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L’association de l’une ou plusieurs de ces pathologies chez un patient ou chez un ou des apparenté(s)
d’un patient présentant une histoire personnelle et/ou familiale de multiples polypes ou de cancer
colo-rectal, devrait faire évoquer le diagnostic de PAF et devrait conduire à la réalisation d’une
colonoscopie (si pas déjà réalisée récemment) et à une consultation de génétique.
Dans la majorité des cas, la PAF est due à une mutation hétérozygote dans le gène APC
(Adenomatous Polyposis Coli). Mais d’autres gènes peuvent être responsables de certains cas de
PAF ; en particulier, certaines PAF « atténuées » sont liées à la présence de mutations sur les deux
copies du gène MUTYH (homozygote ou « hétérozygote composé »).
b. Que faire ?
i. Consultation de génétique
En cas de suspicion de Polypose Adénomateuse Familiale, une consultation de génétique est
indiquée pour plusieurs raisons :
- décortiquer l’histoire personnelle et familiale complète, à la recherche de caractéristiques
pouvant mettre sur la piste de ce syndrome
- programmer certains examens complémentaires pour étayer le diagnostic éventuel (examen
du fond d’œil à la recherche d’une hyperplasie congénitale de l’épithélium pigmentaire de la
rétine, panorex (à la recherche de certaines anomalies pouvant être associées à ce syndrome
etc)
- orienter les analyses génétiques vers le gène à tester en priorité (APC, versus MUTYH par
exemple)
- discuter des implications du diagnostic et du résultat des analyses génétiques sur le suivi
médical du patient mais également de ses apparentés
- permettre un encadrement de cette démarche diagnostique par une approche combinée
généticien-psychologue (spécialisé dans ces questions de transmission familiale de certaines
pathologies)
ii. Analyses de génétique
Les délais de rendez-vous en consultation de génétique sont parfois longs, et les résultats des
analyses génétiques ne sont en général disponibles que plusieurs mois après la réalisation du
prélèvement.
Il est donc tout-à-fait compréhensible que certains cliniciens souhaitent prescrire les analyses
génétiques, dès avant la consultation de génétique.
Plusieurs principes doivent être respectés pour permettre une gestion la plus efficace possible :
- Des analyses génétiques ne peuvent être prescrites, en dehors d’une consultation de
génétique, que chez un patient symptomatique, que l’on appelle le « proband » ou le « cas
index » (les tests génétiques chez les apparentés « à priori sains » ne se réalisent que dans le
cadre d’une consultation intégrant le généticien et le psychologue « généticien » et seront
donc arrêtées en dehors de ce contexte)
- Noter sur la demande d’analyses génétiques les informations cliniques en rapport avec
l’analyse demandée
- Joindre à la prescription d’analyses génétiques un formulaire de consentement signé par le
patient (téléchargeable sur notre site web : consentement adulte, consentement mineur) :
en dehors du fait que le consentement du patient est une étape essentielle dans la
réalisation d’une analyse génétique, le coût élevé (pris en charge pour sa quasi-totalité par la