PREFACE A la lecture de ce petit exposé, Vous découvrirez une manière réaliste d’aborder l’énergie du vent qui sans se soucier des réalisations alentours et des modes technologiques, a eu comme seul but sa bonne utilisation. L’important à mes yeux était l’intégration de tous les grands facteurs de rendement, et gommer autant qu’il est possible les inconvénients de cette énergie. Cela m’a conduit à rencontrer de multiples problèmes du à la fantastique et imprévisible distorsion d’écoulement du vent en espace et temps limité, aspects d’une question qu’aucune littérature technique antérieure ne laissait supposer l’existence. Même silence aujourd’hui ce qui est bien regrettable et déplace technique et réflexion. Le choix des paramètres que nous avons fait, les solutions techniques que nous avons adoptées pourront vous paraître étranges. Ils ont été fait en toutes réalités en dehors de toute école, en toute liberté de pensée et de jugement, suite à un long travail de documentation, observations, réflexions, évolutions, et expérimentations. Cet aérogénérateur représente une énorme somme de travail. Il est évident que j’ai été favorisé par le fait que la décision en tout m’appartenait, ce qui devant les faits évitait toutes temporisations inutiles et longues, tant sur le plan analyse des observations, modifications des plans, mise en œuvres des évolutions, commandes des matériaux, façon et remplacement des systèmes inadéquats, quelques soient les conditions météorologiques ce qui me plaçais souvent hors des limites du raisonnable. Cela a conduit surtout à la rencontre d’un immense scepticisme quand à la réussite de cette entreprise, ensuite à la négation de notre réussite technique. . Les résultats pratiques ont validés mes travaux, Vous pouvez voir en fonctionnement cet aérogénérateur qui produit depuis plus de vingt ans sous des vents de 8 à 185 km/h, sans aucune surveillance de fonctionnement et arrêts pour tempêtes, s’adaptant aux vents qui ne l’ont jamais surpris et mis en défaut. 1 UNE VIE !!!! 50 années d’accumulation de documentations, de réflexions d’élaborations d’aérogénérateurs à pas variable. 20.000 heures d’étude, de dessins, de travaux d’atelier, Plus de 1.700 heures de terrains dont plus de 1.100 heures sur pylônes POUR LA REALISATION ET L’EVOLUTION DE : 4 petits aérogénérateurs de diamètres inférieurs à 3 mètres, 1945 - 1949 1 aérogénérateur diamètre 3 mètres 1950 - 1951 1 ………………………….3 mètres (jamais mis en service) 1 ………………………….5 mètres 05/1956 -10/1956 1 ………………….. ……. 5 mètres 04/1958 - 10/1981 qui a fonctionné pratiquement sans avaries entre ces dates et qui a été démonté pour cause de vétusté et disponibilité d’emplacement Réalisations faites dans le cadre de CARRE Jean, (entreprise en nom personnel) 3 aérogénérateurs diamètre 8 mètres 1983 – tels que décrits dans cette exposé, réalisés dans le cadre G.I.E. AEROGENERATEURS CARRE ; Ce dernier programme a fait l’objet du contrat ANVAR N° A 8106021, avenant du 04/07/1984 et du 11/01/85, des contrats avec la Caisse Régionale du Crédit Agricole d’Auxerre en date des 26/01/1982 et 10/06/1985, de l’assistance de la Chambre de Commerce et d’Industrie, de subvention du Conseil Régional, de l’A.F.M.E. pour essais de ces machines au Centre National d’Essais Eolien de LANNION (C.N.E.E.L.), d’une Médaille d’Argent au Salon International des Inventions de GENEVE. Ont été résolus sur ces derniers aérogénérateurs tous les aspects techniques et de comportements spécifiques des hélices éoliennes à pas variable instantané régulant par état d’équilibre vers la mise en drapeau des pales* ;de ce fait autant qu’il est possible les problèmes liés à l’exploitation du vent. Oui, sous son vent nominal et au delà, cet aérogénérateur fonctionne en toute sécurité, respectant sa vitesse nominal de rotation: à pleine charge, sous charge fractionnaire, à vide, peut être brusquement déchargé, mais n’aime pas être en arrêt lorsque le vent souffle et il ne sait pas fonctionner sans vent. !! Des évolutions sont prévues, elles améliorerons de beaucoup ses performances sans remettre aucunement en cause les acquis, provoquant même une diminution de charge sur les structures. *P.S. J’emploie cette définition par opposition aux régulations à pas variables commandés qui par les temps nécessaires à une saisie aléatoire, transmission et exécution agissent en situations parfois fausses mais toujours dépassées ; aux pas variables agissant en décrochement. 2 INTRODUCTION Les variations très rapides de la vitesse du vent opposée à l’inertie des hélices éoliennes sont à l’origine des effets de « pompage » cause de fatigue et de destruction de TOUS les aérogénérateurs. Ceci est directement responsable de la rupture systématique des hélices à pas variable régulant par état d’équilibre vers la mise des pâles en drapeau. Cet aérogénérateur comporte un système original de régulation à pas variable instantané, il réalise le premier dispositif anti « pompage » appliqué aux hélices éoliennes. Ces dispositifs se sont révélés cent pour cent efficaces et fiables. Au fil des jours et des semaines, l’inégalité de la répartition des vitesses du vent rend l’énergie éolienne aléatoire. Celle ci le sera moins si l’aérogénérateur possède un rendement élevé, commence sa production par vents faibles et est capable de continuer à produire par tempêtes. En site autonome, la probabilité d’avoir de l’énergie au moment désiré sera augmentée, le besoin en capacité de stockage relativement moins conséquent. Pour les installations couplées sur réseau, la déstabilisation de celui ci sera retardée. La puissance maximum des ces aérogénérateurs étant facilement contrôlable, les frais de raccordement se limiteront à la puissance nominale installée, la rentabilité en sera grandement améliorée. Par la réalisation d’une régulation à pas variable capable de suivre les fluctuations de vitesse du vent, par la suppression des effets de « pompage » et de fatigues les accompagnant, l’Innovation m’a permis de rendre fiable l’intégration des grands facteurs de rendement des hélices éoliennes, tout en restant dans un cadre de contraintes limitées, d’où coût raisonnable. 3 Les performances d’une hélice éolienne sont principalement dépendantes des paramètres suivants. 1) LA FORME DE L’HELICE : convexe, plate ou concave. La forme concave présentée coté pression est de loin la plus performante. Elle est universellement adoptée sur les hélices marines. Nous rappelons que les hélices éoliennes évoluant en vitesses soubsoniques sont comme les hélices marines, soumises aux lois de la mécanique des fluides incompressibles. 2) LA LARGEUR DES PALES : Quelque soit la vitesse des pales, (il est évident qu’elle ne saurait être nulle car l’énergie produite ne pourrait être que nulle), la conversion de la pression potentielle recueillable en couple moteur, en énergie utilisable, est inversement proportionnelle à la grandeur de l’angle d’incidence par rapport à l’angle compris entre le vent relatif et le plan de déplacement. Il est possible dans une certaine limite d’opter pour une vitesse de pale plus grande et de diminuer sa largeur, mais cela correspond à un surcroît de contraintes face à une diminution du moment d’inertie de section de pale, de plus cette proportionnalité angulaire devra demeurer afin de garder une conversion honnête de l’énergie du vent. La largeur et la vitesse à adopter reste un compromis technico-économique entre la conversion inutile du vent entrant en fluide rotationnel, et la rotation utile de l’hélice à laquelle s’oppose vitesse croissant la traînée plus grande du profil de la pale. Une pale large, une incidence faible, réalise face aux variations rapides du vent une instabilité explosive, nous l’avons rencontrée et trouvé solution. 3) L’EXITENCE D’UN VRILLAGE DE PALE : ou gauchissement bien établi, dans la limite du vent nominal optimalise la résultante efficace tout au long de la pale, et évite à celle ci de se placer partiellement en situation de décrochement, de produire des écoulements turbulents qui tendent à se propager au long du profil engendrant perte de portance et traînée. Si une pale vrillée comme une pale large est facteur de rendement ; par une meilleure conservation de l’énergie cinétique elle est aussi source accrue d’instabilité. 4) LA HAUTEUR DU PYLONE : Pour une même site, la puissance récupérable, la qualité de l’écoulement facteur de rendement et de moindre fatigue, sont directement liées à la hauteur au dessus du sol. La mise en application des ces paramètres n’est possible qui si une bonne stabilité dynamique de l’hélice est assurée. Je l’ai réalisée. 4 Spécificités de notre réalisation : Aérogénérateurs à hélice à pas variable régulant vers l’effacement des pales par équilibre entre un effet dynamique issu de la rotation tendant à amener les pales en drapeau et une force élastique s’y opposant. Disposition géométrique : La force issue de la rotation de l’hélice sollicitant la pale pour effectuer son pivotement autour de son axe O O’ est réalisée par l’inclinaison de cet axe vers l’avant, la construction d’une hélice conique, la face concave présentée au vent. Déséquilibre de masse : Dans la limite de disponibilité potentielle énergétique des vents, .pour que leur vitesse de rotation soit constante et non influencée par la charge , les hélices éoliennes doivent pour leur pales, utiliser des profils à centre de poussée stable se situant dans cette exigence à 0,25 de la profondeur de la pale, lieu où doit être implanté leur axe de pivotement O O’. Quelles que soient les techniques de construction utilisées, face aux contraintes centrifuges, dans l’impossibilité de porter une masse sur la partie du profil située en avant de cet axe, on ne pourra tant statiquement que dynamiquement équilibrer la masse M’ située en opposition vers l’arrière. Différence de rayon d’évolution : Le rotor étant conique, le calage en hélice du profil de pale fait que dans un plan perpendiculaire a l’axe de pale O O’, la partie arrière du profil M’ évolue en rotation autour de l’axe de l’hélice sur un rayon r’ supérieur à celui de la partie avant r Effets : Ce déséquilibre de masse, cette différence de rayon d’évolution entre la partie située en arrière de l’axe de pivotement et celle située en avant de celui ci, engendre lorsque la machine tourne un déséquilibre amenant la pale à tourner sur elle même vers la mise en drapeau. Régulation : A la vitesse nominale de rotation de l’hélice, des moyens de rappels élastiques équilibrent la force crée par la rotation de celle ci et ces différences. 5 . 6 INSTABILITES Dans une hélice, la corde du profil de pale possède un angle par rapport à son plan de rotation. Il est faible à son extrémité, important vers sa base. Dans une hélice à pas variable il s’accroît lorsque la régulation entre en fonction. Il en résulte que la masse M’ non équilibrée évoquée précédemment n’évolue pas dans le plan P contenant l’axe O O’ de pivotement du profil, mais dans un pan P’ différent qui s’en éloigne à mesure que le vent croit et que les pales s’ouvrent. Tout ralentissement de l’hélice, de la pale, dont de la masse M’, provoque de la part de celle ci une force qui étant déportée par rapport à son point d’application (axe O O’) engendre un effet occasionnel et supplémentaire tendant à ouvrir le pas et à amener celle ci en position d’ouverture totale. Suite au démarrage et à l’accélération de l’hélice, elle dépassera sa vitesse nominale. En réaction elle ouvrira exagérément créant une inversion d’incidence et de portance, une décélération de l’hélice. Accélération et décélération proviennent plus généralement des variations de vitesse du vent où d’une brusque mise en charge. L’hélice réceptrice devient propulsive sa décélération entretient et accroît son pas négatif la masse M’ devenant de plus en plus perturbante les plans d’évolutions s’éloignant. Ce processus prend fin lorsque l’énergie cinétique de l’hélice est pratiquement disparue. (La pale se comporte exactement comme la portière de votre voiture que vous avez oublier d’accrocher: en accélération elle ira vers la fermeture, au freinage elle s’ouvrira toute grande.) Expérimentation vécue avant l’Innovation. Sur la machine que nous avons réalisée, la largeur de pale qui fait quelle tourne à vide en bout de pale avec une incidence inférieure à O° 30’, à pleine charge 3° ; l’inversion d’incidence était très rapide. La largeur, le gauchissement de la pale éloignant la masse M’ de son plan d’application et induisant une meilleurs conservation de l’énergie cinétique de l’hélice, l’apparition de cette instabilité à vide sur cette machine apparaissait en dessous d’un vent de 8 mètres/seconde. Sur ce site très turbulent, le cycle décrit ci dessus se déroulait avec une période d’une vingtaine de secondes, provoquant des balancements brutaux du pylône dont les oscillations à son sommet pouvait atteindre 0,80 à 1 mètre d’amplitude. Ce fut sur le moment un rude coup sur mon moral, le sentiment d’un immense fiasco !! Deux jours d’observations et de réflexions me firent comprendre le problème, le cinquième jour, la solution était en vue, le dixième les fournitures commandées, un mois après je mettais en place le nouveau dispositif. Paradoxalement, outre le résultat, il en résultait des grandes simplifications. 7 Afin de casser cette instabilité dynamique, et que les structures n’en subissent plus les effets, j’ai contré cette force parasite issue de la masse M’ non équilibrée sans contraintes centrifuges supplémentaires. PRINCIPE : Un dispositif sensible à l’accélération et décélération engendrant une force qui s’oppose à la masse M‘ et ayant pour caractéristiques d’être: NEUTRE : au regard des fatigues centrifuges SUPPLEMENTAIRE : autre que les moyens équilibrant la régulation. OCCASIONEL : n’agissant qu’en temps d’accélération et décélération de l’hélice pour ne pas perturber l’équilibre assurant sa vitesse nominale. PROPORTIONNELLE : suivant l’accélération ou décélération. INSTANTANEE : afin de ne pas permettre le commencement du processus ce qui occasionnerait fatigues et pertes de production. Ces exigences ont été réalisées en opposant à cette masse M’ non équilibrée une autre masse en opposition d’effets. Elle est constituée par un anneau inertiel A, libre en rotation par rapport à l’hélice et la chaîne de puissance, mais monté solidaire du plateau coaxial à l’axe de rotation de l’hélice réalisant la synchronisation du pas des pales. La liaison des pâles avec ce plateau est telle qu’un ralentissement relatif de celui ci (due à une accélération de l’hélice par le vent ou suppression de charge) entraîne une ouverture du pas des pales. Une accélération relative (ralentissement de l’hélice, baisse de vent ou mise en charge) a pour effet une fermeture du pas. A la vitesse nominale de l’hélice, l’ensemble de la régulation étant en état d’équilibre, le moyen constitué par cet anneau agit sans efforts et sans délais et réalise un réel pilotage face aux fantasmes du vent. Il empêche rigoureusement toute inversion de fonction (pompage), surpression et fatigue anormale de l’ensemble. Les résultats ont dépassés mes espérances, jusqu'à permettre de sectionner la ligne électrique en pleine charge sans qu’apparaisse de balancement sur les structures ni de variations dans la vitesse de l’hélice. Analyse de situation parfaite, pas de prise de mesure du vent sur trous d’air ou survitesse, pas d’action en temps différé, décrochement aérodynamique rigoureusement inutile. Panne du système !!!!! A t-on déjà vu un volant tomber en panne ??? 8 9 CARACTERISTIQUES de la machine visible en fonctionnement Hélice amont conique face concave présentée au vent. Surface balayée Diamètre Vitesse de rotation Régulation à pas variable automatique à vitesse fixe Hélice amont orientation par dérive Nombre de pales Profil constant NACA 23012 Profondeur du profil Gauchissement de la pale Vent de démarrage spontané Vent de début de production à la période Vent nominal 50 m2 8 mètres 83 t/mn 3 600 m.m 29 ° 2,5 m/s 4 m/s 10,2 m/s (A fonctionné sans dommage au Centre National d’Essais Eolien de Lannion lors de la tempête qui a ravagé la Bretagne par des vents dépassant 185 km/h) Multiplicateur et alternateur : Monobloc suspendu et entraîné par éléments élastiques. Multiplicateur BREVINI ED. 2045 (totalement inadapté) Double trains épicycloïdal flottant. Rapport Alternateur LEROY SOMMER ACT A 161O Synchrone Puissance Courant alternatif triphasé 50 hz 220 / 380 volts 18,08/1 12 KW PYLONE Mono tubulaire haubané Hauteur 33 mètres 10 Evolutions prévues suite à nos expérimentations sur ce type de modèle. (les modifications qu’il me conviens de faire mentions sont rédigées en gras) Hélice amont conique, face concave présentée au vent. Surface balayée 80 m2 Diamètre 10 mètres Vitesse de rotation 9 radians 85 t/mn Régulation à pas variable automatique à vitesse fixe Hélice amont, orientation par dérive Nombre de pales 3 Profil à largeur constante 23018 à 23008 en périphérie. Profondeur du profil 600 mm Gauchissement de la pales 25° Vitesse de vent démarrage spontané 2,30 m/sec Vitesse de vent de début de production 3,25 m/sec Vitesse de vent nominale 8,50 m/sec Vitesse de limite de production et de résistance machine 70 m/sec Multiplicateur et alternateur : Groupe monobloc suspendu et entraîné par éléments élastiques Multiplicateur spécial à grande capacité de réserve d’huile, double trains épicycloïdal flottant à combinaisons autocorrectives et divers. Rapports Puissance 50 périodes 18,031/1 60 périodes 21,466/1 12, kw Courant alternatif 220/380 volts triphasé. Pylône mono tubulaire haubané et galvanisé. Hauteur : 35, mètres Cette machine sera l’évolution de celle décrite. Par une nouvelle approche technologique vers le moindre coût, par de nouvelles innovations vers de plus grandes performances elle deviendra l’aérogénérateur de demain. L’étude en est pratiquement terminée, les plans bouclés. 11 12