Thème 3A-2
L'immunité adaptative, prolongement de l'immunité innée
L’immunité innée permet une réponse rapide contre les pathogènes. Elle constitue une première barrière de
défense. Les vertébrés disposent en outre d’une réponse adaptative qui prolonge la réaction précédente. Elle
s’installe lors des premières rencontres avec un microorganisme donné.
Quels sont les caractéristiques de l’immunité adaptative ?
Quels sont les mécanismes assurant l’élimination spécifique d’un pathogène ?
Comment s’acquiert le répertoire immunitaire d’un individu, c'est-à-dire sa capacité à réagir à des
milliards d’antigènes différents ?
I. Les caractéristiques de l’immunité adaptative
Activité 1 : L’immunité adaptative, une immunité spécifique (doc. 1 à 4, p. 310-311)
Bilan 1 :
L’immunité adaptative est une immunité spécifique car les mécanismes de défense mis en jeu sont dirigés contre un
seul type d’agent pathogène qui est reconnu de manière spécifique. La protection de l’organisme contre cet agent
pathogène peut être assurée soit par des substances solubles dans le plasma sanguin, les anticorps, soit
directement par certaines catégories de lymphocytes.
Les lymphocytes sont le support de cette immunité adaptative mais l’élimination d’un agent pathogène nécessite
toujours la coopération entre différentes catégories de lymphocytes.
II. Les acteurs de l’immunité adaptative :
a- Les anticorps, agents du maintien de l'intégrité du milieu extracellulaire = réponse adaptative
humorale
On appelle réaction à médiation humorale une réponse immunitaire qui fait intervenir des anticorps solubles. Ce
sont les lymphocytes B qui, après reconnaissance de l’intrus, se transforment en cellules sécrétrices d’anticorps.
Quelles sont les étapes de la transformation d’un LB en plasmocytes ? Comment les Ac participent-ils à
l’élimination du pathogène ?
Activité a1 : La structure des anticorps est à l’origine de la spécificité de la liaison antigène-anticorps
Chaines lourdes et chaines légères possèdent une région dite variable dont la séquence change d’un anticorps à un
autre : elle contient le domaine de liaison avec l’antigène. La variabilité de cette région caractérise le nombre
important d’anticorps pouvant exister mais surtout sa spécificité à un antigène donné.
Les anticorps sont des protéines de la famille des
gammaglobulines : ce sont des immunoglobulines.
On les retrouve dans tous les fluides qui baignent le milieu
extracellulaire : le plasma, la lymphe, le lait maternel, les
sécrétions des muqueuses….
Leur structure est tridimensionnelle et complexe : 4
chaines polypeptidiques (2 chaines lourdes et deux
chaines légères) associées par des liaisons faibles et des
ponts disulfures. Les anticorps reconnaissent des
antigènes, c'est-à-dire des régions bien précises de
l’agresseur (portion de protéine par exemple).
Chaque anticorps possède deux sites de fixation à
l’antigène et une région qui interagit avec des récepteurs
présents sur la membrane plasmique des phagocytes
(macrophages, polynucléaire).