dans «les luttes de classes en France», 7 classes sociales (la bourgeoisie financière, la bourgeoisie industrielle, la
bourgeoisie commerçante, la petite bourgeoisie, la paysannerie, le prolétariat et le sous-prolétariat) et ce n'est pas
ce que l'on rencontrait ni dans la société féodale ni dans la société antique. On verra que les 7 classes envisagées
plus haut ne sont pas des agents historiques et donc, elles n'apparaissent pas dans le schéma théorique qui a pour
objectif de comprendre le capitalisme et son évolution.
-3 : Les sociétés successives ne peuvent se comprendre qu'à partir d'une analyse matérialiste dialectique (selon
l'expression de Engels) laquelle stipule que le réel est caractérisé par le changement, qu'il a un sens et que le
changement puise sa source dans l'affirmation des contradictions au niveau de la base matérielle. Ce sont donc
ces contradictions qui génèrent la disparition des classes sociales.
B : Les classes sociales reflètent des relations de domination
Marx s'intéresse plus particulièrement au capitalisme qui est la dernière étape dans la préhistoire des sociétés,
avant l'avènement des sociétés libres. Ce mode de production exacerbe tout en les simplifiant les relations de
domination sur une division manufacturière du travail c'est à dire le salariat.
Division manufacturière du travail = organisation(s) de la production ayant pour caractéristique principale le
fait que les travailleurs parcellaires aient tous vendu leur force de travail au capitaliste. (atelier, fabrique, grande
industrie)
La domination peut prendre plusieurs formes, l'exploitation, la dégradation des conditions de travail et
l’aliénation à mesure que la division manufacturière évolue relativement aux impératifs économiques.
-Analyse de l'exploitation de la force de travail (document 2)
Le capitaliste n'est pas un voleur puisqu'il rémunère la force de travail à sa vraie valeur (selon le théorie de la
valeur travail). L'existence de la plus-value tient au fait que le travail est le seul bien dont la valeur d'usage soit
supérieur à sa valeur d'échange. A ce niveau, la condamnation du système capitaliste n'est pas morale mais
justifiée scientifiquement par le fait que ce mode de production amène inéluctablement le transfert de la richesse
créée pendant le temps de sur-travail du travailleur au bourgeois, situation qui ne s'observait pas avec la division
du travail dans la société. Le problème avec le mode de production capitaliste n'est pas tant l'existence du sur-
travail que celui du transfert de la richesse créée pendant le sur-travail du travailleur vers le bourgeois. Cela est
un premier élément venant légitimer la révolution prolétarienne.
Résumé : la division manufacturière du travail est inhérente au système capitaliste puisqu'elle consiste en du
salariat et elle sert les intérêts des bourgeois en créant les conditions de la domination.
Néanmoins, la domination peut-être jugée insuffisante par les bourgeois relativement à l'intensité de la
concurrence. Ils vont donc continuer à révolutionner les forces productives, en particulier en passant de l'atelier à
la fabrique puis à la grande industrie. Alors, à l'exacerbation s'ajoute l'aliénation.
- fabrique et aliénation
Dans l'atelier, les ouvriers sont des ouvriers de métier, ils utilisent les outils et maîtrisent techniquement le
processus de production. Dans la fabrique, le travail est conçu par un " bureau des méthodes " et relayé par des
machines. L'ouvrier n'est plus un ouvrier de métier mais un OS au service de la machine.
L'indiscipline des ouvriers de métier est pénalisante pour le capital lequel pour faire face aux conditions de la
concurrence doit accroître la productivité du travail (et donc l'exploitation) afin d'accumuler du capital technique
et de moderniser le procès de production.
Pour améliorer l'efficacité dans le processus de production, les capitalistes doivent impérativement confisquer
aux salariés la maîtrise du processus de production et développer des techniques de production plus efficaces