Géopolitique de l`Asie du Sud-Est. Introduction. Il y a 11 États dans l

GEOPOLITIQUE DE L’ASIE DU SUD-EST.
Introduction.
Il y a 11 États dans l'Asie du Sud-Est : la Birmanie, les Philippines, le Laos, le Vietnam, Brunei, la
Thaïlande, le Timor Oriental, le Cambodge, la Malaisie, Singapour, et l'Indonésie.
Approche globale :
La superficie des terres est de 4,5 millions de km2, peuplé d'environ 500 millions d’habitants. La
région est plutôt maritime, baignée par les mers (Océan Pacifique, Golfe du Bengale, Mer
d’Andaman, Mer de Chine du Sud, Océan Indien), et il n’y a que le Laos qui soit enclavé et
devienne donc un pays tampon. Mais, depuis la création de l’ASEAN, l’enclavement du Laos cesse
d’être un handicap, et ce pays cherche à être un trait d’union avec la Chine. Il y a dans la région une
grande influence dans la région de la Chine et l’Inde.
Aussi, la région qui n’a pas d’unité, et est très hétérogène. Diversité dans les reliefs : plaines au
Cambodge, montagnes au Laos, ou encore large archipel en Indonésie (13 000 îles) et Philippines
(7 000 îles), ce qui est difficile à administrer (certaines régions éloignées de la capitale demandent
l’autonomie, puis l’indépendance). Aussi, importance du facteur religieux (sécession demandée par
les indépendantistes musulmans) : l’Indonésie est le plus grand pays religieux du Monde, attentats
islamistes en Thaïlande.
La mer de Chine du Sud est une mer fermée, une méditerranée (mer fermée, avec des interactions
entre les États riverains). Importance des îles Paracel et Spratly, qui sont revendiquées par les pays
voisins (Chine, Vietnam, Malaisie et Philippines). Pour en sortir, au sud, le détroit (majeur) de
Malacca, et au nord, vers Taïwan et Hong-Kong. Piratage très important dans la région, favorisé par
le nombre des îles. Des porte-conteneur entiers sont détournés, de voitures, nourriture, armes,
carburant... Singapour est indépendant de la Malaisie depuis 1965.
La région est appelée l’Asie des moussons, entre juin et octobre. Le climat marque le cycle de
l’agriculture et le cycle de la géopolitique. L'État occidental le plus proche est l’Australie, qui
s’implique dans la région (Mission de paix au Timor Oriental).
Approche toponymique (étude des noms de lieu) :
La région a reçue de nombreuse appellations, toutes extérieures, de l’Occident ou des voisins.
Reflète donc les fantasmes des étrangers, sorte l’eldorado, avec or et épices. Ainsi, le Laos ou la
Thaïlande, sont appelés « Suvarnabhumi » (le pays de l’or). En Chine, on appelait la région « la
contrée des mers du sud », donc une sous-région de la Chine. Les anglais étaient établis en Inde et
appelaient l’Asie du Sud-Est : « l’Inde extérieure ». Le terme d’« Asie du Sud-Est » est dans la
seconde guerre mondiale, quand le Japon avait envahi la région, appelée par eux « sphère de co-
prospérité ». Dans la guerre contre l’Axe, le front en Asie du Sud-Est était diri par Lord
Mountbatten (vice-roi des Indes) et le Général Stillwell, avec une coalition, le South-East Asia
Command. Laos, Cambodge et Vietnam sont souvent regroupés sous le nom d'Indochine.
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Partie 1 : Données géopolitiques.
Chapitre 1 : L’importance de la mer et de l'eau.
Section 1 : Les espaces maritimes et le concept de « Méditerranée asiatique ».
Superficie des terres : 4 494 000 km2. Superficie des mers : 9 306 000 km2. Le ratio est donc de
2,07. 110 000 km de côtes. Yves Lacoste dit que l’Asie du Sud-Est se compose de trois entités
majeurs : un isthme (Thaïlande et Malaisie), une péninsule (l'Indochine), des archipels (Philippines
et Indonésie). Le Mékong vient de l’Himalaya est traverse la péninsule.
La chaine annamitique divise le Laos et le Vietnam. Cette montagne a servi de barrière naturelle à
l’expansion chinoise et indienne (très peu de cols). Donc, à l’est, influence de la Chine et du Japon,
avec un bouddhisme aménagé, Hinayana ou du « grand véhicule », à l’ouest, influence de l’Inde et
du bouddhisme contemplatif, Théravada ou du « petit véhicule ». Les modes de pensée ou de
gouvernement sont aussi différents, avec une large influence chinoise au Vietnam, plus forte au nord
qu’au sud. Entre les deux bouddhismes, il y a eu un schisme, sans guerres de religions.
En 1975, le Vietnam devient communiste. Beaucoup fuient par la mer (boat people), vers Taïwan,
les Philippines, la Thaïlande ou la Malaisie. Le long des voies de passage se créent des comptoirs
maritimes et des ports en eau profonde (Malacca, puis Singapour, Hong Kong et Macao).
Section 2 : La mousson et les royaumes agraires.
Avec la mousson, il n’y a que deux grandes saison dans la région, la saison des pluies et la saison
sèche. La préoccupation des gouvernements est de nourrir les habitants pendant la saison sèche, en
essayant de retenir l’eau. Ainsi, à Siem Reap (Cambodge), le roi a fait construire des bassins
(Baray) en faisant fabriquer des digues. Il y a la même structure à Borodudur en Indonésie.
Les empires anciens ont un pouvoir absolu, une économie agricole, une armée puissante et se sont
auto-détruit en se faisant la guerre. Pour les pouvoirs, importance de la maitrise de l'eau. Parmi ces
empires, on peut citer l'empire Khmer (Cambodge), les royaumes d'Ayudhya et de Sukhthai
(Thaïlande), de Lan Kang (Laos), de Bayan (Birmanie) et de Champa (Vietnam).
Section 3 : Géopolitique de l'eau.
Il y a dans l'espace péninsulaire quatre grands fleuves : l'Irawady (Birmanie), le Chao Phraya
(Thaïlande), le Fleuve Rouge (Chine, Vietnam) et le Mékong (Tibet, Laos, Cambodge et Vietnam).
Ces fleuves reçoivent beaucoup d'affluent. Avec l'incidence de la mousson, le réseau fluvial est très
important. Dans la saison sèche, il y a de l'agriculture vivrière le long des fleuves, avec la culture de
légumes dans le limon. Dans la saison des pluies, les fleuves sont pleins et débordent. Il y a dans ces
fleuves beaucoup de poissons. Les populations se regroupent le long des fleuves, qui, selon les
saisons peuvent être des voies de navigation. Ce sont les zones les plus habitées.
Les fleuves ont un rôle important durant les guerres, les mouvements de troupes étant compliqués
durant la saison des pluies. A cause de ça, les troupes américains ont eu des problèmes pendant la
guerre du Vietnam, l'armée étant mécanisée et décoller en hélicoptère n'étant pas sans risques,. Et
leurs adversaires vietnamiens, fantassins, avançaient.
Les fleuves représentent des richesses considérables. Donc on a tenté, surtout sur le Mékong, de
maitriser les cours d'eau. Ça peut poser des problèmes entre les pays, car il y a la nécessité d'un
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partage équitable des ressources du fleuves. Par exemple, entre le Laos et la Thaïlande, il y a un
problème d'érosion des rives du Mékong, la violence de l'eau sapant les berges qu'il faudrait
protéger par du béton, ce qui nécessite des accords internationaux, comme la Commission du
Mékong. Les fleuves sont aménagés. Il y a ainsi au Laos des barrages hydroélectriques (depuis
1971) et exporte beaucoup d'électricité notamment vers la Thaïlande, alors que la Laos n'est pas
totalement électrifié. Il n'y a pas de train au Laos (sauf des vestiges français entre des îles sur le
Mékong au sud du pays).
L'empire Khmer est à son apogée vers 1200 (comprend le Cambodge, le Laos et une partie de la
Thaïlande). Le lac Tonle Sap à une particularité hydrologique. A la saison de la mousson, le débit du
Mékong est tel que le fleuve va remplir le lac et le débit du fleuve Tonle Sap s'inverse. Les deltas
(du Mékong et du Fleuve Rouge) recouvrent des centaines de kilomètre carrés, et sont navigables,
avec un important trafic.
Chapitre 2 : Les facteurs humains et culturels.
Section 1 : Diasporas et ensembles ethniques.
Diaspora : une population émigre (volontairement ou non), plus ou moins loin de son pays, en
continuant d'utiliser la langue de son pays d'origine, perpétuant des liens avec le pays d'origine et
avec sa culture.
En Asie du sud-est, il existe des diasporas, la plus importante étant la diaspora chinoise. Ils sont
bien intégrés dans ces pays, gardant la langue d'origine mais connaissant les traditions des pays
d'accueils. Par exemple, en Thaïlande, la dynastie Chakri (celle du roi Rama IX) a une ascendance
chinoise, et l'ancien Premier Ministre Thaksin Shinawatra est également d'origine chinoise. A
Singapour aussi, l'intégration est réussie. Lee Kwan Yew, Go Chok Tong et Lee Hsien Loong, les
trois Premier Ministre depuis l'indépendance (1965), ont une origine chinoise. En effet, en 1965, les
Malais, inquiets de la montée en puissance de la communauté chinoise, ont donné l'indépendance à
Singapour et tous les Chinois y sont allés. Ainsi, la cité-État est gouvernée par la diaspora. Dans les
autres pays, les Chinois contrôlent le commerce (« Je vais au chinois » veut dire « je vais faire les
courses »).
La diaspora partant d'Indochine s'est elle répartie dans beaucoup de pays dans le monde, comme en
France (car francophones), aux USA (beaucoup d'entre eux travaillaient dans l'administration US)
ou encore en Australie (proche et nécessitant de la main d'œuvre). Cette diaspora a cessé et certains
sont revenus au pays, pour le business ou définitivement.
Il n'y a pas d'homogénéité ethnique dans la région. Les cultures sont différentes, les langues sont
différentes, les traditions, croyances, religions sont différentes, ce qui donne une richesse à la
région, tout en posant des problèmes pour l'unité nationales des pays.
Il y a deux grands groupes linguistiques :
Les langues sino-tibétaines : avec la famille sinique, avec par
exemple le mandarin, et la famille tibéto-birmane.
Les langues austriques : avec le sous-groupe miao-yao, quatre
langues et 15 millions de locuteur, la famille austro-asiatique, avec le khmer, le vietnamien
et 17 autres langues, la famille thaï, avec le thaï et le lao, la famille austonésienne, qui
comprend plus de 1000 langues et dialectes, avec l'indonésien, le malais et le talagog (qui est
parlé aux Philippines).
Il y a aussi des influences coloniales, avec l'anglais, le français (en Indochine), l'espagnol (dans les
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Philippines), le portugais (au Timor), le néerlandais (en Indonésie).
Les pays ont parmi leurs populations un grand nombre d'ethnies :
A Singapour, il y a essentiellement des Chinois (78%), puis des Malais (15%) et des Indiens.
En Malaisie, il y a 60% de Malais, 30% de Chinois, 8% d'Indiens et des autochtones (îles).
A Brunei, 70% de Malais, 18% de Chinois.
En Indonésie, à Java, il y a des Javanais et des Soundanais. Sumatra est l'île la plus islamisée et
d'ethnie malaise. Bali est la seule île indonésienne dominée par les hindouistes.
Au Myanmar, il y a 70 à 80% de Birmans, le reste étant composé de minorités ethniques,
comme les Arakan, les Karen (christianisés et rebelles), les Kachin, les Chan, les Mon, etc.
Au Cambodge, l'ethnie dominante est celle des Khmers (90%), il y a une forte diaspora chinoise,
une minorité vietnamienne importante, ainsi qu'une minorité cham, musulmane.
Au Vietnam, l'ethnie dominante est celle des Viets (90%), et il y a des Hmongs, dans les
montagnes, et au nord-ouest, les Khmers krons.
Le Laos compte 5 millions d'habitants et entre 47 et 67 ethnies, classées selon l'altitude. Les Lao
Soung, vivent au dessus de 1 000 mètres et on trouve parmi eux les Hmongs, nomades,
animistes, rebelles vis à vis du pouvoir central et cultivateurs du pavot et les Yao, eux aussi
nomades et animistes. Viennent ensuite les Lao Theung, Lao des plateaux, qui cultivent le riz.
Parmi eux, les Kha (veut dire esclave). Enfin, les Lao Loum, Lao d'en bas, qui vivent le long du
Mékong. On trouve parmi eux l'ethnie dominante (60% de la population), celle des Lao-Thai,
bouddhistes et sédentaires.
En Thaïlande dominent les Thaï (80% de la population). Au sud, il y a une minorité malaise,
musulmane, qui pose des problèmes au gouvernement à cause de la volonté d'indépendance. Au
nord se trouvent des Hmongs, et au nord-ouest, des Karens. Au nord-est, les Thai Isarn.
Section 2 : Les ensembles religieux.
Quantitativement, la religion qui domine est l'Islam, qui a pris racine en Malaise et surtout en
Indonésie. Cette islamisation s'est faite par les marchands et caravaniers, à partir du XIVème siècle.
L'extrémisme musulman est minoritaire. La deuxième religion qui domine est le bouddhisme, qui a
supplanté l'hindouisme. Le bouddhisme est principalement implanté en Birmanie, au Laos, en
Thaïlande et au Cambodge. Puis il s'est répandu vers l'est et le nord, vers le Vietnam, la Chine, la
Corée et le Japon. Se déplaçant, il s'est transformé, en « grand véhicule » au nord et à l'est, et
s'appelle « petit véhicule » dans les foyers d'origine.
Il y a aussi les religions de la colonisation. Dans les Philippines, la religion la plus importante et la
religion Catholique. On retrouve la religion chrétienne au Vietnam, en Indonésie, chez les Karens.
Au Vietnam, on trouve aussi le Caodaïsme, inventée au XIXème siècle. Parmi les divinités, Victor
Hugo, Jeanne d'Arc, Pasteur, Churchill, Lénine ou Shakespeare.
Chapitre 3 : Le poids de l’histoire et des événements.
Section 1 : Convoitises coloniales.
La principale puissance coloniale dans la région est la Grande Bretagne. Ils sont allés de l'Inde vers
la Birmanie, puis vers la Malaisie, Malacca, Singapour et Hong Kong. Les Néerlandais ont colonisé
l'Indonésie. Les Epagnols étaient en Philippines. Les Portugais se sont établis au Timor et Macao.
Enfin, les Français sont arrivés en Indochine, remontant le Mékong.
Ces puissances ont pour point commun d'être des puissances maritimes qui cherchaient des matières
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premières à exploiter. La Thaïlande n'a jamais était colonisée, les colonisateurs le contournant. Dans
la région, le concept de nation existait seulement au Siam (Thaïlande), sous l'impulsion de deux rois
de la dynastie des Chakri, Rama IV (Mongkut) et Rama V (Chulalongkorn). Ils ont cherché à mettre
leur pays au niveau des puissances occidentales. Les colonisateurs se sont donc trouvés face à une
administration organisée, à une armée organisée. Le fils, Chulalongkorn, est éduqué à l'occidentale
par une perceptrice Galloise Anna Leonowens. Une fois sur le trône, il demande des coopérations
avec les pays occidentaux, pour ne pas dépendre d'une seule puissance, et demander de moderniser
la navigation par les Danois, l'armée par les Anglais, les chemins de fer par l'Allemagne, la
diplomatie par les Belges et le droit par les Français.
Développement de l'idée d'indépendance après la seconde guerre mondiale. Mais la mise en œuvre
n'est pas immédiatement possible, car il n'y a toujours pas d'administration et d'armée organisée
après le départ des Japonais. Mais il y reste la volonté de ne pas se refaire dominer par l'Occident.
Indépendance des Philippines en 1946, de la Birmanie en 1948, de l'Indonésie en 1949, en 1954
pour l'Indochine (seule guerre d'indépendance), de la Malaisie en 1957, etc. Au Vietnam, dès 1946,
il y a une insurrection de Chi Minh (aussi appelé Nguyen Ay Quoc) avec le Vietminh,
organisation nationaliste et communiste. L'insurrection est au début appuyée par les USA, qui
s'opposent alors à la France, avant qu'Hô Chi Minh ne devienne leur pire ennemi dans les années 60.
La colonisation a eu comme souvent des effets pervers sur les frontières. Même à l'heure actuelle, il
y a des problèmes, comme entre le Cambodge et la Thaïlande avec le temple de Preah Vihear. La
Cour Internationale de Justice a donné, dans les années 1970, raison au Cambodge. Aussi, entre le
Vietnam et le Cambodge, il y a un conflit à propos de l'île vietnamienne de Phu Quoc, assez riche,
ou du « bec de canard », près de Saigon. Encore, entre la Thaïlande et le Laos, conflit à propos de la
frontière et des rives du Mékong. Autre héritage après la colonisation, les rivalités ethniques. Les
Anglais avaient résolu le problème en Inde en formant des Indiens pour en faire une classe
moyenne, administrative. Ils en ont amené en Birmanie ou Malaisie, pour occuper les postes
subalternes de l'administration. En Birmanie, les Anglais ont favorisé les Karens, ce qui entraine le
ressentiment des Birmans. En Indochine françaises, les Français ont favorisé les Viets, au détriment
des Khmers ou des Laos. Quand les colonisateurs sont partis, fortes tension entre les ethnies.
Il y a eu des points positifs, comme l'implantation des langues des colonisateurs. En Indochine, le
français est considéré comme la langue de la culture, la langue d'une petite élite, et l'anglais, langue
étrangère la plus parlée, est la langue des affaires.
Section 2 : Théâtre d'opération de la seconde guerre mondiale.
La seconde guerre mondiale oppose les armées alliées aux japonais, le Japon voulant étendre son
ère d'influence. Invasion par les forces terrestres et par la puissance navale. Les Japonais veulent
prendre l'Inde et vont donc vers l'ouest, après avoir chassé les colonisateurs européens. Pendant le
conflit, la Thaïlande, gouvernée par un maréchal après un coup d'état, était alliée des Japonais et
laissait passer ses troupes. Les Anglais ont repoussé en Inde les Japonais qui les avaient chassé de
Birmanie. Le 9 mars 1945, coup de force des Japonais qui prennent en charge l'administration
directe de l'Indochine. Après la capitulation du Japon sur le cuirassier Missouri, les peuples vont
demander leur indépendance, qui viendra plus tard, très souvent de manière pacifique, sauf au
Vietnam.
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