Chapitre 2 : La participation politique
2.1- Quelle est l’influence de la culture politique sur les attitudes politiques ?
Les ouvriers votaient en majorité à gauche (une partie pour la gauche communiste et une
partie pour la gauche non communiste) et une fraction des ouvriers votait à droite. A partir des
années 1980, suites aux chocs pétroliers et aux politiques de libéralisation du marché
(capitalisme actionnarial), certaines industries ont disparues (textile par exemple) et le chômage
a augmenté. Suite à ces évènements, les ouvriers délaissent leurs votes à gauche pour se tourner
vers la droite, voire l’extrême droite ou vers l’abstention.
Les valeurs des français ont évoluées depuis les années 1980. Avec l’effacement du
christianisme, on constate une plus grande tolérance envers l’euthanasie, le divorce,
l’avortement ou encore l’homosexualité. En revanche, lorsque des comportements portent sur
des biens (voler une voiture, tricher dans sa déclaration d’impôts), la tolérance a diminué.
Cette évolution a une influence sur les comportements politiques : les votes se penchent
plus à gauche et les partis modifient leur offre électorale afin de toucher un maximum
d’électeurs.
Il existe trois facteurs à l’origine des révolutions du monde arabo-musulman : la hausse
du taux d’alphabétisation, la baisse des indices de fécondité et la hausse de l’individualisme (qui
conduit à une baisse de la religion). Ces révolutions sont une période de transition dans laquelle
la culture se transforme (baisse des faits religieux, apparition de revendications, transformation
des structures familiales...).
Pour Todd et Courbage, on assiste à une homogénéisation des cultures politiques civiles
dans le monde avec une hausse de l’individualisme et de la culture démocratique.
La « révolution anthropologique » aboutit à un recul des faits religieux et des rapports
sociaux. A long terme, on pourrait voir apparaître un « rendez-vous des civilisations » autour de
la démocratie.
B. Comment s’opère la socialisation politique ?
La politique se « transmet » souvent de parents à enfants (Jean-Marie et Marine Le Pen,
Nicolas et Jean Sarkozy, Jacques Delors et Martine Aubry) pour de multiples raisons :
La vie familiale est tournée vers la politique (chez eux, repas de famille…)
Une forte culture politique est transmise (capital politique, capacité d’évaluation..)
Le capital social est important ; les enfants bénéficient des réseaux de militants des
parents, de leurs connaissances politiques…
Cependant, au sein d’une même famille, des différences peuvent apparaître (entre Marine Le Pen
et Marion Maréchal Le Pen).
L’apprentissage politique des enfants se fait par la transmission de normes et de valeurs
(récits des parents, pratiques….). Il se fait par imprégnation ; les explications ne sont pas
explicites.
La famille tient une place importante dans la socialisation politique d’un enfant :
Précoce : dès la naissance
Intense : tout au long de la vie
Affective
D’autres instances entrent en jeu dans la socialisation politique d’un enfant : les médias,
l’école, les groupes de pairs, les institutions, les syndicats…
La filiation politique est très importante. 2/3 des enfants partagent les mêmes
convictions politiques que leurs parents (la transmission est plus forte à gauche et aux
extrêmes).