Le Collectif et l`individuel

Le Collectif et l’individuel. Considérations durkheimiennes, Paris, Raisons d’agir-éditions,
collection « Cours et travaux », 2009, 148 p.
L’individu est une cause que l’on peut juger, selon les points de vue, sympathique ou
inquiétante, libératrice ou oppressive, excitante ou académique, généreuse ou narcissique.
Mais, à propos, pourquoi tant de bruit ? Dans une période singulière de changements, de
mutations et de réformes (intellectuelles et politiques), l’une des exigences premières est sans
doute de conserver assez de sang froid pour examiner de quoi il s’agit quand on évoque la
notion d’individu et pour voir quel profit éventuel les sciences sociales peuvent retirer de son
usage.
Si ce travail de clarification notionnelle est indispensable, il ne saurait dissimuler le
double contexte dans lequel s’inscrit la promotion actuelle de la cause de l’individu : un
contexte théorique de contestation de la conception, dite « traditionnelle », de la connaissance
objective et un contexte idéologico-politique de mise en cause de l’Etat social, de la
réglementation, de l’uniformité, de la rigidité, du corporatisme.
Étroitement liées à l’individu, les notions de sujet et de collectif, mieux comprises et
mieux utilisées qu’elles ne le sont d’ordinaire, restent des outils sociologiques d’un très grand
intérêt.
Plusieurs approches ont été mises en œuvre dans ces considérations délibérément
inactuelles placées sous les auspices de Durkheim, l’enquête philosophique, l’histoire sociale
des sciences sociales, la discussion de travaux de sociologie des individus, l’étude de
discours.
Sommaire
Introduction
Prologue : L’air du temps philosophique
Partie I : L’individu
Ch. 1- Ne pas multiplier les individus inutilement
Ch. 2- A quoi ressemble une sociologie de l’individu ?
Ch 3- La sociologie très subtile des neveux de Simmel et de Tarde
Partie II : Outils sociologiques
Ch 4- "C'est moi qui te le dis". Les modalités sociales de la certitude
Ch 5- Le collectif (groupe, conscience, représentation). Réflexions durkheimiennes
Conclusion