Aujourd`hui, l`industrie pharmaceutique francaise reste encore

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Aujourd’hui, l’industrie pharmaceutique française reste encore un secteur très
dynamique engendrant chiffre d’affaire élevé, emplois, et recherchedéveloppement poussé. On remarque d’ailleurs que les français figurent parmi
les plus gros consommateurs de médicaments au monde. En France, au niveau
de l’industrie pharmaceutique, les médicaments constituent 90% de cette
production.
Le secteur pharmaceutique est en plein essor et plusieurs facteurs favorisent
cette croissance. En effet, le chiffre d’affaire progresse tous les ans de 6 à 8%
depuis 1990. En 2000, celui-ci s’est élevé à 36 milliards de dollars, soit près
d’un tiers du chiffre d’affaires de l’industrie des biens de consommation ; ce qui
montre bien que l’achat de médicaments possède une place importante dans la
vie des français. La croissance de l’activité a permis à la France de se constituer
un tissu industriel solide, et de devenir, depuis 1995, le premier producteur de
médicaments en Europe. Les facteurs de cette croissance sont, tout d’abord, du
au fait que beaucoup de laboratoires pharmaceutiques remplacent les
médicaments par de nouveaux produits plus chers, sachant bien sur que les
individus continueront de les acheter par besoin ; de plus le vieillissement de la
population entraîne aussi une augmentation des besoins médicamenteux lors de
la vie d’un individu et donc, en particulier ici lors de sa vieillesse ; puis il y a
aussi le développement de nouveaux marchés émergents qui accroît encore cet
essor ; enfin, le marketing, qui sera développé plus loin, peut y contribuer aussi.
Par conséquent, une production de plus en plus importante est faite par les
laboratoires pharmaceutiques pour répondre à cette demande.
En France, on compte 350 entreprises pharmaceutiques vendant des
médicaments ; cependant la majorité de cette production est en partie le fruit de
quelques acteurs peu nombreux qui détiennent un oligopole. Trois catégories
d’entreprises existent sur le territoire : les grands groupes, les groupes de tailles
moyennes ou petites à capitaux français et généralement d’origine familiale, et
les filiales de multinationale, dont l’importance ne cesse de croître.
Les récentes fusions et acquisitions affectent directement l’industrie française
(Aventis, Sanofi-Synthélabo, etc). Néanmoins, il existe très peu de groupes
pharmaceutiques « français » d’envergure mondiale. En effet, parmi les 50
premiers leaders mondiaux, on en trouve seulement trois : Aventis (francoallemand), Sanofi-Synthélabo et Servier.
Les filiales de groupes étrangers représentent 60% de l’offre de marché,
réalisant pour la plupart de fortes activités industrielles et très peu de recherche.
Nous venons de présenter le marché du domaine pharmaceutique en vous
présentant les chiffres-clés et les principaux acteurs intervenant actuels.
Cependant, la réponse à la problématique sera surtout faite en parlant des
réglementations qui sont imposées dans ce secteur et du marketing qu’il est
engendré pour faire vendre les médicaments.
Tout d’abord, nous avons montré jusqu’à présent que ce marché était plutôt
classique mais le médicament n’est pas un produit banal, le consommer n’est
pas un but mais un moyen pour rétablir ou maintenir un état de santé affecté par
une maladie ou le vieillissement. C’est pourquoi, des règlementations ont été
mise en place sur le marché du médicament pour les tous les pays développés.
Une des importantes régulations du marché pharmaceutique français joue
essentiellement sur l’offre, par les prix des médicaments et les contributions
demandées aux industriels en cas de dépassement du montant des ventes de
médicaments. Lorsqu’un laboratoire fabrique un nouveau produit, pour pouvoir
le mettre sur le marché, il faut obtenir une Autorisation de Mise sur le Marché
(AMM), après l’examen du dossier du laboratoire par l’Agence Française de
Sécurité Sanitaire de Produit de la Santé (AFSSAPS). Puis, lorsque cette
autorisation est obtenue, soit l’entreprise décide de commercialiser directement
le médicament, il ne sera alors pas remboursable, soit le laboratoire fait une
demande d’inscription sur la liste des produits remboursés par la Sécurité
Sociale auprès de la Commission de la transparence de la Haute Autorité de la
Santé qui étudiera le produit. Enfin, le Comité économique des produits de la
santé fixera un prix, que les pharmacies ne pourront changer en aucun cas ; et
l’Union nationale des caisses d’assurance maladie décidera du taux de
remboursement en fonction du Service Médical Rendu et de la gravité de la
pathologie du malade. Le contexte français de prix administrés empêche alors la
concurrence industrielle de s’établir sur la base du prix.
La deuxième réglementation très importante est celle régie par la Sécurité
Sociale. En France, celle-ci et les mutuelles financent 86% de la consommation
de médicaments et par conséquent, c’est pour cela que les clients sont de très
gros consommateurs de ces produits. En effet, la politique de la santé, en France,
par la Sécurité Sociale, doit garder un objectif important : celui de permettre
l’accès de l’ensemble de la population à des soins de qualité à un coût
raisonnable. Cependant, on observe de plus en plus une autre politique, celle de
la surprescription de médicaments des médecins aux patients et de
l’augmentation des prix de nouveaux produits, pas plus efficaces que les
anciens. Cela crée un fort déficit de la Sécurité Sociale, appelé « Trou de la
Sécurité », qui s’élève à 12 milliards d’euros en 2007. L’état, pour remédier à
cela, à imposer quelques réformes comme le développement des génériques, qui
sont vendus moins chers, et le déremboursement des produits a Service Médical
Rendu insuffisant, mais ces réformes peinent à diminuer ce déficit.
D’autre part, une réglementation est faite sur le marketing de l’industrie : aucune
publicité, ni par la télévision, ni par les journaux, ne doit être faite sur les
médicaments remboursables et, en particulier, sur les maladies à pathologie
grave.
Pour conclure sur ces réglementations françaises, on peut alors dire que les
malades sont plus considérés comme des patients que, comme des clients,
puisque chaque individu, qu’il soit riche ou pauvre, a le droit de se faire soigner
et de bénéficier des mêmes soins que les autres.
Pour finir, nous parlerons des stratégies de marketing qu’utilisent les industries
pharmaceutiques pour vendre leurs médicaments et leur permettre leur
croissance.
Par l’intermédiaire des médias, leur stratégie est très limitée, puisque, comme
nous l’avons dit ci-dessus, toute publicité des médicaments est interdite car
l’Etat français considère que le médicament n’est pas un produit de
consommation.
Cependant, la recherche et le développement sont des enjeux majeurs pour leur
avenir et c’est pour cela que leur stratégie doit biensûr intégrer ses deux
secteurs. En effet, seule l’innovation par la recherche peut permettre à la France
de conserver sa place de premier producteur européen. L’industrie
pharmaceutique a consacré un peu plus de 3 milliards d’euros à la recherche
développement en 2004, soit plus de 10% du chiffre d’affaire du secteur. Les
trois premiers groupes français concentrent 60% des dépenses de recherche en
France et tiennent ainsi leur rang dans l’effort de recherche. De plus, la
recherche doit être aussi internationale, pour réussir à détenir le meilleur des
produits et ainsi accéder au marché américain, le plus important.
Les industries pharmaceutiques ont, en général, un seuil de trois nouveautés de
médicaments pour atteindre leur niveau de croissance.
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