4
Portrait 2 : Portrait de Velleius Paterculus
Hic nobilissima Iuliorum genitus familia
et, quod inter omnis antiquitatis studiosos
constabat, ab Anchise ac Venere
deducens genus, forma omnium civium
excellentissimus, vigore animi acerrimus,
munificentia effusissimus, animo super
humanam et naturam et fidem evectus,
magnitudine cogitationum, celeritate
bellandi, patientia periculorum Magno
illi Alexandro, sed sobrio neque iracundo
simillimus, qui denique semper et cibo et
sommo in vitam, non in voluptatem
uteretur […].
Velleius Paterculus, Epitomae, II, 41
Issu de la très noble famille des Jules,
César, comme sont unanimes à le
reconnaître les écrivains les plus
anciens, tirait son origine d'Anchise et de
Vénus. Sa beauté était supérieure à celle
de tous ses contemporains. Il avait de la
vigueur et de l'énergie, sa magnificence
était sans bornes, son courage
surhumain et incroyable. La grandeur de
ses projets, la rapidité dont il fit preuve
dans ses campagnes, sa fermeté dans les
périls le font ressembler à l'illustre
Alexandre le Grand, mais à un
Alexandre sobre et maître de lui. Dans
ses repas et son sommeil, il cherchait
toujours à satisfaire les besoins de la vie
et non pas son plaisir […].
- Noms propres
> Iuliorum : les Julii : très grande famille romaine, qui remonte à l’origine de
Rome. En effet, Iule était le fils d’Enée, héros troyen ancêtre de Romulus, le
fondateur de la ville.
> Anchise ac Venere : Anchise et Vénus, parents d’Enée (un mortel et une
déesse, donc Enée est un héros). Donc l’auteur en ajoute sur l’origine mythique et
illustre de César.
> Magno Alexandro : Alexandre le Grand. César est comparé à ce personnage
illustre pour « La grandeur de ses projets, la rapidité dont il fit preuve dans ses
campagnes, sa fermeté dans les périls » donc pour des aptitudes guerrières et de chef
exceptionnelles. Cela renvoie à la conquête des Gaules qui a tant impressionné les
Romains (et qui a rapporté beaucoup de richesses de plus !).
- Adjectifs au superlatif : suffixe –issimus = César c’est toujours le plus, le très, donc
le meilleur !
- Qualités physiques :
- Qualités morales : j’explique sur le dernier passage qu’il emploie alors le nécessaire
et pas le superflu et que cela est considéré comme une valeur dans plusieurs
philosophies antiques (épicurisme, stoïcisme).