La brève embellie de «la Renaissance carolingienne » (750-900) : suite
Embellie de la renaissance carolingienne autour de Charlemagne. Dans les monastères, & la
renaissance carolingienne : tout est basé sur le latin jusqu’en 850/900 où on commence à
avoir des difficultés à maîtriser le latin.
La grammaire est ce qui sert à comprendre la structure de la langue latine. On s’appuie sur des
grammaires latines du 4ème & 6ème siècle & qui paraissent simples & faciles :
Celle de DONAT au 4ème siècle : copiée, recopiée, imprimée
Celle de PRISCIEN au 6ème siècle : moins connue.
Le latin est devenu une langue étrangère, liée à la religion chrétienne : base de la culture.
Le pouvoir royal se réduit. Hugues CAPET en 987 est un petit roi minable qui a Paris,
Orléans & Senlis. Insécurité, les monastères font le «gros dos », le grec est abandonné.
Les brillantes mais rares écoles des années 1000 & 1100(XI ème & XII ème siècles) qui
commencent à entrer en contact avec la culture arabe : :
Première remarque : ces écoles sont des écoles provinciales où l’on fait des études
supérieures. Elles attirent des étudiants car elles ont un maître célèbre, érudit.
1ére école : celle de Reims où enseigne GERBERTd’Aurillac (né en Auvergne) beaucoup
en contact avec l’Espagne musulmane. Très vite il comprend qu’il faut soutenir Hugues
CAPET (sacre à Reims : pas un hasard !). son sens politique aigu fait qu’il deviendra
pape : Sylvestre II (le sabre & le goupillon).
2ème école : Fleury sur Loire où se trouve une grande abbaye bénédictine, avec ABBON
qui soutient aussi Hugues CAPET mais ne s’entend pas avec GERBERT : conflits
intellectuels & politiques. Conseiller du roi, spécialiste en droit canon alors que
GERBERT est spécialiste des sciences.
3ème école : Chartres : très brillante : FULBERT qui veut agrandir sa bibliothèque, lancer
l’idée de reconstruire la cathédrale (bâtir, construire pour Dieu). Oncle d’Héloïse(femme
très cultivée). amoureuse d’ABELARD mais cela ne plaît pas à FULBERT & c’est lui qui
fera émasculer ABELARD. Correspondance entre les 2 amants.
4ème école : Laon avec ADALBERON : « Les uns prient, les autres combattent, les autres
enfin travaillent » : clergé, roi & nobles(les seigneurs), la masse(paysans, artisans) qui
deviendra le tiers-état. Partition en 3 de la société avec droits & devoirs de chacun.
Entreprise de moralisation, normalisation d’une société extrêmement violente. Il veut faire
comprendre(au roi) que le mariage est sacré : christianisation de la royauté.
5ème école : du BEC-HELLOIN : saint Anselme, d’origine italienne. A ABELARD
comme élève mais aussi LENFRANC(futur évêque de Canterbury). Ses idées : toute
vérité se trouve en Dieurisque de blocage. A quoi sert d’aller observer, regarder... ?
Tout est dans le verbe, les choses sont dites par Dieu. On ne peut travailler qu’un jeu de
langue totalement étranger à toute observation. C’est la parole qui crée. Les choses n’ont
pas besoin d’exister. « je crois pour comprendre ».
la relation parole-chose est la grande question du Moyen Age.
6ème école : à Paris : des écoles dans des monastères rive gauche(actuel Quartier Latin) :
saint Germain(des près) ; sainte Geneviève(le Panthéon) ; saint Victor(université de
Jussieu, Paris VII). Elles ont du mal à lutter contre celles de la province mais vont finir
par prendre le dessus au cours des années 1100. Maîtres : ABELARD, Hugues de Saint
Victor.
Tous ces gens, intelligentsia européenne, se déplacent. Pas de notion de nation. Europe
de la culture.