LA METAMORPHOSE, KAFKA
Depuis « En se réveillant… » jusqu’à « …particulièrement faim »
1/ La présence du surnaturel dans le quotidien Qui voit ?
Le texte s’ouvre sur la transformation de Gregor, qui est complètement acceptée
(convention que le lecteur accepte, en même temps que Gregor)
On glisse peu à peu dans la conscience du « monstre » :« il vit » (l.5), « le regard
se tourna » (l.25).
Qui voit ? Les émotions, les réactions, les pensées sont celles du personnage. Il
s’agit d’un point de vue interne : la scène est présentée à travers la conscience de
Gregor.
Comment la transformation est-elle vécue de l’intérieur ? (voir texte) Plongée
dans l’anormal, l’inhabituel : surligneur
2/ Des préoccupations très banales Ce qu’il voit ?
Les préoccupations de Gregor sont banales et quotidiennes: le travail
essentiellement (valeurs qui y sont attachées sont négatives)
- la dette de ses parents (retour en arrière)
- le projet d’arrêter, le ras-le-bol (anticipation)
- les contraintes
- la famille
- la fatigue
- les désagréments
Décalage entre la transformation et les préoccupations de Gregor : glissement
vers l’absurde et le comique (questions qui portent essentiellement sur le travail)
Pourquoi ?
3/ Du discours direct au discours indirect libre Qui pense ? Ce qu’il pense ?
On glisse progressivement et de plus en plus loin dans la conscience de Gregor.
Le narrateur rapporte les pensées du personnage au style indirect libre : celui-ci
sert à reproduire les pensées/paroles qu’un personnage s’adresse à lui-même
Il n’y a pas de marques formelles (guillemets, tirets, verbe introducteur) mais
une forte présence des marques de la subjectivité et/ou de l’oralité :
- questions/ phrases exclamatives
- champ lexical du travail (obsession)
- vocabulaire évaluatif : paresseux, fainéant (exprime un jugement)