Marcel Simon

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Marcel Simon
La civilisation de l’Antiquité et le christianisme
Premiére partie : Genése et antécédents du christianisme.
Chapitre 1 : Les origines chrétienne et l’essor de l’Eglise
[p°17]
Christianisme issu de la prédication de JC
naissance
Jésus approximative :
Matthieu : sous Hérode le Grand donc au plus tard –4 av. J.C. selon Luc : recensement de l’Empire. Info par
Josephe d’un recensement en Palestine en 6-7 ap. JC
date
reconnue au VIé s. résulte d’un calcul éronné du moine Denys le Petit
Mort de JC : crucifié à Jérusalem sous Tibére, procuratéle de Ponce Pilate, gouverneur de Judée de26-36 [p°18]
durée de son ministére predication :
selon Marc un peu plus d’1 an et selon Jean : 3 ans au moins
essentiellement en Galilée, sous forme de paraboles et allegories émaillé de prodiges et de miracles.
eveille
suspicion à Jérusalem (notament par son arrivée saluée comme celle d’un roi à Jérusalem et l’incident du
Temple)
les
pharisiens scandalisés par les liberté qu’il prenait avec la loi de Moïse et la Tradition des docteurs
les
sadducéens gardiens de l’ordre établi, défiants de tous les mouvements messianiques, voyaient dans son message
du Royaume imminent un ferment de dangereuse agitation.
relation JC et Jean Baptiste (JB)
Baptême est un fait important pour la prédication de JC
prédi
JC et JB très proche, à signification eschatologique très marquée. (Marc 1 v25 et JB Matthieu 3v2)
il
n’est pas certain que le Baptiste ait reconnu d’emblée la prééminence et la dignité messianique de Jésus et se soit
lui-même réduit, comme le disent les Evangiles, au rôle modeste d’un humble précurseur (…) Il semble au
contraire, d’après certains passages de ces mêmes Evangiles, avoir hésité d’abord sur le conduite à tenir envers
ce nouveau venu et sur le sens à donner à sa figure et à sa mission.
les disciples de JB resterent une seces séparée de l’Eglise même après la mort de JB (par Hérode Agrippa)
.[
p19]
Proces et execution de JC
comparution
devant Sanhédrin (= autorité suprême religieuse et judiciaire juive) et devant le procurateur romain Pilate avant
les fêtes de Pâques.
Notion de Messie-Oint :
JC reconnu comme tel par ses disciples. Mais lui n’utilise pas cette expression lui-même. Christos en grec n’est
que l’équivalent de l’hebreu Mashiah = oint.
notion
de Messie dans judaisme a des tendance nationalistes, issu de l’apocalyptique juive. Surtout dans livre de Daniel
et d‘Hénoch.
chez
Daniel c’est une figure collective, personnification du peuple d’Israël appelé à régner sur les impies paiens.
chez
Henoch c un personnage céléeste, prééxistant à la création du monde, situé en quelque sorte à mi-chemin entre
l’humanité et Dieu, et qui instaurera son régne sur la terre à la fin des temps.
JC préfére la figure du serviteur souffrant
[ Issaie
XL-LV], qui inciste plus que le terme de Messie sur sa vie de souffranceactuelle avant son retour triomphant.
Le concept de Royaume :
c’est
le point culminant de la prédication de JC
désigne
l’instauration effective, et sans restriction, sur l’humanité et sur l’univers, de la souveraineté divine, triomphant
de toutes les puissances mauvaises, demoniaque ou humaines, qui font peser leur tyrannie sur le monde présent
inaugurant les temps ultimes.
[p
°21]
Deux conceptions différentes dans les Evangiles :
comme un fait
a
venir très proche, qui s’instaure d’un coup
et
comme les paroles et les actes de JC comme une anticipation du Royaume. Son minstére est le début d’un
processus qui améme, après des catastrophes, à l’instauration d’un Royaume dans l’avenir
il
est possible que Jésus ait professé sucessivement plusieurs conceptions différentes du Royaume en différentes
étapes :
au
début : Peut-être a-t-il cru tout d’abordque le régne de Dieu s’instaurerait de son vivant même et par son
intermédiaire.
en
est-il venu ensuite à penserqu’un certain temps s’ecoulerait entre la fin de son ministére et l’étape ultime du
dévelloppement providentiel
et
à la fin de sa carriére il aurait conçu que son rôle (…) s’étendrait aussi par une sorte de dédoublement, au futur
messianique. La vie de JC en tant que serviteur souffrant serait comme un prélude nécéssaire à sa seconde venue
(Parousie).
Les conditions d’accés au Royaume
Dans le message de JJC, la loi de Moïse reste la régle de conduite fondamentale. Néanmoins comme les
prophétes, il intériorise l’éthique juive. (…) Une pratique sans défaillance ni compromision de la loi
fondamentale d’amour de Dieu et de son prochain est la condition d’accés au Royaume.
annonce de la grâce salvatrice
il délimite entre religion et politique. [p°22]
JC : Juifs et Gentils
Pour lui, l’election d’Israël reste un fait indéniable. Comme dans la notion de Royaume, il y’a différentes étapes
dans sa conception :
en
général, il péréfére les juifs, ne cite qu’à titre d’exemple, et limite délibérement son action à Israel. Mais en
revanche, il leur fait une place au stade final de l’instauration du Royaume.
quand
les pharisiens et les autorités furent plus hostiles, il en vient, semblent-il, à penser que les Gentils se joindront ou
même se substiteront aux Juifs dans les temps messianiques comme peuple de Dieu.
L’Eglise
Le terme ne se trouve que deux fois dans Evangiles. Une fois dans le sens de communautée locale et un fois pour
la mission de Pierre. Certain exégétes affirment que l’Eglise comme une création des disciples. Jésus a annoncé
le Royaume, et c’est l’Eglise qui est venue. L’attente du Royaume exige les cadres d’un groupe organisé.
L’institution des Douze par Jésus comme figurant les 12 trius d’Israël et comme l’osature de l’Israël nouveau,
société épurée et sanctifiée, dont la mise en place précéde et annonce l’isntauration du Royaume.*
Les rites:
baptême
a des origines obscures
la Céne issu d’un rite familier de la liturgie domestique juive, chargé par JC d’une signification nouvelle :
eschatologique, présence invisible du Maître, et ecclésiastique car il fonde l’Eglise
.[
p°23]
La foi de l’Eglise primitive :
elle
est conditionnée par la Ressurection. C’est la foi de Pâques. On considére le début officielle comme le jour de
Pentecôte, jour aux 3000
conversion
.
Elle reste dans le judaïsme avec ni sentiment ni volonté de se séparer du judaïsme. C’est une secte juive de plus.
Etienne, chef des héllénistiques (juifs de la diaspora grecque), fait le premier pas pour la séparation d’avec le
Temple, qu’ils considérent comme une oevre d’idolatrie. Selon Etienne, Jésus dans sa seconde venue viendrait
éliminer ce faux sactuaire. Mais les héllénistes ne renoncent en rien à la Loi, une fois épurée des
commandements relatifs au Temple et au culte sacrificiel. La Loi gade sa valeur contraignante. Les héllénistes
voulaient reformer et épurer le Judaïsme. Etienne est lapidé, condannation reservé aux blasphémateurs.
La dispersion du groupe d’Etienne par les persécutions marque le début de la mission. [p°24]
Paul
bio :
né
à Tarse en Cillicie, nommé Saul, il fait partie de la diaspora grecque. Il posséde le droit de cité romaine.
C’est un zélote, ennemi archarné du Christiansime jusqu’à ce que Christ lui apparaisse sur le chemin de Damas.
Il est devenu chrétien fervent et l’apôtre des Gentils.
Il fait trois voyages missionaires sur environ 50 ans en Syrie, Chrypre, Asie Mineure, Macédoine et la Grêce.
Il est arrété à Jérusalem, et demande à comparaître devant l’Empereur. Il subit le martyre à Rome environ 62-64.
[p°24]
théologie :
l’humanité
et la création toute entiére sont du fait de la chute de l’homme, qui a bouleversé l’ordre providentiel, asservies
aux forces démoniaques. [p°25]
Israël a échappé à la condannation grâce à la Loi divine. Mais celle-ci devient source de malédiction plus que de
salut car elle est organiquement lié au péché et en témoigne
.[
p°26]
Le salut vient du Christ, don gratuit de la miséricorde divine, libérant de la Loi et du Mal. Christ est la victime
expiatoire pour les péchés des hommes.
il
a triomphé du mal et de la mort
la
Passion est l’accomplissement du plan divin, et le point tournant dans l’Histoire du monde.
Il donne l’assurance du salut et de la vie éternelle. Les chrétiens ayant vécus en Christ, ressuciteront avec lui lors
de sa Parousie.
Les puissances mauvaises sont vaincues, la Loi n’est donc plus nécessaire. La foi seule permet le Salut.
Dans la théologie de Paul, on trouve aussi la dualité entre chair-mal et Esprit-bien.
Israël, abandonné de Dieu, est dessaisi de son héritage en faveur du nouvel Israël, société universelle des
croyants, qui recrute chez les Gentils et à laquelle se joindront les Juifs à la fin des temps.
Bible garde sa valeur de témoignage, plus que le patrimoine d’un seul peuple, elle est la charte de
l’universalisme chrétien.
Réception de la théologie de Paul
Les oppositions sont souvent violentes. Les premiers disciples sont fermement attachés à la Loi jusque dans
ses moindre détails
. Il y’eu des contre-missions (à celles de Paul) inspirée de façon plus ou moins officielle par les chefs de l’Eglise
jérusalamite, en particulier par Jacques, frére du Seingeur. [p°27]
Le compromis entre Jérusalem et les nouveaux chrétiens s’appelle le Décret Apostolique. Il
comprends
un minimum d’observance alimentaire et sexuelle notamment, tout en admettant qu’une observance totale ne
serait être exigée des paiens convertis.
L’Eglise des premiers siécles.
La branche judéo-chrétienne de l’Eglise (Loi et enseignement de JC) se maintient pendant plusieurs siécles. A
côté se dévelloppe une Eglise composée essentiellement de Gentils. A la fin du 1er siécle –début du 2éme, se
devellope un christianisme moralisant et une sorte de nouveau légalisme. La notion de mérite et des œuvres
remise à l’honneur. Le Décret apotolique est
considérée
comme la charte de tout christianisme légitime.
L’expansion chrétienne :
Nous sommes imparfaitement renseignés dessus. La christianisation de l’Empire a suivi les principaux axes de
communication terrestres et maritimes, et à d’abord atteint les grands centres. [p°28] Les principales villes de la
Mediterranée sont touchées dés la période apostolique puis la mission se développe de proche en proche :
Palestine Syrie provinces occidentales de l’Asie la Grêce, et la Mesopotamie encore avant la fin du 1er siécle.
Dans ce dernier se développe un christianisme original, hors de la pensée greco-romaine, proche du
christianisme jérusalémite d’origine.
A Alexandrie et en Egypte, l’origine du christianisme est difficile à dater. Paul n’y est certainement pas allé.
Mais c’est surement à son époque que la mission y a commencée. Des papyrus chrétiens ont été trouvés debut du
II éme siécle. La premiére ecole orthodoxe de théologie chrétienne est ouverte à Alexandrie à la même époque. Il
existait avant beaucoup de gnostissisme et un christianisme précose, mais passé sur silence car jugé hérétique par
les critéres de la Grande Eglise.
En Occident
Il y’a une communautée fondée à la capitale d’Empire Rome avant que Paul y aille. Il est peut probable qu’il en
ai
été le chef. Sûr qu’il a y été martyrisé durant la persécution de Néron en 64.
Il y’a eu misions et expansion durant tout le 2eme siècle malgré les persécutions. Le christianisme est présent
dans toutes les villes de quelques
importance
. P°29 carte
[p
°30] En Occident la progression est plus lente car il pénétre plus difficilement chez les pagani : paysans adeptes
du paganisme. C’est très différent de l’Orient où avant Constantin (IIIéme siécle) sont touchés l’Afrique du
Nord, l’Espagne, même la Bretagne, la Gaule, et d’importantes communautées urbaines et évéchés sont fondés.
Composition de l’Eglise
au
début du 2éme siécle, Pline le Jeune atteste qu’une foule de gens de tout âge, de toute condition, des deux sexes,
en ville comme dans les campagnes, sont chrétiens. Le christianisme pénétre dans toutes les couches de la
société, en une poussée irrésistible. A tous l’espoir du Royaume proche et le message chrétien de fraternité
universelle apportent consolation et force.
Mais christianisme n’a jamais été même à ses premiers débuts, de façon exclusive la religion des pauvres. [p°31]
Les éléments les plus déshérités (…), petits paysans et esclaves des capagnes, ont été les derneirs touchés par
le message chrétiens
.
Dés la période apostolique elle atteint les classes moyennes qui va en devenir le moteur. Saint Peul en est issu
comme la plupart des missionnaires. Aissance et culture vont de pair. [p°32] Le christianisme touche très tôt
l’aristocratie romaine jusque chez les domestiques du Palais impérial. Sous le régne de Domitien on trouvait des
chrétiens jusque dans l’entourage du Prince. A partir du III éme siécle des chrétiens étaient présent dans
l’administration civile comme dans l’armée, à des postes souvent hauts placés.
L’aspect contestataire du christianisme
Si le christianisme n’avait été qu’une religion de petits gens, vivants plus ou moins en marge de la vie politique
et civile, il n’aurait sans doute pas posé de probléme très aigu à l’autorité impériale (…) C’est précisément parce
qu’il attein ttoutes les couches de la société que les empereurs s’en inquiétent.
Le christianisme a en plus un côté insurrectinel avec sa proclamation du Royaume la fin des autorités civiles
[p°33]
Enfin, le christianisme s’organise parralélement à la société comme un etat dans l’Etât avec des emprunts
politiques (sacerdoces, liturgie, etc …
).
La structure de l’Eglise :
Des structures fondamentales prennent place aux
1er
et 2éme siécle.
Jérusalemite : quatre structures
Le Triumvirat : Pierre, Jean et Jacques. Ce dernier n’est pas un apôtre. Mais être le frére du Seigneur lui donne
ce statut. Pierre est aussi le chef du collége aostolique. Pierre est aussi apellé le Prince des apôtres.
Les Douze ou groupe des apôtres. Certains ont sans doute participés à la mission mais ils sont d’abord des chefs
sédentaires de l’Eglise-mére.
Les Anciens ou presbuteroi chargés des taches administratives. Leur titre et leurs fonctions sont empruntés à
l’organisation Synagodale du judaïsme.
et
les Sept, issu du groupe hellenistique d’Etienne, qui servent à table, mais ils préchent aussi comme les Douzes.
Ils font figure de chefs des héllénistes. Il est dissolu à la mort d’Etienne.
Dans les communautées pauliennes
Chez Paul, sont apôtres ceux qui ont été comme lui appelés à diffuser l’Evangile.
L’autorité y est plus charismatique. C’est l’appel de l’Esprit, qui, par l’octroi d’une grâce spéciale, qualifie pour
les différents ministéres. Il améne à une triade de fond majeure : apôtres, prophétes et didascales (ou docteurs).
Paul y est considéré comme un primat, à l’instar de l’autorité des Douzes et de Jacques sur la Palestine.
L’organisation générale :
La communauté élit :
_ des Anciens ou presbytres,
_ episcopoi ou survillants,
_ et des diacres.
Dans les épîtres pastorales ou deutéropauliniennes, les ministéres charismatiques disparaisent au profit de
l’imposition des mains et de l’ordination. Au 2éme siécles dans les ecrits apostoliques on distinque une structure
qui se généralise dans la Chrétienté :
les
diacres chargés de la vie matériele de la communautée et des œuvres d’assistance.
et
les presbytres ou episcopes chargés des liturgies et du spirituelles.
peu
à peu apparaît l’evêque à la tête comme représentant du Christ, gardien et garant de l’orthodoxie. Au début il est
seul ayant la qualité pour célébrer la Céne. Avant que par l’extension des communautées, une partie de ses
attributions passe aux presbytres
au IIIéme
siécle.
Les presbytres (à l’origine du mot prêtre qui désigne les prêtres paiens ou juifs sacrificateurs). [p°35]
Au IIIéme
siécle apparaît l’idée de succession apostolique apportant une garantie d’orthodoxie doctrinale. Ainsi que les
notions de
_ métropolite ou archevêque, désignant l’évêque d’une communauté ayant une prédominance. Désigne en
général l’autorité d’une Eglise mère sur celle qu’elle a
fondées
.
_
et
de patriarcat : des métropolites qui se distinguent comme celui d’Alexandrie, Antioche ou Constantinople.
Mais le premier rang est revendiqué par l’évêque de Rome par sa fondation par Pierre et Paul. Il s’arroge le droit
d’arbitrage lors de conflits doctinaux et disciplinaires dés la fin
du IIiéme
siécle.
Mais ce sont les synodes episcopaux oeucuménique comme Nicée (325) et Constantinople (381) qui sont les
garants de la foi et seuls détenteurs d’un magistére indivis.
Chapitre 2 : Preparatio evangelica : le judaïsme.
Le judaïsme a préparé de nombreux terrains au christianisme.
Les mutations du judaïsme avant JC [p°37]
historique d’Israël :
Les derniers siécles av. notre ére plutôt une période héllénistique avec mutation profonde dans Israël.
processus
commencé dés l’Exil de Babylone. Les Assyriens font tomber Juda en –722 et les babylonniens
(Nabuchodonosor) Jérusalem en 539. Israël est condanné à l’exil. Cyrus, roi de Perse, vainc Babylonne en 539. Il
permet le retour des exilés par son édit en 539. Il ordonne la recosntruction du Temple et la restitution des objets
volés. Palestine connaît alors existence assez paisible et prospére. [p°38]
L’Empire perse est renversé par Alexandre le Grand. Rien ne change jusqu’à la mort du conquérant en –323, les
monarchies des séleucides et des lagides se disputent la Palestine. Mais ils sont bienveillants.
Antiochus IV Epiphane de Syrie (175-164) mit fin brutalement à cette situation. Il entreprend d’hélléniser la
Palestine par tous les moyens et avec brutalité. Il pille le Temple et interdit le culte pour le remplacer par celui à
Zeus. Il interdit les rites traditionels, la circoncition et la pratique de la Loi. Il s’impose par des persécutions et
des massacres.
Cette politique améne à la révolte. Le prêtre Mattathias (né en –167)
prends
la tête de l’insurrection qui gagne tout le pays. A sa mort son fils Juda, dit Maccabée – ce qui signifie le
marteleur- prit la suite. L’élement héllénistique fut balayé et la Palestine redevint pratiquement indépendante. La
dynastie des Maccabées ou hasmonéens, rois et grnd-prêtres se maintient pendrant plus d’un siécle. [p°39]
Rome s’impose grâce à une querelle entre deux princes juifs ; Hyrcan II et Aristobule II. Il demandérent
l’arbitrage à Pompée qui en profite pour imposer à l’Etat juif la tutelle de Rome. (..) A la mort d’Hérode, dit le
Grand, (..) le royaume est divisé entre ses trois fils : Archelaüs obtint la Judée, Antipas et Philippe (..) à titre
d’ethnarque, l’un la Gallilée et la Pérée et l’autre la partie Nord de la Transjordanie. Le tyran Archelaüs est
destitué par Auguste en 6 ap. JC. La judée devient un protectorat romain avant que ce soit toute la Palestine. Les
autorites
juives
laissent en place le Sanhédrin, cour suprême de justice, présidée par le grand-prêtre en exercisse, compétente
pour tous les cas relevant de la Loi de Moïse, qui régit la vie individuelle et collective des Juifs.
La guerre juive de 66-70 provocquent la destruction de Jerusalem et du Temple par les legions de Titus. Cela
entraîne la disparition du sacerdoce. Un légat est imposé sur la province et une intégration plus poussée au
systéme administratif romain. La révolte de Bar Cochba, le Messie finit elle aussi en catastrophe (132-135). On
bâtit une ville païenne interdite aux Juifs sur les ruines de Jérusalem. La Palestine n’était plus désormais qu’un
modeste canton de l’immense Empire romain.
vers
une religion universelle :
c’est
un processeus enclenché dés l’Exil, premier épisode qui améne peu à peu une proportion sans cesse croissante du
peuple juif à se fixer en dehors de Palestine. [p°41]
Une partie seulement des Juifs déportés rentra au pays (
..)
Beaucoup restérent en Mésopotamie de leur plein gré. Après l’intervention de Pompé, il rentra à Rome avec de
nombreux esclaves juifs. Mais souvent aussi l’émigration juive était spontanée. C’est la diaspora, de monbreuses
communautées juives importantes éssaiment dans toute la Méditerranée : Alexandrie, Carthage, Rome, Antioche,
etc …
[p°42]
en 2 processus différents :
1) repli sur soi :
après
retour d’exil, notamment prêtre Esdras et laïc Néhémie. Il fallait du moins sauvegarder à tout prix l’originalité
d’Israël, condition premiére de son exitence même comme peuple élu pour cela on a recours à des mesures
d’extrême rigueur. Les mariages entre Juifs et non-Juifs furent absolument interdit, mais les unions mixtes qyu
avaient été déjà conclues devaient etre rompues. (..)
En mutipliant les observances tendait toujours plus difficiles les relations avec les païens. (..) La notion de pureté
rituelle devient prédonminante. Le rite prend une place importante essentielle.
Ségrégation volontaire fut matérialisée par la construction d’un rempart enserrant Jérusalem et isolant le
sanctuaire reconstruit de la présence des idolâtres. (…) L’accés du Temple resta toujours interdit à quiqonque
n’était pas juif.
Ce
retrouve dans les écrits religieux de l’époque comme Ezéchiel qui affirme pendant l’exil le retour mais aussi
qu’il ne saurait y avoir de culte véritable que dans la Ville sainte. L’exgéte A. Lods résume : Israël est le peuple
unique d’un Dieu universel. Cela oblige à se plier scrupuleusement à tout le détail d’une Loi.
Il y’a pas de place pour un élargissement de la religion Les païens sont voués à l’extermination. Mais aussi les
Juifs dissidents et honnis que sont les samaritains
( sanctuaire
du mont Garizim). [p°45]
et 2) l’ouverture et universalisme du judaïsme
Il débute en même temps que l’autre mouvement. Pendant les derniéres années d’exil, l’auteur anonyme des
chapitres XL à LV du Livre d’Isaïe, le Second Isaïe qui proclame le l’unicité du Dieu d’Israël, créateur du mode.
(…) Le monothéisme se fait universalisme et le prophéte en tire une conséquence pratique : c’est le devoir
d’Israël d’amener les païens au culte du seul vrai Dieu. (…) C’est l’humanité entiére qui est conviée à se
retrouver sur la coline de Sion et à approter dans le Temple reconstruit ses priéres et ses sacrifices au Dieu
unique.
Cette théologie se dévoile dans des livres comme celui de Ruth, ou de Jonas. [p°46]
Les mouvements juifs :
Dans la théologie juive en général est un trait fondamental de la religiosité juive. Tous les juifs attendent, dans
un avenir qu’ils estimment proche, la venue du Messie, souverain temporel chargé d’instaurer sur terre, dans une
Palestine libérée, le régne de la justice et la souveraineté absolue de Dieu. Israël connaîtra alors une éclatante
compensation à ses malheurs passés. (…) Aux yeux de uns, cette phase ultime de l’histoire doit entraîner
l’anéeantissement des nations païnnes, pour les autres elle sera marquée par leur conversion et leur ralliement
autour du peuple élu.
il
y’a quatre mouvements dans le judaïsme selon Joséphe :
les
sadducéens, émanation de l’aristocratie sacerdotale qui préside aux liturgies du Temple. Ils sont conservateurs.
Ils observent la Loi écrite scrupuleusement, rejettent toute innovation en matiére de croyance, manifestent à
l’égard des mouvements messianiques l’hostilité des gens en place envers tout cequi est de nature à troubler
l’ordre établi. Appuyés par les autorités romaines, les sadducéens les soutienent. Il se désintéresse de la mission
auprés des Gentils, mais sont aussi assez différents par surcroît même à la vie religieuse de la masse juive.
Les pharisiens en revanche représentant l’élément le plus influent. Ils se définissent avant tout comme de stricts
observants. Ils ont une interprétation plus exacte de la Loi. [p°47]
Ils vont au-delà du texte écrit et au nom de la Tradition orale, révélée à Moïse en même temps que la Loi écrite,
ils le précisent et l’enrichissent. Ils ont un grand souci de la pureté rituelle et la phobie de tout contact susceptible
de les souiller. (..) Leur préoccupation majeure semble être de s’isoler du monde extérieur – leur nom même
signifie les
séparés .
Mais en même temps, ils intégrent des notions d’autres religions comme la pensée iranienne en la réssurrection
finale soit de tous les hommes, soit des seuls élus, et qui est une des piéces maîtresse de la doctrine pharisienne.
L’attitude vis-à-vis des païens est divisée entre le refus et la mission : il appartient au permiers (juifs) de
convertir les seconds et de le introduire à l’intérieur du rempart (qui entourent la Torah). Le prosélitysme juif
(…) est, si l’on considére ses racines palestiennes, un produit pharisien.
[p
°48]
Les zélotes se
définit
par un nationalisme intransigeant et agressif. Appelant de tous leurs vœux l’instauration du Royaume, ses tenants
estimment devoir en hâter la venue par la violence. L’étranger est pour eux l’enemi. Ils dressent des embuscades,
manient le poignard – d’où le nom de sicaire qu’on leur donnait parfois -, entretiennent en Palestine un climat
d’insécurité et d’agitation chronique.
Il sont
, de façon très directe, à l’origine de la révolte de 66-70.
et
les esséniens, auteurs des manuscrits de la mer Morte. Communautée fermée, d’organisation manastique, retirée
dans le désert, sur les rivages inhospitalier de la mer Morte, les esséniens communiquent à leurs seuls initiés un
enseignement ésotérique. Cette faction est
né
sans doute au lendemain de l’insurrection maccabéenne par un jugement des rois hasmonénes comme trop
laxistes et mondains et un sacerdoce illégitime. Ils créent leur propre temple, et rites en reprennant la liturgie du
Temple.Ils englobent dans la même condannation les païens, ceux des Juifs qui fréquentent les occupants
idôlatres et la masse du peuple qui accepte l’autorité d’un clergé. Ils vivent dans une atmosphére eschatologique.
Ils sont le noyeu d’élus du Royaume imminent. Joséphe l’historien les présente comme des pacifiques. Image
contredit par des textes guerriers trouvés dans la Mer morte. Le sanctuaire est détruit durant la premiére guerre
de Judée, porbablement par les légions romaines.
La Diaspora :
C’est dans la Diaspora cependant que se manifeste avec le plus de netteté la tendance universaliste du judaïsme.
[p°49]
Cela malgré les difficultés
qu’imposent
la religion juive à ses pratiquants, souvent très mal vu aux yeux des païens. Ils étaient en particulier, dispensés de
se plier aux rites, civiques en même temps que religieux, du culte officiel, et plus spécialement de ce culte
impérial qui constituait le ciment le plus solide entre les diverses provinces d’un immense empire et donnait au
loyalisme politique la forme d’u devoir religieux. L’opinion populaire comprenait mal ce privilége. La
circoncission est osnidérée comme dégradante. Tout cela entrainait souvent suspicion et animosité. Le refus
d’intégrer Yahwé au panthéon romain déconcertait et irritait. Des poussés d’antisémitisme se manifestaient
parfois.
Mais ce n’est là qu’un aspect de la réalité. La situation des Juifs de la Diaspora est rarement dramatique. (…) La
Diaspora dans son ensemble n’a participé ni à la révolte de 66-70 ni à celle de 132-135. [p°50]
Néanmoins les Juifs du dehors se sentaient solidaires de leurs fréres restés au pays. (…) Ils payaient au Temple
l’impôt cultuel, reconnaissaient l’autorité du Sanhédrin et ultérieuremetn celle du Patriarche.
Cependant les aspects les plus nationalistes du judaïsme, et particuliérement l’espérancce messianique, semblent
avoir été dans la Diaspora assez estompés.
La communauté de langue est très importante dans l’ouverture d’esprit de la Diaspora. Les juifs dispéresés,
généralement ignorants de l’hébreu et de l’araméen, adoptaient généralement le parler de leur milieu, latin, ou
plus souvent semble-t-il, même en Occident, grec, aussi bien dans la vie de tous les jours que pour le culte. D’où
la traduction des Septantes, œuvre collective, étalée sur une période assez longue (IIIé au 1er siécle av. JC). Elle
répond à un besoin de la Diaspora, réduisant les anthorpomorphismes
du textes
hébraïqu, transposant en termes et en concepts empruntés à la philosophie les tournures et les notions
spécifiquement sémitiques. (…) Elle répond en outre au désir de mettre la Bible à la portée des païens. Elle est
devenue aisni un instrument efficace de propagande religieuse. [p°51]
A partir de la Septante, se dévelloppe tout un courant de pensée juive qui s’efforce de concilier et d’harmoniser
les données de la Révélation biblique et les enseignements et les enseignements des sages du paganisme. Courant
qui part surtout d’Alexandrie avec toute une série d’écrits qui s’échelonnent sur les deux ou trois premiers siècles
avant le Christ et les deux premiers siécles de l’ère chrétienne.
La Sagesse de Salomon est un livre sapientiel comme l’Ecclésiastique (ou Siracide). Et rejetés tous les deux par
les rabbisn du cannons hébraique car apocryphe. Elle contient des préceptes moraux, de la sagesse pratique, pour
une vie juste et pieuse. Elle a la particularité de personnifier la Sagesse comme un attribut divin personnifié, (..)
qui apparaît comme l’instrument de la création et le moteur de l’histoire humaine. Conception qui apparaît par la
suite dans d’autres écrits comme les Evangiles en particulier celui de Jean, qu’il influence dans sa doctrine du
Christ-Logos. Tout en portant la marque d’un héllénisme prononcé Sagesse est une apologie du judaïsme.
La Lettre d’Aristée, écrit du début
du IIIéme
av JC, est apologétique. Même si il se dit païen, l’auteur est juif. Il entreprend de raconter la rédaction (legende)
de la Septante. Sa théologie fait des Juifs et païens comme reconnaissant le même Dieu « souverain maître et
créateur de l’univers ». Son objectiof est montrer que la Loi juive, en particulier la loi rituelle, a une explication
rationelle, et de légitimer ainsi les bizarreries des interdits alimentaires.
Dans cet écrit s’illustre aussi l’utilisation de l’éxégése allégorique. [p°52]
Il s’agit de déceler derriére le sens littéral, qui garde du reste toute sa valeur, un sens caché spirituel. (…)
L’allégorie est une caractéristique
essentielles
de tout le judaïsme alexandrin. Elle anime en particulier l’œuvre toute entiére de Philon. [p°54]
Philon d’Alexandrie est un juif de stricte observance. La Bible est au cœur de sa pensée.
La philosophie est très importante pour lui, dans sa théologie. Il est convaincu que le texte sacré, et plus
spécialement le Penateuque, est la source de toute connaissance vraie, il pense que la plilosophie profane n’est
que le reflet de l’Ecriture révélée. Platon est le disciple inconscient de Moïse. La pjilosophie aide à comprendrela
Bible. Chez Philon on trouve surtout une synthése entre la relévélation biblique et l’enseignement des
philosophes, de Platon en particulier. (…) Philon emprunte les éléments principaux de construction
philosophique et théologique a ce philosophe, notament son opposition entre le monde sensible et le monde
intelligible, entre la matiére et l’esprit.
La philosophie et l’éxégése allégorique sont les deux pilliers de son œuvre. [p°55] Il fait un usage constant de
cette analyse pour tous les textes bibliques ou autres. Il fait Adam, l’âme qui succombe à la tentation représentée
par Eve. Noé c’est la justice. Moïse figure la sainteté totale et fait du sage véritable, c’est le disciple de Moîse.
Il ouvre
la révélations
aux païens. L’œuvre de Philon est d’inspiration délibérement universaliste. Ils doivent s’affranchir de l’emprise
des passions, des sens, de la matiére, s’élever jusqu’à la contemplation des réalités éternelles et, par l’union
mystique, jusqu’à Dieu.
Entre Dieu et l’homme, Philon hiérarchise pleins d’êtres intermédiaires qu’il assimile au platonicisme ou aux
cohortes angéliques juives. Ce sont les Puissances ou logoi. A la tête-sommet de tous ses créatures
( ou
émanations de Dieu) se trouve le Logos, le plus proche de tous les logoi individuels, et une sorte d’être collectif
qui les englobe tous et qui, somme et organe de la création, participe de la nature divine sans être cependant
l’égal de Dieu. L’âme humaine est une partie du Logos, et c’est par lui, à la faveur de cette cnsubstantialité, que
l’âme peut opérer son retour à Dieu.
Philon a une influence mitigée dans le judaïsme. A Alexandrie de
son vivants
les Juifs du moins le tenaient, de son vivant, en haute estime et ne semblent pas avoir mis en question son
orthodoxie. Mais son influence ne paraît pas lui avoir beaucoup survécu. Et si il n’a pas eu beaucoup de
reconnaissance côté juif, c’est peut-être avant tout parce que la chrétienté naissante s’est placée dans son sillage
.[
p°56]
Il a eu beaucoup d’importance pour le christianisme en fournissant des matériaux et une structure à la doctrine
chrétienne du Logos. Son analyse allégorique permit à l’apologie chrétienne de passer outre plus facilement les
observances rituelles. Si il passe inaperçu dans l’histoire du judaïsme, il apparaît à bien des égards comme un
authentique précurseur de l’universalisme chrétien et un Pére de l’Eglsie avant la lettre. La synthése qu’il tente
entre la Bible et la philosophie a été reprise par les auteurs chrétiens des premiers siécles.
L’institution synagogale
Elle a eu un énorme impact sur le judaïsme et son processus d’élargissement. Elle est la cosnéquence directe de
la centralisation du culte à Jérusalem.
La centralisation du culte
Le contexte de cette volonté est le retour d’Exil. Il interdisait tout culte sacrificiel en dehors du Temple. La
centralisation du culte dans le Temple unique, sous lecontrôle rigoureux et exclusif du sacerdoce jérusalémite,
symbolisait et renforçait la cohésion du peuple élu, uni dans l’observance de la Loi divine.
C’est un obstacle à l’universalisme mais aussi et surtout créer un vide religieux chez tous ceux des Juifs qui
résidaient en dehors de Jérusalem. Il devenait impossible de sacrifier à tous ceux trop éloignés du Temple en
dehors d’une expédition au Temple ou d’un pèlerinage. Situation plus accentuée dans la Diaspora. La nécessité
se fit de plus en plus impérieuse, à mesure que la Diaspora s’éntendit (…) de trouver une autre forme de culte,
mieux adaptée aux besoins religieux des dispersés.
La synagogue origines :
Certains historiens la placent en Babylonnie à l’époque même de l’Exil, d’autres en Palestine après le retour sous
les perse, et enfin pour d’autres c’est une création de la Diaspora héllénistique.
C’est certain qu’elle c’est d’abord implantée en dehors de Jérusalem. Elle cherche à remplacer le Temple, et non
à le concurrencer. Il apparaît comme le complément du culte sacrificiel du Temple. Peu à peu cette idée
s’essaime dans le judaïsme pour s’installer jusqu’à côté du Temple. Cette organisation permettra de surmonter la
destruction du sanctuaire unique jusqu’à nos jours.
La synagogue n’a pas de sacrifice, donc pas de sacerdoce institutionel. L’influence passe progessivement aux
docteurs de la loi (appellés rabbins = maîtres), qui deviennent les guides spirituels du peuple juifs. Leur rôle est
d’interpréter, expliquer, preciser la Loi. Ils proviennent au départ de la classe sacerdotale puis peu à peu
esclusivement parmi les laïcs. Les rabbins ne sortent pas d’une même ou seule école. Les scribes au début de
l’ére chrétienne sont liés dans leur très grande majorité au parti pharisien.
Bousset, historien allemand, oppose radicalement Kultfrömmigkeit, piété cultuelle qui se manifeste dans les
liturgies du Temple, et la Gesetezesfrömmigkeit, piété plus intérieure et plus individuelle qui s’exprime dans
le
pratique de la Loi.
Ethymologiquement, synagogue, dans son usage moderne, est un
lieux
de culte du judaïsme. L’édifice cultuel est plus généralement désigné sous le nom de proseuché, tandis que le
mot synagogè désigne en premier lieu la communauté de fidéles qui s’y réunit. C’est un lieu de culte mais aussi
d’étude. Les offices sont composés de la lecture et le commentaire, sous forme d’homélies,
du textes biblique
en alterannce avec la priére et le chant des psaumes.
Comme il n’y a pas de saceroce, le commentaire de l’Ecriture devant l’assemblée des fidéles n’est du reste pas le
privilége des seuls rabbins. Quiconque pense avoir quelque chose à dire à l’occassion de le faire
.[
p°59]La synagogue est aussi, pour les Juifs hors de Jérusalem, non seulement le centre de leur vie religieuse,
mais aussi de leur vie sociale. D’autant plsu que dans le judaïsme, il n’y a pas de différence entre sacré et
profanne. Presque tous les actes de la vie quotidienne sont en quelques maniéres et à quelques degrés sacralisés.
Les repas sont des actes cultuels auquels préside le chef de famille, investi dans sa maison d’une sorte de
sacerdoce.
Le prosélytisme juif
Mais si dans le cadre familial la vie juive se replie volontiers sur elle-même, le cadre synagogal au contraire lui
donne l’occasion d’une ouverture sur le dehors. Le culte y est public, les païens peuvent y assister.
Nous ne disposons, pour mesurer l’ampleur du mouvement présélytique et de ses résultats, d’aucune donnée
numérique.
Dans différents écrits, même dans le canon, on a déjà noté que certains témoignent d’un état d’esprit
universaliste, condition premiére de tout effort missionaire
.[
p°60] De nombreux ecrits comme les Oracles sibyllins sont de propagandes. Ils s’adressent à l’humanité entiére
pour qu’elle connaisse le Dieu éternel, imortel, qui siége dans les nuées et pour que tous les hommes pieux et
tous les justes puissent comtempler la gloire du Dieu invisible.
Pour certains rabbins cette attitude passe pour néfaste pour Israël, mais pour d’autres c’est une mission, une
œuvre méritoire : Quiconque améne un païen à la connaissance de Dieu, c’est comme s’il avait crée la vie.
Un certain nombre d’ecrits paiens atteste de la réalité et l’efficacité du prosélytisme. On en trouve des traces
chez Tacite qui dénonce les méfaits de cette propagande, chez Joséphe « il n’y a pas une ville chez les Grecs, ni
un seul peuple chez les Barbares » où les coutumes et les rites juifs ne se soient appliqués. Propagande efficace,
puisqu’elle touche jusque dans les hautes sphéres de la société romaine. Poppé, la concubine de Néron, était
judaisante par exemple.
Legalité : En régle générale, les Juifs n’avait pas le droit de faire de la propagande, il semble que l’autorité
impériale ait le plus souvent fermé les yeux. [p°61] L’interdiction de circoncire (Hadrien) est assouplie (par
sucesseur Antonin), et finit par devenir autorisé pour les Juifs de naissance. La circoncision d’un non-Juifs
entraïnait des peines extréments sévères. Pareille mesure équivalait pratiquement à une interdiction du
proselytisme. Mais nous ne savons pas si elle fut rigoureusement appliquée. En 202 l’édit de Septime Sévére
interdit les conversions au judaïsme et au christianisme. On interdit aussi les mariages mixtes, assimilés à
l’adultére, et punis comme tel, et pour les Juifs, l’acquisition d’esclaves non Juifs et, a fortiori, la circoncision de
ceux qu’ils pouvaient posséder déjà. D’une maniére générale, la législation répressive du judaïsme s’aggrave
vers la fin du IVé
s.,
à mesure que se précise l’emprise ecclésiastique sur le pouvoir civil.
Les Gentils convertis :
Les prosélytes sont les Gentils qui étaient allés jusqu’à la circoncition et donc la convertion totale. Ils étaient
considérés comme égaux avec les Juifs de naissance. Certains rabbins illustres ou leurs ancêtres l’étaient.
Plus nombreux sans doute, les
demi proselytes
ou craignants-Dieu, attirés par le monothéisme mais rebutés par le fareau de l’observance totale, et en particulier
par le rite liminaire de la circonscision. [p°62]
Juifs vs chrétiens :
Au moment ou Constantin et ses sucesseurs se préoccupent d’enrayer le prosélytisme juif, il semble que ce
dernier doit déjà en perte de vitesse. Mais en face du christianisme, le statut posséde un attout : le statut de
religio licita.
Alliance sous l’empereur Julien l’apostat avec les Juifs en un front uni du conservatisme religieux, pour
combattre le christianisme naissant. Certes l’empereur méprise le judaïsme, mais il lui reconnaît un mérite dans
ses prescriptions rituelle, en particulier les sacrifielles, et dans son sens de la tradition. Ses particularités
rapprochent juifs et paiens. L’empereur alla jusqu’à entreprendre la reconstruction du Temple. [p°63]
Certaines caractéristiques du judaisme le
desservait
. En particulier l’apect nationaliste de sa théologie, et lesexigences de la Loi rituelle. La perte du Temple avec la
menace du christianisme en expansion améne le judaïsme à un instinct de conservation, le judaïsme se raidissait
dans un légalisme sans défaillance. Ce faisant, il mettait l’accent sur cela même qui souligne le plus nettement
son particularisme.
D’où un raidissement de la politique d’assimiliation
:il
n’était plus question, désormais, pour gagner les Gentils, d’assouplir et d’interpréter : la tradition judéoalexandrine n’a guére survécu à l’intervention du christianisme. Mais la concurrence du christianisme est dure.
Rares sont les païens qui acceptent encore les conditions d’une covnersion à la vieille religion. Cet universalisme
auquel elle aspirait sans jamais l’atteindre parfaitement, le christianisme le réalise d’emblée. Ni la circonsion
n’est plus nécessaire, ni la Loi. Sur le plan doctrinal en revanche, l’Eglsie apporte ce que la Synagogue ne
pouvait offrir. (…) Plus qu’une renonciation indifférente, ou de la haine envers les Gentils, artisans des malheurs
juifs, le recul du judaïsme missionnaire procéde d’un aveu d’impuissance devant un concurrent mieux armé pour
la conquête spirituelle du monde gréco-romain.
Chapitre III : Praeparatio evangelica : le milieu païen
[p°65]
La conquête romaine et l’unification culturelle
Melting-pot à l’antique :
Les empires ont abattus les séparations entre cités et peuples. Il y’a une unité culturelle entre Grecs et Barbares.
La civilisation
grec
est en fait un mélange et une confluence d’élements grec et egyptiens, syriens, anatoliens, mésopotamiens, et
perse. Les langues survivent un peu partout dans l’Empire mais le grec s’impose pour l’administration et la
pensée.
Le centre culturel passe d’Athénes à Alexandrie. Athénes garde son prestige, mais c’est Alexandrie qui devient
la métropole incontestée, culturelle autant qu’économique. [p°65]
Rome empire, recueille l’héritage des monarchies héllénistiuqes dont elle réalise l’unité terrotiriale. Elle rentre
ne conflit avec les monarchies « perses » arsadice puis sasanide. En dépit de cette opposition politique, des
échnges commerciaux, culturels et religieux s’opérent à travers les frontiéres. L’expansion de Rome atteint au II
e s. ap JC son apogée en englobant tout le bassin méditerranéen. (
carte
p°67)
Linguistiquement le latin cotoie le grec. C’est la civilisation gréco-romaine. Grec et latin se coexiste ainsi que
des idiomes provinciaux comme le punique ou l’araméne par ex. Dans les cultes le grec domine. Les colonies
orientales à Rome continue de célébrer en grec. Les chrétiens de rome célébraient en grec jusqu’au II é siécle. La
chrétienté latine apparaît pour la 1ére fois en Afrique du Nord fin II émes. La culture greco-latine est partout
présente par la présence de fonctionnaires, commerçants, mais aussi les millieux dirrigeants et commerçants et
les classes cultivés qui parlent partout au moins l’une des deux langues officielles et souvent les deux. Ce qui
permet aec l’administration, puis renforcé par le culte impérial, une impresion de cohésion à l’empire romain et
une conscience impériale.
Le syncrétisme religieux
[p
°72 ]
L’unification politique et cultuelle du monde méditerranéen se double d’une unification religieuse remarquable.
A l’origine Rome a une religion polythéiste à caractére strictement nationale. Les frontiéres religieuses
coincident avec les frontiéres de l’Etat. Mais les grands empires modifient la donne en faisant coexister sous
la même autorités
plusieurs cultes différents. Le culte du peuple dominateur est privilégie.
Ses victoires sont considérées aussi comme celle de leurs dieux sur ceux du camp adverse. Un trait constant de la
politique perse est de tolérer, voire de protéger les cultes des pays conquis. Alexandre puis Rome reprenne cette
politique. Prendre la protection des dieux vaincus est aussi une façon d’asseoir son atorité comme l’héritier direct
et incontestable des dynasties locales. La religion du conquérant est superposée voir juxtaposée à celle des
vaincus.
Les conquêtes aménent à un élargissement progessif du panthéon par incorporation de figures. Le polythéisme
gréco-romain est renforcé. On voit s’opérer des assimilations par attributs apparentés ou ressemblances entre
dieux. Les hiérarchis divines se précisent au bénéfice des dieux les plus considérables ou les plus vigoureux.
Cette interprétation des rites et des mythes, ces identifications réciproques de divinités constituent ce qu’on
appelle le syncrétisme.
La simplification qui en ressort améne à un monothéisme plus ou moins clairement senti, pesé, et formulé. Les
multiples divinités sont alors pensées comme
les aspects divers, complémentaire ou interchangeables
, ou encore comme lesémanations ou lesattributes personnifiés d’une seule et même Puissance divine, dont
chaque peuple a une interprétation particuliére.
Plutarque a formulé une théologie du syncrétisme, dont il s’efforce de donner un sens acceptable. Il n’y a pas
divers dieux pour dives peuples. (…) Il y’a yne seule intelligence qui régne dans le monde, une seule Providence
qui le gouverne
,(
…) seules les noms changent ainsi que les formes de cultes.
Apulée, dans son roman Métamorphoses fait dire à la déesse Isis ; Puissance unique, le monde entir me vénére
sous des formes nomb
reuses
, par des rites divers, sous des noms multiples. C’est un texte révélateur de la mentalité religieuse d’un
intellectuel païe au début de notre ére. C’est
un
profession de foi du syncrétisme.
Elle reste polythéiste : il y’a d’autres dieux.
mais
aussi monothéiste : Isis est la puissance immuablement iddentique elle-même, qui par ddessous la diversité de
ses appelations reste vraiment authentique.
Les écoles philosophiques [p°76]
Quatres grandes écoles : epicurisme, aristotélisme, stoïcisme, et platonicienne.
L’epicurisme :
Cette philosophie n’a pratiquement joué aucun role dans les origines chrétiennes. Il a une conception très
matérialiste de l’univers, né de la rencontre d’atomes qui en sont les éléments cosntitutifs. Elle lui permet
d’abolir
tout
différence entre esprit et matiére. Sauf les dieux, qui vivent dans les espaces intercosmiques, une existence béate
sous se soucier du monde et des affaires humaines, nul n’est immortel.
Méprise et incomprhéension sur la conception de l’épicurisme qui en fait la recherche de plaisirs sensuels. En
fait selon Epicure, le plaisir véritable réside dans l’absence de passions et de tout désir générateur de souffrance,
souci ou criante. C’est l’ataraxie, la paix de l’âme. Le plaisir y est passif, dans un idéal de roenoncement,
complet détachement.
Si elle paraît proche du stoicisme dans la pratique, les motivations et l’esprit en sont très différents. L’épicurisme
est hotile aux préoccupations religieuses. Leur point commun c’est leur athéisme.
L’aristotélisme : [p°77]
A une influence considérable sur la pensée chrétienne à un stade ultérieur. Il a été au Moyen-Age le modèle et
l’inspirateur principal de la scolastique. L’Eglise ancienne ne paraît ne pas le connaître profondément. Aristote
s’est perpétué dans le domaine des sciences avec des savants comme Théophraste (auteur d’un traité de
botanique et moraliste).
Le lycée est plus préoccupé par la recherche rationnelle et sereine du vraie que par une aspiration au salut alors
très en vogue. Le religieux est
considérée
plus sous l’angle spéculatif de la théodicée. Dieu est pour lui la cause premiére, immuable, de l’univers. On peut
le saisir plus par l’intellect que par le cœur.
Le stoïcisme
Est un systéme philosophique et religieux, rigoureusement matérialiste. L’univers est composé de principes
comme la matiére. Il y’a aussi un élément actif qu’ils nomment pneuma ou souffle qui informe toutes choses,
leur donne vie, les méne à leur consomation et les fait renaître à une nouvelle existence, en un cycle infini de
naissances.
Cet
source d’énergie est aussi un matéiel, comme un feu.
A travers lui se manifeste le Logos, la raison créatrice de vie et repandue en toutes choses. Le logos humain,
élément rationel de l’âme, est en quelque chose consubstanciel à ce logos universel, dont il constitue l’étincelle.
L’homme est ainsi un microcosme fait à l’image du macrocosme qu’est l’univers.
Contrairement aux épicuriens, les stoïciens proposent un idéal de vie conforme à la nature, vertueuse et heureuse,
à laquelle on atteint par l’effort de la volonté.
L’éthique a beaucup d’importance chez les stoïciens. Le sage doit s’affranchir de tout ce qui limite son
autonomie pour ne s’attacher qu’à se qui est essentiel pour réaliser l’apathie, détachement serein et une autarcie
en une parfaite maîtrise de soi. Le stoïcien est cosmopolite, citoyen de l’univers.
Dieu chez les stoïciens est le Logos, l’âme universelle qui est à l’Univers ce que l’âme est au corps. L’âme
humaine est un fragment de Dieu. Leur théologie est liée à leur cosmologie. La loi, la pronoia, providentia divine
régit l’Univers. Dans ce sens, vivre selon la Nature, c’est obéir à la volonté de Dieu.
Selon les normes chrétiennes, ce Dieu n’est qu’un Destin imparfaitement personnifié. Mais les stoïciens sont
panthéistes sur le plan de la doctrine.
Ils se comporte
sur celui de la dévotion comme si il se trouvait en présence d’un Dieu personnel. Ce qui le rend très proche du
christianisme.
Il rejoint l’iéal romain de la gravitas par son souci de discipline morale et de perfection. Le stoïcisme a connu un
dernier éclat sous le Principat avec des personnalités comme Sénéque, Epictéte, ou l’empereur Marc-Auréle (que
les chrétiens considéraient comme un précurseur). Son influence se traduit aussi en ce qu’un certain nombre de
terme du stoïcisme sont passés dans le vocabulaire du judaisme héllénistique et celui de l’Eglise.
Dans la littérature judéo-alexandrine des abords de l’ére chrétienne apparaît la providence divine personnifiée,
preuve de l’influence des conceptions stoïciennes. Preuves en est les écrits comme Sagesse, III et IV Maccabées,
et chez Philon (logos) et Jospéhe et les premiers apologistes.
Le cosmopolitisme philanthropique stoïcien affirme l’égalité fonciére de tous les hommes, parce qu’il y’a en
chacun d’eux une étincelle du divin, proche de l’universalisme chrétien. L’thique chrétienne offre des analogies.
Mais différence essentielle, le stoïcien accorde une grande confiance aux ressouces de l’énergie humaine ne
laissant pas de place pour la grâce.
Autre différence, la théodicée, il ne connaît cependant pas d’opposition ontologique entre le bien et le mal à
l’échelon de l’univers. La mal est le fait de l’homme, car il ignore le plan divin, qui est lui essentiellement bon.
Pour le christianisme, la nature, bonne dans son principe, a été viciée par la chute qui affecte l’univers entier.
Elle a besoin d’être rachetée. Pour le stoïcisme il suffit de vivre en se pliant à l’ordre qui gouverne l’univers.
Le platonisme :
Est l’école qui s’approche le plus de la pensé chrétienne et qui l’a le plus marquée.
Son fondement est la théorie de la réalité qui oppose le domaine de la perception sensible et des apparences,
instable et en perpétuel changement, et celui auquel on accede par la pensée et qui est le seul permanent,
cohérent, et éternel : le monde des Idées, prototype de toutes choses. L’Idée surprême, l’Idée du Bien est la cause
premiére et finale du monde que Platon iddentifie à la divinité. Le Bien est la réalité ultime dans la connaissance
de laquelle
seule
l’homme peut se réaliser. C’est de façon logique qu’il aboutit à un monothéisme rationel.
Platonisme a une conception dualiste de l’Univers comme monde transcendant les Idées et le monde sensible,
reflet du premier. Le corps est matériel appartenant au monde sensible, où l’âme ne participe que par corps
interposé car sa véritable patrie est le monde supérieur de l’intelligible. L’âme est associée au corps par une
chute dans la matiére. Il en est son tombeau. La vocation de l’homme est d’achapper au monde matériel pour
s’unir au divin.
L’ame est immortelle par essence. Elle préxiste et survit à l’individu physique. L’homme es maître sa destinée
dans l’au-delà par sa conduite dans ce monde : en choisisant entre le bien et le mal, le pur et l’impur, cad
s’affranchir de la tyrannie du corps ou s’y laisser asservir. Selon leur conduite ils seront soit voués à la
damnation éternelle et à un chatiment purifiant ou promus à la béatitude. En générale les âmes doivent se
réincarner, c’est la métempsychose.
La source de toutes choses c’est l’Un,
l’Absolu ,
l’Infini, qui est Dieu. Dieu transcende outes les catégories de pensées et échappe à toute définition. Il est au-delà
de l’Etre, l’Un et le Bien. Il en émane le Nous-intelligence dont emane l’Ame du monde. De celui-ci provient les
Puissances, dont l’âme humaine qui devient par dégradation matiére. Hors la matiére est le non-être, l’antithèse
de Dieu. L’âme a pour mission de retourner à Dieu par la connaisance, contemplation de l’Intelligence et de
l’Un. La recherche intellectuelle est une démarche de piété. C’est l’âme entiére qui est appellé à la contemplation
du Vrai et du Bien. Mais elle ne peut y arriver totalement que par une révélation d’en-haut, par un acte libre de
Dieu. Lorsqu’il est devenu un être spirituel, l’homme est alors participant de la vie divine et de la puissance
divine. Il domine les forces de la nature et même leur commande. Il connaît l’avenir et accomplit des miracles.
Cette doctrine a une énorme influence sur le paganisme gréco-romain et le christianisme.
Bilan :
Le sceptisisme subsiste, mais ce n’est plsu aux dieux qu’on cesse de croire, mais à l’homme. On fait moins
confiance également à la recherche, philosophique ou scientifique. On a soif de certitude et on pense ne pouvoir
y accéder qu’avec le secours d’une révélation venue d’en-haut, d’une gnose surnaturelle. On a une conscience
aïgue de la faiblesse humaine, de la nature pécheresse de l’homme. La magie et l’astrologie
a
beaucoup d’attrait. L’homme a soif de salut et d’éternité. Ce salut, la philosophie mystique des neo-platonisciens
le lui prmoet, une philosophie tout au service de la religion, qui en est une elle-même.
Les cultes à mystéres [p°83]
Certain comme ceux d’Eleusisfont partie intégrante de la religion grecque, comme (de façon plus ou moins
officielle) les mysters orphico-dyonysiaques. L’influence la plus profonde et le rayonnement le plus large sont
pour les mystéres orienaux comme ceux egyptiens d’Isis et Sérapis, ou persan de Mithra.
Les mystéres grecs ne sont pas propagandistes. Ils attendent la clientèle plutôt qu’ils ne vont la chercher. Ils se
transmettent et se transportent essentiellement par deux moyens. Tout d’abord par les autochtones qui par
émigrations forcées ou spontanées ont été installés à Rome ou dans les provinces. Ou alors par les Occidentaux
latins qui séjournent en Orient comme les fonctionnaires, soldats, ou commercants. Ils s’appuient sur une
propagande active, couronnée de succés, pour finir par recouvrir tout le territoire impérial. Il est douteux qu’il
ai
eu foule dans ses cultes. Putot de petits groupes restreints qui se considéraient comme une élite. A coté du rite de
l’initiation secret, les cultes étaient publics comme les processions.
Il n’y a pas de cloisonnement entre les religions cultuelles géographique et les cultes à mystéres. Il n’est pas
interdit de participer à différentes liturgies. Il existe même des rapprochements voire des iddentifications entre
divinités traditionnelles et orientales.
Ces cultes ont pour traits d’etre à la fois universalistes et individualistes. Au départ les cultes à mystéres sotn des
éléments de religions nationales mais hors de leurs contextes d’origine, ils suppriment ce côté nationaliste pour
recruter sans distinction d’origines géographique. Ils s’adressent à l’homme, non pas en tant que citoyen, mais en
tant que personne.
Le culte de Mithra
Il recrute surtout dans l’armée, qui la propage partout où elle passe. Ce qui exlique sa forte présence implantation
aux provinces fontaliéres, où les garnissons étaient très nombreuses.
C’est une religion qui touche autant les soldats de rangs que l’aristocratie romaine jusqu’aux plus haute sphéres.
Commode, Diolétiens et ses collégues étaient adorateurs de Mithra. Ils iront jusqu’à le nommer « protecteur de
l’Empire ».
Cela était courant. Dans le cursus honorum sont souvent mentioné des initations et des sacerdoces de cultes
exotiques. Des empereurs comme Calligula Domitien ou Caracalla ont eu eux une préférence pour le culte d’Isis.
Les cultes à mystéres et le paganisme romain.
En général ils ont tous une doctrine, plus ou moins explicite, articulée et cohérente, et un rituel riche de
signification. Les rites, trait distinctif de ces cutles, prennent leur importance et revetent tout leur sens par
rapport à la doctrine. Le culte romain est composé d’éléments très peu liés entre eux : sacrifices, libations et
priéres. C’est le contraire des mythes orientaux où les gestes rituels sont dans une relation étroite et comme
organique avec le mythe, dont ils constituent l’expression symbolique et le point d’apui concret.
Exception faite du mythe de Mithra, les religions montre une figure de dieu souffrant. Osiris, Adonis, etc…
subissent la mort violente, passage vers une vie meilleure d’immortalité. A l’origine ses religions sont agraires.
Elles reflétent le cycle de la végétation à travers la vie, passion mort etrenaissance du dieu. Surement que le
mythe n’est qu’une explication pour stimuler les faveurs de la nature et en faciliter le renouveau. Ils ont changé
de signification en passant du monde végétal à celui des hommes.
Les rites :
Le lien entre le dieu et l’homme est très important. Il y’a une analogie entre les deux. Ils doivent tous les deux
subir la mort. L’homme pour échapper à la destruction ou au néant après celle-ci doit s’ifdentifier à son dieu en
une iddentification mystique pour atteindre l’immortalité.
L’initiation grace aux rites, permet cette iddentification mystique. Il culmine dans la reproduction symbolique du
drame sacré sur la personne et le bénéfice de l’initié. Après un simulacre de descente aux enfers et de voyage aux
travers les sphéres céléstes, le myste est revétu d’attributs divins est présenté à la vénération de l’assistance
comme une réincarnation du dieu qui participe à son immortalité.
Le repas –agape est présent dans de nombreux cultes à mystéres. La signification pas toujours parfaitement
claire. Dans certains cas c’est un repas communautaire qui cimente l’union des initiés et incorpore les nouveaux
venus. Ou parfois, comme dans les mystéres de Mithra, de communier aux fidéles par la nourriture la substance
du dieu. Il s’agit alros d’un rite de communion qui unit les fidéles entre eux et avec la divinité.
Les cultes orientaux répondent à une demande de salut et de certitude. Ils promettent l’immortalité et fournissent
les moyens d’y parvenir. Ils sont séduisants aussi par la richesse de leur rituels par rapports aux liturgies
traditionelles et figés de la religion officielle. La catéchése répond aux ewigence de l’intellience et aspirations du
cœur. Les rites stimulaient l’imagnination et les sens en unetroublante fascination. Autant que celle qu’exercait
l’image d’un dieu très proche de la condition humaine.
La morale est un élément important de certains cultes orientaux. La préoccupation de pureté est chez tous
fondamentale. Réalisée pour ceratins par des gestes extérieurs, d’autres spiritualisent la noiton. Isis ou Mithra
demande la pureté de cœur. L’initation comporte les idées de péchés et de pénitence en une progession
croissante d’effort sur soi-même allant parfois jusqu’à une véritable ascése. Le mithriacisme le présente comme
un service militaire qui enrole l’intinié dans l’armée du bien. Le futur bonheur dépend pour chacun, dans une
large mesure de son comportement ici-bas.
Le culte impérial
C’est au départ une religion
oriental
et des monarchies héllénistiques. Il né à Rome en même temps que le Principat. Les orientaux, une fosi intégrés
dans l’Empire, reportent leur dévotion sur la divinité Rome. Lors du régne d’Auguste, le transfert s’effectua à
son profit. Mais quand en province on aodrait l’empereur lui-même comme un dieu, à Rome on fait une
différence entre la personne physique et son genius à qui s’adressait la dévotion des sujet. Dans la tradition
romaine existait déjà ce genre de culte du génius du pére de famille. Les romains considérent le culte impérial
comme
un
extension de ce culte domestique. L’empereur personnelement n’est divinisé qu’après sa mort, par l’apothéose
qui lui confére le titre de divus en l’intégrant au panthéon.
Dans la pratique, la différence se fait de moins en moins. Cela suit l’orientalisation générale du mode de vie.
Domitien se disait Dominus et Deus. Calligula prétendait se faire déifier de son vivant. Ce processus s’accentua
sous le Bas Empire et les Sévéres. On develloppa une théologie impériale où le gouvernement divin du monde
est le modèle de la souveraineté terrestre. L’empereur est le délégué du Dieu suprême, une réplique terrestre du
Soleil. Il régit l’univers physique.
L’importance du culte impérial pour l’histoire du christianisme antique est double.
D’abord il est devenu vite pour les empereurs une pierre de touche du loyalisme de ses sujets. Il a un rôle
considérable dans la genése et le déroulement des persécutions.
Mais le christianisme s’est aussi opposé à lui car il haussait un homme au rang de dieu. Alors que les chrétiens
déclaraient cette différence abolie en la personne du Christ, vrai homme et vrai dieu. Même si certains on
pus
avancer l’analogie que l’Empereur est comme le Christ. On le qualifie aussi de Sôter, sauveur. On féte d’ailleurs
l’épiphanie (manifestation terrestre de la gloire et de la puissance divine) de l’empereur. Le même terme est
appliqué à Christ. En population cette idée d’une incarnation divine dans la personne du Prince, la théologie
impériale a-t-elle aidé certains païens à accepter la doctrine de l’incarnation du Fils de Dieu. Le culte impérial lui
prépare la voie.
Deuxiéme partie : Contacts et affrontements.
Chapitre IV: Christianisme primitif et religiosité païenne [p°97]
Juifs ou grecs ? L’ecole comparatiste
Le christianisme est juif de naissance et greco-romain d’adoption avec un bagage de concpets et de rites hérités
du judaïsme remodelés par la pensée de Jésus et les premiers disciples. Pour le faire comprendre, il lui fallait
s’adapter au millieu où il s’implantait.
Savoir si christianisme juif ou grec n’est pas un vrai probléme. Car le judaïsme a connu un processus
d’héllénisation plus ou moins poussé, dans la Diaspora en particulier (notamment Alexandrie). C’est sans doute à
travers ce judaisme grec de langue et héllénisé dans son esprit, que le christianisme a d’abord atteint les Gentils.
On a longtemps débattu de cette question. Certains orthodoxes chrétiens, surtout les cathos, se refusaient à
admettre dans les origines du christianisme des influences et des apports étrangers, qui selon eux serait
totalement différent. Certains protestants libéraux pensaient trouver dans un christianisme sans dogmes la
simplicité du message évangélique prmitif, considéraient comme une déviation tout ce qui, même dans le
Nouveau Testament, leur paraisait porter la marque, de la spéculation philosophique grecque. Les premiers
essais pour éclairer le christianisme primitif par son contexte paiens sont dûs à des historiens non confessionnels.
Ils sont parfois enclins à minimiser son apport original et le voir comme un sous-produit de la culture
héllénistique voire comme H. Gunkel de la traiter de religion syncrétiste. A l’heure actuelle, la question qui se
pose est :
a
partir de quel moment peut-on noter une convergence entre christianisme et héllénisme ? Les recherchent sont
essentiellement concentrés sur Paul, et ses écrits (les plus anciens du christianisme naissant).
L’école comparatiste, develloppée en Allemagne au tourannt du siécle, c’est appliquée à mettre en valeur des
analogies, trop précises pour être fortuite, entre le paulinisme et certains aspects de la religiosité paienne. Ce qui
explique une influence profonde du millieu héllénistique sur christianisme primitif.
C’est un contexte global, composé de divers apports différents qui explique la richesse d’une personnalité
exeptionelle de Paul. Son éducation est imprécise. Nous savons qu’il a une éducation héllénistique à Tarse, puis
d’un peu probable (ou très court) séjour à Jérusalem. Les méthodes d’exégése et la dialectique rabbinique a
profondément marqué sa pensée. Il est résté fonciérement juif, même après sa conversion. Paul apparaît comme
un Juif de la Diaspora. Il connaisait l’hébreu et l’araméen, lais sa langue maternelle est le grec. Ce qui lui a fait
découvrir la rhétorique, les types de raisonnement et les concepts de l’héllenisme. Les predicateurs populaires,
directeurs de conscience à la diatribe cynico-stoïcienne proposant des régles de vies, ont certainement eu un écho
dans les exhortations orales que dévelloppent les Epîtres.
Il a aussi du voir les processions païennes dans Tarse, centre religieux important. On y célévrait surtout le culte
de l’empereur, où le Prince était qualifié de Seigneur Kyrie et de Sauveur Sôter. Mais Paul n’a pratiqué ou connu
du dedans aucun de ces cultes. Objection est faite, car la grande diffusion des cultes à mystéres est au II et IIIé
siécle. Le christianisme aurait exercés une influence sur les récits hérmétiques plus que subies.
Il y’a des gnostiques jusque dans les communautées pauliennes. L’apotre polémique parfosi sur certaines
hérésies. A Corinthe des fidéles nient la réssurection et affirment une survie purement spirituelle. A Colosse Paul
dénonce un culte des éléments ud cosmos.
Dans son propre systéme de pensée existe un dualisme proche du gnosticisme. L’univers, asservi à des
puissances démoniaques (cad les dieux païens), apparaît comme un
champs
clos où s’afrontent ses maîtres du moment et Dieu, à qui reviendra la victoire finale. Le but du chrétien est
d’échapper à l’emprise du mal. Il doit se dépouiller de l’homme charnel pour être purement spirituel. Celui qui
atteint ce stade posséde la conaissance salutaire, la gnose révélé par le Christ.
La différences
entre Paul et les gnostiques consiste en la pensée paulinnienne du’un Dieu créateur et redempteur. Les
gnostiques
distingue
le Dieu redempteur du Créateur, sorte de démiurge. La rédemption en Christ est un prolongement (incluse) dans
l’acte créateur et ramener l’univers (pecheur par la chute) dans sa perfection initiale.
Paul et les mystéres païens [p°102]
C’est l’union mystique avec le Christ qui est l’instrument de la libération du chrétien. Contre les cultes à
mystéres Paul oppose le mystére chrétien. Ce terme n’est utilisé qu’en deux sortes d’ecrits du NT : l’Apocalypse
et 21 fois dans le corpus paulinien. Ce mystére c’est le Christ qui est la voie du salut. Pour les païens de l’époque
c’est une références
au cultes
à mystéres.
Paul fait la distinction entre les fidéles « nourissons » encore charnels et les « parfaits » spirituels. Le
christianisme ne comporte pas
aux contraire
des cultes à mystéres (CàM) d’étapes différentes dans une iniation graduelle. La distinction entre nourrisons et
parfaits correspond au degré plus ou moins avancé auquels les fidéles sont parvenus, avec l’aide de la grâce
divine, dans l’assimilation de la vérité.
Paul se place dans la ligne des CàM avec la figure du Christ souffrant et sa passion centraux dans son message.
C’est la même analogie de salut, la passion et ressurection de JC. Mais les mustéres
païens ,e
semblent pas attribuer à l’œuvre salvtrice de leur dieu une portée cosmique, comme le fait Paul pour le Christ. La
mort et ressurection des dieux païens sont juste le reflet du cylce immuable de la végétation. C’est
individuellement que le fidéle est associé à leur destin. Deuxiéme différence entre théologie de Paul et celle des
CàM, est la conception d’Eglise corps du Christ qui ne trouve pas d’analogie chez CàM. Troisiément, le christ
est un personnage de l’histoire, pas comme les dieux païens une figure mythique.
L’opposition entre histoire et mythe a une cinception diffrentes dans l’Antiquité. Les dieux paiens sont des
hommes qui ont vécu sur terre dans les siécles reculés. La différence essentielle avec le christianisme est la passé
tout proche avec la passion du Christ. Or la mentalité du temps fait volontiers de l’ancienneté un critére de vérité.
Il existe une différence entre la doctrine paulinienne et l’enseignement des Synoptiques. Paul centre sur le
sacrifice
rédempteur du Christ et les apôtres sur l’avénement du Royaume. Pour Paul le sacrifice de JC est une nécessité
providentielle, inscrite dans le plan divin dés le moment de la chute. A l’idéologie traditionelle très nationaliste
et collective se transforme en
un
religiosité supranationale et le salut personnel.
Il y’a analogie entre Paul et les CàM dans le sens que par l’union mystique. Mais la divinisation du myste en tant
que dieu réincarné est absente de la pensée de Paul, jugée blasphématoire.
Ou
elle est très intime L’être du Christ s’est comme substitué à son être propre.
Les sacrements chrétiens et leurs parraléles. [p°106]
La communion mystique s’opére par la grâce divine, d’où nait la foi, se fortifie par des rites.
Le baptême est un emprunt direct au judaïsme. Celui-ci accompagnait normalement la circoncision des
prosélytes et pratiqué par des sectes juives comme les ésséniens ou Jean le Baptiste.
La
baptême johannique est un rite de purification à signification pénitentielle et eschatologique. C’est un signe de
repentir autant que de pardon et d’agrégation (qui est le sceau de la foi, et sépare les élus des infidéles).
L’originalité du baptême chrétien tient en ce qu’il est administré au nom de Jésus et crée un lien étroit entre le
fidéle et le Christ. C’est l’union et l’assimilation du chrétien au Sauveur. Comme il le dit dans l’epître aux
Romains (7v2) le baptisé participe à la mort et la réssurection du Christ.
Comme dit dans l’epître aux Colossiens ensevelis avec lui lors du baptême, vous étes vous aussi réssucité, le
baptême est la reproduction symbolique de la mort et la réssurection du Christ. Au départ c’est par immersion
qu’il était administré. La descente dans le baptistére est celle dans le tombeau, lla mort, et l’émersion figure la
résurection.
[ peut
être lien avec myste d’Attis qui déscendu dans une fosse-tombe était aspergé de sang de taureau] Lien avec le
baptéme rite des CàM est l’iddentification de l’initié à la passion du dieu.
La Céne, ou fraction du pain, renforce les effets du baptême. Les Apôtres en font l’elemnt central de la liturgie.
Il est emprunté à l’usage domestique juif. Il est communautaire, symbolise et cimente l’union fraternelle des
participants. Jésus en a fait le symbole de son corps. C’est lors de ce repas que le Ressucité apparaît à ses fidéles.
Dans un geste familier, les fidéles ressentent de faàon intense la présence invisible de leur Maître absent.
L’eucharistie est un rappel de tous les repas pris avec Jésus, mais surtout une anticipation du repas messianique.
Chez Paul offre certains traits originaux. Elle commémore le dernier repas, anticipation de son sacrifice
rédempteur, sa mort figurée. La Céne est plus que mémorial et symbole, c’est l’instrument d’une communion
mystique des fidéles entre eux et avec le Christ. C’est un rite collectif qui intégre les croyants à l’Eglise. La
nourriture permet d’assimiler la substance spirituelle du Christ glorifié. Paul édicte des régles afin d’éviter les
excés et refléte la conviction que le repas du Seigneur se distingue fondamentalement même des agapes
cultuelles sur lesquels il se greffe.
Les repas cultuels étaient pratique courante, généralement liée à des sacrifices, dans le paganisme antique, plus
particuliérement dans les CàM. Paul met en parraléle la Céne chrétienne et les banquets cultuels du paganisme,
qui sont célébre en l’honneur des « démons ». Commun à CàM et à Paul, ils paraisent assuré néanmoins qu’en
absorbant une nourriture considérée comme sacrée, les participants avaient le sentiment de s’assimiler une
puissance surnaturelle, d’entrer mystérieusement en communion avec leur dieu, de devenir en quelques maniéres
participants de sa substance. Mais Paul refuse toute forme de syncrétisme. De plus, il n’a pas pu connaître les
CàM que du dehors. Et différent dans ce que la notion d’Eglise n’existe pas dans les CàM.
Paul et le judaïsme hellénistique
Deux facteurs assignent aux influences païennes chez Paul, et plus généralement dans le christianisme primitif,
des limites précises : la Tradition biblique et juive, dont l’Apôtre reste étroitement tributaire, et le fait historique
du Christ. S’il insiste sur le coté communautaire, écclésiale, de la vie chrétienne, c’est dans une large mesure
parce que pour lui l’Eglise est l’authentique continuation du peuple élu, le nouvel Israël. Il reprend du judaisme
les idées d’Alliance, de victime
du
substitution, de sacrifice espiatoire. Les rites de la Céne et le baptême sont dans leurs racines des rites juifs,
chargés d’une signification nouvelle.
Paul les enracine dans l’histoire israélite. Nos péres ont été tous sous la nuée, tous ont passés à travers la mer,
tous ont été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer… 1 Corienthiens 10v1-4. Avec l’éxégése typologique,
le passage de la mer Rouge préfigure le baptême, la manne et l’eau du rocher. Pour Paul, Moïse est pour Israël ce
que Christ est pour l’Eglise et l’humanité entiére, l’instrument, choisié par Dieu, de la délivrance et du salut. Il
est proche de Philon qui présente l’histoire
des patriarche
et celle du Législateur comme un processus de divinisation progressive de l’homme et y voit le symbole de
l’ascension de l’âme vers Dieu. Chez lui Moïse est un mystagogue, qui introduit les initiés dans les secrets de la
Révélation, médiateur entre Dieu et les hommes en vue du salut. Paul est tributaire de lu judaïsme hellénistique.
La pensée de la Diaspora grecque a fourni
a
Paul de nombreux thèmes dogmatiques majeurs.
Le Christ cosmique de Paul est très proche de la Sagesse que mettent en scéne la littérature dite sapientiale et en
particulier les écrits les plus récents de l’AT comme la Sagesse de Salomon, L’Ecclésiastique et le Siracide,
rédigés ou influencé par la Diaspora grecque. Ce même concept de Sagesse contribue à à expliquer la notion
philosophique de Logos. (
terme
et doctrine repris dans l’Evangile de Jean). Bien que très connue dans le chrisitanisme antique, la notion de
Logos n’apparaît pas dans les textes de Paul. Paul parle de pneuma l’Esprit, réalité fort voisine, et parente avec
celle de Philon.
Paul ne va pas jusqu’à tenter une synthéses délibérée de la Révélation biblique et de la philosophique comme
Philon. Il y’a entre Philon et lui toute la différence qui sépare un intellectuel, nourri de la pensée platonniscienne
et stoïcienne, également attaché à la foi juive et à la culture grecque, et un missionaire de culture profane assez
sommaire, qui méprise la sagesse du monde et ne pense que pour agir.
Point commun : la même difficulté à concilier ce qui est par nature inconciliable. A sytnhése de Philon n’a
jamais été parfaitement réalisée à moins que le judaïsme se renie lui-m^me. L’opposition radicale de Paul
introduit entre la chair et l’esprit est aussi étrangére à la pensée juive authentique que sa vision d’un univers
entiérement vicié par la chute et soumis ainsi à l’emprise des démons. Paul continue à la suite des pharisiens à
proclamer la ressurection des corps à la fin des temps alors que c’est très difficile à faire comprendre à des
discipes grecs. Paul iddentifie ressurection corporelle et immortalité et considére que l’on ne peut nier ni l’une ni
l’autre. Pour combler le vide qui sépare la mort corporelle et la ressurection finale, il recourt à l’idée d’un état
intermédiare où l’âme privée de crops est avec le Christ dans un étât de béatitude analogue à ce lui qu’imagine la
philosophie spiritualiste grecque.
Le Christ est au centre de sa pensée et de sa dévotio. C’est le fait historique de JC qui réordonne les perspectives
traditionalelles du judaïsme. Le messianisme et l’apocalyptique sont très important chez Paul (pas comme chez
Philon). La différence entre Paul et à la fois les CàM et Philon est de centrer sa doctrine en Christ, dont le rôle de
Sauveur s’étend dans l’éspace à l’univers entier se prolonge dans le temps juqu’à l’instauration du Royaume.
Elle introduit une dimension historique qui leur est à l’un et aux autres étrangére. L’originalité de Paul est de
concilier deux figures distinctes dans le judaïsme : le Messie eschatologique et la Sagesse-Logos, ordonnateur de
l’univers et organe de la Révélation.
Paul se réclame de la Tradition, de celle à la fois d’Israël et des Douze.
Le quatriéme évangile. Héllénisme et essénisme
Les problémes que souléve la pensée de Paul se posent aussi en termes assez analogies à propos du quatrieme
evangile. La tradition l’attribue à Jean, mais rien ne le confirme.
La gnose est
important
pour ce livre. On y retrouve une opposition vigoureuse entre la lumiére qui et vie et les ténébrés qui signifient le
peché et la mort. Le Christ comme le Verbe, rappelle le Logos éternel. C’est la même perspective pour le Christ
cosmique de Paul. L’Evangile montre un dualisme en l’oppostion lumiére-ténébres avec un Dieu cahcé
inaccessible, qui se révéle seulement en son Fils. On y retrouve aussi l’importance de la gnose-connaissance
comme instrument de salut. Contraste radical entre la gnose et le johanisme : l’Incarnation du Verbe comme
moment capital du plan divin. Pour le gnosticissisme l’Incarnation d’un être spirituel et celeste s’intégredans un
processus de dégradation universelle. Alors que le johanisme il s’agit d’assumer l’univers et de le récupérer pour
le sauver, pour les gnostiques il s’agit de déstruction. Son opposition chair-esprit est dépassée par la doctrine de
jean car la chair (réceptacle et symbole du mal) est spiritualisée par l’Incarnation. C’est en définitivce avec des
éléments empruntés pour une part au monde gnostique, mais en réaction contre lui, que se présente la doctrine du
Quatriéme Evangile.
L’héllénisme de Jean est difficilement contestable. Elle c’est faite à travers le judaïsme de la Diaspora. Le
Prologue de Jean et sa doctrine du Logos offrent avec Philon des paralélisme d’expression et de pensée qu’il est
difficile d’expliquer sans emprunts ou réminiscences. Si il y’a dépendance littéraire, il y’a différence
fondamentale. L’Incarnation du Verbe est impensable pour la doctrine de Philon. Le concept de Messie et en
même temps Christ-Logos n’a jamais été entrevu par Philon.
L’éssénisme a aussi eu un impact important sur le quatrième évangile. Il apparaît en effet que la secte de
Qumran, identique sans aucun doute au groupement essénien, offre sur plus d’un point, qu’il s’agisse
d’institutions, de rites ou de croyances, des analogie à ce point frappantes avec le christianisme naissant qu’elle
dispensent souvent de chercher du côté de l’héllénisme la clef de prblémes posés par les origines chrétiennes.
Les ressemblances sont plus nettes encore avec le 4éme évangiles que dans
toutes autres secteur
de la pensée et de la pratique du christianisme antique. On retrouve à Qumram le même dualisme (cosmique et
psychologique) entre bien-mal, erreur-vérité, ténébres-lumiére, que dans le johannisme. L’univers entier comme
l’âme humaine sont le théatre d’une lutte sans merci entre l’Ange des Ténébres et le Prince de la lumiére.
L’humanité se
divisent
en deux armées (Livre de la Guerre de Qumran) les Fils de la Lumiéres (membres du groupe ésséniens) et les
Enfants des Ténébres.
Ce dualisme est en accord avec le monothéisme juif. Dieu est à l’origine et la fin de toute chose. Les puissances
du bien et du mal sont le fruit de sa volonté.
On retrouve des ressemblances frappantes entre le Maître de Justice qumranien et Jésus. Le premier est une
figure mystérieuse et très importante dans les manuscrits de la Mer morte. Celui-ci est détenteur d’une
connaissance secréte de Dieu, d’une gnose qui par privilége lui a été donnée pour qu’il a lcommunique à ses
disciples. Une partie des Hymnes de Qumran lui est attribué. Dans ceux-ci on
peux
trouver aussi une ébauche d’ecclésiologie qui semble annoncer celle du christianisme primitif et à certains égards
même l’idée pauliennene du corps mystique. Dans l’evangile johannique comme à qumran, le don de l’Esprit
Saint, ou Esprit de Vérité, est un fait eschatlogique.
Chapitre V : Le conflit idéologique. Les attaques païennes [p°121]
Les christianisme
face à l’empire et à l’opinion
Les relation
entre l’Eglise et la société civile ne pas pouvaient pas manquer de problémes redoutables et cosntants. La cité
antique reposait sur des assises religieuses.
Le paganisme n’était pas très exigeant en matiére de foi. L’existence allait de soi. Aucun catéchisme, ni credo,
encore moins d’adhésion du cœur ou de l’esprit. Aussi longtemps qu’il n’y
avais
pas de scandale, et qu’ils continuaient à se plier, meme sans y croire, aux rites de la religion ancestrale, nul ne
songeait à les inquieter. La pratique religieuse ne reflétait pas une conviction personnelle. Personne parmi les
païens ne songeait à se dérober à cette obligation. Cela ne représentait pas une exigence intolérable.
Au début le christianisme se confond
au yeux
des romains avec le judaisme. Il en apparaît comme un rameau. Assez vite son originalité est reconnue surtout
que Israël
repousse fortement cette prétention. Il semble avoir tout fait pour montrer à son entourage la véritable nature du
christianisme. Dés que l’Eglise se distingue de la Synagogue, il ne peut qu’attirer sur lui soupçons et hostilité.
Antichristianisme se dévelloppe vite dans les masses populaire, et d’abord comme une variante de
l’antijudaïsme. L’Eglise n’a alors plus de statut officiel, et n’est plus protégée par celui de ujudaisme (religio
licita) est donc en gros dangers.
La
prosélytisme diminue à cette époque, et on assiste à une sorte de transfert sur les chrétiens des réaction hostiles
jusqu’alors sucscitées par les Juifs.
L’espérance messianisme y est pour beaucoup. Le judaisme renoncait alors à hater par la force la venue du
Royaume et se cantonne dans la Loi. Le christianisme, messainique a udépart, semble adopter vis-à-vis du
monde (notmamment païens) une attitude négative. Il se place en marge des institutions humaines comme un etat
dans l’Etat. Pour l’Apocalypse Rome est l’incarnation du mal dont les jours sont comptés.
Cet esprit se perd au fur et à mesure de l’allongement de l’attente. Seule l’Apocalypse s’exprime encore ainsi,
sans nuance ni réserve. Paul dans son écrit aux Thessaloniciens est encore persuadé de voir la Parousie durant sa
vie. Certitude diminue avec l’âge. Dans 1Co, il ne parle plus à la premiére personne mais évoquer simplement
ceux qui seront au Christ, lors de son achévement. L’Eglise s’installe alors pour durer. Et certains comme Justin
déclare que Dieu retarde la catastrophe qui doit bouleverser l’univers (…) c’est à cause de la race des chrétiens,
en qui il voit un motif de conserver le monde. Son attitude envers l’Etat et le monde est plus positif. Certains
voient le Principat comme signe providentiel et Saint Paul préche l’obeissance avec optimisme en Romain 13. Le
mot d’ordre des générations suivantes de chrétiens est celui du loyalisme politique.
Mais ce loyalisme refuse de s’exprimer dans les formes habituelles. Il rejette les rites religieux qui font partie du
nos majorum sacro-sainte religion. Dans le cadre de l’orientalisation de l’Occident, les religions orientales sont
admises en une paisible juxtaposition. Les oppositions initiales se fondent dans l’universel syncrétisme. Celui
qui se fait initier aux mystéres de Mithra n’est plus soupçonné de conspirer au sein d’une société secrète à
caractère politique. Les griefs contre le christianisme est surtout que leur Dieu est étranger et nouveau. Parce
qu’ils refusent d’adorer les divinités traditionnelles, on les accuse volotier d’athéisme.Les communautés passent
pour des cellules de conspirateurs d’une vaste conjuration menaçant l’ordre établi.
Les griefs populaires [p°125]
Le grief fondamental est celui du monothéisme assimilé à l’athéisme. Il est formulé contre les juifs et contre les
chrétiens. En fait le grief est qu’en refusant les dieux, ils rejettent du même coup lee code de conventions qui
régit la vie politique qui régit la vie politique et sociale. Ils vivent alors en marge de la société comme un corps
étranger et inassimilable. Le séparatisme chrétien est moins absolu que celui des Juifs, par
la
non valeur de la Loi, mais il est inhérent au monothéisme lui-même. Il s’exprime dans certains interdits pratiqués
par l’Eglise ancienne comme l’interdiction de consommer les idolophytes et le sang. S’y conformer équivalait à
refuser de s’asseoir à la table d’un païen.
Ses interdits ne sont pas dans la pensée de Paul. Ces interdits
rituelles
ne sont pas conciliables avec la position de liberté totale adoptée et préconisée par Paul à l’endroit de la Loi
juive. Les idolophytes aménent à un conflit narré dans 1Co 8 à 10. Il est en soi indifférent de manger de la
viande offerte aux idoles. Si toutefois pareil comportement est de nature à scandaliser certains fidéles, ceux que
Paul appelle
les faible
, alors il faut s’abstenir.
Il ne semble pas que les principes très libéraux de Paul n’aient pas été généralement appliqués et que le Décret
apostolique a été
observés
un peu partout dans la Chrétienté. Justin Martyr fait de l’abstention des idolophytes le critére même de
l’orthodoxie. Tertulien en atteste. Saint Augustin St Augustin fin du IV é siécle estimme lui que les interdits di
Décret sont cadux depuis que le recrutement juif de l’Eglise c’est tari. Il constate aussi que quelques attardés
refusent encore de manger un liévres assomé sans blessure, et sont de ce fait la risée de leurs fréres.
Ses interdits séparent chrétiens et paiens, mais unit les chrétiens en une solidarité plus forte. L’Eglise s’efforce
aussi de rompre, rompre les unions déjà conclues avant les conversions de l’un des époux, du moins d’interdire
les mariages mixtes. Le christianisme appparait comme une sociétée fermée.
Toute une série de griefs s’allonge envers les chrétiens (beaucoup déjà formulés contre les juifs) : perversions,
incestes, meurtre rituel, magie, antrhopologie, repas contre nature, conjuration, débauche, adoration d’une tete
immonde, etc …
On peut comprendre le point concret de certaines accusations. La philadelphie des chrétiens les font s ‘appeller
fréres et sœurs. Les païens interpréte (avec souvent mauvaise foi) comme umpliquant un lien familial. Il n’en
fallait pas plus pour transofrmerl’amour chrétien en inceste et les réunions cultuels en orgies. Nous avons peine à
croire que des calomnies aussi grossiéres aient pu trouver créance jusque dans les millieux cultives.
L’offensive des intellectuelles [p°129]
Christianisme inspirait d’avance de l’aversion aux intellectuels. Car les chrétiens s’insurgent contre les régles
universellement admises de la vie en société et de bon ton. Marc-Auréle, empereur philosophe blâme la passion
du martyre qui anime certains chrétiens. Mais il semble qu’il (comme beaucoup d’autres) ne se sois pas plus
renseigné. Il estime que les chrétiens représentent un danger pour l’ordre établi et agira en conséquence. Le
christianisme n’est qu’un témoignage de plus de l’incurable sottise humaine.
Esssentiellement trois noms de réfutation, qui correspondent à trois époques différentes de relations entre
l’Eglise ancienne et le monde païen. Celse, contemporain de Marc Aurèle, Porphyre le néo-platonicien, témoins
des persécutions du IIIéme siécle (Déce, Valérien, et Dioclétien) et Julien l’Apostat (régne 361-363). De ses
trois, Julien est le mieux renseigné sur le christianisme car aurait eu une éducation chrétienne assez approfondie.
Celse connaît le christianisme du dehors mais à étudié les livres sacrés. Et Porphyre avait rencontré Origéne dans
sa jeunessse. Il a été catéchuméne avant de devenir un disciple enthousiaste de Plotin.
Aspects et arguments de la polémique antichrétienne [p°131]
Les griefs peuvent être répartis en 3 catégories :
_
historique
et exégétique,
_
politique
et moral,
_
et
métaphysique.
Ils atteignent souvent autant le judaisme que le christianisme. Celse se moque des Juifs, petite nation obscure et
inculte, qui prétend être le peuple le plus ancien de la terre, et dont les livres saints seraient la source de la
philosophie grecque et de toute la sagesse. Il considére le judaïsme comme un emprunt à l’Egypte antique.
Porphyre par sa critique des livres saints, refuse la paternité du Pentateuque à Moïse et situe la rédaction de
Daniel au régne de Antiochus Epiphane. Il considére les récits historique de la Genése à la fois ridicules et
immoraux et même blasphématoire. Décalogue, a part monothéisme, va de soi et se retrouve dan nombre de
législations de l’époque. L’apport des juifs à la civilisation est nul.
Le messianisme fait l’objet de vives critiques. Dangereux car témoigne d’une prétention impérialiste à dominer
l’univers entier. Christ pas messie car pas réalise, et que les juifs ne l’ont pas reconnus comme tel.
Si les chrétiens se
réclame
de l’AT, c’est une erreur. Comme le précise Julien, Dieu n’a pas laissé entendre aux Juifs que la Loi serait
abrogée, remplacée ou même retouchée ; il a interdit au contraire d’y ajouter ou retrancher quoi que se soit. Et
c’est impossible d’accorder Loi de l’AT et l’enseignement de JC. Un seul et même Dieu n’a pas pu promulguer
deux législations qui s’opposent aussi radicalement.
C’est surtout sur le NT que s’exercent les critiques.
Jésus pour Celse n’est qu’un magicien, et un imposteur car se réclamant de nature divine. Dernier fait est
incompatible avec un personnage aussi humain et faible. Jésus est un homme, et rien de plus, et il est de plus
admirables. Si Celse est très critique, Porphyre semble avoir un certain respect pour JC. Selon lui, cesont ses
disciples qui ont déformé sa figure.
Porphyre s’en prend
au apôtres
et aux Evangiles. Les évangélistes dit Porphyre, sont les inveteurs, non les historiens des choses qu’ils racontent
de Jésus. Il exploite les différences entre Evangiles, notament sur la Passion. Il accuse leurs auteurs d’avoir
inventé certains épisodes et ceratins détails, en particulier à partir de textes réputés prophétiques de l’AT. La
réputation par excellence concerne la naissance virginale. Celse
reprends
à ce propos une affirmation juive selon laquelle JC serait le fils d’un soldat romain nommé Pantera.
Porphyre souligne contradiction entre la fuite en Egypte de Matthieu et la présentation au Temple chez Luc, ainsi
que celle entre les généalogies. Ressurection rejetée par son manque d’attestation. Pourquoi Jésus n’est-il pas
apparu à ses adversaires ??
Il est
pas possible de croire une femme hystérique comme Marie-Madeleine ou des disciples qui prennent leurs désirs
pour des réalités. Les miracles sotn des fables enfantines ou des inventions pures. De plus les guérissons
miraculeuses, expulsions de démons, rappels des morts à la vie n’ont rien d’expetionnel : bien des magiciens en
ont fait autant. Jésus s’y connaissait en magie, et cela ne saurait en aucun cas étayer sa prétention à être le fils de
Dieu. Paul est duplicité maladive, au comportement théâtrale, un charlatan opportuniste.
Sur le plan moral et politique, le christianisme est assimilé à un athéisme, et parfois aux épicuriens. « Si il y’a ici
un athée, soit chrétien, soit épicurien, qu’il fuie hors de ces lieux. » Reproche d’athéisme essentiellement pour
raison de ne pas reconnaître les dieux de l’Etat. Chrétiens sont des impies, et des révolutionnaires, donc des
ennemis de l’Etat.
Exaltation de la pauvreté comme condition d’accés au Royaume paraît une folie à Celse. Julien y voit un ferment
d’anarchie et de négation de toute vie sociale ordonnée. L’échelle des valeurs est bouleversée et les vertus
traditionnelles sont mises au compte de Satan. L’idéal chrétien s’oppose à la sagesse gréco-romaine et à
l’enseignement de la Bible juive. Rite eucharistique pour Porphyre est pire que le repas des cannibales, bestiale
et absurbe.
De plus de portée, les griefs d’ordes philosophique et théologique. Christianisme comme judaisme est une
doctrine barbare, inassimilable par l’esprit gréco-romain. Les recrues d’origine païenne doivent donc renier leur
culture. De plus le christianisme n’est pas, au contraire des philosophies antiques, fondée sur la raison, mais
exige une foi aveugle sans preuve ni fondements rationels.
Le monothéisme est dogme fondamental du christianisme. Et même
les penseur
païens, proches de l’idée monothéistes, refusent d’aller aussi loin et de proclamer soit que les dieux païens
n’aient aucune réalité, soit que ce sotn des démons. Ils professent un dieu suprêmes mais ne le concoivent pas
comme uniques. Le monothéisme chrétien est théorique, car il a un fils. Les souffrances et la mort de Jésus ne
sont pas compatibles avec cette nature divine qu’on lui prête. Prophyre dit Dieu n’a pas de fils. Julien refuse cet
autre dieu grâce à des citations biblique sur l’unicité de dieu. Cette derniére remise en question apr l’existence du
diable, adversaire que Dieu laisse vivre. Pour les penseurs païens, le cosmos incré est régi par un ordre
immuable. Il est éternel car il participe à l’essence divine.L’humanité n’est qu’une petite partie de cet univers
ordonné et la nature universelle. Pour le christianisme au contraire, l’univers qu’en fonction de l’homme et a été
créé pour lui. Les miracles, tels que certains thaumaturges païens les ont opérés, découlent d’une connaissance
exeptionellement pénétrante des lois de la nature ; dans la perpsectives chrétienne au contraire, lae miracle
témoigne d’une force divine surnaturelle, capable de triompher de la nature et de ses lois.
Pour les païens, les choses célestes restent éternellement dans l’ordre qui est le leur à l’origine. Il ne peut donc
pas étre question de fin du monde ou de ressurection des morts. C’est l’un des points du dogme chrétiens
inassimilable à la pensée grecque. La philosophie païenne spiritualiste professait professait l’immortalité de
l’âme. Une ressurection du corps lui paraît impossible, parce que contre nature. Deuxiéme raison : Revendiquer
pour l’homme un traitement d’expetion représente une prétention aussi absurde que de vouloir bénéficier d’une
Révélation particuliére. Celse : Il y’a un Dieu, déclarent les vers de terre, mais nous venons imédiatement après
lui ; nous avons été créés par Dieu entiérement semblables à lui.
Le dogme de la rédemption vers laquelle tend toute l’Histoire humaine mais aussi toute la Création est l’objet de
critiques très poussées. Ce dogme suppose le sacrifice de JC. Rationellement Dieu n’est pas tout-puissant car a
laissé son fils mourir.
Oppositions et affinités [p°139]
Opposition au christianisme car c’est une doctrine nouvelle au caractère exclusif. Le mos majorum constitue le
lien et le fondement de la sociét, mais également un capital de sagesse accumulé au cours des siécles et une sorte
de critére de la vérité morale et intellectuelle. Apion, adversaire du chrétien Clément, déclare C’est la pire
impiété que d’abandonner les mœurs de ses ancêtres pour embrasser les coutumes barbares.
L’opposition des intellectuels et des simples n’est pas celle du paganisme et du christianisme. Elle est, à
l’intérieur de chacune des deux religions, entre la masse des fidéles, assez peu préoccupée de formulations
doctrinales précises et cohérentes, et les théologiens qui essaient de penser leur foi en même temps qu’ils la
vivent. Le conflit entre philosophie et christianisme n’existe plus guére au II et IIIéme siécles.
Le recrutement des juifs c’est tari dés les premiéres générations et c’est vite exclusivement des païens qui
deviennent chrétiens. En définitive, interprétée par d’anciens païens pour des païens, parce que largement
empruntés à leur propre vocabulaire, que la doctrine chrétienne à réussi à se faire accepter d’un nombre croissant
d’entre eux.
C’est un souci de plus en plus lancinant chez les âmes païennes à mesure qu’on avance dans l’ère chrétienne. LA
conception de JC, dieu soufrrant et mourrant, bien que raillée par Celse, est familiére et normale (au cœur de la
théologie) des religions à mystéres.
L’opposition entre ressurection des corps chrétienne et immortalité païenne d’immortalité de l’âme connaît des
jonctions. Dans l’Eglise ancienne, des temoins professaient les deux à la fois. La ressurection universelle suivi
du jugement denier avant une accession de l’âme individuelle désincarnée, après la mort corporelle, à la
béatitude.
Piétée païenne très proche du monothéisme car se comporte comme si elle avait affaire à un Dieu personnel,
auquel le lien est uni par un lien personnel.
Le paganisme comme le christianisme utilise le néo-platonisme, pour lequel la quête de Dieu est l’essence même
de la recherche philosophique.
Chrétiens et paiens vivent dans un univers peuplé de puissances surnaturelles, qui se manifestent par des
interventions miraculeuses. Aucune partie ne conteste généralement la réalité des miracles revendiqués par
l’autre. C’est sur leur origine et leur qualité seulement que portent les critiques de l’adversaire. Chacun impute à
des démons et à des opérations magique, donc négatives, les prodiges et miracles du parti opposé. En sois, faire
des miracles n’est pas remarquable, et meme chose commune chez les païens.
L’exégése allégorique est praticquée par les deux camps. Quand Celse traite les textes biblique de fables de la
plus sotte espéce, Origéne déclare les histoires des Grecs de fables de l’éspéce la plus sotte, mais encore la plus
impie. Pour l’un comme pour l’autre, ses adversaires « cherchent refuge dans l’alégorie » pour échapper à la
honte que leur inspire l’immoralité ou l’absurdité du sens littéral.
Chapitre VI : La défense chrétienne : [p°147]
2 maniéres de répondre aux griefs des païens : l’apocalyptique et l’apologie.
L’apocalyptique
Commodien, poéte qui décrit les catastrophes ultimes, venue de l’Antéchrist, Néron redivivus, que Juifs et païens
adoreront à envi, tribulations des élus, déroute et asservissement des méchants, avénement Christ, et Jérusalmen
céleste. Il s’en
prends
au païens, et à Rome la débauchée et la tyrannique.
Plus importants, les Oracles sibylliens sont antérieurs à la paix de l’Eglise. Eglise chrétienne tradition juive en
faisant parler des prophétesses grecques, les Sibylles. Le judaïsme alexandrin fit circuler sous le nom de Sibylle
païenne, des écrits à la fois apologétiques et apocalyptiques. Christianisme continua sur meme lancée.
Dans ses Oracles, Rome est destinée à une violente animosité, destin terrible, le feu la consumera, rasée et hantée
par les renards et loups. C’est comme puissance d’oppression et soutien de l’idolatrie que Rome est fustigée.
Les apologistes [p°149]
La vue apocalyptique des relations Eglise-Empire apparaît comme attardé. Méliton de Sardes, dans apologie
adressée à Marc Auréle, souligne la coincidence providentielle entre les débuts du Christianisme et ceux de
l’Empire. Les deux selon le dessein de Dieu, doivent s’appuyer l’une sur l’autre. Cette attitude irénique et
optimiste n’est pas particulière à Méliton. On la retrouve chez la plupart des apologistes. En s’efforcant de
démontrer qu’il existe entre le christianisme et la culture antique une sorte d’harmonie préétablie, les apologistes
n’ont réussi le plus souvent qu’à mettre en lumiére tut ce qui les opposait à leur millieu profane. Ils cherchaient à
montrer le Christianisme comme garant le plus sûr de l’ordre établi. Parfois comme apocalyptique, il critique le
paganisme et l’idolatrie.
Apologie antérieure aux grands ouvrages polémique, comme Celse. C’est une réaction contre les prémiéres
attaques ,
orales. Ses méthodes et son argumentation réapparaisent chez certains auteurs du IIIé s. jusqu’à la paix de
l’Eglise. Mais l’apologie est essentiellement au II éme s.
Tatien, apologiste pour grecs est original. D’origine syrienn, il se déclare barabare et fier de l’etre. Ridiulise
Platon et philosophes, betes plagiaires de Moïse. Toute sagesse vient de la bible. Paradoxe de Tatien, c’est qu’il
est de la même culture grecque qu’il dénie et ridiculise. Il y’a chez lui du sophiste.
Deux grands apologistes :
Julien, le maître de Tatien, pour le grec, concilliant et soucieux de trouver avec païens des oints de contact et
terrain d’entente,
et
Tertullien pour le côté latin, intransigeant, est opposé à tout ce qu’il considére comme une compromission,
soulignant la différence séparatrice du Christianisme d’avec son environnement païen.
Justin et la tendance harmonisante [p°154]
Ouvrage important : Dialogue avec Tryphon
né
en Samarie, passe par principalees ecoles philosophiques grecques : stoicisme, péripatéticien, pythagoricien,
platonicien avant de se convertir. Il a sourment eu des contacts avec judaïsme dans son enfance. Il importe de
noter qu’il croit être venu au christianisme par le biais de la philosophie. Et après sa conversion, il prétend
toujours rester philosophe.
Il ouvre à Rome la premiére ecole chrétienne (qu’on connaisse) en s’inspirant des méthodes et de l’organisation
des ecoles païennes.
Il engage avec le cynique Crescens une controverse intellectuelle par laquelle il se fait remarquer. Ce qui est la
cause directe de son martyre, subit aux environs de 165.
Sa culture philosophique est superficielle. (Si on compare à ses contemporains, pas mauvaise figure. Ses limites
sont celles de la culture de son temps.) Il est le premier à avoir clairement posé et tenté de résoudre le probléme
des rapports entre foi et raison, christianisme et sagesse antique. Position résumée dans sa phrase : Ce n’est pas
seulement chez les Grecs et par la bouche de Socrate que le Verbe a fait entendre la vérité ; mais les Barbares
aussi ont été éclairés par le même Verbe, revêtu d’une forme sensible, devenu homme et appelé JC.
Justin trouve chez certains grecs avant JC,
une
préchristianisme implicite.Il paraît ainsi mettre sur le même pied les représentants de la sagesse païenne et les
héris inspirés de l’Histoire biblique ; la philo profane est au même titre que l’AT un acheminement vers
Christianisme.
La raison peut parfois, seule, amener à a vérité, sans la révélation. Car la semence du Verbe, le Christ, est innée
dans tout le genre humain. Les philosophes sont des porte-paroles du Christ préexistant. Avec cette notion du
Logos, Justin se rattache au Prologue de Jean. C’est plus vraisemblablement par emprunt direct à la philo
païenne, stoïcienne en particulier, qu’il a installé le Logos au cœur de sa théologie.
Limite sagesse grecque est qu’elle n’a pas l’autorité ultime qui réside dans l’Ecriture.
Il y’a, de açon gnénérale, dans la maniére dont il présente les
choses ,
une part de calcul et de tactique : pour amener les païens au christianisme, il convient de leur montrer qu’il ne
leur est pas totalement étranger.
Si ils
se penchent sur leur culture païenne, ils se retrouveront chrétiens sans y prendre garde.
Justin ne fait pas concesisons. Pour présenter la doctrine de la réssurection, si inassimiliable à la l’esprit grecque,
il la compare au corps humain qui paraît impossible de produire à partir d’une simple goutte de sperme. Il justifie
cedogme par la toute-puissance divine.
Justin est amené à rejeter la théodicée des stoiciens, leur panthéisme, et leur matérialisme, mais il loue
l’excellence de leur morale.
Tertullien et le radicalisme antiphilosophisme [p°159]
Tertulien ne professe souvent des vues extrêmes
Education d’un homme cultivé, familier des thémes fondamentaux des diverses écoles philosophiques avant sa
conversion au christianisme. Il reconnaît la nécessiété d’une formulation rationelle de la doctrine chrétienne. Il
est tributaire des procédés d’expositions et des méthodes de raisonnement de l’école antique.
La révélation est intérieure, indépendante de la révélation scripturaire et préexiste à sa promulgation. La philo
n’est bonne qu’à étouffer le témoignage de l’âme naturellement chrétienne.
Il y’a une part très large d’exagération rhétorique dans les propos de Tertulien. La culture paienne lui inspire
aversion caractérisé et défiance.
Les philosophes sont dépendants de la Bible dont ils sont les plagiaires. Même propos pour Tatien. Les
philosophes sont les péres spirituels de l’hérésie chrétienne.
Son
attitude est
pas isolée. Elle se retrouve chez Hippolyte, mais aussi Saint Paul.
Ce dernier avertit les Colossiens contre le vain leurre de la philo et pour lui, les princes du monde ce sont
le puissances mauvaises
qui tiennent l’univers en servitude.
On retrouve chez Justin la même idée de contrefaçon diabolique de la vérité chrétienne, mais que dans le
paganisme et surtout les CàM.
Tatien, comme Tertullien ou Théophile d’Antioche, ridiculise les philosophes, les comparant à des grenouilles et
les traitant
de malfaiteurs publics.
Critique du paganisme [p°162]
La critique
du milieu païens
, c ‘est avant tout le procés du paganisme lui-même. Les apologistes en dénoncent les absurdités et les
contradictions. C’est un emprunt à la littérature juive, notamment judéo-alexandrine, tout en injectant la
nouveauté d’utiliser certains philosophes païens qui avaient eux-même critiqués la religion populaire.
Position Eglise ancienne quand à la mythologie est négative. L’Eglsie n’envisage pas de compromission possible
entre la vérité et l’erreur.
Au départ,
l’ Eglise
ne fait que reprenne conception juive qui dit que les dieux païens ne sotn que des idoles. (Psaume 115, 135, ou
Issaie 44). Ce thème se retrouve dans NT, notamment Paul (encore lui !!!) dans Romains 1v22-23. Puis dans
l’épître à Diognéte (reprend idée de Philon qui souligne l’identité de substance entre une idole et n’importe quel
réicpient vulgaire) on retrouve L’un n’est-il pas une pierre semblable à celles qu’on foule aux pieds ?
Ses
critique n’atteigne que les formes les plus contestables de la dévotion populaire et le fétichisme. Les paiens
éclairés réfutaient que l’image n’était que le symbole tangible d’une puissance surnaturelle. Julien l’Apostat
défend notamment cette position.
Pour Evhémère, penseur grec du IV éme s. av. JC, les dieux sont des hommes, en général des souverains, qui ont
vécu aux périodes reculées de l’histoire humaine et que la crainte ou la reconnaissance de leurs congénères.
Explication récupérée avec empressement par les écrivains chrétiens. L’interprétation évhénériste se développe
principalement à partir fin 2éme s. Attitude face mythologie reste toute négative. Il s’agit de battre le paganisme
en quelque sorte avec ses propres armes. L’intervention de l’évhémérisme représente un tournant d’importance
capitale dans l’évolution de la pensée chrétienne en regard de la mythologie. La malveillanse disparaît peu à peu
pour considérer les figuresdu panthéon comme la valeur de leurs mérites et parfois de leur incontestable vertu.
Firmicus Maternus voit dans le dieu alexandrin Serpais la figure du Joseph biblique, divinisé par les Egyptiens
après sa mort. Mettre ainsi la mythologie dans la dépendance de la Bible c’est faire un pas vers la réhabilitation.
Critique de la société païenne [p°167]
Pour Justin c’est la débauche le plus gros problème. Même si il reconnaît tacitement quelques mérites à la
civilisation romaine primitive, il
s’insurge ,
à l’instar de Caton, contre toutes les déviations qu’on lui a fait subir au cours des siècles.
Les chrétiens se défendent de vivre en ségrégations volontaire. Mais il se refuse à certains aspects vie sociales
romaine.
La vie politique très restreinte, car beaucoup de magistratures et fonctions impliquaient des des obligations
religieuses
métiers interdits car immoraux ou idôlatres : astrologue, devin, acteur, prostituées, entremetteurs, sculpteurs,
peintres ,
ou enseignants (améne a professer la mythologie). Métiers d’armes a souvent divergé entre autorisé ou non. Car
les soldats chrétiens tenaillés par l’horreur du sang versé et le serment prétés par les recrues.
interdiction
de spectacles, théatre, les jeux sont condannés tant qu’y participer, que pour y assister.
Luxe blâmmables. Mais aussi les bijoux, souvent
a
significations religieuses.
Les chrétiens si ils ne dépensaient pas grand chose au Temple (déficit) s’empressaient des payer d’autres taxes.
Le déficit enregistré, du fait des chrétiens, dans le seul budget du culte étant largement compensé par leur zéle à
payer les autres taxes.
Le mariage dans Eglise ancienne prolématique. Grosse proportions de femmes converties.
Si mariée à un paien avant conversion, elle doit amener son conjoitn dans la vraie foi ou divorcer.
opposition
de l’institution à toute union mixte, qu’il qualifie d’adultére ou d’inceste. Tertulien de cet avis, même si il
reconnaît aussi que tous ne sont pas du même avis et qu’il existe effectivement des cas nombreux d’union entre
personnes de religions différentes.
Pour une jeune fille de bonne sociéte :
Tertullien encourage à epouser au besoin un homme de rang inférieur, pourvu qu’il soit chrétien.
Pape Calliste lui propose : si une jeune fille de niveau social élevé ne trouve pas à se marrier avec un chrétien de
son millieu, et si elle ne veut pas officiellement déchoir de son rang du fait d’une mésalliance, elle pourra vivre
maritalement avec un homme de naissance libre, un affranchi, voire un esclave –chrétien- sans que cette union
prenne la forme d’un mariage réguliérement contracté en regard de la loi civile.
On favorise la virginité. Saint Paul déjà parlait de continence sexuelle comem l’état normal du chrétien parfait et
avait ravalé ke mariage au rand d’un moindre mal. On voit alros apparaître les vierges comme une catégorie
particuliére et hautement honorée dans
l’ Eglise
au même titre que celle des veuves.
Les chrétiens tertium genus
La position des chrétiens n’était pas, à tout prendre, sauf certains poits comme l’éloge de la virginité et de
l’ascèse, fondamentalement différentes de celle des Juifs. Mais ceux-ci étaient protégés contre la malveillance
populaire par le statut officiel qui faisait de leur culte une religio licita. Les apologistes vont essayer de montrer
que le christianisme n’est qu’une variante du christianisme. Ils montrent ainsi une division tripartite de
l’humanité : Gentils, Juifs et Chrétiens.
Pour épître à Diognéte les chrétiens forment un groupe original mais de caractére strictement religieux. Pour
Aristide la division prend une valeur plus positivement sociale ou antionale. Il est normal dans ces conditions
que l’apologiste revendique pour le genus chrétien le droit de vivre conformément à ses traditions propres ta
patria.
Socio antique concevait l’humanité comme juxtatposition de deux groupes, deux seulement : les Barbares et les
Grecs. Il n’y a pas de place pour un troisiéme groupe. Les chrétiens par leur originalité se font reprocher de se
siteur en marge des seules catégories officilement reconnues.
Tertullien dit Nous ne sortons pas de
vos rang
. On ne naît pas chrétien, on le devient. Plus lur nombre croît, plus fortement s’affirme cette solidarité avec leur
millieu d’origine : L’Eglise, c’est la Gentillité qui supplante Israël dans l’élection.
En même temps, que chrétiens se disent solidaires à l’Empire romain, ils soulignent que l’Empire n’est pas leur
patrie véritable.
Début apologétique chrétienne à peu prés contemporains 2eme Guerre de Judée (132-135). Après l’écrasement
de la révolte de Bar Cochba, il n’y a pas désormais pour l’autorité impériale de question juive. L’antisémitisme
chronique de l’opinion fléchit pour disparaître presque complétement et faire place à un antichristianisme.
Chapitre VII : La tentation syncrétiste [p°175]
Les origines du gnostissisme
Caractéres fondamentaux de la gnose
Gnosticisme et marcionisme
Les gnostiques et la société païenne
La réaction orthodoxes
Chapitre VIII : Christianisme et philosophie
La foi des intellectuels
Clément d’Alexandrie
Origéne
Chapitre IX : Les persécutions
Les premiéres alertes
Trajan et les chrétiens
Politique religieuse
de Antonins
Les Sévéres et l’anarchie militaire
Dèce et Valérien
Dioclétien
La fin des persécutions
Troisiéme partie : La paix de l’Eglise
Chapitre X : Lendemains de victoire.
La conversion de Constantin
Sa politique religieuse
L’héritage constantinien
Chapitre XI : la résistance païenne
Julien l’apostat
L’Eglise païenne
Les intellectuels
L’aristocratie romaine
L’opposition romaine au christianisme
Les tiédes
Chapitre XII : Les ultimes combats
L’affaire de l’autel de la Victoire
Symmaque et Ambroise
Ambroise et Théodose
La fin du paganisme
Causes de la victoire chrétienne
Les survivances païennes
Quatriéme partie : Fondements d’une civilisation chrétienne
Chapitre XIII : La doctrine
Othodoxie et hérésie. Les débuts de la théologie chrétienne
Le probléme christologique
Naissance d’une théologie latine
La querelle arienne
Chapitre XIV : Le culte et la vie religieuse
La liturgie eucharistique
Le cycle liturgique
Le culte des martyrs
Les pélerinages
Les institutions charitables
Chapitre XV : Les lettres chrétiennes
L’Eglise et l’éducation classique
Les auteurs écclésiastiques. La génération de Constantin
Ambroise et Jérôme
Jean Chrysostome et les Cappadociens
Saint Augustin
Originalité de la littérature chrétienne
Chapitre XVI : L’art chrétien
L’iconoclasme initial
Art chrétien et art juif
La peinture catacombale
La sculpture préconstantinienne
L’art du IV é siécle
L’architecture. Basiliques et martyria
Chapitre XVII Les refus
Oppositions nationales et locales. Le donatisme
Les débuts du monachisme
Ermites et cénobites
Les moines dans la société et dans l’Eglise
Conclusion : Le christianisme et la fin du monde antique
L’Eglise et les malheurs des temps : les accusations païennes
La riposte chrétienne
Le point de vue des historiens modernes
La crise de l’Empire
L’Eglise et le métier des armes
Universalisme chrétien et patriotisme romain
Eglise et Etat : l’Occident et l’Orient. $$$
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