à droite : directement dans la veine cave inférieure
o à gauche : dans la veine rénale gauche
- postérieur ou déférentiel qui chemine au contact de la queue de l’épididyme et rejoint l’artère
déférentielle ; ces veines, moins importantes, circulent dans la loge postérieure du cordon et
rejoignent la veine épigastrique (affluent de la veine iliaque externe).
D. Innervation
Les nerfs du testicule et de l’épididyme proviennent du plexus testiculaire qui accompagne l’artère
testiculaire. Il dérive du ganglion aortico-rénal et du plexus intermésentérique.
E. Lymphatiques
Les vaisseaux lymphatiques se drainent par des collecteurs qui suivent les vaisseaux spermatiques ; après
un premier relais dans les ganglions iliaques externes, au voisinage de l’uretère ; ils montent dans un
deuxième relais au niveau lombaire et aortico- cave.
II. Les enveloppes des bourses (fig 89-92)
A. La tunique vaginale (fig 89-91)
Tunique la plus profonde des bourses, elle constitue une membrane séreuse à deux feuillets qui entoure de
chaque côté le testicule et l’épididyme.
a) Origine
Partie inférieure du canal péritonéo-vaginal, elle n’est qu’une portion du péritoine, descendue dans le
scrotum lors de la migration testiculaire ; chez l’adulte, le canal péritonéo-vaginal est réduit à un reliquat
fibreux dans le cordon, le ligament de Cloquet ;
b) Disposition générale
Elle est constituée de deux feuillets
- un feuillet viscéral adhérant à l’albuginée du testicule et de l’épididyme, sauf au niveau du hile
vasculaire.
- un feuillet pariétal adhérant à la tunique fibreuse, il est renforcé par des fibres musculaires lisses
qui vont jusqu’au ligament scrotal et constitue le crémaster interne.
La cavité vaginale, normalement virtuelle, contient un peu de liquide clair qui favorise le glissement des
feuillets l’un sur l’autre ; en trop grande quantité, ce liquide réalise une hydrocèle.
c) La ligne de réflexion
Le feuillet viscéral adhérant à l’albuginée et à l’épididyme se réfléchit au niveau du bord supérieur du
testicule et de l’épididyme pour se continuer avec le feuillet pariétal, laissant extra vaginal une partie de ces
organes.
B. Les enveloppes restantes
Autour de la vaginale, on rencontre de la profondeur à la superficie 6 tuniques :
- la tunique fibreuse profonde ou fascia spermatique interne,
Elle est un sac lisse enveloppant le testicule et l’épididyme et se prolonge dans l’orifice inguinal profond
jusqu’au fascia transversalis.
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