questions de droits de l'homme et d'équité mondiale,
C. considérant que personne ne peut dénier aux pauvres le droit à une vie décente,
D. considérant que le quatrième rapport d'évaluation du groupe d'experts intergouvernemental
sur l'évolution du climat (GIEC) affirme que l'accélération du changement climatique est le
résultat de l'activité humaine et produit déjà des effets graves au niveau mondial,
E. considérant que de nombreuses régions du monde accusent déjà les effets d'une
augmentation des températures moyennes mondiales et que les données scientifiques les
plus récentes indiquent que l'objectif à long terme adopté par l'Union européenne d'une
limitation du réchauffement à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels pourrait être
insuffisant pour éviter des effets négatifs considérables des changements climatiques,
F. considérant que des groupes de population ont déjà été déplacés en raison des effets néfastes
des changements climatiques, comme à Tuvalu, au Bangladesh et dans la région du Sahel en
Afrique,
G. considérant que le quatrième rapport d'évaluation du GIEC, précité, affirme que les
températures moyennes mondiales ont augmenté de 0,74°C au cours du siècle dernier et
qu'elles continueront à progresser de 0,7°C environ, en raison des gaz à effet de serre déjà
émis; que le rapport prévoit aussi qu'une nouvelle augmentation des températures moyennes
mondiales de l'ordre de 1,8 à 4°C pourrait survenir au cours de ce siècle, en fonction du
rythme de croissance de la société,
H. considérant que, d'après les données collectées par satellites les plus récentes de l'Agence
spatiale européenne, la fonte des glaces cet été au pôle Nord a pris de telles proportions
qu'elle a permis pour la première fois la navigation par le passage du nord-ouest entre
l'Atlantique et le Pacifique et que cela vient corroborer le changement rapide des conditions
climatiques qui se produit dans l'Arctique,
I. considérant que le changement climatique est un problème à long terme et que des mesures
à court terme ne suffiront pas à elles seules à exercer une incidence positive sur le climat,
J. considérant que les pays industrialisés portent une lourde responsabilité dans l'accumulation
des gaz à effet de serre dans l'atmosphère; que les pays et les populations les plus pauvres
sont les plus durement frappés par une augmentation de l'instabilité du climat,
K. considérant que les vingt-cinq pays qui sont les plus grands pollueurs représentent 83 % des
émissions mondiales de gaz à effet de serre, et que les émissions par habitant, dans les pays
développés, sont bien plus élevées que celles des pays en développement,
L. considérant que les coûts économiques, sociaux et sanitaires de l'inaction ont été estimés
dans le rapport Stern à 5 à 20 % du PIB mondial par an; que, selon la CCNUCC et la
Commission européenne, le coût d'une politique climatique rationnelle ne réduirait la
croissance annuelle du PIB mondial que d'une fraction de l'augmentation attendue, entre
0,12 et 0,19 %, sans tenir compte des bénéfices accessoires pour l'environnement et la santé
ou de l'amélioration de la sécurité énergétique,
M. considérant que le rapport du GIEC et le rapport Stern confirment tous deux que les pays en
développement sont particulièrement menacés par les changements climatiques, puisqu'ils y