Maladies des tiques - E

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Maladies des tiques
Un bon nombre de professionnels de l’environnement ainsi que des vétérinaires pensent que
les parasites sont de plus en plus nombreux et que la situation va empirer. Ces professionnels
ont le sentiment d’une véritable explosion ; un sur six évaluant à plus de 200% l’augmentation
des parasites depuis 5 ans.
Les maladies des tiques sont de plus en plus représentées :
Nous connaissons, bien évidemment la piroplasmose ou babébiose (présente principalement
dans le Sud, mais qui remonte, au fur et à mesure jusque dans le Nord de la France), la
Maladie de Lyme ou borréliose ; on peut y ajouter l’erhlichiose, et l’Anaplamose.
La Piroplasmose ou Babébiose : la moitié des cas se déclarent en mars-avril et septembreoctobre ; la période la plus calme étant juillet-août avec 6% des cas seulement ; la température
est trop importante, même pour les tiques !! C’est une maladie parasitaire (la tique provoque
la maladie 48 heures après son implantation) qui fait éclater les globules rouges. Elle
provoque (sous une forme classique), un abattement, une anorexie, de la température, mais
surtout une coloration des urines par les pigments des globules rouges (couleur marc de café).
Dans une forme atypique, d’autres symptômes peuvent apparaître comme les problèmes
respiratoires, nerveux, digestifs, musculaires…
Après traitement, à base de Carbésia, le pronostic reste néanmoins réservé étant donné la
gravité des séquelles reins-foie.
Un vaccin est disponible à partir du 5e mois ; il n’est pas 100% efficace ; car il doit, en fin de
compte, affronter et détruire un parasite !! Mais dans les lieux où la maladie est importante,
c’est une protection supplémentaire. Cette maladie vectorielle est présente dans toute la
France.
La maladie de Lyme ou Borréliose : c’est une maladie bactérienne ; l’incubation est de
quelques jours à plusieurs mois ; cela veut dire que les symptômes peuvent survenir plusieurs
mois après la piqûre infectante ; de plus, on peut observer cette maladie même hors de période
d’activité des tiques, contrairement à la piroplasmose, d’où la difficulté pour la diagnostiquer ;
l’homme peut attraper ce genre de maladie et elle est, d’ailleurs, extrêmement handicapante
et invalidante pour la vie de tous les jours. On la trouve plus volontiers dans le Nord et dans
l’Est de la France, y compris l’Allemagne et la Suisse.
De plus, la transmission directe de l’animal infecté à un animal sain est possible.
Tous les chiens qui entrent en contact avec l’agent infectieux, ne tombent pas malades. Cela
signifie également qu’une infection peut guérir d’une façon asymptomatique. Par contre, si le
chien tombe malade, cela peut se manifester par des boiteries intermittentes avec des
articulations chaudes et douloureuses, des problèmes cardiaques, ce que l’on nomme une
myocardite (affection inflammatoire du myocarde conduisant à une insuffisance cardiaque)
pouvant provoquer un arrêt.
Un vaccin existe, et je le conseille vivement, en fonction de la région où nous habitons, et cela
dès la 12e semaines.
L’Ehrlichiose : maladie infectieuse due à une bactérie ; cette maladie stationnait
principalement au niveau du bassin Méditerranéen, mais il semble qu’elle est désormais
présente partout en France.
Les symptômes sont quasiment identiques à ceux de la piroplasmose.
Je parlerais peu de l’hépatozoonose canine (symptômes similaires à la piroplasmose),
présente dans le bassin Méditerranéen et sans traitements efficaces à ce jour (le chien s’infecte
en mangeant la tique) et de l’Anaplasmose (forme d’Ehrlichiose, que l'on peut trouver dans
les régions Méditerranéenne ; lors d’infection, cette dernière peut persister plus de 5 ans sans
symptômes), car ce sont des maladies que l’on ne rencontre que très rarement dans nos région.
En dépit du fait que ce sont des maladies en extension, il n’existe pas de symptômes
pathognomoniques (spécifique d’une maladie).
Il est vrai que diagnostiquer certaines maladies des tiques devient un vrai casse-tête, à part
pour la piroplasmose où les symptômes sont véritablement typiques ; sachez que même si des
anticorps sont décelés (suite à une prise de sang), ce qui pourrait faire penser à la maladie en
question, il n’y aucune certitude que ce soit en relation avec la maladie (dans ce cas là, il n’y a
que le PCR (identification de l’agent infectieux) pour déterminer le véritable problème) ; si en
plus la maladie se déclare en dehors de toute saison parasitaire, comme pour la maladie de
Lyme par exemple, on comprend la difficulté, pour un vétérinaire, de reconnaître l’affection
dont souffre l’animal..
Comme on a pu le constater ci-dessus, les parasites sont toujours plus présents ; certains
incriminent le réchauffement climatique. D’autres pensent simplement que les propriétaires
des chiens ne sont pas suffisamment compliants, c'est-à-dire qu’ils ne traitent pas tous les
mois. Bref, il est évident qu’il faut être vigilant à ce problème, et qu’il vaut mieux
respecter les traitements préventifs pour réduire au maximum les risques encourus par
nos boubous.
Christine de TURCKHEIM
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