Culture antique – cours n°5

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Culture antique – cours n°5
Des dieux de la cité à la religion personnelle
Distinction religion civique, collective / religion personnelle, intimsite = deux formes de
religiosité.
Cité < polis : vie citoyenne, tt ce qui concerne les citoyens
≠ ville : urbs < concept spatial.
Concept de cité inventé par les Grecs : communauté de gens qui vivent sous les mêmes lois
(qu’ils ont choisi) = relations de solidarité + règles et obligations communes.
Cité grecque : unité politique relativement restreinte du point de vue territorial (ville +
territoire alentour, qq villages). [Naissance de la cité grecque au VIII siècle av JC dans l’Ionie :
territoire de nbreuses inventions : cité, littérature].
Les cités ne sont pas forcement des démocraties :
- cités monarchiques, voire diarchiques co Sparte
- cités aristocratiques
- cités tyranniques : tyran = ho arrivé seul au pouvoir
- cités démocratiques ex : Athènes
[Pour beaucoup de Grecs (dt Platon), le gouvernement du peuple par le peuple était une
aberration]
Un des fondements de la cité grecque : cultes communs, rites, dieux
= communauté religieuse qui implique une fusion du religieux et du politique d’où des dieux
de la cité -> religion qui s’impose à tous, à caractère officiel.
 aspect fonctionnel de la religion qui fonde de manière durable et symbolique la
communauté des habitants
cf grands héros fondateurs : « grands ancêtres » des familles nobles : Héraclès -> les
Héraclides, Alcméon -> les Alcméonides (famille à laquelle appartient Périclès).
La religion civique n’a pas monopolisé toute la pensée grecque mais a engendré son
contraire : une religion personnelle, qui repose sur le contact avec le divin, l’initiation dans le
cadre de la secte, avec des objectifs allant au-delà de ceux de la cité : assurer le salut y
compris après la mort.
= deux formes de religion contraires mais complémentaires.
I.
les dieux de la cité : une religion civique
1. fonctionnalité des dieux
Le dieu grec patronne :
- une cité : ex Athéna / Athènes, Héra / Argos, Apollon / Delphes et Délos, Aphrodite /
Chypre = des « dieux nationaux »
-
une activité humaine ex Athéna Erganè (artisans), Nikè (victoire), Parthenos (j.f.
vierge), Promachos (armée), Polias (protectrice de la cité)
Athéna aurait fondé la justice athénienne : aéropage, tribunal qui juge exclusivement les
crimes de sang à l’époque d’Oreste (Oreste doit être juger pour arrêter les meurtres
héréditaires) = invention d’un droit moderne (intérêts de la communauté passent avant les
intérêts de l’individu).
 rôle fondamental de la déesse tutélaire, fierté d’être sous le patronage d’Athéna
2. le rôle des héros fondateurs
À mi-chemin entre les hommes et les dieux : les héros = lien ho/dieux
Ex : Héraclès, Pélops, Jason,
Thésée (roi légendaire d’Athènes : rôle politique : synoecisme – rassemblement en une seule
cité de plusieurs villages- + rôle religieux : cultes particuliers)
cf Plutarque les vies parallèles Thésée / Romulus
Rites religieux < expédition de Thésée en Crète : soupe des jeunes gens sauvés du Minotaure
par Thésée deivent la soupe communauté, rite religieux + ruse de Thésée (2 ho déguisés par
les 7 sept j.f. en offrande) = fête religieuse.
= Thésée, héros fondateur d’Athènes -> l’intérêt général se substitue à l’intérêt particulier.
3. importance du calendrier des fêtes
Rôle structurel des fêtes qui fondent la vie de la communauté.
Le calendrier d’Athènes est établi par le magistrat de la cité : l’archonte-roi
7 jours par moi durant lesquels on fête les 7 divinités principales + fêtes réparties dans
l’année = 120 jours de fête / an.
Ex : les Apaturies : présentation des nouveaux-nés, les Thalysies : fête des moissons d’été
(Déméter), les Panathénées : fête quadriennale (cf frise ionqiue du Parthénon : cité en
marche pour la fête), les mystères d’Eleusis : à la fois, initiation + culte public (objets sacrés
transportés d’Athènes à Eleusis)
= grande place de la religion civique dans la vie de la cité
II.
de la religion officielle à des religions subversives
Point de rupture : le rite sacrificiel, institué par Prométhée
1. religion officielle fondée par Prométhée
cf Thoégonie
Prométhée a institué l’usage des sacrifices d’où don aux dieux (os + graisses) / aux ho
(viande) = ruse primitive qui organise la vie de la communauté humaine et des rapports
ho/dieux.
Ho à mi-chemin du divin et de l’animalité = possède la pensée, la conscience MS doit aussi
consommer de la chair pour vivre malgré des interdits co l’anthrophagie, l’omophagie =
anthropologie officielle.
Apparition de religions subversives : certains penseurs ont refusé la position intermédiaire et
ont imposé un choix
2. les antisystèmes
= refus de la position intermédiaire d’où solutions radicales
- « par le haut » : vers le divin= le pythragorisme / l’orphisme
- « par le bas » : vers l’animal = le dionysisme / le cynisme
Pythragorisme < Pythragore : secte, mouvement du Vie siècle av JC en Sicile -> a influencé
Platon ? Ethique très exigeante : le végétarisme.
De même chez les Orphistes < Orphée = rapport à la nature et au cosmos -> mode de
transmission de cette religion = l’initiation. Les Orphistes ont leur propre théogonie : divinité
unique qui n’est pas Zeux, ni dieux de la cité -> monde né d’un œuf primordial : Phanès ->
Eros (principe d’énergie vitale qui anime le cosmos) = mytrhologie régressive, de l’unité est
née la fragmentation, d’un monde harmonieux un monde conflictuel = nostalgie de l’unité
primordiale dans l’orphisme.
≠ Dyonisisme et cynisme préconisent le fait d’assumer l’animalité que nous portons ;
violence, instinc, plus d’interdits dans la nourriture. Cf le cynisme < gr. Chien (kunos) ex :
Diogène dans son tonneau = provocation perpétuelle, remise en cause de la cité
III.
le dionysisme
À la fois religion subversive et culte officiel
1. le culte officiel
Dionysos < mythologie, dieu oriental, parfois associé à Shivah. Dieu atypique : désordre
Ex : à Athènes : dieu du vin, du théâtre
 les petites (rustiques) et les grandes (urbaines) Dionysies = spectacles dans le théâtre
et dans le sanctuaire de Dionysos (fondateur du théâtre tragique).
2. mystères orgiaques
 religion personnelle et subversive
le culte de Dionysos détruit l’ordre social : les femmes deviennent les Ménades ou
Bacchantes : en folie, possédées par le dieu
cf Les Bacchantes d’Euripide
le Devin Tirésias, roi Cadmos se convertissent à ce culte.
Penthée, lui, exprime le rapport conflictuel de la religion et de la cité : refuse les cultes
dionysiaques et en est puni.
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