23.09.2013 feuille 3
A CEUX ET CELLES QUE J’AIME
A ceux et celles que j’aime…Et ceux et celles qui m’aiment !
Quand je ne serai plus là,
Relâchez-moi ; laissez-moi partir.
J’ai tellement de choses à faire et à voir…
Ne pleurez pas en pensant à moi
Soyez reconnaissants pour les belles années passées avec vous :
Je vous ai donné mon amour
Vous pouvez seulement deviner le bonheur que vous m’avez
apporté !
Je vous remercie de l’amour que chacun m’a démontré…
Maintenant il est temps de voyager seul…
Pour un court moment, vous pouvez avoir de la peine…
La confiance vous apportera réconfort et consolation,
Nous serons séparés pour quelque temps…
Laissez vos souvenirs apaiser votre douleur,
Je ne suis pas loin et la vie continue…
Je suis les mille vents qui soufflent…
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin…
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit.
Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,
même si vous ne pouvez pas me voir ou me toucher,
Je suis là... et si vous écoutez votre amour,
Vous éprouverez clairement la douceur de l’amour que
j’apporterai…
Et quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir.
Présent avec Dieu
Prière amérindienne
Conduis-moi jusqu’à l’autre rive
Je ne pourrai jamais oublier une bribe de chanson
Que j’entendis une fois au point du jour :
« Batelier conduis-moi jusqu’à l’autre rive ! »
Dans toute l’agitation de notre travail retentit cet appel :
« Conduis-moi jusqu’à l’autre rive
Dans l'Inde, le charretier qui conduit sa voiture chante :
« Conduis-moi sur l’autre rive ! »
Le petit colporteur qui vend de l’épicerie à ses clients chante :
« Conduis-moi sur l’autre rive ! »
Mais où est l’autre rive ?
Est-ce autre chose que ce que nous avons ?
Non, c’est au cœur même de notre activité
que nous cherchons notre but.
Nous appelons pour qu’on nous laisse traverser,
Là même où nous sommes…
Où pourrais-je te trouver,
Sinon dans ma maison devenue tienne ?
Où pourrais-je me joindre à toi,
Sinon dans mon travail transformé en ton travail ?
Si je quitte ma maison, je n’atteindrai pas ta maison
Si je cesse mon travail,
Je ne pourrai jamais te rejoindre en ton travail.
Car tu habites en moi,
Et moi en toi.
Rabindranath TAGORE
23.09.2013 feuille 3
Au soir de ma vie
Comme je marchais sur la plage, au soir de ma vie
Avant de m’enfoncer dans l’océan de Dieu,
Je me suis retourné et j’ai vu sur le sable
L’empreinte de mes pas.
Chaque pas était un jour de ma vie
Et ils étaient tous là,
aussi loin que pouvait monter mon regard
je les ai tous comptés
et je les ai tous reconnus,
Les jours de joie et les jours d’angoisse,
Les pas assurés et ceux qui trébuchaient.
Du plus loin que j’ai vu,
A côté de mes traces s'imprimait une trace jumelle
Et qui m’accompagnait jusqu’à mes derniers pas.
C’étaient les pas de Dieu qui marchait côte à côte
Comme il l’avait promis tout au long de ma vie,
Comme un père accompagne un enfant,
Il avait marché à mon pas.
Et comme je regardais ce long ruban de nos traces parallèles,
Il me sembla voir qu’à certains endroits
Il se rétrécissait et que seule une empreinte se lisait sur le sable.
C’était l’empreinte des jours les plus noirs,
ces jours de larmes,
de souffrances et de deuil,
lorsqu’on se sent très seul et abandonné.
« Seigneur, ai-je crié,
où étais-tu quand j’ai tant pleuré ?
Pourquoi ne marchais-tu plus à mes côtés ? »
et le Seigneur m’a répondu :
« mon enfant bien aimé,
l’unique trace que tu vois est la mienne,
car à ces moments là, moi,
je te portais dans mes bras. »
Adamar de Bonos (poète brésilien)
LE SIGNE DE L’ETOILE
Tant qu’il y a des étoiles
L’invasion des ténèbres n’est pas accomplie
puisqu’on discerne, en multiples lucarnes, la lumière perçant
les bâches de nuit étalées sur la vie,
L’étoile est une cassure de lumière dans
les lourdes chapes d’obscurité pesant
sur la terre et les cœurs,
L’étoile est la victoire de l’humilité
car elle prophétise que les frêles clartés
finissent toujours par déchiqueter l’ombre,
L’étoile indique la direction,
affirme l’au-delà des rudes traversées,
annonce un sens alors que les chemins éclatent
en obscurité et s’égarent
dans les inextricables taillis de la vie,
L’étoile élève le regard vers l’infini
alors que le terrain crevassé invite à l’abandon,
l’étoile appelle au déplacement,
tirant sans cesse vers le bonheur, plus loin,
L’étoile est une musique,
car lorsque tout semble vide
au ciel et sur la terre,
car lorsque tout est divisé et l’amour mutilé,
il y a toujours une étoile
pour chanter la proximité de Dieu, la ténacité de l’espérance
et la chaleur de la tendresse,
Il y a toujours quelque part,
entamant la nuit, une fenêtre de lumière
pour transfigurer la vie !
Charles SINGER (saisons)
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