Menuiserie Mise à jour le 26 novembre 2015 Table des matières (Ctrl + clic sur le mot souligné pour être redirigé vers le chapitre concerné) 1. Marché 2. Règlementation a. DTU b. RT 2012 c. RT 2005 rénovations 3. Industrie – Négoce 4. Réalisations 5. Innovations 6. Pour aller plus loin Contexte Les menuiseries sont au cœur de la performance énergétique. Avec le chauffage, elles constituent l’élément le plus facile à modifier pour réduire les consommations d’énergies. Aussi, bénéficient-elles d’un véritable engouement des maîtres d’ouvrage et des efforts d’innovation des industriels. Outre leur indéniable apport au caractère architectural d’un bâtiment, les menuiseries d’extérieur répondent à une double fonction de protection : contre l’intrusion et contre les rigueurs climatiques. Dans le même temps, elles doivent ouvrir le bâtiment sur le monde, faciliter l’accès des handicapés et permettre au soleil, l’hiver, et à l’air, l’été, d’améliorer le confort des usagers. Pour y parvenir, les concepteurs doivent peaufiner l’implantation des ouvertures et choisir les menuiseries les plus adaptées pour jouer des apports solaires et des occultations naturelles ou non. Aux industriels d’imaginer des solutions répondant aux différentes problématiques posées par un bâtiment. Les fenêtres sont naturellement en première ligne dans cette recherche. Sans atteindre le degré d’intelligence des moucharabiehs utilisés par Jean Nouvel pour l’institut du Monde Arabe, elles déploient des trésors de technologies : vitrage de contrôle solaire, triple vitrage, qualité du gaz, etc. Ces recherches ont un objectif – améliorer la performance énergétique des édifices – , et un cadre réglementaire -La RT 2012 pour les bâtiments neufs, la RT 2005 pour la rénovation et les critères d’obtention des crédits d’impôts et autres Eco –PTZ- . On le voit, le contexte est particulièrement profitable à la montée en gamme des menuiseries dans la construction et à la croissance de la demande en rénovation. Ainsi, en autorisant une copropriété à intervenir d’autorité dans les parties privatives d’un immeuble, la loi vient de donner un coup de booster aux marchés de la fenêtre. Source : http://www.lemoniteur.fr/dossier-premium/867927-menuiserie 1. Marché Les menuiseries, portes ou fenêtres, sont dynamisées par une croissance continue de 4 à 8% par an depuis dix ans. Malgré la stagnation imposée par la crise financière en 2008, cette croissance ne saurait se démentir au regard des exigences de la RT 2005 rénovation –premier marché des menuiseries- ou de la RT 2012. Premier secteur, la fenêtre (12 millions d’unités) est largement dominée par le PVC qui souffre des aléas du prix des matières premières. En terme de vitrage, la solution triple vitrage peine à s’installer dans nos régions tempérées. La porte (CA de 300 M€ environ) est majoritairement en bois. Les portes d’entrée mixtes bois-aluminium ENCADRE : Marché - Une belle niche Le marché français de la porte d’entrée représente entre 400 000 et 500 000 ventes annuelles. La part des portes mixtes bois-aluminium ne dépasse pas 4 % (majoritairement dans la construction neuve de maisons individuelles). À l’image de ce qui se passe sur le marché des fenêtres mixtes, ce créneau souffre d’un déficit d’image. Les clients ne sont pas informés, et les commerciaux des installateurs n’ont pas le réflexe de proposer un produit considéré comme coûteux. Pourtant, il existe des produits à des tarifs compétitifs, par exemple chez le leader MC France. « Il ne devrait pas y avoir de renversement de situation avant un moment, explique Christophe Bieber, dirigeant du fabricant Bieber. Mais quand on voit nos voisins suisses ou allemands, où le mixte occupe 30 à 40 % des ventes, cela donne une idée du potentiel. » En France, le groupe Cetih possède les marques Bel’m, Zilten et Swao qui partagent certains produits. ENCADRE : Tendance - Le style contemporain s’impose La mixité de matériaux peut engendrer une mixité de styles. Celle-ci existe bien dans les catalogues, mais, sur le terrain, le contemporain s’impose. C’est plus criant sur les portes que sur les fenêtres. L’aluminium dont l’image est empreinte de modernité tant par les effets du thermolaquage que par son caractère inaltérable a déteint sur le bois. Pour la face intérieure, les clients particuliers plébiscitent les surfaces claires et épurées aux dépens des moulures, voire des contrastes de matières avec un bois brut. La technique ancienne de marqueterie revient en force, mais, là aussi, avec des incrustations au design contemporain. ENCADRE : Thermique - Le pin plus isolant que le chêne On sait que le bois est, par nature, isolant thermique. Selon sa densité, il est plus ou moins performant. Les bois tendres, avec des cavités d’air plus importantes que les bois durs, isolent mieux et font gagner 0,2 à 0,3 point sur le coefficient Ud. Les bois durs (chêne, hêtre, châtaignier, bois tropical) sont donc moins bien placés que les tendres (pin, peuplier, tilleul…). Cela peut avoir une influence dans le cas de maisons passives. ENCADRE : Esthétique- Le retour de la marqueterie Remontant à l’Antiquité, cette technique décorative venue d’Orient a connu son apogée en Europe au XVIIe siècle, puis à la fin du XIXe (Art nouveau), avant d’être délaissée. Aujourd’hui, le numérique allié à des procédés de découpe sophistiqués (jet d’eau, laser) ouvre de nouvelles perspectives. Mais plus question d’incrustations d’os, d’ivoire ni de bois rares. Désormais, la feuille de bois coupée ultrafine est teintée et collée selon des procédés gardés secrets. ENCADRE : Avantages pour votre client Un produit différenciant Il n’y a pas de comparaison possible avec une porte monobloc en métal. La mixte est simplement différente. Face à un besoin exprimé de personnalisation, la porte mixte bois-alu est une réponse pertinente. La chaleur du bois est inimitable. La performance thermique La moyenne des portes mixtes présente des performances thermiques et phoniques élevées. Le niveau moyen d’étanchéité à l’air des portes disponibles en France est donc bon. Les économies d’énergie sont à mettre en avant. La valorisation de la maison Une telle porte devient la signature de la maison et est un moyen de valoriser son bien. La première impression de l’acheteur se fera sur l’entrée, il s’agit donc d’un facteur important à prendre en considération dans l’idée de la revente. Source : Le Moniteur Entrepreneurs Installateurs – 5813 – 24/04/2015 – p.56 Les volets roulants en rénovation ENCADRE : Marché - Vers le renouvellement Le marché français du volet roulant stagne depuis plusieurs années et est même en baisse continue dans le neuf. Depuis 2012, tous types de volets roulants confondus, il est passé sous les 4 millions d’unités vendues par an (source : MSI Reports). La chute des mises en chantier, un taux d’équipement élevé et la bonne résistance du volet battant expliquent cette situation. Mais la rénovation échappe à la baisse. Plusieurs facteurs devraient jouer en faveur d’un maintien des ventes et même du déclenchement d’un marché de renouvellement, à commencer, en 2015, par le crédit d’impôt de 30 % qui s’applique aux volets roulants performants. De plus, le vieillissement de la population reste un facteur favorable aux modèles automatisés. Ensuite, les nouvelles fonctionnalités (store intégré, moustiquaire) sont des arguments pertinents pour le remplacement des anciens volets. Enfin, si la motorisation va de soi, la domotique, à condition qu’elle soit ouverte, sans abonnement et intuitive sera un axe majeur de développement pour les années à venir. Beaucoup attendent un protocole universel pour connecter tous les équipements, indépendamment de leur origine. ENCADRE : Tendance - À chaque pièce son volet En rénovation, les volets ont des dimensions différentes d’une pièce à l’autre, c’est un fait. Ce qui l’est moins, c’est que chaque pièce, en fonction de l’usage ou de l’exposition, peut recevoir un produit différent. Exemples : avec store intégré pour un bureau exposé sud, sud-ouest, avec moustiquaire intégrée pour une chambre d’enfants ou une chambre face à un lampadaire ou à un point d’eau autour duquel grouillent les insectes volants, ou encore volets sécurisés pour le rezde-chaussée. Aux professionnels de valoriser le conseil ! ENCADRE : Technique - Le tablier composite Contrairement à la majorité des tabliers aluminium, le rs Hybrid de Heroal est un composite qui repose sur des lames en simple paroi (et non double paroi injectée de mousse). L’astuce : le fabricant a collé en face intérieure une toile, qui, vue de l’intérieur, donne un aspect store toile et réduit les bruits mécaniques. Surtout, la technique diminue fortement le volume du coffre (diamètre mini 100 mm), ce qui ouvre de multiples possibilités en neuf comme en rénovation (par exemple avec l’ITE). ENCADRE : Fiscalité - Droit de Cite La reconnaissance par le législateur en France des qualités d’isolation thermique du volet roulant résulte du lobbying des membres du Syndicat de la fermeture, de la protection solaire et des professions associées (SNFPSA), ce qui n’était pas gagné d’avance. Désormais, cette fermeture, à condition qu’elle puisse justifier d’un coefficient de résistance thermique additionnelle Δ R > 0,22 m2.K/W, est éligible pour le crédit d’impôt pour la transition énergétique (Cite). Ce Cite s’élève à 30 % du montant TTC dépensé par le client final et ce, sans condition de bouquet de travaux. ENCADRE : Avantages pour votre client Une offre diversifiée Plus que jamais l’offre en volets roulants de rénovation est multiple. Selon les besoins, et à condition d’en être informé, le client peut disposer d’un produit bien adapté en fonction de l’exposition et de l’utilisation de la pièce concernée. Un crédit d’impôt La performance d’isolation thermique du volet roulant est reconnue. Dès lors que le produit affiche une résistance thermique additionnelle (Δ R) suffisante, l’investissement ouvre la possibilité d’un crédit d’impôt de 30 % sans bouquet de travaux. Une esthétique plus soignée L’esthétique des nouveaux produits est plus travaillée. Les coffres sont plus étroits, les coulisses plus discrètes, les coloris plus élaborés sur l’aluminium. Le client profite d’une offre moins banalisée. La façade y gagne en qualité. Source : Le Moniteur Entrepreneurs Installateurs – 5805 – 27/02/2015 – p.58 Fenêtres Les importations bousculent le marché Le marché français de la fenêtre fait face, depuis 2008, à un repli de l’activité et à l’afflux de produits importés low-cost. Entre 2008 et 2012, le nombre de fenêtres importées vendues en France a augmenté de 74 %, passant de 460 000 à 800 000. C’est l’un des principaux enseignements de l’étude du marché de la fenêtre en France en 2012 (1) réalisée par l’Union des fabricants de menuiseries extérieures (UFME). « Des sociétés d’Europe de l’Est inondent le marché de fenêtres à des prix de vente inférieurs à nos prix de revient », tempête Philippe Macquart, délégué général de l’UFME. D’autant plus que ce phénomène est intervenu dans un marché en nette contraction : – 8,6 % entre 2008 et 2012, à 11,1 millions d’unités, dont 73 % en rénovation. Sur cette période, le neuf (3 millions d’unités) a chuté de près de 25 % et la rénovation (8 millions) a stagné. En ce qui concerne les matériaux utilisés, le PVC reste largement majoritaire avec 60 % du marché. L’aluminium a progressé, passant la barre des 20 % entre 2006 et 2008, en majorité pour des ouvertures coulissantes. « C’est le matériau qui a la moins bonne performance énergétique, mais il est apprécié des architectes et profite d’un effet de mode », estime Philippe Macquart. Hausse du prix de la pose Le prix moyen de la fenêtre, quant à lui, a augmenté depuis 2008 ( 10,6 %), bien qu’il se soit légèrement replié depuis 2010 (- 2,4 %). En même temps, le prix moyen de la pose a augmenté. « Nous sommes le plus souvent appelés à démonter d’anciennes installations avant de placer les nouvelles. Assurer la perméabilité à l’air augmente sensiblement les coûts d’intervention », explique Philippe Macquart. Près du tiers des fenêtres vendues en France en 2012 possèdent la certification Acotherm, qui garantit les performances thermiques et acoustiques du produit. Source : Moniteur n° 5736 du 01/11/2013 Industrie / négoce Plus de 11 millions de fenêtres vendues en 2012 L’UFME, syndicat professionnel des portes et de fenêtres multi-matériaux a présenté lundi 14 octobre les résultats de l’étude 2012 du marché de la fenêtre en France. Réalisée tous les deux ans, cette étude prend en compte le volume global des fenêtres et portes-fenêtres sorties d’usines sur le territoire national. Les résultats de cette étude menée par le groupe Axiome, sont constitués à partir d’une enquête conduite auprès des principaux concepteurs-gammistes, 60 fabricants industriels de fenêtres et pose chantiers, 400 points de vente et 1400 entreprises artisanales de fabrication et/ou pose. Plus de 11 millions de fenêtres fabriquées en France en 2012 Depuis 2010, le marché de la fenêtre a enregistré une légère baisse (-4,8%). Sur les 11.112.000 fenêtres vendues, le PVC tient toujours la première place et représente 62% des fenêtres vendues. La fenêtre bois stabilise sa position et représente 13% du marché global. La fenêtre aluminium, elle, garde ses parts de marché à 23%. © Axiome - Répartition des ventes de fenêtres par matériau depuis 2004 Toutes ces fenêtres sont d’abord achetées pour leur performance d’isolation thermique. L’étude rappelle qu’en 2010 plus d’une fenêtre sur deux, quelque soit le matériaux avait un coefficient d’isolation thermique (Uw) compris entre 2 et 1,4. Aujourd’hui 1/3 des fenêtres ont un coefficient d’isolation thermique inférieur à 1,4. Les fenêtres PVC se démarquent nettement dans leur réponse aux critères d’exigences les plus élevés avec un volume de 75%. Rebond du marché de la rénovation Après une importante chute en 2008, le marché de la rénovation revient en 2012 à son score de 2002 et représente 73% des fenêtres fabriquées en France, dont 66% pour le marché résidentiel. 27% des fenêtres sont destinées au marché du neuf dont 22% pour le marché résidentiel. Le marché de la rénovation est essentiellement porté par la fenêtre PVC, avec 64% du volume produit. Enfin, l’UFME a dressé le « portrait-type » de la fenêtre en 2012 : celle-ci, fabriquée en France, est une fenêtre PVC marquée NF : - équipée d’ouvrants à frappe, - présentant un coefficient Uw compris entre 2 et 1,4, - destinée au marché rénovation résidentielle en remplacement d’une ancienne fenêtre Bois et mise en œuvre principalement dans les régions Sud Ouest et Centre nord Précisons que la fenêtre fabriquée est vendue majoritairement en vente directe à des menuisiers poseurs indépendants Source : LE MONITEUR.FR- Publié le 14/10/13 Industrie / négoce La hausse des prix des matières plastiques assombrit la filière PVC © dsm habitat - Le prix de la résine de PVC a augmenté de 15% en 2010 La tonne de PVC atteint aujourd’hui jusqu’à 1130 euros la tonne contre 750 euros il y a quelques années. Un prix qui a augmenté de plus de 15% en 2010 et de 26 % ses deux dernières années. La filière de transformation tire la sonnette d’alarme, les menuisiers se veulent rassurants. Le marché du PVC en France représente 150.000 tonnes par an. Un matériaux très utilisé par exemple en menuiserie mais dont le prix de base ne cesse ces dernières années d’augmenter. + 15,6 % en 2010. + 26 % en deux ans pour la résine de PVC selon l’indice du Snep, le Syndicat National de l’Extrusion Plastique, profilés et compounds, syndicat des entreprises de transformation des matières plastiques en profilés par extrusion. En cause : la hausse du prix du pétrole bien sûr mais aussi une restructuration du marché du PVC et des polymères ces dernières années qui a vu une concentration du secteur. Une situation qui alarme les professionnels de la transformation. « La grosse difficulté c’est qu’on subit un effet ciseau », explique Yves Dubois, président du Snep. « Les producteurs de PVC prennent la hausse de plein fouet mais nous ne pouvons pas répercuter complètement cette hausse sur nos produits profilés destinés aux industriels de la menuiserie par exemple ». A quand la répercussion sur les menuiseries ? Ceux-ci ne peuvent en effet pas automatiquement répercuter la hausse ou refusent de le faire car ils dépendent de leur propre demande déjà fragilisée. « Nous sommes dans une situation inconfortable », admet Yves Dubois. « On prend la hausse de plein fouet et pour l’instant ça s’arrête à nous. Envisager par exemple les industriels à répercuter la hausse en coupant notre approvisionnement est impossible. On en mettrait certains sur la paille. » Des hausses sur les prix des produits finis sont quand même à prévoir. Et même rapidement. « Si la tendance se confirme et que le rythme reste le même, ça pourrait intervenir en milieu d’année 2011″ estime Yves Dubois. « Mais attention, une augmentation de 25 % du PVC ne se traduit pas par une augmentation de 25 % du prix de la fenêtre », rassure Philippe Macquart, délégué général de l’UFME (Union des Fabricants des menuiseries Extérieures). « Compte tenu de tous les éléments qui entrent en compte – vitrage, pose, concurrence entre les industriels – on peut estimer que la hausse serait de 5 à 6%. Une inflation raisonnable pour des produits dont la qualité augmente sans cesse. Il y aura des hausses de prix. Nécessairement. Pour l’instant elles ne sont pas dans l’air du temps. » Source : LE MONITEUR.FR - Publié le 01/02/11 Matériaux et équipements Éclairage sur le triple vitrage « made in France » © Optiwin - Coupe sur partie basse d’une fenêtre bois massif « Drei3Holz » pour maisons passives « Le triple vitrage n’est fait que pour les façades nord », « La fenêtre allemande est moins chère »… les témoignages des acteurs français de la menuiserie triple vitrage battent en brèche quelques idées reçues. A l’occasion du salon « équipbaie », LeMoniteur.fr fait le point. Depuis 2 ans, l’entreprise familiale nordiste Tilleux fabrique des menuiseries triple vitrage sous la licence autrichienne Optiwin, exigeant d’excellentes performances thermiques. Le Uw , coefficient de transmission thermique des fenêtres Optiwin, est inférieur à 0,8, alors qu’à titre de comparaison, pour bénéficier du crédit d’impôt, il faut pour une menuiserie bois avoir un Uw maximal de 1.6. Madame Tilleux constate que le décollage du marché a réellement commencé au deuxième semestre 2010. « Aujourd’hui, nous n’équipons pas seulement des chantiers de maisons passives. » Elle fait aussi remarquer que leurs triples vitrages sont installés sur toutes les façades et pas seulement côté nord . « Les gens ne savent pas qu’on peut jouer sur le facteur solaire, proportion de flux énergétique que la fenêtre laisse passer, en faisant varier le traitement faible émissivité. Et surtout que cela a une incidence très faible sur le Uw ». Sur ses chantiers, la société installe au sud des triples vitrages avec un facteur solaire de 61%, pour profiter des apports solaires passifs, et au nord de 41% pour bénéficier d’un Uw un peu meilleur. « En France, le triple vitrage progresse tranquillement » Egalement sous licence Optiwin, et même si son carnet de commandes est bien rempli, la menuiserie André, entreprise installée en Rhône-Alpes, ne constate pas une explosion de la demande. « En Allemagne, la progression est nettement plus spectaculaire qu’en France. Il y a 5 ans, le triple vitrage représentait 2% du marché, aujourd’hui la moitié des menuiseries vendues sont en triple vitrage, et d’ici 2 ans, il devrait constituer les ¾ du marché. » Pierre Alain Gillet, chef produit et marché international chez Saint-Gobain Glass, observe les tendances européennes. Il constate que la part du triple vitrage sur les marchés suisse et autrichien représente plus de 60% et va même jusqu’à 70% en Suède. Pour Pierre Alain-Gillet, le triple vitrage a connu ces dernières années une mauvaise presse en France. Notamment à cause de la limitation des apports solaires qu’il pouvait engendrer. Aujourd’hui , avec des facteurs solaires équivalents à ceux du double vitrage, pour lui ces critiques ne sont plus d‘actualité. Pour expliquer la différence de pénétration entre le marché français et allemand, il évoque les « inputs » réguliers OutreRhin. Il rappelle notamment que la réglementation thermique allemande actuelle exige un Uw de 1,3 contre 2,1 pour notre RT 2005. Pierre Alain Gillet sait que la RT 2012 va venir changer la donne, mais elle n’arrivera qu’en 2013. « Nous revivons les années 80 » Christophe Bieber, directeur commercial de l’entreprise alsacienne du même nom a déjà le sentiment de revivre le moment où, dans les années 80, le double vitrage est devenu la norme. Produisant près de 20 000 menuiseries triple vitrage par an, l’entreprise familiale fondée en 1928 n’arrive plus à répondre à la demande. Elle va donc ouvrir courant 2011 une nouvelle ligne de production entièrement dédiée aux menuiseries très performantes. Aujourd’hui, le triple vitrage représente 50 % des ventes du fabricant alsacien et Chistophe Bieber pense que la généralisation se fera d’ ici 3 à 5 ans. « Les fenêtres triple vitrage allemandes ne sont pas moins chères » « Nous sommes situés en Alsace ; alors, si les menuiseries allemandes étaient réellement moins chères, nous n’en vendrions plus ». Quand on demande au directeur commercial pourquoi les menuiseries triple vitrage allemandes sont moins chères que les françaises, il répond qu’aujourd’hui il vend mêmes ses fenêtres sur des marchés publics allemands. Bien qu’il ne conteste pas des prix de ventes allemands plus bas, il précise qu’il « faut comparer une pomme avec une pomme » et que lorsqu’on regarde dans le détail, on se rend compte que la menuiserie allemande n’est pas réellement moins chère. « Souvent, elles n’ont qu’un ventail alors qu’en France on trouve deux ventaux. » Le directeur commercial de Bieber souligne le fait que les menuiseries de fabrication française disposent de plus d’accessoires, représentant une part importante du coût. Pour expliquer la différence de prix, il pointe également la garantie. « Outre-Rhin, les fenêtres sont garanties 5 ans, en France, c’est 10 ans. Cette garantie décennale représente 3%¨de notre chiffre d’affaires alors qu’Outre-Rhin, leur garantie leur coûte beaucoup moins cher ». D’autres certifications obligatoires, comme Cerqual pour les constructions d’HLM, viennent aussi, pour Christophe Bieber, expliquer pourquoi les maitres d’ouvrage et d’œuvre français ont le sentiment erroné que la menuiserie triple vitrage « made in France » est plus chère qu’Outre-Rhin. Source : LE MONITEUR.FR- Publié le 12/11/10 Matériaux et équipements Le recyclage des menuiseries commence à émerger © Les Zelles - Fenêtres récupérées sur un chantier de rénovation d'un immeuble de 24 logements à Villers-Lès-Nancy Les entreprises Les Zelles et Sita viennent de recycler les ouvrants d’un immeuble de 24 logements. Depuis mars 2009, la « Certification Pose Portes & Fenêtres » oblige les entreprises certifiées à mettre en place et suivre le recyclage des menuiseries remplacées. Les Zelles, fabricant et poseur de menuiseries, en partenariat avec Sita, filiale de Suez Environnement spécialisée dans la gestion globale des déchets, vient de mener sur un chantier de rénovation à Villers-Lès-Nancy, la récupération, le démantèlement et la revalorisation de 323 ouvrants. Après collecte, les fenêtres ont été démantelées au centre de tri Sita, et les éléments ont été triés selon trois catégories : les montants et châssis en bois, PVC, alu ou acier (40 %), le verre (45 %) et le rebut, cerclages, cales pvc ou bois, films… (15 %) Les anciens vitrages sont transformés en billes de verre incorporées dans les revêtements réfléchissants pour la voirie. Le PVC est transformé en tubes, le bois est broyé et transformé en combustible ou en panneaux de particules (agglomérés) et l’acier et l’aluminium sont recyclés dans les filières classiques. L’entreprise qui participe à plus de 700 chantiers par an, majoritairement de rénovation, juge l’expérience concluante et espère généraliser le procédé . D’après l’entreprise, depuis le mois de juin, « les directeurs régionaux de Sita prennent contact avec les responsables d’exploitation de ses agences régionales pour développer la synergie entre les deux entités ». Jugeant que « le coût total de la mise en œuvre de ce process de traitement des anciennes fenêtres est quasi identique à une mise en décharge avec benne, à condition que le centre de tri ne soit pas trop éloigné du chantier » et « estimant que 8 à 9 millions de fenêtres sont extraites chaque année des chantiers de rénovation, la société Les Zelles juge primordial que toutes les entreprises de poses de menuiseries participent au cycle du recyclage. L’ Union des Fabricants de Menuiseries Extérieures participe à la dynamique. Philippe Macquart, Délégué Général de L’Union des Fabricants de Menuiseries Extérieures (Ufme), dont la grande majorité des adhérents est composée des fabricants de menuiseries en PVC, estime que le temps du recyclage des fenêtres est venu. Le recyclage à 100% du PVC composant les fenêtres posées il y a 25- 30 ans permet d’envisager, à l’heure des « grosses rénovations », la revalorisation des ouvrants remplacés. Pour Philippe Macquart, les menuiseries en bois posent un problème du fait de la présence de peinture au plomb et des couches de préservation. L’Ufme a élaboré récemment la « Certification Pose Portes & Fenêtres » obligeant les entreprises certifiées à mettre en place et suivre la récupération et la revalorisation des menuiseries remplacées. Pour l’instant, une douzaine d’entreprises seulement sont certifiées, mais le Délégué Général de l’Ufme estime qu’elles devraient être plus d’une centaine à la fin de l’année. Source : LE MONITEUR.FR- Publié le 27/08/10 Innovation produits Les enjeux énergétiques modifient le paysage de la baie - Porte d’entrée en aluminium Le poids économique du secteur est considérable. Suivant les enquêtes du ministère de l’industrie, les portes et fenêtres sont le deuxième poste de dépense du second œuvre (après l’appareillage électrique) avec un peu plus 4 750 millions d’euros facturés. Au Batimat 2009, plusieurs changements sont intervenus dans le paysage institutionnel des industries de la menuiserie et des fermetures depuis Batimat 2007. Les industriels de la menuiserie bois ont rejoint les fabricants de fenêtre PVC, pour former l’UFME (Union des fabricants de menuiseries extérieures). Un an plus tard, les professionnels de la menuiserie aluminium du SNFA se sont rapprochés de quatre syndicats adhérents de la FFB intervenant dans le domaine des fenêtres, fermetures, vitrages et protection solaire pour constituer un « pôle fenêtre ». La fenêtre devient capteur d’énergie Sur le plan thermique, la fenêtre a longtemps été perçue comme une source de déperditions. Aujourd’hui – de plus en plus performante sur le plan isolation – on la considère au contraire, comme un capteur d’apports gratuits de chaleur et de lumière. Suivant l’enquête Batiétude 2009, ce marché de la fenêtre s’est stabilisé à 12 millions d’unités en 2008, marquant une très légère baisse de 1,1 %. Ce qui met fin à la phase d’expansion dont bénéficiait ce marché (entre 4 et 8 % de croissance annuelle depuis 2000). Il a continué l’an dernier à fortement progresser en valeur ( 20 %). Le PVC domine toujours (63,3 % de part de marché en nombre d’unités) mais perd deux points de part de marché, le bois recule encore : 13,7 % de part de marché contre près de 20 % en 2000. Seul, l’aluminium continue à progresser de 9 % en nombre d’unités. Sa part sur le marché de la fenêtre s’élève à 21 % (en nombre de fenêtres) et même à 34 % (en chiffre d’affaires). La fenêtre mixte représente 3 % du marché, la fenêtre acier est rare (0,2 %) mais elle suscite de l’intérêt pour son esthétique « belle époque ». Des performances renforcées Ce marché tend vers des produits de plus en plus haut de gamme. Ainsi, plus de 85 % des fenêtres sont dotées de vitrages de plus en plus épais et à performances renforcées. Le triple vitrage, émergent il y a deux ans, représente 2 % du marché à présent. L’intérêt de rajouter une vitre supplémentaire était parfois contesté (perte d’apports solaires gratuits). Les verriers en ont tenu compte. Ainsi, SaintGobain présente à Batimat un verre à couche permettant à une fenêtre triple vitrage de laisser passer autant de lumière et de chaleur solaire qu’un double vitrage ITR ordinaire. L’intégration d’équipement de ventilation dans les menuiseries peut être une exigence en rénovation (suivant la RT « existant »), d’où certaines solutions compactes (Gimm associe un caisson double flux et une fenêtre). La protection solaire se développe L’univers de la protection solaire (stores intérieurs, extérieurs, protection solaire intégrée à la baie) et de la fermeture (volets, persiennes) renvoie à une grande variété de produits, de matériaux (textile, bois, PVC, etc.), de modèles, de procédés mécaniques. Le rôle de ces équipements sur le plan thermique est de plus en plus souligné. Suivant le CSTB, la contribution des fermetures (par leur résistance thermique et leur qualité d’étanchéité à l’air) peut atteindre 25 % dans la performance thermique d’une baie en hiver. Par vocation, les protections solaires permettent de réduire les charges de climatisation et améliorent le confort thermique d’été (on citera par exemple Rayflectiss, proposant un store solaire réfléchissant). Pour tirer le meilleur parti de ces fermetures, les dispositifs d’automatisation et de motorisation continuent à s’enrichir et à se diversifier (asservissement des fermetures à des capteurs mesurant le vent ou l’éclairement). Des progrès requis dans l’habitat, mais aussi dans le tertiaire où les façades des immeubles de grande hauteur devront intégrer entre autres composants actifs, des capteurs solaires (comme le note CSTB, la surface des toitures est insuffisante dans ces tours pour accueillir des équipements de production d’énergies renouvelables). La communauté européenne vient ainsi de lancer un important programme de recherche baptisé Cost-effectiv sur ce thème. La façade devient décidément un secteur très high-tech, où il est question de « films nano-structurés », de matériaux à changement de phase. L’étanchéité à l’air relance l’innovation Rappelons que la chimie du bâtiment trouve dans ce secteur, avec les joints, l’un de ses principaux débouchés. Depuis l’essor du VEC (verre extérieur collé), les progrès en matière de joints de calfeutrement et de conception de façades vont de pair. La compatibilité des vitrages à performance (isolant, autonettoyant, à protection solaire intégrée, etc.) et des joints suscite la vigilance des professionnels, qui sont également attentifs, depuis la RT 2005, à la problématique de l’étanchéité à l’air (un tiers des défauts de l’enveloppe se situe dans la liaison entre le dormant et la structure). Hors scellement des vitrages, toutes applications confondues, le marché des joints (21 millions de litres par an suivant le SFJF) reste dominé à plus de 50 % par les silicones, suivis des polyuréthanes, mais les mastics acryliques gagnent des parts de marché sur ces deux familles. La quincaillerie travaille sur sa résistance En matière de quincaillerie, de ferrure et de serrure, les tendances sont pour une part également liées à l’évolution des ouvertures. Les battants de fenêtres fortement isolées deviennent plus lourds (triple vitrage.), ce qui exige une plus grande résistance mécanique. A ceci s’ajoutent des contraintes esthétiques : le goût architectural pour des cadres très étroits valorise l’emploi de ferrures escomotables ou invisibles. Esthétique minimaliste dans laquelle s’illustrent à Batimat les fabricants allemand (par exemple Karcher Design) ou suisse (Sky Frame). Enfin, le thème de l’accessibilité des personnes à mobilité réduite, suscite la conception de produits très techniques dans le domaine des poignées de portes (ergonomie, éclairage intégré) à l’usage des collectivités. Source :http://www.lemoniteur.fr/179-innovation-produits/article/solutions-techniques/772044-les-enjeux-energetiques-modifient-le-paysage-de-la-baie 2. Règlementation Suite à la réglementation thermique la baie vitrée fait profiter la maison des apports solaires tout en limitant le froid. Pour s’adapter à cette directive, un nouveau DTU de la mise en œuvre des menuiseries vient simplifier et préciser les réglementations précédentes. o DTU Le nouveau DTU 36.5 établie les nouvelles règles pour la menuiserie. Il reprend et annule les anciens textes (DTU 36.1, DTU 37.1 DTU 37.1-A1, DTU 37.2 et le e-cahier du CSTB 3521 de juillet 2005). DTU Portes et fenêtres, tous matériaux : une boîte à outil complète © FV - Le nouveau DTU 36.5 « Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures » fixe les règles de l’art tout type de menuiserie confondu La qualité de la pose des menuiseries devient un enjeu important dans des constructions de plus en plus étanches à l’air. Le nouveau DTU 36.5 « Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures » fixe les règles de l’art tout type de menuiserie confondu. Applicable depuis le début du deuxième trimestre 2010, la norme NF DTU 36.5 « Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures », dont les trois premières parties avaient été publiées en avril 2010, a été complétée en octobre 2010 par une quatrième partie consacrée au choix des menuiseries en fonction de leur exposition. Avec la publication de ce dernier texte, les professionnels ont désormais un outil complet et précis qui fixe les règles de l’art. Dans un contexte de contrôle de la qualité de pose et d’une meilleure maîtrise de l’étanchéité à l’air des constructions, ce document constitue un appui précieux et incontournable pour tous ceux (menuisiers, charpentiers, maçons…) qui sont amenés à mettre en place des menuiseries. Particularité : le texte, harmonisé avec les normes européennes, réunit l’ensemble des préconisations de pose pour tous les types de menuiserie bois, métal (acier, aluminium), PVC blanc, ainsi que les menuiseries mixtes bois aluminium. Applicable pour les travaux neufs et la rénovation, il regroupe et reprend tous les anciens textes et, de fait, les annulent : menuiseries en bois (DTU 36.1), en aluminium avec ou sans rupture thermique (DTU 37.1 ; DTU 37.1-A1) ou fenêtres posées en rénovation (37.2), ainsi que le e-Cahier du CSTB 3521 de juillet 2005. Bien sûr, les rédacteurs de la norme ne se sont pas contentés de réaliser un copier-coller des anciens textes. Ils les ont actualisés en tenant compte à la fois des nouvelles exigences de pose et de l’évolution des produits. Ont, par exemple, été intégrés de nouveaux modes de mise en œuvre, ainsi que de nouveaux supports : ossature bois, monomur terre cuite, isolation par l’extérieur… Le texte illustré par de nombreux schémas apporte quantité de précisions techniques en détaillant les modes et la position des fixations, en particulier en traverse basse, la position du calfeutrement, ou encore le dimensionnement des pattes de fixation et des vis. Calfeutrement Désormais, seuls les calfeutrements secs (mastic, bande de mousse imprégnée…) sont autorisés. L’emploi de matériaux dits « humides » (mortier, ciment…) est proscrit (sauf cas très exceptionnels de rénovation à l’identique). Quel que soit le type de menuiseries, il doit être réalisé entre l’encadrement maçonnée de la baie et le dormant des menuiseries. L’objectif étant d’assurer l’étanchéité à l’air et à l’eau à l’interface menuiserie/gros œuvre, sur tout le périmètre. Deux types de produits sont autorisés : - Les mastics en cartouche qui s’extrudent à la pompe : mastics première catégorie, élastomères ou plastiques, avec un fond de joint. Produits conformes au DTU 44.1 et de classe 25 E ou 12,5 P et ayant fait l’objet d’un test d’adhésivité cohésion satisfaisant avec le type de menuiserie (bois, alu, PVC). - Les bandes de mousse imprégnées, utilisées précomprimées ou non, imprégnées de butyle ou d’acrylique (les bandes de bitume sont exclues), et conformes à la norme NF P85-570. Efforts de transmission Le DTU donne de nombreux détails comme les modes et la position des fixations, en particulier en traverse basse. Il fixe également le dimensionnement des pattes et des vis. Il impose par exemple au fabricant de pattes un marquage de la charge admissible sur celles-ci. Il s’agit d’assurer la transmission au gros œuvre des efforts résultant des effets du vent, de la manœuvre des vantaux, de l’utilisation de la fenêtre et de son poids. En fonction du site de pose, le fascicule de documentation FD P20-201 définit les pressions maximales supportées en place et indique les performances minimales des menuiseries à mettre en œuvre (A E V). Cela permet de calculer les charges dues au vent à reprendre par les fixations. Le choix des pattes, de la responsabilité du poseur, sera effectué en fonction du dormant de la menuiserie et du mode de pose choisi. Les fixations ne doivent pas s’opposer à la mise en place des étanchéités. Dans le cas de mastics extrudés à la pompe, elles doivent permettre le lissage du cordon de mastic. Focus Une norme, quatre textes Quatre parties constituent la nouvelle norme Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures : NF DTU Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques types NF DTU 36.5 P1-2 : Critères généraux de choix des matériaux NF DTU 36.5 P2 : Cahier des clauses administratives spéciales types NF DTU Partie 3 : Mémento de choix en fonction de l’exposition Source : http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/root/bank/download/2013317QPCccc_317qpc.pdf NF DTU 36.5 Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures Publiée en avril 2010, la norme NF DTU 36.5 fait suite à la parution de la norme produit NF EN 14351. Elle vise les fenêtres, portes-fenêtres, blocs-baies, ensembles menuisés et portes extérieures, quel que soit le matériau (acier, aluminium, bois, PVC, mixte), en travaux neufs et de rénovation. Ce document constitue la référence unique pour la mise en œuvre des fenêtres et des portes. Il intègre les évolutions technologiques. La NF DTU 36.5 est « eurocompatible ». Domaine d’application La norme NF DTU 36.5 s’applique aux fenêtres, portes-fenêtres, blocs-baies, ensembles menuisés et portes extérieures quel que soit le matériau, en travaux neufs et de rénovation, et : − mis en œuvre verticalement, avec une inclinaison n’excédant pas 15° par rapport à la verticale ; − fixés directement au gros œuvre du bâtiment sur au moins deux côtés opposés du dormant périphérique, posés soit isolés dans la construction, soit juxtaposés horizontalement ou verticalement. La norme NF DTU 36.5 est applicable dans toutes les zones climatiques ou naturelles françaises, y compris les départements d’outre-mer. Elle ne s’applique pas : − aux fenêtres incorporées en couverture, verrières ou mises en œuvre à plus de 15° ; − aux travaux de menuiserie intérieure ; − aux revêtements et habillages non directement liés aux fenêtres ; − aux produits résistant au feu. Critères de choix des matériaux La partie 1.2 définit les produits et précise les exigences de durabilité et de conformité aux normes européennes. Exigences communes à tous les matériaux − Classement A*E*V* en fonction de l’exposition et du niveau des caractéristiques mécaniques selon l’utilisation (NF EN 14351). − Durabilité des matériaux et des performances d’étanchéité (drainage et garde à l’eau d’au moins 2 mm de haut dans les ouvrants et dormants). − Durabilité des vitrages et de leur liaison avec la menuiserie (NF DTU 39, XP P 20 650 P1, XP P 20 650 P2). − Conservation des performances. Bois − Conformité aux référentiels européens pour la définition des bois, de leur durabilité biologique (NF EN 350 1 et NF EN 350 2, NF EN 942 et NF EN 14220) et des profilés (NF EN 13307 1 et NF EN 13307 2). − Exigence de durabilité des bois, d’étanchéité et de reprise d’humidité (NF P 23 305). PVC Le document technique d’application (DTA) complète la norme NF EN 14351, remplace l’avis technique et permet de s’assurer de : − la conformité des profilés de classe A ou B à la norme NF EN 12608. La durabilité du PVC est déterminée selon le climat M pour la France et S pour les DOM. L’identification de la matière est de rigueur ; − l’évaluation de l’effet bilame par essais sous gradient thermique, et des assemblages par essais mécaniques ; − la tenue des organes de rotation. Métal Le document technique d’application (DTA) complète la norme NF EN 14351 et remplace l’homologation de gamme et l’avis technique. Il permet de s’assurer de : − la conformité des profilés RPT à la norme NF EN 14024 de catégorie d’utilisation W et de température TC1 avec un cycle de vieillissement en méthode 2 ; − la durabilité des performances d’étanchéité à l’eau et l’absence de stagnation d’eau sur les coupures thermiques ; − la résistance à la corrosion : conformité à la norme NF P 24 351 et au référentiel européen pour l’aluminium, l’acier et l’acier inoxydable ; − l’évaluation de l’effet bilame par essais sous gradient thermique ; − la démontabilité des accessoires. Bois-aluminium Evaluation de la durabilité de la liaison mixte et des profilés bois selon la norme XP P 23 308. Dispositions constructives en neuf La partie 1.1 de la NF DTU 36.5 retrace les exigences de conception et les conditions de mise en œuvre des fenêtres et portes. Prescriptions liées aux différents modes de pose • Pose en applique intérieure : la pose avec rejingot aligné dans le tableau est intégrée en prévoyant une reconstitution d’appui par précadre métallique filant afin d’assurer la continuité de l’étanchéité dans les angles inférieurs. • Pose en tunnel (ou en tableau). Implique : − l’utilisation de gammes spécifiques permettant la réalisation des calfeutrements ; − la reconstitution des feuillures lorsque les calfeutrements ne respectent pas les tolérances dimensionnelles du gros œuvre ; − des précisions sur le mode de pose au nu extérieur avec présence impérative de larmier permettant la protection du calfeutrement supérieur. • Pose en applique extérieure : le calfeutrement principal de la fenêtre doit être complété par un calfeutrement en traverse haute, une membrane d’étanchéité par exemple. Fixation des fenêtres Aucun percement traversant vertical des traverses basses et seuils ne doit être effectué en particulier pour le passage des fixations. Les pattes de fixation doivent être éprouvées par essai de fatigue. La résistance admissible doit être marquée sur les pattes. Les référentiels d’évaluation des fixations sont détaillés en intégrant tous les supports, comme les maçonneries à isolation répartie du type Monomur, béton cellulaire, etc. Calfeutrements Seuls les calfeutrements secs sont retenus : le mastic, les mousses imprégnées de classe 1 (NF P 85 570) ou les membranes d’étanchéité. Des règles précises indiquent comment respecter les plages d’utilisation des produits comme les mousses imprégnées. Les calfeutrements des angles inférieurs sont à protéger avec des bavettes équipées de relevés d’étanchéité aux extrémités. Le gros œuvre doit prévoir une garde à l’eau minimale de 5 cm devant les seuils des portes et portes-fenêtres. Bandes filantes horizontales ou verticales Leur conception doit être réservée aux gammistes. La pérennité de l’étanchéité, tenant compte des dilatations dues aux longueurs importantes des bandes et des assemblages de châssis sur chantier, doit être justifiée. Dispositions constructives en rénovation Remplacer des fenêtres exige de redéfinir le système de ventilation des locaux. La mise en œuvre de fenêtres neuves sur des dormants existants nécessite l’examen préalable du support afin de s’assurer de la faisabilité. La réussite d’un tel projet est conditionnée par la bonne aération des dormants existants. L’évolution importante est la dépose totale obligatoire des dormants existants lorsqu’une partie de la menuiserie de rénovation assure la fonction de garde-corps. Justification des performances Les exigences de la NF DTU 36.5 sont définies par des essais conformes à la NF EN 14351 1, aux prescriptions spécifiques des normes d’essais et aux spécifications particulières de la NF DTU 36.5. Le marquage CE des fenêtres selon l’annexe ZA de la NF EN 14351 1 est obligatoire depuis février 2010, mais ce n’est pas une justification des performances. Ce qu’il faut retenir : La norme NF DTU 36.5 crée un document unique de pose des fenêtres en France, qu’elles soient en acier, aluminium, bois, PVC ou mixte. Elle apporte des réponses aux pathologies connues. Elle intègre les fiches SNFA-Coprec-CSTB, notes du Coprec, jurisprudence du groupe spécialisé n° 6 chargéde formuler les avis techniques, etc. La norme tient compte des innovations techniques. Elle remplace le DTU 36.1 (fenêtres en bois), les DTU 37.1 et 37.2 (fenêtres en aluminium) et le Cahier du CSTB n° 3521 (fenêtres en PVC). Textes de référence • NF DTU 36.5 (avril 2010) : mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures – Partie 1.1 : cahier des charges techniques types − Partie 1.2 : critères de choix des matériaux (CGM) − Partie 2 : cahier des clauses administratives spéciales types. • NF EN 14351 1 (juin 2006) : fenêtres et portes – norme produit, caractéristiques de performance. • XP P 20 650 (janvier 2009) : fenêtres, portes-fenêtres, châssis fixes et ensembles menuisés – pose de vitrage minéral en atelier. • NF P 23 305 (septembre 1997) : menuiseries en bois − spécifications techniques des fenêtres, portes-fenêtres et châssis fixes en bois. • NF EN 12608 (octobre 2003) : profilés de PVC U pour la fabrication des fenêtres et des portes • NF EN 14024 (mars 2005) : profilés métalliques à rupture de pont thermique − performances mécaniques • exigences, preuve et essais pour évaluation. • NF EN 14220 (janvier 2007) : bois et matériaux à base de bois dans les fenêtres extérieures, les vantaux de portes extérieures et les dormants de portes extérieures − exigences et spécifications Source : Moniteur N° 5590 - Publié le 14/01/2011 Une norme DTU unique pour les menuiseries extérieures tous types de matériaux © FV - Une norme DTU unique pour les menuiseries extérieures tous types de matériaux Effective à partir du 10 avril prochain, la nouvelle norme DTU 36.5 « Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures » réunira, dans ce même document, les conditions de mise en œuvre des menuiseries en bois, des menuiseries métalliques et des menuiseries en PVC blanc. Applicable pour les travaux neufs et la rénovation, la norme NF DTU 36.5 annule ainsi les anciens DTU 36.1, 37.1, 37.2 ainsi que le e-Cahier du CSTB 3521 de juillet 2005. Elle concerne désormais la pose des menuiseries extérieures tous types de matériaux. Fruit de l’expérience, cette norme très détaillée préconise de nombreuses solutions reconnues par l’ensemble des professionnels et ce, quel que soit le type de matériau : bois, métal et PVC blanc. Au rang des nouveautés : la généralisation du calfeutrement sec par mastic ou bande d’étanchéité, interdisant le calfeutrement humide (sauf cas très exceptionnels de rénovation à l’identique). Compte tenu du développement de l’isolation thermique par l’extérieur et du mode constructif ossature bois, la norme prend en compte la pose des fenêtres dans ces deux cas, ainsi que celle des fenêtres en bande. De nombreux détails y sont donnés comme les modes et la position des fixations en particulier en traverse basse ; le mode et la position du calfeutrement ; le dimensionnement des pattes de fixation et des vis… Une troisième partie de cette nouvelle norme, qui sera consacrée au choix des menuiseries en fonction de leur exposition, est attendue dans le courant de l’année. Source : LE MONITEUR.FR - Publié le 24/03/10 o RT 2012 Selon Cardonnel Ingénierie, la RT 2012 impose de fait 17% de baies vitrées par rapport à l’ensemble des parois. RT 2012 Caractéristiques thermiques et performance énergétique des bâtiments neufs Décret n°2010-1269 et arrêté du 26 octobre 2010 – Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat – JO du 27 octobre 2010 – NOR: DEVU1020041D Présentation Après deux ans de travaux et une large concertation avec l’ensemble des professionnels de la construction et de l’énergie, la RT 2012 est publiée. Conformément à la loi Grenelle 1, elle a pour objectif de réduire la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs à 50 kWh/m². an en moyenne. «Un saut énergétique plus important que celui réalisé ces trente dernières années», observe le ministre Jean-Louis Borloo. L’amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs passe par une meilleure conception bioclimatique et de l’isolation ainsi que la généralisation des techniques les plus performantes, le tout pour un coût maîtrisé. Une quarantaine de bureaux d’études thermiques ont été chargés de tester l’applicabilité des nouvelles règles sur des projets réels représentatifs des différents types de bâtiments. Après des dizaines de milliers de tests, ils concluent que le surcoût de construction s’établira entre 5% et 7,5% d’ici à 2013, grâce aux effets d’apprentissage attendus. L’investissement est jugé rentable par la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP) au ministère de l’Ecologie, qui prédit sur vingt ans une économie de 5000 euros pour un logement collectif et de 15000 euros pour une maison individuelle… sans compter les millions de tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère (13 à 35 sur la période 2013-2020). (Isabelle DUFFAURE-GALLAIS) Caractéristiques thermiques et performance énergétique des constructions Décret n°2010-1269 du 26 octobre 2010 – Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat – JO du 27 octobre 2010 – NOR: DEVU1020041D Caractéristiques thermiques et exigences de performance énergétique des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiments Arrêté du 26 octobre 2010 – Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat – JO du 27 octobre 2010 – NOR : DEVU1026270A Source : Moniteur n° 5580 du 05/11/2010 3 CONSTRUCTION D’importants changements sont attendus La nouvelle Réglementation thermique aura un impact sur les techniques constructives, leurs organisations spatiales et les équipements employés. Un tour d’horizon des logements collectifs récents thermiquement performants permet de s’en faire une première idée. L’introduction de l’approchebioclimatique dans la Réglemen--tation thermique, alliée à des exigences plus grandes en terme de consommation énergétique, devrait avoir un impact sur la construction en France. Sur les premières générations de bâtiments BBC, Catherine Bonduau, directrice del’association Effinergie, constate « une augmentation de la compacité, une meilleure gestion des surfaces architecturales », qu’elle explique par « une réflexion plus importante de la part des architectes ». Architecte à Puteaux (92), Laurence Baudouin en témoigne : « Le BBC a changé notre manière de concevoir et nous oblige à réfléchir. On pense plus à la compacité. On faisait plus de décrochés, de développés… Mais en BBC, ça coûte une fortune… ». Mais, du « bâtiment blockhaus » au « cube », la compacité a aussi fait peur : « Beaucoup de gens pensent que le BBC, c’est compacité et petites fenêtres », avance Pascal Gontier, architecte à Paris. « On entend dire “ tout va être moche… on va faire des cubes comme en Allemagne ”, renchérit Jean-Louis Abt, architecte à Besançon (25). Alors que c’est justement le rôle de l’architecte, du moment que l’enveloppe est chaude et étanche, d’agrémenter le bâtiment de façon harmonieuse. » L’utilisation de masques architecturaux fixes Le concepteur dispose d’une palette assez large de composants, à commencer par les balcons, coursives ou escaliers extérieurs. Exemple, la résidence Minima Domus, au Grand-Charmont (25) : deux couples de deux « cubes » reliés entre eux par un escalier extérieur désolidarisé des deux immeubles qu’il dessert, (Ingrid Génillon, architecte). Sur les façades orientées au sud, les balcons et loggias, casquettes photovoltaïques ou autres pergolas font partie des masques architecturaux fixes qui répondent au besoin de protection solaire. Cette nouvelle obligation de la RT 2012 pour garantir le confort d’été en évitant la climatisation, devrait contribuer de façon non-négligeable à renouveler l’aspect des façades même si, pour Catherine Bonduau, ce champ est encore peu investi par les industriels français : « Il reste de la place pour la création dans ce domaine ». Les dispositifs mobiles offrent potentiellement une grande variété de types de composants, de couleurs et de matériaux, du brise-soleil aux persiennes, en passant par les volets ajourés, jalousies orientables ou simples stores de toile. Sur les bâtiments récents, ces composants sont placés plus fréquemment au-devant du balcon : une façon de former une seconde peau, ouverte et mobile, devant la façade, en même temps que de rendre cet espace aux habitants en période chaude. Une redistribution des pièces Le Bbio va-t-il aussi encourager l’utilisation des serres bioclimatiques ? Jean-Louis Abt n’y croit pas : « La loggia thermique, c’est une vue de l’esprit, car elle nécessite une action humaine. C’est une contrainte trop compliquée pour l’habitant. Il fautrester simple ». Pour Michel Le Sommer, ingénieur-conseil spécialisé HQE à Paris, elles peuvent se développer « à condition qu’elles soient assistées par la domotique, pour limiter les risques de montée en température en assurant les ouvertures de fenêtres et la mise en mouvement des protections solaires automatiques ». Leur gestion en logement collectif est cependant difficile, indique Hervé Vincent, architecte à Lyon (69) : « Les bailleurs sociaux n’en veulent pas, par exemple, car elles sont investies au même titre qu’une pièce supplémentaire : on y laisse souvent la porte ouverte en hiver », ce qui les rend très déperditives. La traque à l’économie d’énergie devrait aussi entraîner une distribution des pièces plus cohérente. « La basse consommation oblige à avoir du bon sens, affirme Ingrid Génillon. Les pièces de vie au nord, par exemple, ce n’est plus possible. » Plus possible non plus, note Jean-Louis Abt : « les couloirs centraux distribuant les logements côté nord d’une part, côté sud, d’autre part ». Ni l’implantation avec orientation est-ouest : « En hiver, les logements n’ont pas de soleil et en été ils en ont trop, car la caquette solaire ne protège qu’au sud [de sud-est à sud-ouest, ndlr] ». Bref, comme le résume Éric Baeza, architecte à Angers (49) :« la disposition “ pièces de vie au sud/partie nuit au nord ” devient un standard ». Et les appartements traversants distribués par une coursive, au nord, se montrent plus fréquents. Sur la façade sud, les ouvertures vont gagner en surface. Selon une étude du BET Cardonnel, le ratio prescrit par la RT 2012 (1 m2 de surface vitrée pour 6 m2 de surface habitable, soit 17 %), doit être considéré comme « un minimum réglementaire », car l’accroissement des surfaces vitrées réduit le besoin en chauffage, à condition que le coefficient Ug de la fenêtre soit d’au moins 1,4 W/m².K. Mais cette plus grande surface vitrée doit être gérée avec prudence : « Il faut essayer de limiter les petites ouvertures de type meurtrières, telles qu’on en voit beaucoup aujourd’hui, explique Marika Frenette, du cabinet de conseil en environnement et santé du bâti Wigwam. Car le châssis est le point le plus faible thermiquement et les angles très compliqués à traiter. De plus, cela augmente de façon importante le risque de pont thermique linéaire et d’infiltration de l’air par les parcloses. Quand, au lieu d’une seule baie de 3 m2, vous mettez trois fenêtres d’1 m2, par exemple, vous multipliez les risques par trois ». Limiter les raccordements aux menuiseries « En basse consommation, remarque Jean-Louis Abt, l’étanchéité à l’air, c’est le plus difficile car c’est du réel. Le reste, c’est du calcul. » L’obligation de traiter la perméabilité à l’air des logements aura donc des conséquences sur les techniques constructives. Ainsi, les architectes optent-ils plus souvent pour des systèmes préfabriqués en atelier, avec les châssis intégrés, pour limiter le nombre de points de raccordement à traiter sur le chantier. Hervé Vincent, architecte lyonnais, utilise ainsi des ensembles menuisés pour deux chambres contiguës, prévus pour recevoir la tête de cloison : « Du coup, on n’a que quatre angles à traiter au lieu de huit ».« En passif, précise Marika Frenette, sur les façades sud, les concepteurs cherchent aujourd’hui à combiner des baies, mêlant châssis fixes et ouvrants. » Dans les systèmes maçonnés, l’étanchéité à l’air influence aussi les choix et fait préférer les solutions monolithiques (béton banché ou prémurs) plutôt que blocs, par exemple, « car l’air passe à travers le mur », assure Jean-Louis Abt. Certains matériaux ou mises en œuvre réapparaissent, comme le plâtre enduit, « car il permet d’éviter la lame d’air », remarque Ingrid Génillon. Un changement notable pourrait aussi découler, à terme, de l’isolation par l’extérieur : la pose des menuiseries au nu extérieur du mur. « De plus en plus d’architectes se posent la question, déclare Marika Frenette, dont le cabinet revendique une approche internationale, car cette solution, très usitée dans les pays d’Europe du Nord, résout les problèmes d’étanchéité des tableaux. Mais l’ouverture des fenêtres vers l’intérieur pose dans ce cas d’autres problèmes. Il y a là tout un nouveau chapitre de réflexion architecturale. » Et inclut les questions esthétiques : « Attention au jeu d’ombres et de lumières qui fait aussi l’architecture », avertit Hervé Vincent. Place prépondérante de la ventilation Le poste « ventilation » prenant de plus en plus de place, proportionnellement, dans la consommation d’énergie des bâtiments économes, la RT 2012 pourrait là aussi impulser des changements. « Elle va forcer à chercher tous azimuts des solutions pour réduire ce poste énergétique », soutient Bruno Pécoul, architecte aux Ateliers Philippe Madec qui met en œuvre dans l’opération de logements collectifs Parc Delzieux à SaintNazaire (44) un système de Ventilation naturelle assistée et contrôlée (VNAC) avec conduit de tirage naturel et tourelle à vent, pour lequel une demande d’Atex est en cours.Des systèmes qui conditionnent la forme du bâtiment et créent « une architecture très marquée, qui se voit de l’extérieur », relève Marika Frenette, citant l’opération BBC Le Grand Large à Dunkerque (agence Nicolas Michelin et ass.), dont la forme des toitures a été calculée en fonction de la ventilation (système Navair d’Astato). Des systèmes encore très rares, en particulier en logements collectifs : « La ventilation naturelle, ça ne marche que si c’est très précisément calculé et il existe très peude compétences de ce genre en France ». Les réalisations basse consommation, selon la latitude, ont utilisé l’Hygro B (régions chaudes), critiquée par certains professionnels pour son renouvellement insuffisant de l’air, ou la VMC à double flux (régions froides), considérée comme une évidence par certains pour ses performances en termes de récupération de chaleur et de renouvellement d’air, mais refusée par d’autres, à cause de l’obligation qu’elle entraîne de garder les fenêtres fermées. Entre les deux, Hervé Vincent, qui l’utilise systématiquement, prévoit des solutions de free-cooling pour la ventilation nocturne en été, ou Pascal Gontier, qui met en œuvre une VMC à double flux que l’on débraye hors saison de chauffe. « Cela suppose d’avoir les pièces humides donnant sur l’extérieur », précise-t-il. Et que la disposition du logement permette une ventilation traversante. Mais la RT 2012, son « Bbio » et ses 50 kWh/m2/an vont-ils transformer les techniques constructives ? On peut l’espérer, estime en substance Thierry Roche, architecte lyonnais, car « la basse consommation rend les architectes intelligents ». Le changement réside d’abord dans la méthode de travail : « Sur un projet performantiel, au lieu d’empiler les fonctions comme un millefeuille, on est obligé de se mettre tous autour d’une table et de travailler par consensus », argumente-t-il. Pour Pascal Gontier, « les vrais changements ne sont pas encore pour maintenant : en basse consommation, les ponts thermiques sont encore possibles si on compense par ailleurs. Mais pas en passif ». Entre BBC et passif, « les techniques sont proches, estime Marika Frenette. Du point de vue thermique, le BBC est plus exigeant que d’autres pays. Mais très en dessous en matière d’étanchéité à l’air. Une fois qu’ils ont fait du BBC, les architectes convainquent vite les maîtres d’ouvrage d’allervers le passif. Pour moi la RT 2012 n’est donc qu’un feu de flammèches.Une étape vers le passif, qui ne va pas durer longtemps ». Focus Le Logis vert, Lyon (69) Objectif : une performance proche du niveau Minergie P C’est l’architecte lyonnais Hervé Vincent qui a convaincu son confrère autrichien spécialiste du passif, Hermann Kaufmann de concourir avec lui pour le lot E4 du quartier de Lyon-Confluence. Prévu pour 2012, « Le Logis vert » prévoit 77 logements, dont 23 en locatif social, le reste partagé entre accession sociale et libre. Ses performances prévues sont proches du niveau Minergie P, soit 29,5 kWh/m2/an. La démarche bioclimatique est ici à l’envers, les pièces à vivre se trouvant côté nord-est/nord-ouest, pour qu’on puisse profiter de la vue sur la basilique Notre-Damede Fourvière.• La performance sera maintenue, notamment par une enveloppe de qualité (menuiseries à triple vitrage, isolation de 14 à 18 cm en fonction de l’orientation) et parfaitement étanche, dont les points de raccordement seront au maximum réduits (ex. : grandes baies fixes), mais aussi par le fait que l’ensemble escalier-ascenseur reliant les deux bâtiments restera en dehors de l’enveloppe.• 100 % des logements seront traversants. Ventilés par une VMC à double flux, ils seront distribués par des coursives métalliques désolidarisées des façades.• En structure, un système poteauxpoutres béton sera réalisé, sur lequel viendront s’appliquer, recouvrant les ponts thermiques, des façades légères composées de panneaux préfabriqués en ossature bois. Le bardage bois sera protégé des intempéries et de la pollution par une « double peau » de verre, côté extérieur des coursives.• Des stores-bannes au droit des baies assureront la protection solaire côté sud et des systèmes antieffraction permettront la surventilation nocturne en été. Coût prévu : 1 450-1 500 € HT/m2. Pour en savoir plus « Étude de l’influence des paramètres d’une baie (…) sur le BBio et les coûts d’exploitation, mars 2010, réalisée pour un consortium d’industriels du vitrage et publiée par : www.lemoniteur.fr.• Lire à ce sujet une prise de position « Hygroréglable, double flux ou ventilation naturelle » sur le site de Tribu Conseil (http://www.tribu-concevoirdurable.fr). Source : CTB N° 300 - Publié le 01/10/2010 La RT 2012 impose 17% de baies vitrées par rapport à la surface © Cardonnel Maison individuelle de 90 m² en zone H1b (la plus froide) avec des menuiseries dont le Uw = 1,4 W/m².K Comparaison du BBio en fonction du ratio Surface des baies sur surface habitable, avec des fenêtres double vitrages argon possédant les caractéristiques suivantes Uw=1,4 W/m².K, Sw=0,40 et Tl=0,60, pour différentes orientations. L'étude est faite à la base pour un ratio de baies vitrées de 1/6 (1/6 de baies vitrées par surface habitable = 17 % de la surface habitable en parois vitrées) réparti à 40 % au Sud, 20 % au Nord, 20 % à l'est, 20 % à l'Ouest. Les courbes de variations du BBio sont ensuite dessinées jusqu'à 25 % de baies vitrées pour chacun des 4 types d'orientation. Conclusion : dans tous les cas l'accroissement des surfaces vitrées réduit le Bbio, autrement dit augmente l'efficacité énergétique du bâti (BBio). La RT 2012 va imposer pour la première fois une surface minimale de parois vitrées de 1/6, soit 17% de la surface habitable. L’étude Cardonnel Ingénierie, réalisée pour le compte de 4 syndicats professionnels confirme ce ratio. A l’aube de la parution de la RT 2012, prévue normalement en novembre, l’étude de l’impact de la surface des parois vitrées sur le besoin en énergie des bâtiments résidentiels (évaluation du BBio), réalisée par Carbonnel Ingénierie pour les syndicats professionnels CSFVP, SNFA, UFME, SNFPSA (1) a été présentée à la presse le 9 septembre. Etude détaillée dans Lemoniteur.fr en mars dernier. Aujourd’hui, la moyenne de la surface vitrée dans le neuf, par rapport à la surface habitable, est descendue à 13% (13 m² d’ouverture, soit 8 à 9 fenêtres, pour une maison de 100 m²). La RT 2012 va corriger cette tendance. Cette étude confirme que le ratio 1/6 de baies vitrées/surface habitable est un minimum et que l’augmenter améliore les performances énergétiques ; elle montre donc tout l’intérêt de réduire les deux postes consommateurs d’énergie que sont le chauffage et l’éclairage en bénéficiant au maximum des apports solaires. Amélioration des performances intrinsèques à la menuiserie et prix au m2 Le bureau d’études a simulé, avec le moteur de calcul de la RT 2012, l’impact de la surface des parois vitrées sur l’efficacité énergétique des bâtiments résidentiels. Concept qui sera évalué dans la future réglementation par un nouvel indicateur baptisé Besoin bioclimatique (Bbio). Les simulations ont permis de conclure qu’en augmentant la surface d’une paroi vitrée dont le Ug est de 1,1 W/m².K, on améliore, en hiver, les performances de la menuiserie (coefficient de transmission thermique, facteur solaire et facteur de la transmission lumineuse), tout en diminuant son coût relatif. « A caractéristiques de vitrage et de menuiserie égales, lorsqu’on augmente la taille d’une baie, on augmente son ratio de clair de vitrage. Ainsi, le coefficient de déperditions de la baie diminue, son facteur solaire et son facteur de transmission lumineuse augmentent. De ce fait, les pertes par cette baie diminuent alors que les gains augmentent » précise l’étude. Et d’un point de vue économique, « en passant d’une fenêtre de 1,44 m² à une porte-fenêtre de 2,25 m², on augmente la surface de 56 % et abaisse le prix au m² de la paroi vitrée de 14 % .» Augmentation de la surface des baies vitrées et performance énergétique du bâti Cardonnel remarque surtout que « les différents cas étudiés montrent que le ratio 1/6 de baies vitrées par surface habitable peut être retenu comme le minimum réglementaire pour réduire les besoins d’énergie (BBio) des bâtiments résidentiels même en zone froide. » Cependant, l’étude montre aussi qu’avec des menuiseries dont le coefficient de transmission thermique (Uw) est supérieur à 1,6 W/m².K, les conclusions ne sont pas les mêmes et, dans la zone la plus froide (H1b), les besoins en énergie augmentent avec l’accroissement de la surface des baies. Sachant qu’aujourd’hui des doubles fenêtres ayant un Uw de 2 W/m².K sont éligibles au crédit d’impôt vert, il faudra tout de même veiller, pour que ce futur taux minimal de vitrage de 1/6 de la surface habitable ne se révèle pas contre productif, à ce que les menuiseries posées aient toutes une performance intrinsèque minimale. En attendant, les conclusions ont conforté la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages dans son choix d’imposer ce taux minimal comme exigence de la RT 2012. (1) CSFVP (Chambre Syndicale des Fabricants de Verre Plat), SNFA (Syndicat National de la Construction des Fenêtres, Façades et Activités associées), SNFPSA (Syndicat National de la fermeture de la Protection Solaire et des Professions associées), UFME (Union des Fabricants de Menuiseries Extérieures). © Wisdoc/Flick'r - Fenêtre © Cardonnel - Comparaison de baies vitrées de différentes dimensions mais de même Ug Focus Uw et Ug Le coefficient de transmission thermique U est avec le facteur solaire et le facteur de la transmission lumineuse, un des trois indicateurs qualifiant la performance des parois vitrés). Plus U est faible, meilleure sera l’isolation de la paroi virée. Uw (U window) est utilisé pour les fenêtres (vitrage et menuiserie) et Ug (U glass) ne concerne que le vitrage. Source : LE MONITEUR.FR - Publié le 09/09/10 Lire l’intégralité de l’étude en fin de dossier o RT 2005 rénovation Pour la première fois, le volet rénovation de la réglementation thermique encadrait l’emploi de menuiseries dans l’habitat ancien. 3 INDUSTRIE – NEGOCE Toutes les conditions du développement du marché étant réunies, les fournisseurs de la filière (industriels comme négociants) multiplient les initiatives et les innovations pour adapter leur offre aux besoins des entreprises et des maîtres d’œuvre. Le groupe Lorillard choisit un ancien de Technal comme directeur général En pleine réorganisation suite au rachat successif de deux entreprises, le groupe industriel Lorillard, spécialisé dans la menuiserie, se dote d’un nouveau directeur général issu du sérail. © Lorillard - Thierry Luce, directeur général du Groupe Lorillard Le groupe Lorillard, spécialisé dans la fabrication et la pose de menuiseries (aluminium, bois et PVC) a annoncé, le 9 juin, la nomination de Thierry Luce au poste de directeur général. Passé par le groupe Sapa (Technal, Wicona), il aura en charge la responsabilité et le développement des différentes sociétés du groupe Lorillard (Lorillard, Molenat, Centre 2F, Plastibaie, Sprenov, Protectea) ainsi que des réseaux Fenêtres Lorenove et Lorebat. Dans un communiqué, il s’est dit « séduit par les ambitions et les projets du groupe Lorillard ». Le groupe, jusqu’alors piloté par Loïc Bréhu (qui reste président), se donne les moyens de son nouveau développement. Car l’industriel, basé à Chartres (Eure-et-Loir), a récemment procédé à deux acquisitions stratégiques pour doper et diversifier son activité : il a racheté SPRenovation, une petite société francilienne spécialiste du ravalement, de l’isolation et de la rénovation énergétique, et Molenat, l’un de ses concurrents dans la menuiserie. Avec l’objectif de devenir un acteur français de poids dans le traitement de l’enveloppe globale du bâtiment. Source : Lemoniteur.fr – 9/06/2015 Avec la reprise du menuisier PVC Oxxo, le groupe algérien Cevital prend pied en Europe Le fabricant de menuiseries PVC Oxxo, qui emploie 420 salariés en Saône-et-Loire, en redressement judiciaire depuis février dernier, est repris par le groupe algérien Cevital. Son offre est la moins pénalisante en termes d’emplois. © Oxxo - La modernisation de l'usine sera poursuivie, une unité de menuiserie alu sera créee Avec la reprise du fabricant de menuiseries PVC Oxxo à la barre du tribunal de commerce de Mâcon, le groupe algérien Cevital signe sa première implantation industrielle en Europe. La seconde entreprise algérienne par son chiffre d’affaires (3,6 milliards de dollars en 2012, 13 800 salariés) annonce un objectif de 200 millions d’euros sur le marché de la menuiserie PVC en développant le marché des particuliers, secteur où le Français est peu présent malgré le développement de la marque OxxoBaies. Le repreneur entend aussi créer une activité de menuiserie aluminium et de volets roulants avec le renfort d’un investissement de 12 millions d’euros qui contribuera à poursuivre la modernisation de l’usine, entamée par les cinq cadres dirigeants qui avaient racheté la société au groupe Lapeyre en 2008 avec le concours du fonds d’investissement Orium. 288 emplois pérservés sur 412 L’offre de Cevital est la moins pénalisante pour l’emploi. Elle préserve 288 des 412 postes de l’entreprise de Cluny (Saône-et-Loire). Cevital crée une holding française pour reprendre les actifs. Elle sera présidée par Khaled Bouali, proche du P-DG Issad Rebrab. La direction générale revient à l’ancien directeur général adjoint d’Oxxo, Frédéric Perrin. Franck Rostand, l’actuel P-DG se retire. Groupe aux activités très diversifiées, de l’agroalimentaire à l’importation de véhicules et d’engins de travaux publics, Cevital a déjà un pied dans le bâtiment. Premier exportateur africain de verre plat, il vend 70% de sa production en Europe à travers sa filiale Mediterranean Float Glass (MFG). Il dispose pour ce faire de depuis deux plateformes logistiques à Trinita (Italie) et Valence (Espagne). Depuis 2007, sa filiale Baticompos fabrique aussi des panneaux sandwich, de faux plafonds, des tôles nervurées et des pièces façonnées. Selon la presse algérienne, Cevital souhaite créer d’ici à 2014 une unité de fabrication de portes et fenêtres dans son pays, qui fera trois fois la taille d’Oxxo. La technologie et le savoir-faire d’Oxxo lui sont en ce sens précieux. Deux autres offres étaient en lice. Compobaie Solutions, fabricant de blocs de baies à Marssac (Tarn) proposait de reprendre 200 salariés. Une société coopérative, à l’initiative des salariés, n’envisageait que 90 licenciements. Elle n’a toutefois pas réussi à réunir les 6 millions d’euros nécessaires à la relance. Oxxo a réalisé 67 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012, à 95% pour le marché du logement collectif. L’ancien dirigeant affirmait avoir déjà 49 millions de commandes pour l’année en cours. La conjugaison d’un marché en berne, d’une tension sur les prix et des problèmes de trésorerie avaient conduit au redressement judiciaire le 5 février 2013. Source : Lemoniteur.fr – 5/06/2015 Des menuisiers s’associent pour « chasser en meute » Le cluster Menuiserie Avenir mène des actions communes pour résister à la concurrence venue de l’est. Les temps changent. Il y a une dizaine d’années, pour faire face à leurs difficultés de recruter, les menuisiers industriels de la région Pays de la Loire se regroupaient en association. Aujourd’hui, dans un esprit « cluster », la trentaine de membres de Menuiserie Avenir – qui représentent 30 % du marché national – entendent se servir de cette association pour passer à l’offensive, tant sur le marché intérieur qu’à l’export. « Nous allons chasser en meute », résume Denis Gouy, directeur général du groupe Huet et président de Menuiserie Avenir. Une baisse de 25 % depuis 2011. Un sursaut qui s’explique par la situation préoccupante du secteur. « En 2011, on comptait 12 millions de fenêtres posées en France. Aujourd’hui, nous en sommes à 9 millions, dont 1 à 2 millions sont importées », explique Françoise Clair, déléguée générale de l’association. Et Denis Gouy de préciser : « Nous pensions être protégés par le sur-mesure mais, sur ce créneau aussi, des pays comme la Pologne arrivent avec des produits moins chers et de qualité. » Selon Thierry Desfossés, directeur général de Minco, « la part des importations représente aujourd’hui 12 à 13 % du marché avec une forte hausse en provenance de Pologne depuis deux ans ». Pour contrer cette offensive, chaque industriel y va de sa recette en mettant l’accent sur l’industrialisation et le développement du service. Entre eux, la concurrence reste de mise mais elle n’empêche pas des collaborations naissantes, en matière de recherche et développement – au sein de la plate-forme régionale d’innovation Bois HD – et de logistique. « Aujourd’hui, chacun de nous livre ses produits sur des palettes qui sont brûlées en fin de circuit. Mais nous sommes en train de créer un contenant standard qui sera associé à une filière logistique d’aller et de retour », annonce Denis Gouy. Le matériau utilisé reste top secret mais un prototype est sur le point d’être finalisé. Les industriels espèrent pouvoir lancer ce service avant la fin de l’année. Autre piste de collaboration : une mutualisation des services après-vente. En attendant, des actions sont mises en place à l’export où les Français brillent par leur absence. Pour des facilités de langue et de réglementation, l’association porte ses premiers efforts sur des pays du Maghreb (Maroc, Algérie) et de l’Afrique francophone (Sénégal, Côte d’Ivoire). Six industriels ont construit une offre de produits complémentaires pour l’hôtellerie, le tertiaire spécialisé et le collectif haut de gamme. Un catalogue a été édité et, en mars, les industriels se sont rendus au Maroc pour une première mission de prospection organisée par la Chambre française de commerce et d’industrie basée à Casablanca. « Nous espérons développer ce type de mission », ajoute Denis Gouy en évoquant le Benelux, mais aussi les pays d’Europe de l’Est et, pourquoi pas, la Pologne. Source : Moniteur – 5817 – 22/05/2015 – p.24 Dans la Sainte-Chapelle rénovée, les Fondations Velux annoncent leur prochain mécénat La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a inauguré mercredi 20 mai la Sainte-Chapelle de Paris et ses vitraux restaurés. Les Fondations Velux ont consacré plus de 5 millions d’euros à ces travaux très techniques. © Centre des monuments nationaux Fleur Pellerin à la Sainte-Chapelle Une page de sept ans vient de se tourner. Sept ans de travaux pour restaurer les baies de l’abside et la rose occidentale de la Sainte-Chapelle, à l’initiative du Centre des monuments nationaux (CMN) et avec le mécénat actif des Fondations Velux. Un mécénat exceptionnel et amené à se prolonger D’un montant total de plus de 5 millions d’euros, et finançant plus de 50 % des travaux, le mécénat des Fondations Velux constitue la plus grande opération de ce type sous l’égide du CMN. Une initiative saluée par le président du CMN et par la ministre de la Culture Fleur Pellerin, présente ce mercredi 20 mai pour l’inauguration des vitraux rénovés. Lars Kann-Rasmussen, président danois des Fondations Velux, a exprimé, en français, sa satisfaction quant à cette action, inscrite dans la droite ligne des interventions des Fondations Velux en matière de culture. Et a dévoilé le prochain partenariat avec le ministère de la Culture, qui portera sur la restauration de la verrière de la Rotonde d’Antin du Grand Palais, à Paris. Parlant à la suite de M. Kann-Rasmussen, le président de Velux France Michel Langrand a souligné la cohérence de ces actions pour une entreprise présente en France depuis 50 ans et qui porte dans ses gènes la promesse de la lumière pour tous, y compris dans des endroits qui en étaient jusqu’à présent privés. Un symbole de la protection du patrimoine et de ses métiers Dans son intervention, Fleur Pellerin a rappelé combien ce chantier avait été rapide par rapport à la restauration antérieure, qui datait de 1840. Initiée par Victor Hugo, qui s’était battu à l’Assemblée nationale pour que l’on préserve l’oeuvre des anciens, elle avait alors duré plusieurs décennies. Elle avait aussi marqué le début de la passion française pour le patrimoine. La ministre a d’ailleurs salué la modernité des techniques de préservation du patrimoine, notamment la double enveloppe de verre qui protège de la pollution les motifs des vitraux, et rappelé qu’elle constituait un pan de l’excellence française, en saluant le travail de toutes les entreprises de bâtiment intervenues sur ce chantier. Voir la vidéo de la Sainte-chapelle sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=1r71nYJHYlM Source :Lemoniteur.fr – 20/05/2015 Les fenêtres Lorillard élargissent leur cadre L’industriel de Chartres vient de racheter deux sociétés pour doper et diversifier son activité. Des HLM des quartiers nord de Marseille aux immeubles prestigieux des Champs-Elysées parisiens, on connaissait le fabricant de fenêtres Lorillard comme expert des chantiers de rénovation. Désormais, il va falloir le compter parmi les acteurs de poids dans le traitement de l’enveloppe globale du bâtiment. C’est en tout cas l’ambition de ce spécialiste de la fabrication et de la pose de menuiseries (aluminium, bois et PVC) qui, en quelques semaines, vient de réaliser deux opérations de croissance externe. «Notre objectif est de nous hisser parmi les leaders français de ce secteur», affirme le P-DG Loïc Bréhu, à la tête de cette PME de 700salariés, basée à Chartres (Eure-et-Loir). De nouvelles acquisitions. Pour monter en compétence, Lorillard a racheté, début avril, les actifs de SPRenovation, une petite société francilienne en liquidation judiciaire, spécialiste du ravalement, de l’isolation et de la rénovation énergétique. «Nous intervenions déjà sur la structure du bâtiment, mais ce savoir-faire nous manquait. Nous allons reprendre les chantiers en cours avec pour objectif 5millions de chiffre d’affaires, dès cette année», précise le patron. Partisan de l’intégration d’activités complémentaires au cœur de métier de l’entreprise, il avait déjà amorcé le mouvement en interne, en créant, notamment, Protectea, en 2014, une filiale dévolue au traitement des déchets amiantés. Mais Lorillard ne se borne pas à cette seule ambition. Dans un contexte tendu, marqué par une baisse de 8 % de son chiffre d’affaires en 2014, passé à 110millions d’euros, le groupe diversifie ses marchés. Fin mars 2015, il a avalé son concurrent Molenat, à Decazeville (Aveyron) – 120salariés et 18,6millions de chiffre d’affaires -, dont ses dirigeants voulaient se désengager. «Pour nous, cette acquisition a un double intérêt: nous déployer dans le Sud-Ouest où nous sommes peu implantés et mettre un pied dans le négoce, où nous étions totalement absents», poursuit Loïc Bréhu. Cette nouvelle activité va s’ajouter aux trois autres fers de lance du groupe: les chantiers de rénovation, la vente aux professionnels du bâtiment et la vente aux particuliers, sous la marque Lorenove qui fête cette année ses 35ans. Faire baisser les coûts. Au passage, Lorillard renforce ses capacités de production grâce aux trois sites de Molenat et compte bien «faire baisser les coûts de revient» en déployant des synergies avec les trois autres usines du groupe à Chartres, Bourges (Cher) et Montbrison (Loire). Résultat : l’industriel pèse aujourd’hui 150millions d’euros de chiffre d’affaires, avec une capacité de production de 1450fenêtres par jour. Une taille respectable, mais pas encore tout à fait suffisante pour son P-DG. «Il faudra que nous grossissions encore un peu pour aboutir à une masse critique de l’ordre de 200millions d’euros», insiste Loïc Bréhu. A court ou à moyen terme, Lorillard devrait donc réaliser d’autres opérations de croissance externe, en restant à l’affûtdes opportunités. ENCADRE : Lorillard veut se hisser parmi les leaders Malgré une baisse conjoncturelle de son chiffre d’affaires en 2014, l’industriel veut atteindre la masse critique de 200 millions d’euros et multiplie les acquisitions stratégiques. Source : Moniteur – 5816 – 15/05/2015 – p.16 Tryba renforce son réseau pour conjurer la crise Le spécialiste de la rénovation de fenêtres développe sa présence commerciale pour continuer à produire en France. Installé depuis 1980 dans la commune alsacienne de Gundershoffen, Tryba revendique, avec sa maison-mère Atrya, la place de leader du marché de la rénovation de fenêtres et fermetures en volume. Si en 2014, le chiffre d’affaires a reculé de 7 %, à 390 M€, le groupe (1 800 salariés, dont 700 en Alsace) envisage le retour de la stabilité pour 2015, et reste optimiste pour les années à venir. « Nous nous positionnons sur des marchés promis à un bel avenir : l’isolation thermique, l’isolation phonique et la sécurité. Au fil des années, nous avons développé une quinzaine de marques qui nous permettent d’être présents sur l’ensemble des marchés en B to C et en B to B, avec une largeur de gammes très importante », indique Johannes Tryba, le président fondateur. Atrya couvre notamment le marché des menuiseries pour chantier avec Norba, et le segment des volets roulants et portes de garage avec Soprofen. La France représente aujourd’hui 70 % des ventes du groupe, les 30 % restants se répartissant à parts égales entre la Belgique et l’Allemagne. Un service de recyclage. Le modèle économique de la marque vedette, Tryba, reste inchangé : un réseau de concessionnaires, pour la plupart indépendants, avec un contrat de concession exclusive. Fort de 250 points de vente, ce réseau pourrait encore s’enrichir d’une vingtaine d’unités en 2015. « Sur un marché difficile, il ne suffit pas de proposer la bonne réponse technique : nous nous devons de renforcer notre présence commerciale », explique le président. Début mars, Tryba a réuni à Barcelone 400 collaborateurs et concessionnaires pour lancer les festivités liées à son 35e anniversaire et mobiliser les équipes autour des valeurs de la marque. Depuis 2011, un « Pacte d’excellence » engage le réseau autour de dix points techniques, commerciaux et environnementaux. Plus récemment, Tryba a créé un service de recyclage afin d’aider ses concessionnaires à gérer les déchets de leurs clients, avec des garanties en matières de coûts et de résultats. En 2014, un service de financement dédié aux clients particuliers, afin de solvabiliser leurs projets, a également vu le jour. Le groupe dispose aujourd’hui d’une vingtaine de sites industriels en Europe de l’Ouest, dont treize en France. Malgré la concurrence croissante venue d’Europe de l’Est, et notamment de Pologne, Tryba se refuse à y délocaliser sa production. « Produire en proximité nous permet une meilleure compréhension de nos marchés et une plus grande réactivité, sans oublier que nos produits se prêtent peu à des transports longue distance, rappelle Johannes Tryba. La condition pour continuer à produire en France étant l’amélioration continue de notre outil industriel. » Le groupe mobilise chaque année près de 20 millions d’euros d’investissements : après le doublement en février de la surface de production de sa marque Tryba – Le Vérandier sur le site de Mertzwiller (Bas-Rhin), Atrya réalisera en 2015 l’extension de ses capacités de stockage à Gundershoffen et la création d’une troisième ligne de laquage dans son usine de Fougerolles (Haute-Saône). ENCADRE : L'état-major de Tryba Johannes Tryba, président du groupe Tryba. Michel Dol, directeur général. Philippe Spindler, directeur commercial. Sophie Unfricht, responsable marketing et communication. Source : Moniteur – 5813 – 24/04/2015 – p.16 Chez Tryba, un anniversaire sous le signe de la reconquête commerciale Le leader du marché de la rénovation de fenêtres et fermetures profite de son 35e anniversaire pour mobiliser son réseau de concessionnaires. © Tryba - Le site historique de Gundershoffen emploie 500 salariés sur les 1800 du groupe en Europe. Installé depuis 1980 dans la commune alsacienne de Gundershoffen, Tryba revendique aujourd’hui, avec sa maison mère Atrya, la place de leader du marché de la rénovation de fenêtres et fermetures en volume. Si l’année 2014 a vu le chiffre d’affaires reculer, à 390 M€ (-7%), le groupe (1800 salariés, dont 700 en Alsace) envisage le retour de la stabilité pour 2015 et reste optimiste pour les années à venir. «Nous nous positionnons sur des marchés promis à un bel avenir: l’isolation thermique, l’isolation phonique et la sécurité. Au fil des années, nous avons développé une quinzaine de marques qui nous permettent d’être présents sur l’ensemble des marchés en BtoC et en BtoB, avec une largeur de gammes très importante», indique Johannes Tryba, le président-fondateur. La France représente aujourd’hui 70% des ventes du groupe, les 30% restants se répartissant entre la Belgique et l’Allemagne. Vingt nouveaux points de vente en 2015 Le modèle économique de la marque vedette, Tryba, reste inchangé: un réseau de concessionnaires, pour la plupart indépendants, avec un contrat de concession exclusive. Fort de 250 points de vente, ce réseau pourrait encore s’enrichir d’une vingtaine d’unités en 2015. «Sur un marché difficile, il ne suffit pas de proposer la bonne réponse technique: nous nous devons de renforcer notre présence commerciale», explique le président du groupe. Début mars, Tryba a réuni à Barcelone 400 collaborateurs et concessionnaires pour lancer les festivités liées à son 35e anniversaire et mobiliser les équipes autour des valeurs de la marque. Depuis 2011, un «Pacte d’excellence» engage le réseau autour de dix points techniques, commerciaux et environnementaux. Plus récemment, Tryba a créé un service de recyclage, déployé aujourd’hui dans une cinquantaine de points de vente. Pas de délocalisation Côté industriel, le groupe dispose aujourd’hui d’une vingtaine de sites en Europe de l’Ouest, dont treize en France. Malgré la concurrence croissante venue d’Europe de l’Est, et notamment de Pologne, Tryba se refuse à y délocaliser sa production. «Produire en proximité nous permet une meilleure compréhension de nos marchés et une plus grande réactivité. Sans oublier que nos produits se prêtent peu à des transports longue distance», rappelle Johannes Tryba. Source : Lemoniteur.fr – 3/04/2015 Veka France revisite sa façon de vendre et d’innover L’extrudeur de profilés PVC pour la menuiserie se démarque pour conquérir et fidéliser les assembleurs. Le PVC n’est plus la poule aux œufs d’or qu’elle était quand il inondait le marché des menuiseries dans les années 1970. Les fenêtres fabriquées avec ce matériau plastique représentent encore 60 % des ventes en France, mais ses concurrents – l’aluminium, le bois – érodent année par année sa position dominante. Pour un industriel monomatériau tel que Veka France, extrudeur de profilés PVC et concepteur de systèmes de menuiseries basé à Thononles-Bains (Haute-Savoie), il a fallu développer une stratégie offensive afin de fidéliser le portefeuille de clients existants, conserver les parts de marché et séduire de nouveaux assembleurs-fabricants de fenêtres. La filiale du groupe allemand leader mondial de la production de profilés en PVC (1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2014), fait partie des trois premiers extrudeurs de PVC dans l’Hexagone. Le chiffre d’affaires est gardé secret, tout juste concède-t-on une baisse de 6 % des ventes l’an dernier. « En quelques années, nous avons basculé d’un marché de la menuiserie très porteur à un marché de concurrence anxiogène. Le PVC, très utilisé dans le neuf, pâtit de la baisse des mises en chantier », décrit David Taveira, directeur commercial de Veka France et Maghreb. Une équipe dirigeante revue et étoffée. Les estimations du cabinet de conseil TBC corroborent ce constat, avec 9 millions de fenêtres vendues en France en 2014. Une baisse de 5,2 % par rapport à 2013 et une sixième année de repli pour le marché de la fenêtre. Pour enrayer la baisse de l’activité et améliorer les performances de la filiale française, son président Jos Lenferink – qui chapeaute aussi les marchés espagnol, portugais et nord-africain – a souhaité repenser sa façon de produire et de vendre ses profilés. En quelques mois, il a recruté un directeur commercial « chassé » directement chez le client, un directeur des opérations pour réduire les surcapacités de production, un supply chain manager et un directeur technique, notamment chargé de faire évoluer la gamme de produits. L’argument commercial choc de Veka, c’est un accompagnement du client que le dirigeant présente comme unique sur le marché. Les assembleurs et les fenêtriers se voient proposer ainsi une formation sur le produit, les réglementations, l’aspect technique ou encore des partenariats afin de moderniser leur outil industriel. Pour accélérer la différenciation de ses produits, le groupe a créé en septembre dernier l’entité Veka Technologie Service (VTS), qui axe notamment ses innovations sur la performance (isolation, automatisation) et la couleur. Issues d’une nouvelle technologie de coloration développée par VTS, des teintes inédites de profilés « Le Corbusier » vont être lancées avant la fin de l’année. Tout comme deux nouveaux systèmes de menuiseries : une solution avec ouvrant caché pour optimiser les apports de lumière naturelle et un concept de fenêtre « intelligente » pour le marché premium. Source : Moniteur – 5809 – 27/03/2015 – p.16 Velux se lance dans des rénovations abordables et reproductibles Afin de mettre au point des solutions reproductibles de rénovation énergétique, Velux lance le projet « Renov Activ » en partenariat avec le Foyer Anderlechtois, bailleur social belge. Les travaux, prévus pour débuter en mai 2015, vont permettre de diviser par 10 les consommations d’énergie et d’améliorer significativement le bien-être des occupants. © Velux - Renov Activ concernera cette maison de la cité-jardin du Bon Air Après le projet Model Home 2020 qui a consisté à faire vivre dans six maisons neuves à travers l’Europe des familles pendant un à deux ans afin de recueillir témoignages et données chiffrées, Velux décline le concept en rénovation. Cette fois, c’est le bailleur social belge du Foyer Anderlechtois qui participe à l’expérience avec 34 maisons à rénover dans la cité-jardin du Bon Air. « Ces maisons ont été construites dans les années 30 sur le modèle des cottages anglais », indique Sylvie Reuter, directrice générale adjointe du Foyer Anderlechtois. Quatre-vingt ans plus tard, les constructions ne sont plus aux normes : les petites maisons en briques n’ont ni isolation, ni système de chauffage central, et ne disposent dans certains cas que de WC à l’extérieur. Patrimoine vétuste « Avec des maisons inoccupées depuis le décès de leur locataire, 6% de notre patrimoine est rendu indisponible à la location du fait de sa vétusté », poursuit Sylvie Reuter. Dans un premier temps, le partenariat entre Velux et le bailleur social va permettre de mener une rénovation sur l’une de ces constructions, une maison mitoyenne. Le permis de construire devrait être obtenu le 1er avril 2015 après plus d’un an d’instruction et de débats. « S’il ne s’agit pas d’un patrimoine classé, les cités-jardins représentent une part de notre histoire architecturale et les travaux les concernant sont donc examinés à la loupe par les autorités locales », indique Christian Fosseur, qui suit le projet pour Velux. Renov Activ Difficile en effet de faire accepter l’idée d’une isolation par l’extérieur ou celle d’un agrandissement des baies sur les deux façades principales. Des travaux qui seront bien au programme. « Nous allons également ajouter une annexe en rez-de-chaussée et porter ainsi la superficie totale à 110 m², tout en retravaillant la volumétrie de l’ensemble », précise Sylvie Reuter. L’éclairage naturel et la ventilation font également partie des améliorations notables pour le projet baptisé « Rénov Activ ». L’escalier sera ainsi déplacé au centre de la maison avec une fenêtre de toit à l’aplomb afin d’améliorer à la fois l’éclairage et la ventilation naturelle. De 150 à 18 kWh/m².an Les travaux sont prévus pour démarrer début mai et se poursuivre pendant six à sept mois. La construction ainsi rénovée servira ensuite de maison témoin au bailleur social pendant un an. A partir de 2017, elle sera mise en location et instrumentée afin de suivre les consommations énergétiques. D’ores et déjà, les calculs indiquent que les 150 kWh/m².an devraient passer à 18 kWh/m².an après travaux. L’un des principes fondateur de Renov Activ est de mener des opérations de rénovations à un coût acceptable de façon à ce que le concept soit reproductible. « Travailler avec un bailleur social dont les budgets sont particulièrement contraints est le meilleur test possible », estime Christian Fosseur. Le budget ne devra pas dépasser les 160 000 euros HT pour l’ensemble des travaux. A plus long terme, le Foyer Anderlechtois a déjà prévu de rénover 86 maisons sur deux cités jardins d’ici à juin 2018. Source : Lemoniteur.fr – 25/03/2015 Les salariés de la menuiserie FPEE obtiennent la réintégration de leurs ex-patrons Après un bras de fer avec les nouveaux actionnaires, les salariés du menuisier industriel FPEE, dans la Sarthe, ont obtenu que les anciens dirigeants reprennent le contrôle de l’entreprise. La menuiserie industrielle FPEE, implantée à Brûlon dans la Sarthe, a connu deux semaines folles qui marqueront l’histoire de groupe fondé en 1982 par Marc Ettienne et qui compte actuellement 7 sociétés et 650 collaborateurs répartis sur 6 sites de production. Lundi 9 février, l’usine principale était même à l’arrêt, bloquée par plusieurs centaines de salariés, mais aussi de clients artisans des réseaux Arts et Fenêtres et Ouvertures venus de toute la France et représentant 60% des débouchés de l’industriel. Tous réclamaient le retour du fondateur de l’entreprise, Marc Ettienne, et de l’ex-Pdg, Cécile Sanz qui lui a succédé en 2012 et a été évincée à la demande des fonds d’investissement Naxicap, Pragma et Equistone devenus majoritaires au capital. A la suite de cessions de parts successives entamées il y a 12 ans, M. Ettienne ne détenait plus que 28% des parts contre 63% aux fonds d’investissements, le reste appartenant aux cadres et aux salariés. Son objectif était, selon lui, de passer progressivement le flambeau aux cadres de l’entreprise. Désaccord Selon Marc Ettienne, le différend trouve son origine dans un désaccord sur la stratégie financière, les fonds actionnaires envisageant, selon lui, « un niveau d’endettement inacceptable ». Mais de l’autre côté, les financiers, qui se présentent comme « professionnels et responsables, très loin de la caricature volontiers présentée par certains », ont dénoncé « une campagne de désinformation douteuse et diffamatoire ». Ils indiquent que les cessions progressives de Marc Ettienne lui ont permis de recevoir quelque 110 millions d’euros et leur représentant Olivier de La Morinière, nommé fin janvier à la place de Cécile Sanz, explique que le conflit porte surtout sur le prix de cession de l’entreprise, les dirigeants et un groupe d’actionnaires ayant proposé le rachat de FPEE en septembre dernier. Négociations Devant l’ampleur du conflit, c’est la Préfecture, à la demande du ministre et élu de la Sarthe Stéphane Le Foll, qui a conduit les négociations. « Les discussions ont été menées par le sous-préfet de La Flèche et le commissaire adjoint au redressement productif. Elles ont été facilitées par M. de la Morinière » a déclaré la Préfecture à l’issue de deux séances de négociations. « La solution de reprise proposée par les cadres du groupe FPEE et, soutenue par Marc Ettienne, a été discutée et agréée par l’ensemble des actionnaires. Marc Ettienne et Cécile Sanz réintègrent l’entreprise et Olivier de la Morinière reste au sein du groupe pour mettre en œuvre l’opération » détaille la Préfecture. Marc Ettienne, Cécile Sanz, les cadres et les salariés devraient détenir l’intégralité du capital. L’accord devrait être formalisé d’ici à fin juin. Réactions « Je me réjouis que la raison l’ait emporté avec un accord de sortie de crise par le haut pour l’entreprise FPEE à Brûlon dans la Sarthe », s’est félicité sur twitter l’ancien Premier ministre UMP sarthois François Fillon. Même satisfaction pour Christophe Clergeau, 1er vice-président PS de la Région des Pays de la Loire qui estime que ces actions de la part des salariés et de clients « sont atypiques mais symbolisent la nécessité de revenir au plus près de l’économie réelle qui créé de l’activité et de l’emploi sur les territoires ». Et le candidat à la présidence de la région d’ajouter que « la Région, en contact avec les dirigeants, se tient à leur disposition pour étudier avec eux leurs besoins pour accompagner leur projet, notamment dans le cadre du tour de table financier qu’ils doivent boucler dans les prochains mois ». Cette action rappelle celle qu’avaient menés les salariés d’un autre industriel de l’Ouest, le fabricant vendéen de meubles Gauthier en 1999 pour la réintégration de leur patron, Dominique Soulard, qui avait été sommé de quitter son poste par l’actionnaire parisien de l’entreprise. Aujourd’hui, l’entreprise est dirigée par son fils David et connaît une belle croissance dans un marché en crise. Souhaitons le même avenir à FPEE qui affiche déjà de belles performances avec un résultat d’exploitation de plus de 35 millions d’euros en 2014 sur quelque 144 millions d’euros de chiffre d’affaires. Source : lemoniteur.fr – 16/02/2015 La menuiserie Botémo en pleine croissance Dans un marché en berne, la menuiserie Botémo parvient à tirer son épingle du jeu. Après une tentative malheureuse de diversification vers les maisons à ossature bois basse consommation, l’entreprise, créée en 1949 à Compiègne, a été contrainte de se recentrer sur son cœur de métier historique : la menuiserie d’intérieur, la charpente et la fabrication d’escaliers intérieurs. Cette stratégie lui a toutefois permis de décrocher plusieurs marchés d’exception. Parmi les plus récents : la nouvelle prison de Beauvais et l’aménagement du siège du groupe Kering (ex-PPR) dans l’ancien hôpital Laennec à Paris. « Nous fournissons des habillages de porte, des menuiseries, des plinthes, etc., précise Olivier Legrand, P-DG de Botémo. Ces deux chantiers seront livrés au printemps. » Conséquence : le chiffres d’affaires de la menuiserie devrait bondir de 20 % en 2015, pour atteindre 12 millions d’euros. Au cours des six derniers mois, la société a embauché pas moins de 15 personnes et ouvert une nouvelle agence à Elancourt (Yvelines). 1,4 million de levée de fonds « A partir de cette base, nous pouvons désormais conduire des chantiers à Mantes-la-Jolie, Rambouillet ou Chartres, ce qui était impossible auparavant à partir de Compiègne », explique Olivier Legrand. Afin de soutenir cette croissance, Botémo vient de lever 1,4 million d’euros auprès du fonds Alliance Entreprendre et de Picardie Investissement. Source : Moniteur – 5801 – 30/01/2015 – p.77 Étiquette énergie menuiserie – Une étiquette unique pour toutes les menuiseries En avril 2013, l’Étiquette Energie Menuiserie a été lancée par l’Union des fabricants de menuiseries extérieures (UFME) et la Chambre syndicale des fabricants de verre plat (CSFVP), afin d’aider les consommateurs à choisir leurs fenêtres et leurs portes d’entrée selon des critères – enfin standard et communs à tous les fabricants – de performance énergétique, confort d’été et implantation géographique. Relevant d’une démarche volontaire, cette étiquette s’établit par un outil de calcul simple, baptisé « e2mf », téléchargeable librement par les fabricants. Elle indique le bilan énergétique annuel à l’aide du lettrage coloré classique des étiquettes énergie, classé ici selon trois zones climatiques. Source : Le Moniteur Entrepreneurs & Installateurs No.5712 – 17/05/2013 Aisne – La menuiserie David cultive l’innovation La menuiserie David, installée à Villers-Saint-Denis au sud de l’Aisne, cultive l’esprit d’innovation avec la mise sur le marché de fenêtres bois et alu, au triple vitrage, certifiées « Passivhaus » (0,8 W/m2). La société dispose de gammes performantes en bois noble, en bois traditionnel et aluminium, ainsi qu’une série destinée aux monuments historiques. Quand de nombreuses menuiseries familiales connaissent des difficultés, David résiste en se lançant dans la conception et la fabrication de fenêtres en bois parfaitement isolantes. « Nous étions un simple atelier sous-traitant, polyvalent, avant de nous engager dans la fabrication de fenêtres sur mesure dédiées à l’écoconstruction », affirme le P-DG Michel David. Primée au salon Bobat Depuis six ans, son chiffre d’affaires de 1,6 million d’euros augmente au fil des innovations. Avec 19 salariés, la société familiale propose toutes sortes d’ouvrants et de coulissants sur double et triple vitrage. La menuiserie a été primée au salon Bobat en 2008 pour l’excellente performance thermique obtenue avec un matériau traditionnel. Elle a ainsi conçu et réalisé des fenêtres en « bois aéré ». « Une fois chauffé, le lamellé-collé gagne en qualité. On obtient une meilleure stabilité hygrométrique et une résistance accrue aux champignons et insectes. Avec ce produit, nous passons les normes de la maison passive. » Michel David, qui a intégré son épouse et ses enfants dans l’affaire, associe les outils dernier cri et les méthodes artisanales. Pour accélérer le débit et assurer des finitions impeccables, la société s’est équipée d’une chaîne automatisée capable d’usiner les pièces sur six faces. Elle propose un réseau de techniciens poseurs et fournit à la livraison des fichiers informatiques d’aide à la mise en œuvre. La société est très impliquée dans le réseau Menuiseries 21. Suivant cette charte de qualité, David utilise des peintures à l’eau, réduit les déchets et les composants toxiques au minimum et s’approvisionne dans les forêts écocertifiées. Source : Moniteur – 5575 – 01/10/2010 Caroline Courrège, repreneur de Courrège Productions – Elle veut maintenir la menuiserie familiale à l’avant-garde A la tête de la menuiserie familiale depuis cinq ans, Caroline Courrège, P-DG de Courrège Productions, a une obsession : être à l’avant-garde. Ainsi, le centre d’usinage à commande numérique, acquis cette année, permet à la SA de répondre aux nouvelles exigences thermiques et acoustiques : « Outre l’automatisation de la production, il permet d’élargir les sections des fenêtres et d’accéder au triple vitrage, précise la jeune femme de 37 ans. Nous allons créer une troisième ligne de production dédiée aux menuiseries bois à l’ancienne, et améliorer les deux lignes existantes, bois et bois-alu, pour atteindre les performances thermiques correspondant aux maisons passives. Avec la menuiserie à l’ancienne, nous voulons toucher le créneau de la rénovation du patrimoine ancien. » Commandes en hausse La crise est désormais un mauvais souvenir pour l’entreprise, avec un carnet de commandes en hausse de 30 % au cours du premier semestre, en partie grâce à la demande des particuliers bénéficiaires du crédit d’impôt et de l’écoprêt. Caroline Courrège, qui dirige l’entreprise en tandem avec sa mère, directrice générale, depuis le décès de son père, s’inscrit dans la stratégie voulue par ce dernier. Dès sa création en 1972, il a en effet choisi le haut de gamme et l’innovation. La PME, qui a bâti sa réputation sur l’association du bois et de l’aluminium, fait du sur-mesure sans que les demandes « hors-cote » des clients (90 % de particuliers, 10 % d’artisans locaux) se traduisent par des surcoûts. La jeune femme, assistante commerciale pendant dix ans à la menuiserie, a entrepris aussi de travailler à son image de marque avec un nouveau site Internet. Et cela, même si le bouche-à-oreille et l’équipe commerciale, constituée de deux personnes d’abord techniciennes, ont assis sa réputation dans l’Aveyron, le Lot et le Tarn. Elle a également signé un contrat de performance avec l’OPPBTP pour former les salariés à la prévention des risques et mesurer l’empoussièrement. Enfin, sa PME ne se contente pas de fabriquer des menuiseries garantissant les économies d’énergie : la préoccupation de l’environnement l’a conduite à privilégier les essences locales, pin et chêne, et à utiliser 95 % de bois prédébité, majoritairement en lamellé-collé, afin de réduire la production de déchets à la source. L’entreprise Date de reprise : janvier 2005. Activité : fabrication de menuiseries bois et mixte (bois-aluminium), négoce. Statut : SA au capital de 39 000 euros détenu à 52 % par Caroline Courrège et sa mère. Huit autres actionnaires détiennent le reste. Siège : Montdoumerc (Lot). Chiffre d’affaires 2009 : 2,1 millions d’euros. Effectif : 17 salariés. Site : www.courregeprod.com Source : Moniteur – 5575 – 01/10/2010 Deux-Sèvres – Leul lance des menuiseries PVC avec des profilés de 70 mm La menuiserie Leul, à Thouars (Deux-Sèvres), enrichit sa gamme de produits PVC. Spécialiste des portes et fenêtres sur mesure, elle vient de lancer une série réalisée avec des profilés 70 mm, qui viennent ainsi compléter les productions en 58 mm. Pour la société familiale, l’objectif « est d’anticiper les exigences futures ». Les profilés utilisés sont fournis par le groupe Veka, extrudeur exclusif de Leul. La PME développe avec Veka un partenariat qui date de plusieurs années. Les responsables de l’entreprise thouarsaise misent beaucoup sur ces produits appelés, à terme, à se substituer à la gamme actuelle en 58 mm. Cinq chambres « Dormants et ouvrants offrent cinq chambres pour une isolation thermique et acoustique remarquable », note le directeur commercial de Leul, Bernard Cousin. Ils peuvent accueillir des vitrages doubles et triples. La menuiserie travaille avec quelque 4 200 clients français, essentiellement des artisans. Veka et Leul affirment que le changement d’épaisseur n’entraîne aucune difficulté supplémentaire de pose. La technique reste la même. Leul fabrique des menuiseries bois, alu et PVC. La commande moyenne se situe autour de cinq produits. Le marché de la rénovation représente 95 % de l’activité de l’industriel deux-sévrien. Leul sort chaque année 100 000 menuiseries. La société emploie 320 personnes pour un chiffre d’affaires 2010 estimé à 43,7 millions. Source : Moniteur – 5560 – 18/06/2010 Grand Est – La menuiserie Bieber PVC dans l’ère du Grenelle Pour ses 25 ans, la menuiserie Bieber PVC entre de plain-pied dans le Grenelle de l’environnement. Aux portes ouvertes du mois de mars, le lancement de la fenêtre Curveline a confirmé cette orientation : avec son triple vitrage totalisant 90 mm d’épaisseur, le nouveau produit affiche un coefficient d’isolation égal à 0,8. Cette innovation s’inscrit dans une tradition : « Présents sur la plupart des salons, nous suivons de près les nouveautés de nos voisins allemands, qui ont souvent plusieurs années d’avance », explique la P-DG Véronique Bieber. Successeur de son père Horst, fondateur de l’entreprise de fabrication et de pose, la dirigeante de 45 ans s’est familiarisée avec l’univers de la menuiserie PVC dès 1987. La longueur d’avance en isolation s’était traduite en 2007 avec le lancement des fenêtres Quintis, de 70 mm d’épaisseur. « Nous avons toujours confié nos chutes à des recycleurs. Depuis 1999, notre fournisseur de profilés Veka assure cette prestation », précise Véronique Bieber. Choc fiscal L’entrée dans l’ère du Grenelle de l’environnement se traduit enfin dans le chantier en cours pour Nexity dans le quartier de la Robertsau à Strasbourg, avec le plus important bâtiment à basse consommation de l’histoire de l’entreprise. Importants pour l’image, les grands chantiers ne représentent que 15 % du chiffre d’affaires, dominé par les particuliers à travers deux canaux : la vente directe en Alsace et Lorraine, le négoce à l’est d’une ligne Lille-Marseille. « Nous n’avons pas connu la crise sur ce marché en 2009 : les difficultés sont venues au premier trimestre 2010 », révèle la PDG. La longueur de l’hiver s’est ajoutée aux nouvelles règles fiscales appliquées aux changements de menuiseries et aux maisons construites avant 1977 et rénovées moins de deux ans après leur acquisition. « La reprise que nous sentons depuis ce printemps ne suffira sans doute pas à rattraper le retard enregistré au premier trimestre », estime Véronique Bieber. En provenance d’importateurs de fenêtres venus de pays de l’Est ou d’entreprises de l’ouest de la France (Zéro PVC et Jeannot), l’émergence d’une concurrence pratiquant des prix considérés comme anormalement bas alimente également ses inquiétudes. Les deux investissements programmés cette année n’en témoignent pas moins de la confiance dans l’avenir : pour 300 000 euros, un hall de stockage de 1 880 m2 s’ajoutera d’ici à la fin du printemps aux 7 000 m2 occupés par Bieber PVC à Diemeringen (Bas-Rhin) ; évaluées entre 250 000 et 300 000 euros et programmées pour le mois d’août, les modifications de l’aval des chaînes de production visent à économiser les manutentions de produits lourds. Des négociations engagées avec la Caisse régionale d’assurance-maladie pourraient faciliter le financement du projet. Chiffres clés Chiffre d’affaires 2009 : 25 millions d’euros. Répartition : particuliers, 70 % ; grands chantiers, 15 % ; négoce, 15 %. Effectif : 140 salariés. Source : Moniteur – 5554 – 07/05/2010 Menuiserie industrielle – Simpa et Fermoba Diffus unissent leurs forces Le P-DG du groupe Simpa, fabricant français de fenêtres et d’escaliers, a racheté Fermoba Diffus, spécialiste de la fenêtre PVC, pour créer un pôle majeur dans la menuiserie. Ivan Bruno-Petit, le P-DG du groupe Simpa, a repris fin janvier, via sa holding FDLB (Financière de la Barse), le groupe Fermoba Diffus dans le cadre d’un plan de cession. Filiale du groupe Arbel, Fermoba Diffus connaissait de graves difficultés financières qui s’étaient soldées par sa mise en redressement judiciaire, en novembre 2009. Le montant de la transaction, qui peut sembler relativement modique (100 000 euros), se justifie aux yeux du repreneur par le sauvetage du groupe et la préservation d’une grande majorité d’emplois. Créer une troisième usine Pour l’industriel installé à Vendeuvre-sur-Barse (Aube), l’opération est très importante d’un point de vue stratégique. « Les activités des groupes Simpa et Fermoba Diffus sont complémentaires, argumente ce chef d’entreprise âgé de 73 ans. En effet, Simpa (480 salariés en France) se positionne sur le marché du neuf auprès des grandes surfaces de bricolage et des professionnels (constructeurs de maisons individuelles, négociants), tandis que Fermoba Diffus occupe le créneau de la rénovation pour les particuliers. » Les deux entreprises ont d’autres cordes à leur arc. Outre les 200 000 fenêtres bois qui sortent chaque année de ses usines et qui font de lui le numéro 1 en France ex æquo avec Lapeyre, le groupe Simpa fabrique 160 000 fenêtres PVC, des portes, des fenêtres mixtes bois-PVC, ainsi que des escaliers par l’entremise de sa filiale Escao, que ses 17 000 unités/an placent au troisième rang. Hormis les fenêtres, Fermoba Diffus réalise des portes et des volets roulants et battants, au sein de ses deux usines de Petit-Réderching en Moselle et d’Annezin dans le Pas-de-Calais, à raison de 45 000 menuiseries par an. Ses principaux concurrents sont des fabricants vendant leurs produits directement aux particuliers : Tryba, K par K, Art et Fenêtres, Clair de Baie, Huis Clos. 2 millions pour la Moselle Ivan Bruno-Petit souhaite régler la cadence de production des usines de Fermoba à un rythme de 100 menuiseries/jour chacune. Il a prévu d’investir 2 millions d’euros dans la modernisation de l’outil de production, en particulier à l’usine de Petit-Réderching qu’il juge vétuste. Un troisième site de fabrication pourrait voir le jour dans le sud de la France afin de réduire les distances entre les centres de production d’une part, et d’autre part le réseau d’agences commerciales et de dépôts techniques qui permet à Fermoba Diffus de vendre et poser ses produits. Constitué de 75 points de distribution dans le Nord-Est, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, ce réseau sera étendu à l’ensemble du territoire dans les cinq ans qui viennent. Chiffres clés de Simpa 50 millions d’euros le chiffre d’affaires prévu pour Fermoba Diffus en 2010. Source : Moniteur – 5546 – 12/03/2010 INDUSTRIE – Atrya : le solaire relaye les fenêtres Les panneaux solaires ont généré la totalité de la croissance d’Atrya en 2009. Le créateur des fenêtres Tryba parie sur l’envol du triple vitrage. Tryba Solar confirmera en 2010 son rôle de locomotive de l’expansion d’Atrya : « Pour la première fois, les panneaux solaires viendront au premier rang de nos achats, devant les profilés PVC », annonce le P-DG Johannes Tryba, fondateur du groupe créé en 1980 à Gundershoffen (Bas-Rhin) dans la fabrication, la distribution et la pose de fenêtres PVC. Les chiffres bruts donnent la force du basculement : 13,5 millions d’euros d’achats en PVC, 25 millions en panneaux solaires. Dans les cinq ans, Atrya anticipe un doublement du chiffre d’affaires de sa division énergies nouvelles, qui franchirait ainsi le seuil de 100 millions d’euros. Une nouvelle franchise Facteur clé du succès de la marque Tryba, la franchise dédiée au marché des particuliers servira également au développement de Tryba Solar : le concept de magasin, finalisé en 2009, se déclinera dans vingt à trente enseignes d’ici à la fin 2010. La diversification va s’approfondir : « A partir du solaire, nous évoluerons vers une prestation globale en chauffage et climatisation », annonce Johannes Tryba. Tout comme la menuiserie avec Norba, la division Energies nouvelles d’Atrya s’engage sur le terrain des chantiers à travers la société Norba Energies qui cible en priorité le marché des grandes toitures agricoles. La grande différence entre la menuiserie et les énergies nouvelles se situe à l’amont : dans sa nouvelle activité, Atrya n’envisage pas de produire. Le groupe s’approvisionne majoritairement auprès du japonais Yocasol et dans une moindre mesure auprès de fabricants allemands. Un brevet déposé pour la fixation des panneaux témoigne d’une concentration sur la qualité des installations. Consolidation industrielle Dans le cœur de métier, la phase de consolidation a conduit Atrya à céder ses unités allemande, espagnole et chinoise, toutes trois déficitaires. En revanche, le triple vitrage offre une nouvelle opportunité pour rejouer un atout maître : l’industriel a construit sa stratégie sur la maîtrise interne du vitrage et des profilés. « Seule une petite vingtaine de menuisiers français ont, comme nous, choisi de fabriquer leur propre profilé », rappelle le président. Avec 12 % du marché des fenêtres posées par des réseaux destinés aux particuliers, la franchise arrive en tête, loin devant K par K, estimée à moins de 7 %, et face à une concurrence majoritairement issue de l’artisanat local. Les 180 franchisés totalisent 230 millions d’euros de vente. Forte de plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, la division chantier, portée par Norba, revendique également le leadership français dans la menuiserie. Cette place devrait se renforcer au cours de cette année : l’ouverture de deux nouvelles agences, à Rouen et Lille, portera à quinze le nombre d’implantations de Norba, dont une à Zürich. – Johannes Tryba, P-DG d'Atrya - « Nous croyons au triple vitrage » - Pourquoi les énergies nouvelles vous conduisent-elles à créer un réseau spécifique et distinct de la menuiserie ? Le client a besoin d’une structure spécialisée qui répond à ses besoins. Tryba Solar est le réseau spécialisé dans les énergies nouvelles pour le particulier. Le profil de nos concessionnaires est d’abord celui d’un entrepreneur avec des connaissances dans la vente, dans la technique et dans la gestion de l’entreprise. Chez Tryba Solar, il trouve un réseau qui s’appuie sur une marque connue. En plus, nous avons le savoir-faire pour la formation et pour l’animation de réseau. - Tryba Solar s’inscrit dans la nouvelle division énergies nouvelles. Comment fonctionne le management d’Atrya ? Notre vision et notre stratégie sont fixées d’un commun accord avec les trois directeurs de divisions : volets et portes de garage, chantiers et énergies nouvelles. Dans neuf cas sur dix, mes visions convergent avec celles des chefs de division. Notre spécificité doit beaucoup à la culture de l’entreprise familiale. Chaque année, nos 1 600 salariés y consacrent trois journées complètes au cours desquelles nous réfléchissons aux différences qui nous distinguent de la concurrence. - Comment justifiez-vous le pari du triple vitrage ? Certes, cette nouvelle offre n’atteint pas encore 10 % de nos ventes de fenêtres. Mais le triple vitrage constitue déjà un standard dans les pays scandinaves et progresse depuis vingt ans en Allemagne. Si le Grenelle va jusqu’au bout, le déclic se produira également en France, et le triple vitrage s’imposera dans la quasi-totalité de la menuiserie. Source : Moniteur – 5544 – 26/02/2010 Menuiserie aluminium : le groupe Rideau se renforce dans le Nord © DR - Siège de Rondelez SA. Le groupe Rideau, concepteur, fabricant et installateur de vérandas et abris de piscine en aluminium, basé à la Rochesur-Yon, vient d’acquérir Rondelez S.A., l’un des spécialistes de la véranda et de la menuiserie aluminium du Pas-deCalais. Pour le groupe Rideau dont l’objectif est de devenir leader au niveau national sur le marché de la véranda, l’acquisition de Rondelez S.A. (15 salariés ; CA 2009 : 3,5 millions d’euros) marque donc une première étape pour 2010. Créée en 1974, Rondelez propose des vérandas et des menuiseries en aluminium pour les professionnels (industriels et collectivités) et les particuliers, dispose d’un site sur 2 000 m² composé d’un atelier de production (1.500 m²) et de bureau (500 m²) à Souchez, au Nord Ouest d’Arras. Cette nouvelle acquisition, qui vient s’ajouter aux 50 espaces conseil (show rooms) du groupe Rideau établis dans l’Ouest de la France de Caen à Dax, commercialisera les vérandas et abris de piscine sous la marque Véranda Rideau, tandis que la menuiserie sera vendue sous la marque Aluminium Rondelez. « Cette implantation, formidable relais logistique et opérationnel, permettra d’étendre le réseau d’agences et d’ouvrir, dans les prochains mois, un nouvel espace conseil dans cette région encore non exploitée » indique le groupe Rideau qui a annoncé avoir recruté 4 commerciaux pour renforcer l’équipe commerciale déjà en place. Pour Rideau, le potentiel du marché « Nord » s’avère très prometteur et il représente, à terme, un potentiel de croissance estimé de 30% du chiffre d’affaires. Le groupe Rideau en chiffres Depuis plus de 35 ans, le groupe Rideau intègre la fabrication de vérandas et d’abris de piscine (sous la marque « Véranda Rideau »), la menuiserie (sous la marque « Aluminium Rideau ») et la conception de mobil-homes (sous la marque « Ridorev »). - CA : 70 millions d’euros - 400 collaborateurs - 4 sites de production, 3 en Vendée + 1 dans le Nord - 50 espaces conseil répartis dans tout l’Ouest de la France, - 15 nouveaux espaces conseil étant prévus pour 2010 dont 1 dans le Nord - 95 revendeurs dans toute la France - 2.500 tonnes d’aluminium transformées par an Source : lemoniteur.fr – 15/02/2010 Menuiseries – Hilzinger met un pied dans les fermetures bois Spécialisé dans les portes et fenêtres en aluminium et PVC, le groupe Hilzinger France a repris la menuiserie vosgienne Couval pour élargir son offre au bois et au mixte bois-alu. Hilzinger France aura attendu dix mois pour officialiser, en octobre dernier, le rachat de la menuiserie vosgienne Couval, à Rupt-sur-Moselle (12 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisé en 2008 pour 70 salariés). Pour discrète qu’elle soit, la reprise s’avère prometteuse. Entièrement dédiée au bois, l’usine de 7 500 m 2 est connue depuis soixante ans pour la qualité de ses fermetures en bois. Jusqu’à présent spécialisé dans le PVC, Hilzinger France – qui dispose déjà de trois autres unités de production – est dorénavant en mesure de proposer une offre multimatériaux PVC, aluminium, bois et mixte aluminium-bois. Couval bénéficiera des 17 points de vente nationaux du fabricant et de son réseau de 250 revendeurs. Hilzinger France a conservé l’intégralité de l’effectif et a d’ores et déjà procédé à trois embauches pour renforcer son service commercial. Le savoir-faire de l’entreprise vosgienne dans les menuiseries complexes permettra à sa maison mère d’aborder les marchés des bâtiments classés et de la rénovation de maisons de caractère. Châssis spéciaux Implanté dans l’Hexagone depuis vingt ans, Hilzinger France a, dans un premier temps, commercialisé les fenêtres produites par sa maison mère allemande via son point de vente strasbourgeois, avant de se doter de son propre outil de production essentiellement destiné au marché national. Basé à Ostwald (Bas-Rhin), Hilzinger Fenêtres et Portes (72 salariés) s’est spécialisée dans les châssis spéciaux. Reprise en 1996, Hilzinger Dolmen (92 salariés, à Pleslin-Trivagou, dans les Côtes-d’Armor), constitue désormais le principal site de production de menuiseries aux côtés de Hilzinger CMS (16 salariés, à Puy-Saint-Bonnet, dans le Maine-et-Loire). Présent dans le quart nord-est de la France, Couval, fondé en 1945, s’est doté au cours des trois dernières années de trois robots d’usinage à commande numérique assurant l’excellente qualité de ses menuiseries bois et bois-alu. « Nous sommes une menuiserie industrielle qui fabrique à l’unité. Nous assurons avec la même technicité la réalisation d’une seule porte et celle d’un lot de cent fenêtres », explique Jérôme Robinet, directeur commercial. Couval réalise à la station de ski de La Bresse, distante d’une vingtaine de kilomètres de son usine de Rupt-surMoselle, une démonstration de son savoir-faire. Elle assure la fabrication et la mise en œuvre sur site de 302 fenêtres en bois. Ses fermetures assureront une haute performance thermique à l’ensemble des bâtiments de service et des 47 appartements que le groupe La Belle Montagne s’apprête à mettre en service cet hiver. Hans-Werner Hilzinger, P-DG d'Hilzinger France - « La France rattrape très rapidement son retard » - Quels axes de développement envisagez-vous pour Couval ? Nous comptons développer les volumes et les produits sans remettre en question l’équilibre commercial actuel. Couval réalise 40 % de son chiffre d’affaires avec les particuliers, 30 % via le réseau de revendeurs et de négociants, et 30 % auprès des constructeurs. Nous restons absents du réseau GSB. Nous comptons développer la vente aux professionnels tout en maintenant la pose chez les particuliers, assurée par 25 équipes extérieures signataires de la charte Couval. - Quelles sont vos perspectives pour la France ? En dépit de la crise, nous envisageons une croissance de 2 à 5 % cette année et comptons renouer avec une croissance à deux chiffres dès 2010. Notre progression tient en partie aux recrutements que nous pourrons effectuer. Hilzinger France accueille cette année 21 apprentis, dont 17 commerciaux, pour renforcer ses forces de vente. Présents dans l’ouest et dans l’est de la France, nous développons notre offre en Ile-de-France et envisageons une prospection en Rhône-Alpes. - En quoi les marchés allemand et français diffèrent-ils ? Nous avons toujours proposé le même standard pour la France et pour l’Allemagne. Seule la mise en œuvre est différente : le marché français, qui privilégie l’isolation par l’intérieur, est techniquement plus difficile. Si la France présentait un retard, elle est en train de le combler. Les vitrages de 24 mm, qui semblaient inconcevables voici dix ans, se sont banalisés. De manière générale, la normalisation progresse à vive allure et le marché européen tend vers une uniformisation. Source : Moniteur – 5528 – 06/11/2009 Oxxo s’ouvre à l’habitat individuel Avec la création de sa nouvelle activité OxxoBaies dédiée à l’habitat individuel, le leader en France de la menuiserie PVC pour le logement collectif est désormais présent sur l’ensemble du marché de la fenêtre. Depuis plus de 85 ans, Oxxo (72,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2008 pour 450 personnes) conçoit et fabrique des fenêtres sur mesure. Il reste l’un des rares industriels européens à exercer dans un process d’intégration totale (conception, extrusion, assemblage, logistique) au service de deux métiers, industriel et acteur du bâtiment. Après une longue expérience de la menuiserie bois, Oxxo est, dans les années 1980, un des premiers industriels français à produire des menuiseries en résine PVC. Avec une production de près de 200 000 menuiseries/an pour le logement collectif – privé et public – sans oublier quelque 150 000 fermetures, Oxxo pèse 20 % du marché neuf de la fenêtre et 7 % du marché rénovation avec des ventes en provenance de réponses à des appels d’offres en direct (70 %) ou avec ses partenaires menuisiers régionaux (30 %). PVC anthracite, chêne doré… La sortie d’Oxxo de Lapeyre (groupe Saint-Gobain) au printemps 2008 insuffle un renouveau et une réactivité bienvenus. L’ouverture d’une huitième agence régionale à Lesquin (Nord), en janvier 2010, complétera la couverture nationale offerte aux promoteurs, aux entreprises générales, aux bailleurs sociaux publics, et aux menuisiers. A proximité des chantiers, chaque agence dispose de personnels spécialisés : études, pilotage de chantier, pose par partenaires sous-traitants. « Nous offrons à nos clients un véritable savoir-faire, du devis à la levée de réserve », insiste Franck Rostand, président du directoire d’Oxxo, présent chez Oxxo entre 2001 et 2005, avant de participer à la reprise de l’entreprise avec quatre cadres dirigeants et le fonds d’investissement Orium. Un florilège de nouveautés répond aux nécessités de confort (double coulissant PVC), d’acoustique (menuiserie 40 dB), d’esthétique (menuiserie bicoloration de couleur grise, anthracite ou chêne doré) – « le PVC est trop blanc depuis trop longtemps », sourit Franck Rostand – et réglementaires dans le droit fil des réglementations thermiques. Cette motivation retrouvée s’applique à l’outil industriel de Cluny (Saône-et-Loire) à travers le projet Phénix d’optimisation et d’organisation de la production. Le recrutement d’un directeur qualité et amélioration continue s’inscrit dans cette démarche, tout comme la certification ISO 9001-2008 attendue pour la fin de l’année 2009, la certification ISO 14001 programmée pour l’année 2011 et un budget formation, double du niveau légal. « Nous investirons 6 millions d’euros sur les trois années à venir », prévoit Franck Rostand, au bénéfice du renouvellement d’équipements, d’un showroom, de la qualité, de la productivité, et d’une gamme de portes PVC pour compléter l’offre OxxoBaies. président du directoire d'OxxoFranck rostand, « Le marché du particulier est un développement cohérent » - Pourquoi développez-vous l’activité OxxoBaies ? Avec cette nouvelle marque, Oxxo va développer son activité sur le marché de l’habitat individuel. Nous avons une grande expérience du marché de la menuiserie et du bâtiment, et nous pensons pouvoir apporter sur ce marché toute notre expertise. Nous avons décidé de proposer une offre exclusive, construite autour de la gamme Oxalys (menuiseries PVC avec ouvrant et dormant de 70 mm, 5 chambres, Uw = 1,2) disponible en différents coloris et qui correspondent bien aux besoins et aux exigences du particulier. - Comment avez-vous conduit ce projet ? En interne pendant douze mois, avec les équipes Oxxo et nos fournisseurs. L’ensemble des directions s’est investi sur ce projet : de la direction industrielle à la direction commerciale, du marketing aux ressources humaines, du bureau d’études aux achats et à l’informatique. Un vrai projet d’entreprise ! - Comment envisagez-vous le développement OxxoBaies ? Nous avons pour objectif de développer cette activité de façon professionnelle et rentable. 2009 est l’année du lancement, et notre direction commerciale va pouvoir confirmer rapidement le positionnement de notre offre sur ce marché. Nous avons bien sûr la volonté de développer notre chiffre d’affaires sur ce segment, en rénovation et en neuf. Rappelons que le marché de la rénovation de l’habitat individuel représente plus de la moitié des 12 millions de menuiseries vendues chaque année en France. 2010 sera l’année du développement OxxoBaies. Source : Moniteur 5526 – 23/10/2009 4 REALISATIONS Les menuiseries ont à la fois une fonction technique de protection du bâtiment et esthétique en lui donnant du caractère. Les évolutions technologiques élargissent le champ des possibles pour les maîtres d’œuvre. Sous réserve que les entreprises installent les menuiseries dans toutes les règles de l’art. Installer une menuiserie alu étanche à l’air Source : Le Moniteur Entrepreneurs & Installateurs – 5782 – 19/09/2014 Menuiseries acier : la finesse pour le Carreau du Temple A chantier exceptionnel, profil acier exceptionnel. La réhabilitation d’un des rares témoins de la grande tradition des architectures métalliques parisiennes du XIXe siècle est en cours. De nouvelles menuiseries en profilés acier doivent lui redonner sa splendeur d’antan. Edifié en 1863 dans le 3e arrondissement de Paris sur les ruines de l’établissement des moines soldats, selon les plans des architectes Ernest Legrand et Jules de Mérindol, le Carreau du Temple se prépare à une nouvelle vie. En charge de cette restauration-requalification dans le respect de l’existant, le studio parisien Milou Architecture : « Une réhabilitation idéale, minimale, révélant une architecture simple, épurée et restituant un des rares témoins de la grande tradition des architectures métalliques parisiennes du XIXe siècle. Nous avons proposé de libérer l’espace des halles de toutes gaines, des tous réseaux ou servitudes techniques. Nous proposons aussi de minimiser l’impact visuel des interventions sur les façades afin de dégager la structure, de la baigner de lumière sur toutes ses faces. Ainsi l’architecture se révélera lumineuse, mise au service de l’espace tels de grands parapluies posés sur un morceau d’espace public. » A noter, la vocation de l’édifice sera désormais de marier activités culturelles, sportives et économiques. Profils ultrafins Au plan technique cela se traduit, entre autres, par la mise en œuvre de menuiseries reproduisant l’esthétique de l’existant, notamment la finesse des montants et le cintrage en partie haute, avec une difficulté : gérer l’inertie due au châssis de très grande hauteur. Les dimensions de ces menuiseries sont, en effet, impressionnantes : 5 mètres de largeur et 4,5 mètres de longueur. Pour y parvenir, les concepteurs ont retenu l’acier et les profils ultrafins (36 mm) développés par la société RP Technik KDI : « A l’origine, le projet devait être réalisé avec des profils inox. Après que les performances de notre profil acier (Fineline – finition Sendzimir) ont été démontrées, nous avons proposé une teinte imitant l’inox afin de coller aux contraintes esthétiques imposées par les architectes. C’est finalement un acier laqué gris bleu qui a été retenu, explique André-Charles Fasques, directeur produits RP Technik. Ces profils ultrafins s’intègrent harmonieusement au bâtiment rénové et offrent un confort optimal à cet édifice, épuré et baigné de lumière naturelle ». Focus Fiche technique : Maître d’ouvrage : Ville de Paris – Agence des Grands Projets Maître d’oeuvre : Studio Milou Architecture BET Structures : Klaas de Rycke BET HQE : Emilie Rocha Menuiserie acier : RP Technik – KDI Menuisier Serrurier : Loison Surface Shon : 8400 m2 environ Montant des travaux 28,6 M€ HT Caractéristiques du profil acier créé pour l’occasion Fineline RP 5335 de RP Technik Section : 77 mm (62 mm à l’origine) – Poids : 2,82 kg/m Moment d’inertie avec effort sur l’axe horizontal : 22,80 cm4 (12,73 cm4 à l’origine) 38 arcatures de façade Dimension des châssis hauts cintrés : 5 m de large x 4,5 m de haut Chaque châssis cintrés comprend 70 doubles vitrages extra-clairs Conductivité thermique : 55 W/m.K Résistance mécanique : valeur statique 2 100 000 daN/cm2 Dilatation : 0,012 mm/mxc Focus Projet pluridisciplinaire Après un concours d’idées ouvert à tous, organisé par la mairie du 3e arrondissement de Paris, un vote local a été organisé en 2004 : « Une expérience unique de démocratie participative, dont le résultat a été scrupuleusement respecté lors de l’élaboration du projet définitif ». Résultat, le projet s’articule autour de 4 grandes idées : 1/ Des halles polyvalentes avec des activités culturelles (expositions, ateliers…), sportives (basket, tennis…), économiques (commerces, salons…) ou festives. 2/ Un pôle d’animation où les usagers pourront se réunir et partager des moments de convivialité. 3/ Des salles de pratiques sportives spécialisées : dojo, salle de danse, salle de musculation… 4/ Des salles culturelles : salle de spectacle de 250 places, studios de musique… Source : lemoniteur.fr – 24/07/2013 Maison Ossature bois – Menuiseries double ou triple vitrage selon l’orientation Afin de ne pas nuire à la qualité de l’enveloppe, le choix et la façon de poser les menuiseries doivent faire l’objet d’un soin tout particulier et différencié suivant les orientations des façades. Le contexte L’enveloppe, toujours le respect de l’enveloppe… On l’aura compris, la maison bois exige avant tout une perfection dans ce domaine. Et tous les aménagements et les finitions doivent en tenir compte. Pas la peine d’espérer quoi que ce soit en terme d’étanchéité à l’air des cloisons intérieures en placo, par exemple…, une hérésie pour les pros de la MOB ! Reste qu’une attention particulière va devoir être portée lors des finitions : au traitement des angles, aux raccordements divers entre murs de refends et murs extérieurs, à la jonction en partie basse entre mur et dalle béton, au passage au droit du plancher (d’étage) ainsi bien évidemment qu’au raccordement murs-menuiseries. Celles-ci doivent bien évidemment faire l’objet d’un soin tout particulier et différencié (triple ou double vitrage, type d’ouverture…) suivant les orientations des façades. La mise en œuvre De manière générale en maison à ossature bois, il convient au maximum d’éviter les menuiseries à coulissants, et privilégier les ouvrants à frappe, plus étanches à l’air. La réalisation du test intermédiaire d’étanchéité (résultat de 0,22 !) est l’occasion de contrôler la qualité de fabrication des menuiseries (qualité des parcloses, des joints…). Tout étant dans le détail, c’est à ce moment-là qu’il faut être attentif à cette source potentielle de perte de chaleur dans une maison bien « enveloppée ». Pour les portes à galandage, il faut veiller à assurer une étanchéité totale à l’air vis-à-vis du plafond et/ou des murs périphériques. Autre contrainte : il faut veiller en atelier, lors du dimensionnement des cadres préfabriqués destinés à recevoir les menuiseries, à laisser un espace suffisant pour le joint compribande. Les équerres de serrage sur chantier serviront alors à parfaire l’étanchéité à l’eau et à l’air des menuiseries. Les choix techniques À l’est, au sud et à l’ouest, les fenêtres sont en aluminium à rupture de pont thermique avec un ouvrant caché (surface vitrée de 20 % en ) avec un double-vitrage 4-16-4 mm warm edge et gaz argon (soit un Uw de 1,5). Au nord, on trouve du triple vitrage 4-12-4-12-4 mm. Afin de respecter le confort d’été (TIC), les baies est, sud et ouest sont équipées de stores extérieurs en aluminium « télécommandables » (qui garantissent un facteur solaire d’été avec protection de 0,10 et de 0,15 pour les baies nord). Source : Le Moniteur Entrepreneurs & Installateurs – 5703 – 15/03/2013 6 ZOOM sur… – L’immeuble Galeo à Issy-les-Moulineaux – dossier verre Situé à l’entrée de la ville d’Issy-les-Moulineaux (92) depuis Paris, cet immeuble de bureaux abritant le siège de Bouygues Immobilier, s’inscrit dans le nouveau quartier d’affaires de la ville baptisé « Seine Ouest ». Cet ouvrage en forme de galet (d’où son nom Galeo) fait partie d’un vaste projet du cabinet d’architecture Christian de Portzamparc qui a réalisé, sur un terrain de forme triangulaire, deux ensembles de trois bâtiments à l’architecture contrastée et aux échelles différentes. Les deux premiers bâtiments (Dueo et Trieo) sont recouverts de panneaux en béton fibré et s’organisent sous la forme d’un U autour d’une cour ouverte sur la rue. Pour Galeo, c’est une façade mur-rideau en écailles de verre d’une surface de 4 000 m 2 qui habille le bâtiment. D’une capacité de 200 personnes, cet immeuble de 5 300 m 2 présente une hauteur de 36,71 mètres répartis sur 8 étages et une terrasse technique. Démarche HQE Cet ouvrage bénéficie de la certification NF Bâtiment tertiaire démarche HQE avec la prise en compte de cinq cibles de niveau « très performantes » et six de niveau « performantes ». L’objectif visait à réduire la consommation énergétique de 20 % par rapport à la RT 2005. Parmi ces cibles, l’intégration au site a été un élément important. Quant au chauffage et au rafraîchissement des bureaux, des poutres froides inductives à faible consommation assurent cette fonction. Le système de ventilation choisi est de type double flux avec récupérateur d’énergie rotatif, les ventilateurs sont à haut rendement, afin de limiter les consommations énergétiques. Les émissions de CO2 sont contrôlées dans les salles de réunion au moyen de capteurs. Toujours dans un souci environnemental, une Gestion technique centralisée (GTC) gère le déroulement des stores, la température et l’éclairage dans les locaux. Grâce à un système de sondes, l’intensité de la lumière est réglée automatiquement à l’intérieur du bâtiment en fonction des conditions météorologiques. L’écoconception du mobilier a également été un des facteurs déterminants dans cette démarche. L’utilisation massive du bois à l’intérieur du bâtiment et du verre à l’extérieur visent à limiter de manière conséquente les émissions de COV. Des écailles en VEA Cette double peau est divisée en deux zones : 3000 m 2 en façade allant du RDC au R 6 et la zone verrière de 1 000 m 2 coiffe le bâtiment. Ce sont 773 volumes de 161 types différents avec des formes rectangulaires, trapézoïdales et triangulaires pour la verrière. Le vitrage sélectionné est feuilleté (16 mm). Il est constitué d’un verre extra-clair sérigraphié en face 2 de 8 mm trempé HST, de 4 feuilles d’Evasafe (éthylène vinyle acétate), puis d’un verre clair de 8 mm trempé HST (AGC). Dans les angles du bâtiment, 54 volumes ont bénéficié d’une couche Bioclean en face 1 en raison de la difficulté d’accès pour leur entretien. Appliqué en Vitrage extérieur attaché (VEA), il a fait l’objet d’une Atex délivrée par le Cstb. La complexité de ce type d’ouvrage réside dans le dispositif de fixation. Les essais réalisés par le Cstb ont permis d’évaluer la déformation, la résistance des vitrages, les rayons de courbure admissibles par les rotules et d’autres composants sous l’effet du vent. Les vitrages sont non-jointifs, disposés en écailles et maintenus par des fixations traversantes raccordées à des montants tubulaires verticaux en inox de 3,50 m de haut, de 70 mm de diamètre et de 8, 10 et 16 mm d’épaisseur en fonction de leur exposition au vent. Ils sont fixés en pied et en tête à la structure primaire par des consoles en acier intégrées dans le gros œuvre. Pour la verrière, les montants sont de hauteur variable et de 8 ou 10 mm d’épaisseur. Pour l’ensemble de la façade, chaque montant supporte deux écailles à la fois au moyen de quatre attaches avec rotules incorporées. Les écailles rectangulaires se superposent verticalement avec une inclinaison de 92 à 83°. Elles sont écartées sur le plan horizontal. Les formes diverses de vitrage pour la verrière épousent une inclinaison de 35° par rapport à l’horizontale. Source : CTB – 309 – 01/10/2011 Pose de menuiseries en réhabilitation En réhabilitation, le poseur de menuiseries se trouve souvent confronté à des configurations différentes et à des conditions de pose très diversifiées. Quel que soit le type de menuiserie à poser, il peut s’appuyer sur les prescriptions de la maîtrise d’oeuvre. Néanmoins la pose des menuiseries en aluminium, en PVC ou en bois fait appel à des techniques assez proches les unes des autres. Les matériaux utilisés pour réaliser l’étanchéité entre le gros oeuvre et les menuiseries sont souvent les mêmes. Les menuiseries sont aujourd’hui toujours posées à sec et font appel à des produits de type mastic ou à des bandes comprimées. Ce Cahier pratique présente quelques cas de pose particuliers qui précisent les difficultés rencontrées selon le matériau utilisé (tenue mécanique de l’ensemble pour les menuiseries PVC, nouvelle génération de menuiseries aluminium à rupture de ponts thermiques…). Par ailleurs, le développement récent des dormants de forte épaisseur pour répondre aux contraintes d’isolation thermique implique des dispositions constructives spécifiques, notamment sur les chantiers de rénovation avec conservation des dormants. Ce Cahier pratique s’appuie sur les guides consacrés à la mise en oeuvre des menuiseries en PVC, en aluminium ou en bois en travaux neufs et en réhabilitation édités par le CSTB dans la collection « Guide pratique Développement durable », rédigés par Hubert Lagier et illustrés par Thierry Bel. Textes officiels (retrouvez les textes officiels en annexe) − Décret n° 2006-592 du 24 mai 2006 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des constructions. − Arrêté du 24 mai 2006, relatif aux caractéristiques thermiques des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiments. − Décret n° 2007 -363 du 19 mars 2007 relatif aux études de faisabilité des approvisionnements en énergie, aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants et à l’affichage du diagnostic de performance énergétique. − Arrêté du 3 mai 2007, relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants. − Arrêté du 30 juin 1999 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments d’habitation. − Arrêté du 30 juin 1999 relatif aux modalités d’application de la réglementation acoustique. − Arrêté du 30 novembre 2007 modifiant l’arrêté du 1er août 2006 fixant les dispositions prises pour l’application des articles R. 111-19 à R. 111-19-3 et R. 111-19-6 du Code de la construction et de l’habitation relatives à l’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public et des installations ouvertes au public lors de leur construction ou de leur création. − Arrêté du 30 novembre 2007 modifiant l’arrêté du 1er août 2006 fixant les dispositions prises pour l’application des articles R. 111-18 à R. 111-18-7 du Code de la construction et de l’habitation relatives à l’accessibilité aux personnes handicapées des bâtiments d’habitation collectifs et des maisons individuelles lors de leur construction. Sites Internet à consulter www.fermeture-store.org www.cstb.fr www.fcba.fr www.snep.org www.uniq.org Normes – NF DTU 20.1 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs • Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques types, octobre 2008. • Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux, 2e tirage, janvier 2009. • Partie 2 : Cahier des clauses administratives spéciales types, octobre 2008. • Partie 3 : Guide pour le choix des types de murs de façades en fonction du site, octobre 2008. • Partie 4 : Règles de calcul et dispositions constructives minimales, octobre 2008. – NF DTU 36.5 : Mise en oeuvre des fenêtres et portes extérieures • Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques types, avril 2010. • Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux, avril 2010. • Partie 2 : Cahier des clauses administratives spéciales, avril 2010. • Partie 3 : Mémento de choix en fonction de l’exposition, octobre 2010. – NF EN 1026 : Fenêtres et portes – Perméabilité à l’air – Méthode d’essai, septembre 2000. – NF EN 1027 : Fenêtres et portes – Perméabilité à l’eau – Méthode d’essai, septembre 2000. – NF EN 1670 : Quincaillerie pour le bâtiment – Résistance à la corrosion – Prescriptions et méthodes d’essai, juillet 2007. – NF EN ISO 3506-1 : Caractéristiques mécaniques des éléments de fixation en acier inoxydable résistant à la corrosion • Partie 1 : Vis et goujons, janvier 2010. – NF EN ISO 11600 : Construction immobilière – Produits pour joints – Classification et exigences pour les mastics, mai 2004. – NF EN 12207 : Fenêtres et portes – Perméabilité à l’air, mai 2000. – NF EN 12208 : Fenêtres et portes – Perméabilité à l’eau, mai 2000. – NF EN 12210 : Fenêtres et portes – Résistance au vent, mai 2000. – NF EN 12211 : Fenêtres et portes – Résistance au vent – Essai, août 2000. – NF EN 14-351-1 : Fenêtres et portes – Normes produit, caractéristiques de performance • Partie 1 : Fenêtres et blocs portes extérieurs pour piétons sans caractéristiques de résistance au feu et/ou dégagement de fumée, mai 2010. – NP F20-302 : Caractéristiques des fenêtres, mai 2008. – NF P20-501 : Méthodes d’essai des fenêtres, mai 2008. – NF P23-305 : Menuiseries en bois – Spécifications techniques des fenêtres, portes-fenêtres et châssis fixes en bois, décembre 1988. – NF P23-305/A1 : Additif 1 à la norme NF P23-305 de décembre 1988, septembre 1997. – NF P24-301 : Spécifications techniques des fenêtres, portes-fenêtres et châssis fixes métalliques, août 1980. – NF P85-570 : Produits pour joints – Mousses imprégnées – Définitions, spécifications, avril 2001. Source : Moniteur – 5627 – Cahier pratique – 30/09/2011 Menuiseries aluminium dernière génération pour façade isolée par l’extérieur A Liévin, pour la construction d’un immeuble de bureaux, les concepteurs ont fait le choix de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE). Des menuiseries aluminium contribuent avec l’ITE à renforcer les qualités thermiques et esthétiques des façades travaillées avec plusieurs types d’habillage. Premier des trois immeubles de bureaux que doit accueillir l’îlot « M » de la ZAC de l’an 2000 à Liévin, Artéa 1 se distingue par un travail significatif sur l’enveloppe. Il s’agissait de répondre à un double objectif : apporter un signal esthétique fort dans une opération de renouvellement urbain situé sur un ancien bassin minier et répondre aux exigences d’une construction haute qualité environnementale (HQE) particulièrement en termes de confort thermique et d’économie d’énergie. Ainsi pour ce bâtiment de 6 580 m2 répartis sur six niveaux, le Cabinet Atlante, épaulé par Bio Top Conseil pour le pilotage environnemental et Alto Ingénierie pour le volet énergétique a privilégié plus particulièrement les cibles 2 (matériaux et systèmes constructifs), 4 (gestion de l’énergie) et 8 (confort hygrothermique). Les cibles 5 (gestion de l’eau) et 10 (confort visuel) ont, quant à elles, fait l’objet d’études spécifiques. Les études réglementation thermique ont révélé que le bâtiment, largement conforme à la RT 2005, affiche un gain de 30 % sur Ubat et de 58 % sur Cref, avec une température intérieure de confort été (Tic) également conforme. Quatre types d’habillage Pour atteindre le résultat recherché, les concepteurs ont travaillé à la fois sur l’inertie du bâtiment et l’enveloppe. L’inertie est obtenue grâce à la structure béton et à la conception dite « épaisse » du bâtiment, à savoir un noyau central aveugle regroupant translations verticales, archivage, sanitaires et salles de réunion. Le choix d’une telle typologie a permis, en outre, de mettre architecturalement en exergue les trois volumétries juxtaposées : l’aile ouest, le noyau central et l’aile est. Chacune des ailes du bâtiment bénéficiant d’un habillage différent mis en place sur une isolation thermique par l’extérieur. Le volume intermédiaire central, pincé entre les deux premiers, pignon sud, est revêtu de feuilles de cuivre prépatiné. « Un matériau plus souple et plus vivant, à même de transcrire la dynamique qui souffle désormais sur l’ancien bassin minier d’Artois. Notre volonté, continue l’architecte Frank Longueval, était d’exprimer symboliquement le renouveau du bassin et la transition de la mine aux technologies nouvelles, entre autres grâce au choix des matériaux, de leurs textures et de leurs teintes ». Ainsi l’aile orientée à l’est est intégralement habillée de briques noires à joints vifs rappelant la couleur du charbon, celle à l’ouest est revêtue de cassettes d’aluminium thermolaqué blanc et animée par une résille pare-soleil en inox. Sur le pignon sud, des panneaux photovoltaïques contribuent au chauffage des bureaux. Facteur solaire de 0,41 En façade, les concepteurs avait prévu, à l’origine, des menuiseries aluminium à triple vitrage avec coefficient Uw de 1,8 et facteur solaire de 0,41 pour répondre à la note thermique réalisée pour le bâtiment. Cette solution n’a, en définitive, pas été retenue. L’entreprise a proposé comme alternative des menuiseries aluminiums de dernière génération (Wicona 65) adaptées à une pose avec isolation thermique par l’extérieur. Un dormant spécifique et une jonction béton-dormant isolée par profilé thermoplastique assurent, en effet, une pose propre et rapide. Sur le plan thermique, le système retenu a permis d’atteindre, en double vitrage, la performance énergétique exigée (Uw 1,8) en limitant les déperditions thermiques. Mais surtout, il favorise l’apport énergétique grâce à un vitrage FE Argon standard (Ug 1,2 W/m2K) doté d’un facteur solaire de 0,41. Un tel facteur solaire aurait été difficile à obtenir en triple vitrage. L’immeuble Artéa 1 est le premier d’une série puisqu’un second bâtiment visant la certification Passiv Haus est d’ores et déjà dans les tuyaux. Source : lemoniteur.fr – 06/04/2011 Enveloppe double peau en Stadip de couleur Un dispositif de lames verticales colorées en Stadip, châssis et bow-windows à vitrage fixe anime la façade ondulée en verre de cet immeuble, situé à Bordeaux, qui regroupe 40 logements sociaux et des locaux d’activités. Le bâtiment « Arc en ciel » est situé sur une parcelle de 2 460 m2 du quartier commercial « Le Grand Parc » de Bordeaux (Gironde). L’agence d’architecture Bernard Bühler (33) a conçu un volume atypique d’enveloppe ondulée qui contraste avec l’urbanisme de barres et de tours environnant. L’ossature de cet immeuble de 16,50 m de hauteur est composée d’une structure en voiles de béton armé coulé en place, toitures-terrasses végétalisées et de façades préfabriquées à menuiserie extérieure aluminium. « En façade, la lisibilité est exprimée par les débords de dalles-planchers séparatives des six étages (R 6) et par le traitement différent des niveaux selon l’activité qu’ils abritent », explique l’architecte Bernard Bühler. Au rez-de-chaussée, un parking semi-enterré de 29 places est habillé de tôle en métal déployé végétalisée. Le R 1, correspondant à 772 m2 Shon de bureaux est ceinturé en façade par une bande vitrée Stadip, constituée en partie de châssis à ouverture basse qui se projettent vers l’extérieur. Au-dessus, les cinq niveaux sont dédiés aux logements traversants. Ces appartements donnent d’un côté sur des coursives extérieures désolidarisées des appartements par un puits de jour intérieur de 130 cm en largeur, de l’autre sur des loggias. À l’extérieur, une modénature de lames verticales en verre stadip colorées rythme l’enveloppe. Au sud, nord et est côté rue, des bow-windows en avancée de loggias préservent l’intimité des occupants et les protège des nuisances sonores. Enfin, les systèmes techniques du bâtiment ont été adaptés à l’enveloppe « double peau » : chauffage et ECS individuels à gaz, VMC hygroréglable, ascenseur électrique à machinerie en gaine, etc. In fine, le ratio budgétaire de l’opération s’élève à 1 250 3/m2 Shab (valeur 2009). Carapace béton/maçonnerie surisolée Remblais drainants à couches compactées (ép. 0,20 cm) dans l’emprise du bâtiment et pieux forés tubés (Ø = 900 mm) d’environ 20 m de profondeur constituent l’assise du bâtiment. L’infrastructure est constituée de longrines portant les voiles périphériques semi-enterrés repris par le plancher bas en RDC. Une structure poteaux/poutres en béton armé et des planchers dalle béton coulé en place dans un coffrage à parement en bakélite huilé, complètent le dispositif porteur. Seule exception, la dalle séparant bureau et logement bas a été coulée avec l’isolant en fond de coffrage. Les bow-windows sont composés d’éléments monoblocs (ép. 21 cm) montés sur poutres en façades ou contre-voiles pignons en béton teinté dans la masse couleur obsidienne. Les dalles de loggias et circulations à l’air libre sont équipées de formes de pente (2 %) et de cuvettes centrales collectant les EP. L’évacuation s’effectue par des chéneaux rectangulaires en acier galvanisé autoportants (h = 12 cm) fixés en nez de planchers hauts, par des descentes aluminium(Ø = 100 cm) et des siphons de sol PVC. Les liaisons maçonneries/béton sont réalisées par engravure, profilé type Akromur, joint creux, enduit en mortier de ciment (500 kg/m3) (ép. 15 mm), grillagé à la transition entre BA et maçonnerie, afin de pallier toute fissure entre deux murs bâtards. Les ouvrages BA ont été entièrement lasurés, y compris le hall d’entrée. Par ailleurs, l’étanchéité à l’air et à l’eau des joints de dilatation (2 cm) coupe-feu 2 h a été réalisée par mastic silicone, joint Waterstop pris dans le coulage béton et par joints creux en profilé aluminium « en U ». Polychromie en vitrage Stadip L’isolation thermique et acoustique a été particulièrement peaufinée. Des plaques type Fybrastyrène 35 dB (ép. 150 mm) disposées en fond de coffrage, pallient tout effet de pont thermique en sous-face des planchers extérieurs. Elles sont également CF 2 h. L’objectif du cahier des charges visait au dépassement des valeurs minimales de l’indice d’affaiblissement acoustique de classement des façades : Rw Ctr supérieur à 35 dB, initialement prévu à 30 dB. Ainsi, les menuiseries extérieures sont constituées de châssis Acotherm en aluminium anodisé de classe 20. Dans les logements, les menuiseries sont équipées d’un double vitrage à faible émissivité 4/10/4, à lame d’argon (Ug = 1,5 W/m2K), tandis qu’un double vitrage feuilleté type Stadip antichocs équipe les bureaux. Un simple vitrage feuilleté type Stadip 66/2 autonettoyant équipe entrées, allèges et baies extérieures. Ceux-ci sont doublés d’un film PVB coloré clair en fonction garde-corps. Toutes les menuiseries sont pourvues en traverse haute d’entrées d’air autoréglables qui dirigent l’air en partie haute. Les châssis fixes, pris en feuillure sur quatre côtés, présentent deux types d’encadrement : • tôle d’aluminium anodisé (10 x 35 cm) et cadre fixé par équerres en alliage d’aluminium et chevilles à scellement inox dissimulées en coursives/loggias (75 x 225 cm) ; • précadre métallique (5 x 5 cm) fixé en tête et en pied sur nez de dalle pour les bow-windows (249 x 235 cm). Des systèmes d’occultation intérieurs dans les bureaux (lames verticales en PVC) et extérieurs dans les logements, complètent l’installation. Il s’agit tout d’abord de stores extérieurs type Screen constitués d’écrans textile montés sur tambour à fils revêtus de PVC (350 g/m2) et de volets extérieurs à lames persiennes en profilés aluminium orientables et posés indépendamment de l’habillage de façade. Enfin en toiture, les deux ventilateurs d’extraction de la VMC sont recouverts d’un capot métallique, afin d’éviter les transmissions parasites. Leur socle est lui-même monté sur des plots antivibratiles à amortisseur néoprène résilient phonique (ép. 10 mm). L’édicule ascenseur, enfin, est isolé par des panneaux isolants PSE (ép. 40 mm). Différentes étanchéités sur dalles béton Au-dessus du hall d’entrée du bâtiment et à R 7, les toitures-terrasses paysagères non-accessibles sont équipées d’une étanchéité de type multicouche élastomère, posée en semi-indépendance (Soprema).La partie végétalisée est ceinte d’une bande de pourtour de 40 cm de large. Elle est composée d’une couche de gravillons, isolée par des bandes métalliques maintenues sur l’étanchéité par des pattes en chape de bitume. De même, le complexe de protection des circulations à l’air libre(R 1 et R 2) et loggias (R 2) présente une étanchéité multicouche élastomère recouverte par des dalles sur plots (50 x 50 cm) en béton armé (ép. 5 cm), ainsi qu’une bande soline. Les dalles en BA non-circulables (loggias et circulations R 3 à R 6) ne reçoivent pas d’étanchéité multicouche, ni de revêtement de sol, mais une étanchéité liquide de type Alsan. Ajoutons à cela, l’étanchéité autoprotégée SBS des cheminements techniques et des relevés. Ainsi, la tête des acrotères est étanchée par des bandes métalliques alu (ép. 75/100) à ourlet en rive extérieure d’acrotère, insérées dans l’étanchéité sur 0,10 m avec un feutre de renfort et fixées tous les 0,20 m et à chaque joint. Sur les costières béton, les joints de dilatation sont protégés par une feuille en zinc avec mousse à cellules fermées assurant l’étanchéité à l’air. Menuiseries aluminium à rupture de pont thermique Les ensembles menuisés aluminium sont constitués de blocs complets assemblés en usine à châssis en alliage d’aluminium à rupture de pont thermique RPT. Les façades des logements alternent deux types d’ouvrants. Ouvrants à soufflets (200 x 90 cm), pignons nord et sud. Et à la française, affleurant en un ou deux vantaux (100 x 240 mm) ou porte-fenêtre. Les loggias/coursives reçoivent, en revanche, des coulissants (290 x 210 cm) à rupture à pont thermique et isolant en polyamide. Les façades des bureaux sont constituées d’ensemble vitrine et ouvrants sans montant vertical visible de l’extérieur. Les 27 dormants sont posés en applique de la tapée d’habillage.Ils reçoivent des ouvrants oscillo-battants (100 x 1,70 m) projetables vers l’extérieur en partie basse. Les meneaux de liaison verticale entre les modules verriers sont de type « VEC » à potelets raidisseurs en acier galvanisé tous les 2,20 m. Ils sont habillés de tôle aluminium sur les faces vues. Source : CTB- 305 – 01/04/2011 La gestion individualisée des protections solaires devient réalité La façade sud-ouest du nouveau siège de Norpac met pour la première fois en œuvre la solution de gestion des ombres portées, développée par Somfy. Un dispositif abordable car il mise davantage sur la puissance d’un logiciel que sur la multiplication des capteurs. Installé sur le parc scientifique de la Haute-Borne, à Villeneuve-d’Ascq (Nord), le nouveau siège social de Norpac (filiale de Bouygues Construction), certifié HQE et labellisé BBC, a été pensé comme une véritable vitrine du savoir-faire de l’entreprise et de ses partenaires. Dans le domaine des automatismes, cet ouvrage de type R 3 présente ainsi la particularité d’être le tout premier à mettre en œuvre la fonction « shadow management » (gestion des ombres portées) du système de contrôle des protections solaires Animeo Lon de Somfy. Contrairement aux équipements bioclimatiques qui fonctionnent en tout ou rien, abaissant ou relevant les stores de l’ensemble d’une façade selon l’intensité des apports solaires et la température extérieure, le « shadow management » agit fenêtre par fenêtre avec une grande précision. « Pour autant, il ne s’agit pas de placer un capteur d’ensoleillement derrière chaque ouverture, solution rapidement ingérable en termes de câblage, mais de savoir a priori lesquelles risquent d’être au soleil ou bien à l’ombre en fonction de la géométrie du bâtiment et de l’instant considéré », explique Laurent Guillot, chargé de coordination chantier chez Somfy. En pratique, le dispositif repose sur un modèle spatial et temporel de l’ouvrage à partir duquel la gestion technique du bâtiment, pilotée à partir d’un capteur d’ensoleillement unique, sait à tout moment sur quel store agir (via un moteurcontrôleur) afin d’obtenir le meilleur compromis possible entre les exigences de confort visuel (valorisation de l’éclairage naturel) et la performance énergétique, été comme hiver. Climatisation économe Réalisés par l’entreprise S3EB, la programmation des protections solaires et l’interfaçage avec le réseau de communication de l’installation (LonWorks) laissent toutefois à l’utilisateur la possibilité de « reprendre la main » sur sa fenêtre s’il le souhaite. Après neuf mois de test sur 32 fenêtres situées en façade sud-ouest, les résultats s’avèrent très encourageants. « Sans ce système, nous n’aurions probablement pas pu nous contenter d’un refroidissement passif par circulation d’eau de nappe phréatique (geocooling) pour assurer le confort d’été », estime François-Yves Lelong, directeur technique fluides de Norpac. L’été dernier, par 35 °C de température extérieure, la température intérieure n’a jamais dépassé 25 °C… « C’est la première fois que les employés ne se plaignent pas de la gestion climatique, alors que la consommation d’énergie a été divisée par quatre par rapport à celle de notre ancien siège, note François-Yves Lelong. Nous sommes toujours en phase de réglage mais le niveau de confort est d’ores et déjà exceptionnel. » Après le siège de Norpac, Somfy devrait prochainement s’atteler au chantier du nouvel hôpital de Metz. Source : Moniteur – 5580 – 05/11/2010 Vitrages solaires en lumière En surplomb du métro aérien, les architectes Brigitte Philippon et Jean Kalt ont conçu une façade, combinaison réussie de technicité et d’esthétisme. A l’intersection du boulevard de la Chapelle et de la rue de la Charbonnière, le long du viaduc du métro aérien, un nouvel immeuble de dix-sept logements sociaux vient de voir le jour, qui donne un sérieux coup de jeune à un environnement d’anciens immeubles haussmanniens passablement défraîchis. Cet air neuf, apporté par les architectes Brigitte Philippon et Jean Kalt, provient de la conception d’une façade principale sur rue qui combine avec élégance technicité et domesticité. Technicité, parce qu’elle fournit 40 % des besoins en eau chaude sanitaire de l’immeuble. Domesticité, parce qu’elle forme une double peau et un volume qui participe du confort de vie des habitants. C’est en visitant un salon professionnel consacré au développement durable que les deux architectes ont découvert le produit avec lequel ils allaient réaliser leur façade : un double vitrage avec capteur solaire thermique intégré, conçu pour être fixé en façade (vitrage solaire thermique de chez Robin Sun). Principal intérêt : laisser passer 40 % de lumière naturelle. Et cela, grâce à un système de bandes d’aluminium horizontales qui, collées sur la face intérieure du vitrage, réfléchissent la chaleur vers les serpentins. Espacées de 3,5 cm, ces bandes assurent ainsi au panneau sa semitransparence. Celui-ci forme alors claustra pour les appartements. Mais, au lieu de fixer ces panneaux en façade, les architectes ont opté pour une double peau qui donne ainsi une intimité aux loggias, protège d’une exposition plein sud et des regards des passagers du métro aérien voisin. L’industriel a fourni le vitrage solaire et les architectes se sont chargés de la menuiserie. Pour rester dans un registre high-tech, ils ont imaginé un châssis en aluminium noir dont les montants laissent circuler le fluide caloporteur. Source : lemoniteur.fr – 02/11/2010 V INNOVATIONS Très longtemps, la recherche industrielle visait à améliorer la résistance thermique et phonique des fenêtres avec des réussites spectaculaires. Désormais, elle s’oriente vers la maîtrise des apports solaires en travaillant sur les grandes baies vitrées et les verres peu émissifs. Autre point d’amélioration : faciliter la pose pour améliorer l’étanchéité à l’air. La menuiserie joue la transparence Tournant la page du BBC et de la RT 2012, les fabricants regardent vers 2020 avec des ouvertures plus généreuses, et des solutions plus esthétiques, plus confortables et plus accessibles. Les stands théâtralisant l’offre témoignent de la bonne santé du secteur. Kawneer, spécialiste des solutions de façades et murs rideaux, a déployé ses produits sur 530 m2 avec la présentation, entre autres, de son extension de l’habitat. Decayeux, spécialiste de portes, a tapissé son stand des boîtes aux lettres conçues par Jean Nouvel pour habiller le nouveau système de hall d’entrée proposé par le fabricant… L’heure du design et de l’innovation a sonné sur le marché des ouvrants et des fermetures. Des profilés plus fins et esthétiques Les performances thermiques ayant fait l’objet de toutes les attentions ces dernières années avec la RT 2012 et ayant atteint sans doute leurs limites – les dernières innovations répondent aux contraintes de la maison passive – les industriels concentrent leurs efforts sur le look des produits et l’amélioration générale du confort d’usage. Ainsi, les menuiseries misent sur le raffinement pour séduire. Portées par la RT 2012, les baies vitrées s’étirent et les profilés laissent un maximum de place au clair de vitrage. Face à ces vitrages plus lourds (dû à leur dimension et à l’alternance double et triple vitrage selon l’exposition), les industriels améliorent les profils et les systèmes pour qu’ils supportent davantage de charge, tout en leur adjoignant des accessoires qui en facilitent la manœuvre (poignée ergonomique, PMR…). Le tandem design et confort fait des émules. La protection solaire accompagne le mouvement et se rend indispensable, si possible en version motorisée. Côté look, un gros travail a été réalisé sur les effets matières, la couleur et la personnalisation. L’harmonisation des façades est sur toutes les lèvres avec au choix des gammes assorties (porte d’entrée, fenêtres, porte de garage, clôtures), l’intégration de LED auto-éclairants, de kits de personnalisation, etc. Enfin, l’offre de vérandas ne cesse de s’étoffer, en mixant ses nombreuses déclinaisons (extension d’habitat, pièce à vivre, jardin d’hiver, pergola). Coût de l’immobilier oblige, ce créneau est porteur. Et les innovations nombreuses. Focus - Ventilation et étanchéité au centre des préoccupations Conséquence directe des performances en matière d’isolation thermique, la question de la ventilation se pose toujours avec acuité dans le secteur qui cherche à résoudre une équation complexe : comment garantir la ventilation de l’air intérieur en laissant aux produits isolants toutes leurs capacités (isolation phonique et thermique), sans remettre en cause leur étanchéité ? Les réponses se multiplient, privilégiant la ventilation naturelle, avec des clapets spécifiques et motorisés, des ouvrants ventilant (oscillo-battant à translation parallèle qui, en faisant sortir la fenêtre de son châssis de quelques millimètres, favorisent une ventilation sécurisée). Source : Moniteur Entrepreneurs & Installateurs – 5743 – 20/12/2013 Menuiserie – Portes de garage motorisées en habitat collectif Encadrées par une réglementation européenne pointilleuse sur la sécurité, les portes automatisées de garages sont devenues plus économes et moins bruyantes. En France, il se vend par an en moyenne 6 000 portes motorisées de garage en habitat collectif et autant en rénovation. Ce marché est très majoritairement dominé par les produits basculants, à 80 % d’après le fabricant Fresnais Automatismes, qui précise que : « la porte pliante ne représente à ce jour que 3 % des ventes en France. Les habitudes ont la peau dure, malgré les nombreux avantages indéniables que représente l’implantation d’une porte pliante ». Outre les basculantes et les pliantes, il se vend aussi un peu de portes coulissantes et sectionnelles. Le choix est souvent conditionné par l’espace disponible en largeur, mais aussi en linteau et au plafond. Le constructeur Portis (division du groupe Otis) propose ainsi une porte à ouverture latérale de type accordéon, adaptée lorsque la place fait défaut pour installer une porte basculante du fait d’une retombée de linteau trop faible, d’une baie trop étroite ou du peu de recul. Le marché du basculant est dominé par quelques poids lourds comme Hörmann, Safir Métallerie, SDMI ou Sindaur. « Nous réalisons 45 % du chiffre d’affaires en rénovation et 10 % dans le neuf. La Région parisienne représente 60 % du marché de la rénovation, les DOM TOM 90 %. Notre faible part réalisée dans le neuf s’explique par des prix peu compétitifs face à nos concurrents, même si nos produits sont très appréciés au niveau de la qualité », constate Paul Edwards, président de Safir Métallerie. Les besoins sont différents sur les marchés du tertiaire, de l’industriel ou des bâtiments mixtes, de type immeuble et commerce. L’ouverture plus rapide et les grandes dimensions imposent l’enroulement et le sectionnel, ce qui nécessite du dégagement en plafond. Ainsi, Olivier Rigault, chef de produit chez Hörmann, détaille une offre industrielle « composée de solutions sectionnelles plus robustes dites “ industrielles ”, comme la porte Speed, qui possède une vitesse d’ouverture assez rapide, ou différents produits dans la famille des rideaux et des grilles à enroulement ». Une ventilation obligatoire En habitat collectif, les dimensions doivent être adaptables et les tabliers personnalisables. Les constructeurs proposent des variantes tant en matériaux, avec des tôles métalliques ou plus rarement du bois, qu’en motifs décoratifs, comme des cassettes ou des pointes de diamant. Il est aussi possible de customiser son tablier en assortiment à la façade de l’immeuble. Dans ce cas, le fabricant fournit un cadre nu, et l’entreprise vient appliquer son propre habillage, en respectant différentes contraintes dont le poids. La motorisation de la porte est dimensionnée en fonction du poids du tablier avec son éventuel contrepoid, mais aussi en fonction du nombre de places de parkings. La porte est, en effet, garantie pour un nombre maximal journalier de cycles d’ouverture et fermeture. À raison de 2 cycles en moyenne par jour et par place de parking, la valeur de 1 000 cycles max./jour correspond à 500 places maximum. Autre sujet : la ventilation. L’article 9 de l’arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection des bâtiments contre l’incendie, définit à 6 dm 2 la ventilation haute et basse par véhicule en cas de ventilation permanente naturelle à l’air libre. Suivant que le garage possède ou non, par ailleurs, une ventilation extérieure, la totalité ou une partie de cette ventilation s’effectue par la porte. Le tablier peut ainsi être entièrement barreaudé ou fabriqué en mailles métalliques ou conçu avec une tôle partiellement perforée. Le rendement de la ventilation utile est fonction de la nature du tablier. Avec des lames inclinées ou une simple perforation de la tôle par des trous carrés ou rectangulaires, le rendement stagne entre 20 et 30 % et peut monter à 40 % avec une double perforation. Le barreaudage ou la maille soudée permettent d’atteindre 70 à 80 % de rendement. La structure barreaudée d’une porte la rend aussi adaptée aux endroits soumis aux vents et courants d’air. Certains constructeurs comme Hörmann ou SDMI, proposent en option l’ajout de portillon. À titre d’exemple, le prix de vente par Hörmann de leur modèle basculant ET500 varie de 3000 E pour une simple tôle ondulée à rainures jusqu’à 7 000 E. La motorisation varie du simple au triple de 500 à 1 500 E. Fluidifier l’entraînement Au cours des années, les portes se sont allégées, avec des rails de guidage en alu, des pièces mobiles en composites et des moteurs plus compacts. Pour faire face à la variété de situations, les fabricants conçoivent des produits adaptables et faciles à régler. Le cadre est composé d’un linteau et de deux piliers autoportants verticaux, complété si nécessaire d’un cadre dormant en absence d’écoinçons. Les poteaux latéraux sont parfois munis de joints phoniques antivibratiles. La réglementation européenne impose aussi de les équiper des éléments de sécurité, feux, éclairage, boîtier de commande, bouton d’arrêt, etc. Dans le cas d’une porte basculante, deux rails horizontaux de guidage sont fixés au plafond. Le tablier est solidarisé à deux bras latéraux munis de galets qui coulissent en suivant les rails et lui permettent de basculer. L’entraînement du tablier est variable suivant les fabricants, par chaînes, câbles de tractions, crémaillère, voire sangle ronde incorporée au dispositif de compensation, dans le cas de la nouvelle porte Agate inventée par Michel Bachmatiuk. Ou courroie crantée qui, avec le moteur SupraMatic de chez Hörmann, assure « une utilisation sans entretien, car la tension de la courroie crantée s’effectue automatiquement ». Un contrepoids ou un système de ressorts relié à la porte par le système de traction permet de contrebalancer le poids de la porte. Cet équilibrage est personnalisé en fonction du tablier choisi, grâce à un jeu de graduations qui permet d’obtenir la bonne tension. Plus l’équilibre du tablier sera bon, plus les efforts à fournir seront réduits. Le moteur consomme moins et le contrôle qu’il exerce sera meilleur. En cas de panne électrique, la manœuvre manuelle sera aussi facilitée. La contrainte est qu’un enfant puisse ouvrir la porte manuellement une fois déverrouillée si cela s’avère nécessaire. La fluidité de fonctionnement est obtenue par un bon équilibrage du tablier avec son contrepoids, par une traction symétrique des deux côtés et par un contrôle en temps réel de la position et de la vitesse du tablier, avec un rattrapage éventuel. En fin de course, la porte est ralentie progressivement par le moteur et définitivement arrêtée par une butée. Le réglage initial de la motorisation est effectué automatiquement par un cycle d’apprentissage lors de la mise en service. Se différencier par la performance énergétique et acoustique La qualité de la motorisation influe sur le nombre de cycles d’ouverture et fermeture possibles par jour, sur la pérennité de l’équipement et sa consommation, mais aussi sur la sécurité et sur le niveau de bruit émis. Le poids des tabliers est facilement de 100 à 200 kg auquel s’ajoute le contrepoids, imposant à la motorisation de délivrer un effort de traction d’au minimum 1 000 N. Les moteurs utilisés sont soit synchrones « brushless » sans balais, pilotés par la fréquence de l’alimentation, soit asynchrones à courant continu, plus robustes et plus économiques à fabriquer. Si la porte est bien équilibrée et les pièces mobiles sans frottement, l’effort sera moindre. L’enjeu est de consommer uniquement lorsque c’est nécessaire. La consommation en veille du moteur a été divisée chez Hörmann par dix ces dernières années. De leur côté les fabricants de porte coulissante ou en accordéon, mettent en avant la performance énergétique de leurs produits qui ne nécessitent pas de contrepoids à déplacer. Un autre sujet est le verrouillage de la porte en position fermée, qui est assez souvent obtenu par un système de ventouses électromagnétiques par maintien entre un électroaimant et la partie métallique de la porte. Un avantage est sa désactivation automatique en cas de panne électrique. Mais pour Michel Bachmatiuk, la ventouse cumule plusieurs handicaps, dont « une consommation énergétique importante, un bruit de claquement à la fermeture et un manque de sécurité. Un obstacle quelconque peut en effet empêcher le verrouillage de fermeture ». Sur sa nouvelle porte basculante Agate, il a préféré un système de blocage avec une butée comportant un cliquet antiretour biseauté monté de manière à coulisser sur un activateur. Même constat chez Fresnais Automatismes, qui a choisi de verrouiller sa porte Novvel sans ventouse magnétique et sans serrure électrique, avec un système mécanique breveté à consommation nulle. Quant à Novoferm, le fabricant propose sur sa porte basculante Trafimatic Plus des verrous électromagnétiques à manque de courant, une technologie qui ne génère aucune consommation en mode fermé. L’éclairage est un autre poste gourmand en énergie sur lequel les fabricants peuvent jouer en proposant des rampes de leds. Le soin apporté à l’acoustique est un autre facteur différenciateur. Le bruit de grincement émis lors du fonctionnement de la porte est dû aux poids et aux efforts compensateurs, mais surtout au système d’entraînement métallique traditionnel qui est bruyant avec la crémaillère ou la chaîne de traction, les rails de guidage, les galets, etc. Un certain nombre de pièces mobiles métalliques (roulette, galet, transmission…) ont été remplacées sur les nouveaux modèles par des pièces en matériaux synthétiques composites comme le polyuréthanne. Le bruit émis lors du guidage et de l’entraînement est considérablement réduit. Quant aux vibrations transmises à la maçonnerie lors de l’arrêt du tablier en butée, elles sont réduites par la qualité de la motorisation. Grâce à sa vitesse variable et par sa connaissance en temps réel de la position de la porte, le moteur peut ralentir le tablier progressivement en fin de course jusqu’à son arrêt complet. Réglementation : priorité à la sécurité En vigueur depuis mai 2005, la norme européenne EN13241-1 relative à « la sécurité des manœuvres motorisées des portes et portails automatiques de parkings » pose une obligation de résultat. La porte doit être équipée des protections adéquates contre les risques de choc ou d’écrasement dans la zone de dégagement, et contre le cisaillement et l’entraînement accidentel. L’équipement doit savoir détecter une présence ou des obstacles, grâce à deux barrages de cellules à technologie infrarouge, une à l’extérieur pour la sécurité des véhicules et l’ADMAP (Aire dangereuse de mouvement accessible au public) et une à l’intérieur, pour la détection d’un corps allongé. La détection de contact en extrémité de tablier est effectuée par un palpeur de sécurité au bas du tablier. Il est aussi obligatoire d’éclairer une zone prédéfinie de débattement intérieur de la porte, et de signaler toute manœuvre par deux feux clignotants orange incorporés. Un ensemble de points de sécurité concerne la motorisation et l’entraînement : un mouvement réversible à tout moment du moteur, afin de pouvoir dégager une personne ; le bouton d’arrêt d’urgence et la possibilité de manœuvre manuelle, en cas d’absence de courant ou de déverrouillage. Concernant l’accessibilité des PMR, la nouvelle réglementation impose un effort de manœuvre inférieur à 50N (5 kg) pour ouvrir manuellement une porte déverrouillée. Des solutions compatibles BBC et RT 2012 Peu de fabricants proposent pour le résidentiel des portes motorisées isolées, généralement avec une double paroi et une injection de mousse de polyuréthanne (Omega de SDMI, Agate de Compliss…). En effet, les garages collectifs sont rarement chauffés, souvent séparés des habitations et la réglementation leur impose une ventilation, qui, si elle est naturelle, est évaluée à 6 dm 2 par place de garage. Résultat, les portes sont souvent trouées avec des pourcentages pouvant varier de 20 à 80 %. En revanche, en habitat individuel, le garage est de plus en plus intégré à la maison, chauffé en partie et servant à d’autres activités. Il faut donc penser à l’isoler. « Les tabliers des portes sectionnelles sont plus faciles à isoler que les basculantes, précise Olivier Rigault chez Hörmann, il faut aussi veiller aux ruptures de ponts thermiques, à la faiblesse du cadre dormant et de l’huisserie. » Le constructeur commercialise le ThermoFrame, dédié RT 2012. Ce raccord de cadre dormant avec la maçonnerie à rupture de pont thermique s’adapte à toutes les portes sectionnelles des gammes du constructeur. Avec son cadre synthétique et son joint à doubles lèvres, il réduit la transmission thermique de 12,5 %. Source : CTB – 320 – décembre 2012 / janvier 2013 Les menuiseries jouent les premiers rôles En quelques années, avec la priorité donnée aux apports solaires gratuits, la baie vitrée est devenue un élément clé de l’enveloppe. En secteur résidentiel, la RT 2012 impose un taux minimal de surface vitrée de 1/6 de la surface habitable, soit 16 à 17 % (contre 13 % en moyenne actuellement). Plus qu’hier et bien moins que demain, les fenêtres ont donc un rôle essentiel à jouer dans la construction d’un bâtiment. « Le couple fenêtre protection et/ou fermeture est le principal élément d’énergie positive du bâtiment pour atteindre le niveau Bâtiment à énergie positive, rappelle Christian Cardonnel, président de Cardonnel Ingénierie. D’ailleurs, dans la majorité des cas, l’accroissement de la surface vitrée réduit le coefficient Bbio (bilan bioclimatique) de 2 à 10 points et donc la consommation d’énergie. Une étude sur le comportement thermique, menée parallèlement sur une maison individuelle et un immeuble collectif dans trois zones climatiques différentes, a montré qu’à caractéristiques de vitrage et de menuiserie égales, l’augmentation de la surface d’une fenêtre améliore ses performances en thermique d’hiver : diminution du coefficient de transmission thermique Uw et augmentation des facteurs solaire Sw et de transmission lumineuse Tlw, réduisant ainsi les besoins en éclairage artificiel de près de 15 %. » Un label fenêtre en préparation L’augmentation des surfaces vitrées est donc, sans conteste, pour les concepteurs un moyen de baisser la consommation des bâtiments à condition d’assurer le confort d’été par un rafraîchissement naturel grâce à l’ouverture des fenêtres (une surface minimale « ouvrante » de 30 % est également prévue dans cette nouvelle réglementation) et par l’utilisation de protections solaires adaptées, enfin prises en compte par la RT 2012 !En valorisant la capacité du bâtiment à minimiser les déperditions de chaleur, à profiter des apports solaires et à garantir une bonne performance d’été, le coefficient Bbio donne enfin leurs lettres de noblesse aux protections solaires (fixes ou mobiles) et à leur système de manœuvre. Les fermetures et les protections solaires passent du statut d’accessoires à celui d’éléments indissociables des baies. Elles sont reconnues comme déterminantes dans le calcul des besoins énergétiques d’un bâtiment en permettant de réduire les besoins en chauffage, refroidissement ou éclairage. Le saut qualitatif que représente le passage à la RT 2012, avec un objectif de consommation limité à 50 kWh/m².an (soit cinq fois moins que l’objectif de la RT 2005), a contribué à la nette amélioration des performances de la baie vitrée. Les fabricants ont su anticiper les exigences de la RT 2012 et produisent aujourd’hui, de manière courante, des menuiseries affichant d’excellentes performances thermiques. Pour permettre aux fabricants de valoriser leur production en délivrant aux consommateurs une information précise et transparente sur leurs produits, l’Union des fabricants de menuiseries extérieures (UFME), et le Syndicat national de la construction des fenêtres, façades et activités associées (SNFA) ont décidé de créer un « label fenêtre » qui devrait aboutir dans les prochains mois. Reste un défi, indépendant des industriels, celui de la qualité de mise en œuvre… La mise en œuvre, dernier maillon d’amélioration L’obligation d’une étanchéité à l’air quasiment parfaite ne peut être atteinte par le seul choix de produits (menuiserie, coffre de volet roulant, manœuvre) performants sur le plan de la perméabilité. L’amélioration de la pose est le dernier maillon de la chaîne et l’un des leviers du secteur sur lequel il est encore possible de jouer, notamment sur le marché de la rénovation, pour éliminer les défauts d’installation, responsables de fuites importantes (spécialement au niveau des liaisons gros œuvre/menuiserie) qui peuvent avoir des conséquences sur le bilan énergétique global. Il y a trois ans, l’UFME proposait, en partenariat avec Bureau Veritas Certification, la « certification pose portes et fenêtres ». Aujourd’hui, ce sont plus de cent poseurs certifiés… qui ont compris que la nouvelle réglementation thermique ne se contentait plus d’imposer des obligations de moyens mais, bel et bien, des obligations de résultats. Jean-Pierre Loustau, directeur de TBC Les fenêtres ont atteint un tel niveau de performance qu’en rénovation leur seul changement, sans envisager de rénovation totale, peut permettre de gagner jusqu’à deux classes de consommation globale d’énergie primaire. Ce qui amène de réelles économies en besoins de chauffage : jusqu’à 50 kWh/m².an selon l’année de construction et la zone climatique, soit de 11 à 85 % d’économie relative en maison individuelle, et de 18 à 95 % en collectif. Dans le cadre d’un bouquet de travaux, le changement des fenêtres est une action indispensable pour atteindre les très hauts niveaux de performances, tels que les labels BBC Rénovation et THPE, notamment pour répondre aux impératifs de faible perméabilité à l’air de l’enveloppe. Source : Moniteur – 5685 – 09/11/2012 Bénéficier des CEE en changeant les fenêtres Les certificats d’économie d’énergie (CEE) permettent de financer des travaux d’économie d’énergie dans les bâtiments existants, mais toutes les actions de rénovation ne sont pas éligibles. Pour faciliter leur réalisation, des fiches d’opérations standardisées (65 en tertiaire, 89 en résidentiel : pour l’isolation, le chauffage et l’eau chaude sanitaire, l’éclairage…) ont été élaborées, précisant les conditions de délivrance. Explications de Ludivine Menez, déléguée technique de l’Union des fabricants de menuiseries extérieures (UFME) : « Pour être éligibles au dispositif, les fenêtres doivent attester d’un coefficient de transmission thermique Uw inférieur à 1,8 W/m².K. Pour garantir les performances d’isolation, il est recommandé de choisir des menuiseries certifiées Acotherm ou NF-CSTBat. Les fiches standardisées prédéfinissent un montant forfaitaire en kWh Cumac reflétant l’économie d’énergie moyenne entre la solution retenue et la situation de référence. Des améliorations pourraient être apportées. Une étude (1) ‘‘ Changer les fenêtres : une action essentielle pour les économies d’énergie dans les logements anciens ’’ , sur des bâtiments construits avant 1975 ou entre 1975 et 1988, montre que les économies réelles peuvent parfois être jusqu’à cinq fois plus importantes que les économies moyennes indiquées dans les fiches standardisées. Il faut différencier les fiches de calculs CEE pour le changement de fenêtres selon l’année de construction du bâtiment. Nous souhaitons également faire valoriser les produits mis en œuvre par un installateur certifié ‘‘ pose portes et fenêtres ’’. » Source : Moniteur – 5685 – 09/11/2012 Protections solaires enfin valorisées L’un des grands manques de la RT 2005 est comblé ! La performance des fermetures et des protections solaires n’est plus sous-estimée. Mieux encore, les systèmes de gestion d’ouverture sont valorisés : en plus de la commande manuelle, la commande motorisée et la gestion automatisée des protections sont reconnues comme un moyen d’optimiser le bilan du couple fenêtre/fermeture : diminution des déperditions caloriques la nuit, valorisation des apports solaires le jour. Une vingtaine de valeurs pour la fenêtre et une dizaine pour la protection (nature, position, orientation des lames, distance à la baie…) sont à rentrer dans le moteur de calcul réglementaire avec des scénarios de commande conventionnels associant à chaque baie vitrée équipée de sa protection mobile une gestion adaptée à la saison et à l’heure de la journée afin d’optimiser les performances selon l’ensoleillement. Source : Moniteur – 5685 – 09/11/2012 Performances thermiques Laissez entrer le soleil – Dossier Batimat 2011 Les menuiseries sont prêtes à répondre aux exigences de la RT 2012. Les solutions varient en fonction des matériaux : le PVC gagne en épaisseur et l’aluminium permet d’agrandir les surfaces vitrées. Réglementation thermique (RT) 2012 oblige, les menuiseries jouent un rôle essentiel dans les constructions. En effet, sont privilégiées la conception bioclimatique avec une maximisation des apports solaires gratuits – la surface totale des baies dans les logements devra être supérieure à 1/6 de la surface habitable – et une réduction des déperditions thermiques. Les surchauffes en été devront être limitées. Déjà habitués à répondre aux exigences de la norme « bâtiments basse consommation » (BBC), les industriels ont adapté leurs gammes. Ainsi, pour les profilés PVC, le standard est désormais aux dormants de 70 mm d’épaisseur minimum avec cinq chambres d’isolation. C’est le cas notamment de Veka (stand 3D75) avec la Kietisline 78, qui combine à des dormants de 70 mm des ouvrants de 78 mm d’épaisseur et six chambres, affichant un coefficient de transmission thermique Uw de 1,0 W/m².K en double vitrage. De son côté, l’In’Alpha d’Alphacan (stand 3C87) se compose d’un ouvrant de 70 mm à cinq chambres et d’un dormant de 80 mm à six chambres. Dans les grandes largeurs Afin de laisser entrer le maximum de clarté, les industriels du PVC travaillent à affiner la masse centrale qui peut aller de 130 à 93 mm, en fonction des produits. La rénovation restant le marché le plus important pour les menuiseries, les fabricants ont mis au point des dormants adaptés avec une aile de recouvrement de 32 à 65 mm, pour cacher le bâti existant. Si cette aile était droite auparavant, elle prend aujourd’hui une forme galbée qui correspond à une esthétique plus contemporaine. Pour favoriser les apports gratuits de lumière et de chaleur, l’aluminium offre la possibilité technique d’agrandir les baies. De plus en plus de fabricants présentent des baies panoramiques de grandes dimensions. C’est le cas de Schüco (stand 3E68) avec la baie coulissante en aluminium ASS 77 PD SI dont les dimensions des vantaux peuvent atteindre 3,50 x 3,50 m et s’installer sur cinq rails au maximum. Pour ce produit haut de gamme, les dormants sont entièrement intégrés dans la maçonnerie et les coulissants sont fabriqués sur mesure. La baie s’adapte à du double ou du triple vitrage isolant jusqu’à 54 mm d’épaisseur, ce qui lui permet d’afficher dans cette configuration un Uw de 0,6 W/m².K. Le poids atteint alors 500 kg par vantail et nécessite un nouveau guide de galet intégré dans la traverse basse pour reprendre le poids des ouvrants, faciliter le guidage et le glissement. Ce système est donc logiquement équipé de l’ouverture motorisée de la marque. Toujours dans les grandes dimensions, Reynaers (stand 3E82) présente le coulissant CP 130, dont les baies mesurent jusqu’à 2,70 m et les vantaux pèsent jusqu’à 300 kg. La rupture de pont thermique est assurée par des barrettes serties de polyamide, pour un Uw de 1,4 W/m².K. Afficher la couleur Un autre avantage de l’aluminium par rapport au PVC réside dans la large palette de couleurs disponibles. « La couleur devient un véritable enjeu, estime Jos Lenferink, président de Veka France. Mais, comme les performances thermiques demandées sont toujours plus drastiques, l’aluminium ne pourra pas suivre. Le rapport coût/performance favorise le PVC. » Si la marque a choisi le plaxage de ses profilés et dispose de treize couleurs sous Avis technique, l’aluminium a déjà organisé la riposte avec le capotage extérieur en aluminium de profilés PVC. La gamme Top Alu de Schüco se caractérise par le capotage de profilés spécifiques, en l’occurrence des monoblocs 100, 120 ou 140 mm, et des dormants qui sont adaptés à la rénovation. Techniquement, l’utilisation de couleur sur le PVC pose le problème de la dilatation des menuiseries sous l’effet de la chaleur. A partir de 82 °C, les baies se déforment et nécessitent donc des renforts d’acier dans les profilés. Alphacan, avec la gamme In’Alpha 70, mise aussi sur la couleur pour ses fenêtres en PVC, mais la marque a opté pour la coextrusion et remplace les renforts d’acier par des joncs en fibre de verre. Une autre possibilité réside dans la nouvelle génération de films pour le plaxage développée par Renolit, qui diminuerait la chaleur absorbée par le matériau. ENCADRE : Avis d’experts « Techniquement les menuiseries sont abouties, avec un bon facteur solaire et une isolation efficace. L’enjeu est maintenant de respecter les règles de l’art quant à la mise en œuvre car, en cas de défaillance, les performances s’écroulent. Nous avons donc créé la certification ‘‘Pose portes et fenêtres’’ qui valide déjà 58 entreprises. » Philippe Macquart, secrétaire général de l’Union des fabricants de menuiseries « Avec la RT 2012, les façades vitrées du tertiaire deviennent un enjeu majeur. Afin d’isoler au mieux les façades et de limiter les pertes linéiques, l’une des solutions réside dans la mixité des matériaux. Les menuiseries bois/alu, qui réduisent les échanges thermiques, constituent un bon développement technique. » Source : Moniteur – 5632 – 04/11/2011 – p.70 Vitrage CalorGlass, le vitrage chauffant embrase la Foire de Paris Développé par l’industriel normand Riou Glass, le vitrage chauffant CalorGlass a été désigné « Coup de coeur » du Grand prix de l’innovation de la Foire de Paris 2015, qui se tient jusqu’au 10 mai à Paris-Porte de Versailles. © Riou Glass - Une maison BBC située à Tourmignies, équipée du vitrage chauffant CalorGlass de Riou Glass Spécialisé dans la transformation du verre plat, le groupe industriel français Riou Glass (1 100 salariés, 18 usines en France métropolitaine, à la Réunion et à l’île Maurice) a récemment lancé un vitrage aux fonctionnalités encore rares sur le marché : il transforme les parois vitrées en un système de chauffage électrique par rayonnement. Le vitrage chauffant CalorGlass, que le groupe Riou a développé en partenariat avec une société belge, a été désigné le 29 avril « Coup de coeur » du jury du Grand prix de l’innovation de la Foire de Paris 2015. L’industrialisation du CalorGlass a coûté près d’un million d’euros d’investissement à l’ETI familiale, basée à Cauverville-en-Roumois, dans l’Eure. Une couche invisible de microparticules métalliques est déposée sur la surface interne du verre et fait office de résistance chauffante à basse température (de 20 à 45 °C) qui peut rayonner « jusqu’à cinq à six mètres vers l’intérieur de la pièce », assure Nicolas Riou, directeur général de l’entreprise. Coulissants, façades, ouvrants, portes d’entrée, cloisons intérieures… les applications sont d’ores et déjà nombreuses. Cinq fois plus cher qu’un double vitrage classique « Une grande surface vitrée permet de supprimer les autres modes de chauffage de la pièce et de diffuser une chaleur douce et homogène », promet l’industriel. Il revendique une consommation énergétique réduite de 30% avec son produit grâce à une baisse de consigne de chauffe de deux à trois degrés par rapport à une solution classique de chauffage. Avec cette innovation qui supprime l’effet de paroi froide et empêche la condensation, Riou Glass espère séduire une clientèle premium : le résidentiel haut de gamme et HQE, le segment CHR (cafés, hôtels, restaurants), le tertiaire. « Le but est d’apporter au verre de la valeur ajoutée. CalorGlass permet de donner de nouvelles fonctionnalités à un vitrage, en le reliant par exemple à un système domotique pour contrôler son fonctionnement à distance », développe Nicolas Riou. De la haute technologie estimée entre 800 et 1 000 euros du mètre carré soit, au minimum, cinq fois plus chère qu’un double vitrage standard. Fin mars, une quinzaine de partenaires installateurs avait déjà acheté la licence vendue par Riou pour distribuer CalorGlass dans l’Hexagone. © Riou Glass - Schéma de fonctionnement du vitrage chauffant CalorGlass de Riou Glass En savoir plus Les autres lauréats du Grand Prix de l’Innovation de la Foire de Paris 2015 : Catégorie Or : le purificateur intense pure Air XL de Rowenta Catégorie Argent : la buanderie modulable d’Azko Catégorie Bronze : la Nutritab de Terraillon En association avec eBay, la Foire de Paris a décerné le premier « Grand prix de l’innovation eBay des nouveaux entrepreneurs » et a récompensé la start-up Okidokeys, qui développe des serrures connectées. Source : Lemoniteur.fr – 30/04/2015 Menuiserie et fermeture – Apports solaires gratuits – Les vitrages se plient aux exigences du bâti – Dossier Batimat 2013 Les surfaces vitrées, dont l’importance est soulignée par la RT 2012, ont enregistré des avancées techniques en adéquation avec leur rôle, plus que jamais crucial, dans l’enveloppe des bâtiments. Les surfaces vitrées des bâtiments, préservées à la faveur de la RT 2012, sont soumises à de nombreuses attentes. Avec, en préoccupation première, la réduction de la transmission thermique afin de contribuer à l’efficacité énergétique de l’enveloppe. En quinze ans, de grands progrès ont été accomplis. Après la généralisation du double vitrage, qui reste le premier choix en France, le déploiement des vitrages dits « à bords chauds » (warm edges) et celui des verres à faible émissivité (1) constituent les dernières avancées notables. AGC Glass (stands 5B E20 et 6 F25) a même réussi le tour de force de mettre au point un vitrage dont le coefficient de conductivité thermique (Ug) descend sous la barre symbolique de 1 W/m².K. Mis en œuvre en façade vitrée, le Ug de son vitrage Thermobel Top atteint 0,9 W/m².K. Un résultat obtenu par l’application d’une couche d’oxyde métallique par pulvérisation magnétron en face 2 (face interne du vitrage externe) et d’une autre couche par dépôt pyrolytique (les oxydes métalliques sont portés à plusieurs centaines de degrés) sur la face interne du vitrage interne. Espaceurs warm edge et lame d’argon y sont également de rigueur. Thermique ou acoustique L’architecture bioclimatique a pour principe de concevoir des bâtiments tirant le meilleur parti des apports solaires (thermiques et lumineux). Un choix judicieux des verres contribue à moduler ces apports en fonction de l’orientation des façades. « En soi, ce n’est pas nouveau, mais c’est encore très peu proposé aux concepteurs de maisons individuelles », estime Sébastien Raynal, directeur marketing & développement Glassolutions France pour Saint-Gobain (stand 5A H21). En 2012, Saint-Gobain mettait sur le marché son vitrage Planistar Sun – un verre destiné aux doubles vitrages des façades sud ou ouest – affichant un Ug de 1 W/m².K et un facteur de transmission lumineuse de 70 %. Saint-Gobain va plus loin et présente à Batimat une gamme complète de verres différenciés selon leur future orientation. « Nous jouons sur trois paramètres, détaille Sébastien Raynal : le facteur Ug, qui doit être le plus bas dans tous les cas ; le facteur solaire, le plus élevé possible pour les façades nord et est mais modulé à la baisse en façades sud et ouest ; le facteur de transmission lumineuse supérieur à 70 % pour bénéficier au maximum de la lumière naturelle. » Dans cette recherche d’équilibre, le confort acoustique entre aussi en ligne de compte. Selon Saint-Gobain – enquêtes consommateurs à l’appui – c’est le deuxième sujet de préoccupation après le confort thermique. L’emploi, dans un même double vitrage, d’un verre feuilleté associé à un verre peu émissif permet de concilier confort thermique et acoustique. « Il est également possible d’augmenter l’espacement entre les deux verres, indique Nelly Philipponnat, directrice marketing d’AGC France. En acoustique, l’idéal est d’avoir une lame d’argon de 20 mm, mais c’est au détriment de la performance thermique obtenue avec une lame de 16 mm. Il y a donc un compromis à trouver. » ENCADRE : L' avis du CSTB - « Des avancées techniques notables » « La généralisation des doubles vitrages à bord chaud, à la place des espaceurs en aluminium, constitue une avancée notable. La performance thermique d’un vitrage repose également sur la présence de la lame de gaz entre les deux verres qui doit rester en place pendant toute la durée de vie du vitrage, soit une trentaine d’années. La performance thermique peut aussi être améliorée par l’application de couches d’argent sur les faces internes des verres, technique maîtrisée au niveau industriel. Mais je voudrais souligner une avancée d’ordre réglementaire : c’est la première fois, avec l’entrée en vigueur de la RT 2012, que l’on peut mettre en avant les protections solaires. Il est possible d’opter pour des vitrages à facteur solaire élevé et de faire varier ce facteur solaire grâce aux fermetures et aux protections solaires. Rien de révolutionnaire, mais désormais il est possible de quantifier et d’intégrer ces facteurs solaires variables dans le moteur de calcul réglementaire. » (1) Grâce à l’application de couches métalliques sur les faces internes des vitrages. Source : Moniteur – 5736 – 01/11/2013 – p.64 MATÉRIAU – Des technologies qui repoussent les limites d’emploi – dossier verre Qu’il soit mis en œuvre en mur-rideau ou en remplissage de façade, pare-soleil, dalles de plancher, garde-corps ou marches d’escalier, le verre se plie à tous les besoins et à toutes les formes. Le verre existe à l’état brut depuis plusieurs centaines de milliers d’années. L’homme l’utilisa pour la première fois il y a 100 000 ans, sous la forme d’obsidienne, un verre naturel d’origine éruptive, afin de fabriquer des outils, bijoux et armes. Originaires de Mésopotamie, Syrie et Égypte, les premiers verres fabriqués par l’être humain sont opaques, de couleur verte ou bleue, mais pas encore transparents ou translucides. Il faudra attendre l’ère industrielle et les progrès de la chimie et de la physique pour que sa production se généralise et se diversifie. Par définition, le verre est un matériau non-cristallin, homogène et transparent qui est facile à modeler pour créer de multiples formes. Matériau de remplissage ou élément structurel, le verre a connu ces dernières décennies une évolution technologique et un engouement spectaculaires, dans les domaines du bâtiment et de l’architecture, mais aussi de la décoration intérieure. Cette évolution résulte du développement et de l’évolution des produits verriers (verre feuilleté, trempé, à couches, etc.) et des nouvelles technologies de mise en œuvre. En façade, le verre est passé de la simple vitre au double vitrage, puis au double vitrage à couches peu émissives à la fin des années 1990 et enfin, au triple vitrage. Le verre est, en fait, un matériau performant qui recèle de nombreuses propriétés : résistance mécanique, protection au feu, isolation thermique et acoustique, étanchéité à l’air et à la pluie, sécurité, etc. La tendance actuelle vise à améliorer les performances et l’esthétique des bâtiments, en s’appuyant sur une meilleure maîtrise de l’énergie. À ce sujet, les fabricants de produits verriers proposent des doubles vitrages en verre plat façonnés ou traités. Sachant que les verres plats ayant subi un traitement de couche et/ou une isolation thermique renforcée (VIR) sont en plein essor. Selon Nelly Philiponnat, directrice du marketing d’AGC Glass : « Les axes de réflexion développés portent sur une évolution permanente des produits, en vue d’améliorer leurs performances et générer des économies d’énergie ». Composants et fonctions ajoutés Pour bien isoler une façade, AGC propose des verres à couches spéciaux, tels que le triple vitrage Planibel Tri à deux couches peu émissives et gaz argon (intercalaires), avec un coefficient Ug de 0,7 W/m 2 .K et un facteur solaire de 60 %. Le fabricant Saint-Gobain propose aussi des triples vitrages à isolation thermique renforcée, le SGG Climatop Lux (36 ou 40 mm) et le Planitherm Max. AGC offre également le Planibel Top, un double vitrage à couches à basse émissivité, avec des verres non-trempés (N ) ou trempables (NT), ces derniers étant optimisés. « L’innovation est d’avoir rendu la quasi-totalité de nos produits trempables, prémunissant les verres de tout choc thermique », ajoute Nelly Philiponnat. Le vitrage à couches peut être combiné avec un contrôle solaire assurant le confort thermique d’hiver et d’été, la prise en compte énergétique étant incontournable. Le Sunergy (AGC) est un verre peu absorbant à faible facteur solaire assurant l’isolation et la protection contre la chaleur. Disponible en quatre épaisseurs et cinq couleurs, il est utilisable en double vitrage, vitrage feuilleté, trempé, etc., selon un mode de pose classique ou en mur-rideau. Le fabricant Pilkington propose l’Activ Suncool, un double vitrage autonettoyant à contrôle solaire, muni d’une couche en face extérieure aux propriétés photocatalytique et hydrophile. Doté d’un contrôle solaire par un traitement de la couche inférieure, ce vitrage sert à réaliser façades, verrières et vérandas. De même, la société Saint-Gobain fabrique la gamme Climaplus, des vitrages spéciaux assurant un confort thermique (Ultra N et 4S), acoustique renforcé (Acoustic et Silence), ou encore à contrôle solaire (Solar). Prise en compte énergétique Par extension, le vitrage peut être doté de modules photovoltaïques, comme la gamme ASI Glass du fabricant allemand Schott, ayant pour effet de produire de l’électricité. Côté verres feuilletés, leur traitement spécifique dans une optique sécuritaire est plutôt récent, l’objectif étant de se conformer aux normes européennes. L’insertion de films entre les feuilles de verre accroît la résistance des murs-rideaux. Le Stratobel d’AGC se compose de verres assemblés intégrant des films en Polyvinyle de butyral (PVB) jouant le rôle de filtre ultra- violet, ou bien des films d‘Éthylène-acétate de vinyle (EVA) clairs ou colorés : sa mise en œuvre étant de type VEA ou VEC. Voué à la protection des personnes et des biens, ce système se révèle efficace face aux tentatives d’effraction à la massette, au chalumeau ou à l’arme à feu, tout en garantissant une bonne isolation acoustique. Le fabricant Pilkington offre un produit assez similaire, l’Optiphon, un vitrage feuilleté de sécurité de 6,8 à 12,8 mm d’épaisseur. Il est doté de deux verres clairs ou teintés (Optifloat), collés entre eux par deux intercalaires en plastique PVB, maintenant les morceaux de verre en cas de bris de glace. L’entreprise Saint-Gobain propose le vitrage sécurité SGG Stadip qui évite tout risque de blessures en cas de bris accidentel et le Stadip Protect, un vitrage à protection renforcée contre le risque de chute dans le vide (garde-corps, etc.) et de chute d’objets (verrière, etc.). Le verre peut également résister au feu, comme le Pyran de chez Schott, un vitrage borosilicate trempé ou semi-trempé isolant qui reste transparent à haute température et sert à réaliser façades et verrières. Côté esthétique, l’engouement des concepteurs est au verre imprimé ou sérigraphié en façade, ou en décoration intérieure (cloisons, etc.). Enfin, le verre transformé et bombé, également prisé, permet de façonner des cônes, cylindres et sphères pour équiper verrières, coupoles ou vérandas. ENCADRE : Lycée Bertran-de-Born, Périgueux (24) - Une verrière productrice d’énergie Implanté au cœur de Périgueux (Dordogne), le lycée Bertran-de-Born a été restructuré en 2010 par les architectes Cauty-Laparra et Jean-Louis Montarnier. L’élément majeur du projet porte sur la création d’une immense verrière d’une surface de 600 m 2 , en couverture du cloître de forme trapézoïdale : l’entreprise Coveris ayant procédé à la fabrication et à la pose de cet ouvrage. De 26 mètres de portée, la charpente en acier galvanisé comprend un système de traverses principales et secondaires sous-tendues, permettant de diminuer les sections des profils d’environ 30 % et d’offrir un maximum de transparence à l’ensemble. La charpente s’appuie sur une poutre en béton périphérique qui est soutenue par 24 fins poteaux métalliques remplis de béton et répartis à l’arrière des murs en pierre existants de l’édifice. Elle supporte 288 plaques de verre insérant un film PVB et posées en écailles, chacune d’elles étant maintenue par quatre attaches pincées en aluminium moulé. Entre les deux parois de verre feuilleté trempé 66-4, se glissent des panneaux photovoltaïques semi-transparents (110 m 2 ), équipés de diodes by-pass servant à protéger les cellules contre l’effet de point chaud dû à l’ensoleillement. Ce « puits énergétique » doit produire 50 000 kWh d’électricité par an, énergie revendue à EDF. Cette verrière de forme pyramidale présente une partie ouverte en son centre garantissant la ventilation du volume. Enfin, les toits des bâtiments l’entourant sont, eux, couverts de panneaux solaires qui doivent assurer environ la moitié des besoins énergétiques de l’établissement scolaire. ENCADRE : Tendances architecturales : le verre sérigraphié à l’honneur Le verre est devenu un matériau indissociable de la création architecturale, en termes de façades et d’enveloppes. La tendance est au verre sérigraphié, fort prisé des concepteurs. Il est utilisé comme double peau respirante, dans l’immeuble Galéo, nouveau siège social de Bouygues Immobilier, édifié en 2009 à Issy-les-Moulineaux (92) par l’architecte Christian de Portzamparc. Cette tour ovoïde comprend une structure en béton, isolée par l’extérieur, revêtue de zinc et dotée de baies vitrées. La façade est équipée de coursives en métal, supportant 700 écailles de verre sérigraphié variant du verre clair au verre opaque. Ce dispositif contribue au confort des espaces internes, sur le plan climatique et acoustique. Pour la réhabilitation-extension de l’École supérieure de commerce Advancia à Paris xv e , réalisée en 2010 par l’équipe d’Architecture Studio, l’édifice affiche une façade en verre accolée à l’édifice conservé (1908) en brique mordorée. La façade en béton, percée d’ouvertures, est habillée d’une succession de lames en verre fixées sur une ossature secondaire en métal, ménageant un espace tampon de régulation thermique. Assemblés par cinq, ces volets verticaux mobiles sont colorés par des lignes sérigraphiées réparties selon un dégradé de teintes vives allant du jaune au rouge. Manœuvrables à l’aide d’un moteur électrique, ces pare-soleil tamisent la lumière du jour. Cette approche contextuelle se retrouve dans la restructuration d’édifices anciens situés à Paris (vi e ), telle l’opération conduite par l’atelier Chaix & Morel et livrée en février 2011. Abritant le nouveau siège social de la Banque postale, cet ensemble se singularise par l’emballage en verre du bâtiment d’angle (1970). Sorte de bouclier thermique, cette façade double peau (2 500 m 2 ), greffée et ventilée, se pare de panneaux verriers transparents insérant des bandes verticales sérigraphiées en blanc. La trame créée, rythme et fédère les trois façades traitées. ENCADRE : Un promontoire en verre, ultra-résistant S’il habille des façades entières, le verre sert aussi de matériau de structure dans des ouvrages tels que des gardecorps, escaliers, auvents, planchers, etc. Pour les garde-corps, le vitrage antichoc adapté est le verre feuilleté lié à un support de fixation donné, le verre trempé pouvant équiper des balustrades d’escaliers. Les vitrages de sol, antidérapants et de résistance élevée, peuvent être réalisés en briques de verre ou en verre feuilleté inséré dans une ossature pour former des dalles de planchers. Aussi, la société Saint-Gobain Glass a fabriqué, en 2007, une passerelle panoramique « Skywalk », insolite, car elle est suspendue à 1 200 mètres au-dessus des bords ouest du Grand Canyon, en Arizona aux États-Unis. Cet ouvrage en fer-à-cheval se déploie sur 43 m de longueur et 3 m de largeur, et s’avance sur 21 m en surplomb du fleuve Colorado. Conçue par l’architecte Mark Johnson (MRJ Architects), cette robuste plate-forme accueille jusqu’à 120 personnes. Elle comporte des dalles de sol de marque SGG Lite-Floor, formées de cinq feuilles de verre extra-clair SGG Diamant, d’une épaisseur de 50 mm, recevant une feuille de verre de finition de 10 mm. Les modules posés étant remplaçables par d’autres dalles, en cas de bris. Les 46 plaques de verre, traitées thermiquement, assemblées par un film intermédiaire SGP (Dupont) et posées in situ, résistent aux séismes de force 8 et à des vents de 160 km/h. Les garde-corps sécurisés sont, eux, réalisés en SGG Stadip. L’ensemble verrier est en fait soutenu par deux poutres métalliques cintrées périphériques, dont les extrémités sont ancrées dans le sol en pierre du site naturel. Source : CTB – 309 – 01/10/2011 – p.67 PERFORMANCE THERMIQUE – Le vitrage face à des demandes contradictoires – dossier verre Couches basse émissivité, filtres, gaz, aérogel ou vide incorporés en doubles ou triples vitrages transforment ces parois transparentes ou translucides en des surfaces aux performances parfois meilleures que celles des murs qui les entourent. Pour répondre à des exigences multiples, il reste nécessaire de les associer à des occultations. En construction neuve et en rénovation lourde, au nom de la recherche de la performance énergétique la plus élevée possible, les vitrages sont soumis à des exigences incompatibles entre elles. Comment peut-on tout à la fois isoler contre le froid en hiver, protéger contre l’éblouissement et la chaleur excessive en été et favoriser l’éclairage naturel en permanence ! Si aucun vitrage ne peut répondre en même temps à ces exigences opposées, les réponses technologiques permettent toutefois d’en satisfaire deux sur trois, charge à son environnement (occultations fixes et ou mobiles) de parfaire la régulation. La performance thermique des vitrages, comprise comme leur aptitude à s’opposer aux déperditions thermiques, est exprimée par trois coefficients. Premièrement, Ug, en W/(m².K), est calculé selon la norme EN 673. Plus il est faible, plus le vitrage est isolant. Les meilleurs doubles vitrages atteignent des coefficients Ug de l’ordre de 1,1 ou 1,0 W/(m².K) avec des verres isolants de 4 mm, une lame d’argon de 14 à 20 mm à 85 ou 90 % de concentration et une couche faiblement émissive. Les meilleurs triples vitrages parviennent à Ug = 0,6 W/(m².K) avec trois verres isolants de 4 mm d’épaisseur chacun, deux lames d’argon à 85 % de 14 à 20 mm et deux couches peu émissives. Le sens de montage du complexe de vitrage dicte la performance. S’il est inversé, le vitrage favorise les déperditions en hiver et la surchauffe en été. Deuxièmement, la transmission lumineuse TL, en pourcentage, indique la part de lumière extérieure transmise à travers le vitrage. Troisièmement, le coefficient g, en pourcentage, traduit la part du rayonnement solaire absorbée par le vitrage et transformée en chaleur dans le bâtiment. Du point de vue de la performance énergétique, le meilleur vitrage serait celui dont le coefficient Ug est le plus faible possible (≤ 0,6 W/(m².K)) pour minimiser les déperditions en hiver, dont le coefficient g est le plus élevé possible (> 60 %) en hiver, pour maximiser les apports de chaleur gratuite et le plus bas possible (< 15 %) en été, pour réduire les besoins de climatisation, tout en maintenant un coefficient TL élevé (> 80 %) toute l’année, afin de maximiser les apports de lumière naturelle. Aucun vitrage ne répond simultanément à ces exigences. Depuis dix ans, les fabricants ont remplacé l’air entre les deux vitres du double vitrage par du gaz argon, sous concentration de 85 à 90 %. Cela réduit les pertes de chaleur par convection. Beaucoup plus onéreux que l’argon, le krypton augmente peu la performance et n’a pas rencontré de succès commercial. Depuis cinq ans, les verriers ont massivement adopté les espaceurs « Warm Edge » (bords chauds) entre les vitres, en remplacement des espaceurs aluminium. En matériaux mixtes moins conducteurs de chaleur, ils réduisent les ponts thermiques du vitrage. Enfin, le triple vitrage commence à se développer en France. Plus lourd que le double vitrage, il impose des menuiseries plus résistantes, donc plus coûteuses. Plus efficace du point de vue thermique, il affiche de moins bons coefficients TL de transmission lumineuse, donc nuit au bilan d’éclairage naturel. Lente percée du vitrage électrochrome Activé par une tension électrique de l’ordre de 1 V sous 2 à 5 A, le verre électrochrome modifie sa teinte, donc sa transmission lumineuse et sa résistance thermique. Il possède plusieurs couches, dont l’une contient du tungstène qui lui donne sa coloration bleue en cas d’activation : elle absorbe le courant électrique et s’obscurcit. Ce qui lui permet d’assurer le passage de la chaleur en hiver et la protection contre la chaleur en été. La variation de sa couleur entraîne cependant une réduction importante de la transmission lumineuse en été. Le vitrage consomme de l’électricité durant son obscurcissement ou son éclaircissement, mais n’en consomme plus lorsqu’il parvient à la teinte souhaitée, sauf de petites recharges quotidiennes s’il est maintenu en état obscurci. La commutation de teinte dure soixante à cent vingt secondes. Il n’existe pour l’instant que deux offres commerciales, celle de Quantum Glass, la marque de vitrages actifs de Saint-Gobain Glass, et celle de EControl, un industriel allemand. L’offre électrochrome de Quantum Glass sera disponible en deux étapes : en dimensions de 0,5 x 0,5 m à 2,5 x 1,5 m au second semestre 2011, puis en 1,5 m de largeur sur un peu plus de 3 m de hauteur mi-2012. Quantum Glass devrait proposer deux complexes électrochromes : une version standard, composée de deux verres Planilux et une version à contrôle solaire composée d’un verre Planilux et d’un verre SKN 165b. Dans les deux cas, les verres seront associés, dans un double vitrage, avec un verre intérieur peu émissif de type Planitherm Ultra N. Vu de l’extérieur, ce vitrage en version standard est presque noir lorsqu’il est en position de filtration maximale. En version contrôle solaire, il reste translucide et non-coloré, quel que soit son état de filtration. Dans l’offre Quantum Glass, le facteur solaire g varie de 0,40 à 0,06 dans la version standard et de 0,20 à 0,04 en contrôle solaire, avec une Transmission lumineuse active (TL) de 60 % à 3 % en standard et de 40 à 2 % en contrôle solaire. Si on compare ces valeurs avec le facteur solaire g = 0,30 d’un vitrage à contrôle solaire classique, l’électrochrome laissera passer plus de chaleur en hiver et jusqu’à vingt fois moins en été. Le coefficient Ug devrait atteindre 1,08 W/(m².K) en double vitrage. La totalité des UV est filtrée. De son côté, le verre de EControl offre une transmission lumineuse TL variant de 50 à 15 % en double vitrage, de 45 à 14 % en triple vitrage, un coefficient Ug de 1,1 W/(m².K) en double vitrage et de 0,5 W/(m².K) en triple vitrage, avec des dimensions maximales de 1,5 x 2 m. Technologies complémentaires : aérogel de silice et film spécial Le remplacement du gaz argon par des aérogels de silice, aboutit à un vitrage translucide : il bloque la vue et laisse passer la lumière. Le marché est dominé par Cabot Corporation, qui bénéficie en France de l’Atec 6/08-1816 pour la mise en œuvre de son Nanogel (aérogel de silice) dans des vitrages multiparoi en polycarbonate Lexan Thermoclear. Ce produit est destiné à la réalisation de parois verticales et inclinées (sheds, verrières, vérandas) de 5 à 15° par rapport à l’horizontale, en locaux industriels, sportifs, en habitat collectif et en maisons individuelles. L’Atec montre que l’emploi de ce matériau en véranda apporte une réduction de 5 à 6 dB(A) du niveau de bruit généré par l’impact de la pluie. L’indice d’affaiblissement acoustique Rw(C;Ctr) est de 21 en 16 mm d’épaisseur et de 22 pour 25 mm, avec une valeur Ug de 1,5 W/(m².K) en de 16 mm et 1,1 W/(m².K) en 25 mm. Lors du salon BAU à Munich en janvier 2011, plus d’une douzaine de fabricants d’ouvrants de tous types, présentaient des solutions avec du Nanogel, notamment des fenêtres verticales à lamelles de très grandes dimensions. Autre solution, l’ajout d’un film spécial en face 1 ou 4 en rénovation, ou bien en face 2 ou 3 au moment de la fabrication du complexe double vitrage, était décrié par les verriers, qui lui préféraient nettement le triple vitrage. Au cours de l’été 2011, cependant, Saint-Gobain Glass a acheté au Belge Bekaert Advanced Coatings, la marque Solar Gard, spécialisée dans ce genre de films. L’intérêt de ces films est considérable : leur poids et leur épaisseur négligeables s’accompagnent d’une performance thermique importante. Solar Gard est titulaire de l’Atec 6/08-1790 pour 16 films appliqués en face interne du vitrage. Le film LX 70 HC, par exemple, fournit une transmission lumineuse élevée, avec une transmission de chaleur réduite. Il est parfaitement possible de réaliser des complexes double vitrage film, aussi performants que du triple vitrage, sans ajout de poids, ni d’épaisseur et pratiquement sans perte de transmission lumineuse, donc de conserver les menuiseries conçues pour le double vitrage tout en améliorant significativement la performance. Vitrages sous-vide : une offre presque expérimentale La dernière technologie disponible consiste à remplacer le gaz argon par du vide. Le vide supprime toute perte par convection. La pression extérieure tend à déformer les deux vitres séparées par un vide : des intercalaires, sous forme de billes ou de cylindres de verre qui demeurent invisibles à 1 m de distance, sont chargés de maintenir l’écart entre les deux vitres. La durabilité du vide dans le temps est un point délicat. Il n’existe qu’une seule offre commerciale : le Spacia de Pilkington. C’est un double vitrage sous vide, dont les dimensions s’étendent de 20 x 30 cm à 135 x 240 cm, avec une épaisseur de 6,2 mm seulement, dont 0,2 mm de vide. Ses performances sont élevées au regard de sa faible épaisseur : Ug = 1,4 W/(m².K), g = 66,6 % et TL = 78,4 %. Sa planéité est assurée par des micro-intercalaires de 0,5 mm de diamètre, disposés tous les 20 mm entre les deux vitres. Sa face 2 porte une couche peu émissive. Pilkington met en avant ce produit comme solution de remplacement d’un simple vitrage en rénovation, notamment pour les bâtiments historiques où il devient possible de réutiliser les menuiseries traditionnelles, tout en améliorant la performance. Le fabricant indique que Spacia atteint les performances du double vitrage avec seulement un quart de son épaisseur et deux tiers de son poids. Dans ses documents commerciaux, le fabricant n’évoque ni le prix du produit, ni la durée de garantie du vide. o ENCADRE : Coulissants de grandes dimensions Plusieurs fabricants suisses, dont Sky Frame, se sont fait une spécialité des fenêtres isolantes, coulissantes, sans cadre et de très grandes dimensions. Un entraînement électrique est systématiquement incorporé. Les fenêtres se déplacent sur un chariot avec galets en inox, sur deux, trois ou quatre rails. Entre les rails, la séparation thermique est garantie par la présence de barrettes en polyamide renforcées de fibres de verre. Des profilés en plastique renforcé de fibres de verre sont disposés autour de la vitre et encastrés dans les meneaux aluminium. Cette construction permet d’absorber les charges de vent sur de grandes surfaces. Les vitres utilisées sont en verre trempé. Les rails de roulement au sol sont encastrés et installés sans seuil. Ils disposent d’un niveau de drainage intégré qui dirige l’eau de pluie, même en grande quantité, vers une goulotte encastrée ou sous un caillebotis en bois. Depuis 2010, la gamme Sky-Frame 3 en triple vitrage utilisent un verre isolant (Ug = 0,5 W/(m².K)) et atteignent une valeur U globale de 0,8 W/(m².K). Les dimensions maximales des éléments coulissants sont de 2,3 (L) x 4 m (H). Celles des éléments fixes atteignent 3,2 x 4 m. ENCADRE : La certification des complexes à stores incorporés La certification des double ou triple vitrages à stores incorporés est répartie entre plusieurs organismes. Cekal délivre une qualification «stores incorporés», certifiant l’étanchéité du complexe de vitrage, sans se prononcer sur le mécanisme du store. Le Cstb effectue des essais de durabilité sur le mécanisme du store, puis délivrait auparavant des Atec (Avis techniques) et délivre désormais des DTA (Document technique d’application) qui ont remplacé les Atec. Le marquage Cekal est apposé sur un complexe de vitrage avec store incorporé, si celui-ci a passé avec succès les textes d’étanchéité Cekal et obtenu un Atec ou un DTA du Cstb. C’est notamment le cas des vitrages isolants à stores vénitiens incorporés Pilkington Insulight Visi 20C, 27A et 27C, qui ont tous trois reçu un Atec. Source : CTB – 309 – 01/10/2011 – p.70 Isolation – Un vitrage producteur d’ECS – dossier verre Ce système à isolation renforcée, pensé pour le marché de la rénovation, participe au confort d’été et assure la production d’eau chaude sanitaire et chauffage à partir de capteurs solaires thermiques en cuivre intégrés dans le double vitrage. «On a souvent tort d’avoir raison trop tôt ». Jean-Marc Robin, ancien chargé d’affaires en maintenance industrielle et spécialiste des problèmes d’échanges thermiques, a donc sagement attendu plusieurs années avant de donner corps à son idée : intégrer, dans un double vitrage, des capteurs solaires thermiques capables de participer à la production d’eau chaude sanitaire. Dans les faits, il commence à réfléchir au concept dès les années 1990, à une époque où le solaire fait déjà figure, dans l’Hexagone, d’utopie écologique. Une genèse technique qui, au final, pourrait se résumer en un titre : hasards et coïncidences. C’est en effet son statut géographique de frontalier, à cheval entre l’Allemagne et la France (la société est basée à Strasbourg, 67), qui va en quelque sorte lui permettre de concrétiser le projet. « J’ai imaginé le système à partir de constituants disponibles sur le marché », nos voisins germaniques, qui ont compris depuis longtemps l’intérêt des technologies vertes de substitution, disposent de solutions de pointe en la matière. Première chance : la proximité d’Arnoldt. GmbH, un des spécialistes mondiaux des VIR (Vitrage à isolation renforcée). L’industriel, qui détecte immédiatement l’intérêt technique du concept en y voyant, par ailleurs, une forme « d’externalisation » de sa R&D, s’investit dans le projet en acceptant d’intégrer les capteurs solaires. Système modulaire Première difficulté : mettre au point le produit capable de garantir l’étanchéité du VIR – la lame du double vitrage renferme de l’argon – les systèmes classiques étant, en l’occurrence, incapables d’assurer cette fonction eu égard aux températures atteintes. Nouvelle opportunité : la possibilité de valider le concept en bénéficiant de l’aide d’un nouveau voisinage d’excellence via l’ITW (Institut für Thermodynamik und Wärmetechnik) de Stuttgart et l’ISE (Institut für Solare Energiesysteme) de Fribourg-en-Brisgau, les deux centres d’essais effectuant toutes les mesures calorimétriques. Ultime étape, française cette fois : un soutien financier de l’Anvar (1) et de la Région Alsace pour les études de faisabilité et un partenariat avec l’Insa (2) de Strasbourg. L’idée première était de séduire les architectes déjà habitués aux grandes surfaces verrières, le produit pouvant, de par ses performances se substituer tout ou partiellement à des murs existants. « Dans les faits, nous avons dû revoir notre business-model pour nous orienter en direction du marché des particuliers et plus particulièrement de la rénovation, commente Jean-Marc Robin. Clairement, l’instruction du double avis technique, confié au Cstb en 2007, n’a pas abouti, ce qui nous pénalise. » Aujourd’hui, la société est capable de fournir du sur-mesure, sur des hauteurs de 1 500 à 2 412 mm (largeur standardisée à 1 016 mm), 5 à 6 m 2 de vitrages Robin Sun bien orientés étant capables de couvrir 50 à 60 % des besoins en ECS d’une famille de quatre personnes. Point fort : la possibilité de venir s’intégrer directement dans la structure pour les constructions en bois. Dans la pratique, le système qui assure l’isolation thermique et la protection solaire en été, est un double vitrage à isolation renforcée (Ug = 1,1 W/m 2 .K) intégrant un capteur solaire thermique ajouré faiblement émissif – serpentin en cuivre sur lequel sont clipsées des ailettes en aluminium – et des banches réflectives, à base d’argent déposé sur une bande aluminique, positionnées horizontalement dans l’ambiance du vitrage, côté intérieur. L’ensemble, transparent sur plus de 40 % de sa surface, procure une isolation thermique équivalente à celle d’un mur tout en permettant, bien entendu, l’éclairage naturel. Côté mise en œuvre, « nous fournissons, avec chaque vitrage, les connecteurs et flexibles en Inox nécessaires au raccordement, afin de faciliter le travail des menuisiers et des thermiciens solaires en charge de monter et de raccorder le système solaire », conclut Jean-Marc Robin. 1- Agence nationale de valorisation de la recherche 2- Institut national des sciences appliquées Source : CTB – 309 – 01/10/2011 – p.74 Contrôle – Technologies de pointe pour réguler l’entrée de lumière – dossier verre Aujourd’hui, les protections pour vitrages ne sont plus forcément nécessaires pour contrôler lumière et chaleur solaire. Certains vitrages, de manière passive ou active, peuvent désormais ajuster leurs transparence et translucidité. Pour doser l’apport en énergie solaire d’une pièce, les vitrages à coloration et transparence variable offrent une alternative épurée aux brise-soleil orientables. En bloquant la chaleur lors des épisodes ensoleillés, cette innovation permet d’économiser de manière substantielle l’énergie nécessaire au rafraîchissement d’un bâtiment. D’autres types de vitrages dont la translucidité est variable, servent à protéger une pièce des regards. Dans ce secteur novateur, deux grandes familles technologiques coexistent. Alors que les vitrages passifs de type thermochromiques ou photochromiques réagissent automatiquement à la lumière ou à la chaleur, les vitrages actifs tant électrochromiques qu’à cristaux liquides, nécessitent pour fonctionner une mise sous tension électrique. Les limites du passif Tout le monde connaît les lunettes de soleil photochromiques qui s’assombrissent lorsque la lumière devient plus intense. Pourtant, du fait de problèmes d’industrialisation des grandes dimensions, aucun système de fenêtres photochromiques n’est pour l’instant commercialisé. De plus, l’automaticité du procédé est davantage adaptée aux périodes estivales qu’aux épisodes froids où l’apport de lumière et de chaleur solaire est apprécié. Une autre approche est celle des verres thermochromiques qui réagissent à la température. Le fabricant SunTek installé à Albuquerque (Nouveau Mexique, États-Unis) a ainsi développé un mince film plastique thermochromique, le « Cloud Gel », qui peut s’insérer dans n’importe quel assemblage de fenêtres. Sous l’effet de la chaleur, il devient blanc et réfléchissant. Du fait de cette absence de transparence, le thermochromique est plutôt réservé à des usages en toiture (lucarnes, dômes ou vasistas) et peut trouver une utilité pour les serres agricoles ou pour les panneaux solaires. En 2010 le groupe japonais Asahi Kasei a signé un accord de partenariat avec SunTek, qui donne l’espoir à l’entrepreneur de pouvoir passer à une étape industrielle. Photo ou thermochromique, le marché du passif est encore balbutiant. Le dynamisme est actuellement du côté des vitrages actifs. Le contrôle de l’apport solaire avec l’électrochromie Parmi les verres actifs, le fonctionnement du vitrage électrochrome est le plus économe. La variation de couleur du film électrochrome inséré en sandwich dans un vitrage se déclenche instantanément avec une basse tension continue (0-10 volts DC). Une mise sous tension colore et assombrit le film et l’application d’une tension inverse lui redonne sa transparence d’origine. La migration des ions métalliques et des électrons d’une couche à une autre provoque en effet une coloration, faisant varier la transmission lumineuse du film. Il n’est pas nécessaire de garder sous tension le film qui possède une mémoire de son état. Sa fenêtre de fonctionnement est réglable à la conception, par exemple pour bloquer l’infrarouge ou l’ultra-violet, s’il faut protéger des tableaux ou du mobilier. Le principal produit commercialisé est SageGlass fabriqué par la société américaine Sage Electrochromics. Fabriqué avec cinq couches très fines d’oxydes métalliques (nickel et tungstène…) prises en sandwich entre deux couches conductrices électriques transparentes, il est disponible en double ou triple vitrage pour les fenêtres extérieures, les portes et les lucarnes. La moitié du capital de Sage Electrochromics a été acquis en novembre 2010 par Saint-Gobain. Un des enjeux de cette association est la construction d’une importante usine de production en série de vitrages électrochromes dans le Minnesota (États-Unis). Le potentiel de l’électrochromie n’est pas complètement exploré. Des recherches sont effectuées en particulier par le laboratoire américain NREL (National Renewable Energy Laboratory) pour mettre au point un vitrage électrochrome autonome alimenté par un film photovoltaïque. Une couche intermédiaire permettrait aussi de charger une batterie extérieure, qui servirait lorsqu’il est nécessaire de rendre sa transparence au vitrage. De son côté, la société canadienne Switch Materials, spin-off de l’université Simon Fraser, met au point un vitrage innovant combinant le meilleur de la thermochromie et de l’électrochromie. Et dans le haut de gamme… Une autre technologie de vitrage dite « SPD » (Suspended Particle Device) fonctionnant avec des particules en suspension permet aussi de contrôler le niveau de l’apport solaire. Les particules à l’état naturel sont en suspension de manière erratique entre deux plaques de verre. Elles bloquent la lumière jusqu’à 90 %. Un faible courant électrique permet de les aligner et de rendre le vitrage transparent. L’inconvénient de ce principe actif est de devoir maintenir le vitrage sous tension pour conserver la transparence. Le principal constructeur de fenêtres SPD pour verrières, façades ou toitures est l’anglais Smart Glass, dont les produits sont distribués dans le monde hors Angleterre par Schott. Sur un autre registre, les vitrages insérant une lame à cristaux liquides (LC) répondent aux besoins d’intimité et de confidentialité. Le vitrage au repos est laiteux et diffuse la lumière, préservant une certaine luminosité. La transparence revient lorsque le vitrage est sous tension (100 volts en courant alternatif), ce qui oriente les dipôles des cristaux liquides dans la même direction et laisse passer la lumière. Pour conserver la transparence, cette technologie active nécessite de garder le vitrage sous tension. Comme la température de fonctionnement recommandée est inférieure à 60 °C, leur utilisation principale est en séparations intérieures de bureaux. L’offre commerciale en cristaux liquides comprend LC Smart Glass et Priva-Lite de Quantum Glass (Saint-Gobain). ENCADRE : Banque Triodos, Zeist, Pays-Bas - « Pouvoir offrir une intimité sur mesure à la clientèle » En 2006, la banque sociale hollandaise Triodos a installé ses activités internationales dans de nouveaux locaux plus spacieux et à haute performance énergétique. L’immeuble conçu par les architectes Rau and Partners est divisé en quatre volumes habillés chacun de son matériau, bois, briques recyclées, verre et titanium. Le hall d’entrée est accolé à des pièces de réunion, dont les murs en verre peuvent être au choix opaques pour garantir la confidentialité des relations avec la clientèle ou transparents pour ouvrir sur l’extérieur. Le vitrage choisi est du PrivaLite fabriqué et commercialisé par Quantum Glass de Saint-Gobain. Mis sous tension, ce verre feuilleté à cristaux liquides est transparent jusqu’à 7,5 % et il est translucide au repos, sans altération de sa transmission lumineuse. À la fabrication, un film à cristaux liquides est inséré entre deux lames plastiques d’EVA, elles-mêmes prises en sandwich entre deux feuilles de verre. Au milieu de ce film PET revêtu d’une couche conductrice transparente, un gel de cristaux liquides de quelques microns est pulvérisé. Les verres sont choisis dans la gamme ultra-transparence de Saint-Gobain, type « Ultra Clear ». Source : CTB – 309 – 01/10/2011 – p.76 Façades panneaux avec vitrages VEC de grande dimension Deux bâtiments de l’antenne du musée du Louvre à Lens ont des façades panneaux de type grille, avec des remplissages vitrés VEC de 6 mètres de hauteur. La présente demande d’Atex portesur les façades vitrées verticales desbâtiments 3 (le hall d’accueil) et 5 (le pavillon de verre destiné aux expositions renouvelables) de l’antenne du musée du Louvre en construction à Lens (62).Cette réalisation, confiée au cabinet d’architecture japonais Sanaa, devrait être achevée en 2012 et s’ouvrir au public en fin d’année. La demande d’Atex est justifiée par les grandes dimensions des vitrages VEC, avec une hauteur de 6 m pour une trame d’environ 1,50 m. Sont concernés 1 390 m2 en simple peau sur le bâtiment 3, qui comporte deux niveaux d’infrastructure et 800 m2 en double peau sur le bâtiment 5, qui se développe sur un seul niveau, avec deux niveaux partiels en infrastructures. La simple peau est constituée d’un système grille avec la mise en œuvre de panneaux de remplissage de type VEC. L’ossature primaire est obtenue par assemblage de traverses et montants à coupes droites, entièrement préfabriqués en usine, reliés ensemble par manchons et vis. La façade est appuyée sur la dalle béton et la partie supérieure est liée à la structure avec des crochets de contreventement en acier. Les montants de la charpente primaire peuvent prendre les mouvements parallèles au plan de la façade jusqu’à 28 mm. La stabilité des montants a été étudiée en considérant que, dans le plan de la façade, les vitrages sont l’élément structurel de stabilisation. Le lien entre l’aluminium et le verre est constitué d’un joint de silicone VEC. Au niveau de l’angle, la structure de la toiture atteint la valeur maximale de mouvement dû à la dilatation thermique, soit 28 mm. Les traverses supérieures d’angle sont libres de tourner de façon à permettre aux verres d’angle de suivre les mouvements de la structure de la toiture, sans influencer le reste de la façade La double peau du bâtiment 5 se compose de deux façades de même principe que la simple peau du bâtiment 3. Leurs deux ossatures secondaires en profilés aluminium anodisé sont posées à l’intérieur de la lame d’air de la double peau. Dans la partie basse de la peau extérieure est installée une grille de ventilation. En partie haute, un système d’ouverture permet une ventilation naturelle de la cavité de la façade. L’ouverture et la fermeture sont commandées électriquement. Pendant la période hivernale, les ouvertures des grilles inférieures assurent une hygrométrie identique entre la lame d’air de la double peau et l’air extérieur, de façon à limiter le risque de formation de condensationsuperficielle. Source : CTB Atex – 7 – 01/10/2011 – p.52 Double peau ventilée à vitrage agrafé La peau extérieure de ce bâtiment est un habillage décoratif composé de lames de verre en vitrage extérieur agrafé, montées en mur-rideau cadre réalisant le clos et couvert du bâtiment. Le Pôle médico-chirurgical Mère-Enfant de l’hôpital Necker (Paris, xve) est constitué de plusieurs bâtiments R 5 avec un rez-de-chaussée haut et bas. La surface totale de la façade est de 17 355 m², dont 6 650 m² de vêture objet d’une Atex avec 66 m² réalisés en verre feuilleté. La pose de cette vêture réalisée par Rinaldi Structal a eu lieu d’août 2010 à mi-2011. L’architecte Philippe Gazeau souhaitant limiter les dépôts de poussière dans l’espace intérieur, le vitrage est fixé au nu intérieur de l’ossature. « Cette non-traditionalité de la mise en œuvre rend les épines extérieures apparentes. Du coup, une vêture en vitrage a été agrafée entre les épines de l’ossature extérieure, afin de recréer un plan vitré extérieur », résume Dominique Kienlen, directeur techniquede Rinaldi Structal. La peau intérieure est un mur-rideau cadre étanché par emboîtement, intégrant des ouvrants de confort avec un double vitrage collé sur quatre côtés et aligné sur son nu intérieur. En allège, formant C D, se trouve un remplissage opaque composé d’un caisson 15/10e en acier galvanisé laqué, de laine de roche fixée par clous soudés sur ce caisson, d’une lame d’air ventilée et d’une tôle aluminium 30/10e anodisée 15µ formant parement extérieur. Disposée environ 200 mm devant les éléments de façades, la vêture imprimée extérieure est solidarisée sur une ossature aluminium verticalement filante, selon le principe du vitrage extérieur agrafé. Au droit des zones de passage, les vitrages sont réalisés en feuilleté, de façon à conserver le même vitrage imprimé, simplement sécurisé par une glace complémentaire de 3 mm. Source : CTB Atex – 7 – 01/10/2011 – p.56 Menuiseries mixtes – L’association de matériaux pour une réponse haut de gamme Les performances et qualités des menuiseries mixtes les classent actuellement dans la catégorie des applications haut de gamme. Le mélange de matériaux affine leur capacité à répondre aux exigences tant techniques qu’esthétiques. Associer, mixer les matériaux pour en tirer le meilleur, c’est le concept de la fenêtre à menuiserie mixte. L’objectif étant d’exploiter les qualités intrinsèques des matériaux utilisés dans la conception de la menuiserie, tout en réduisant au minimum l’incidence des défauts de chacun. Résultat, le produit fini ne doit avoir que des avantages en termes d’esthétique, de résistances mécanique, thermique et de tenue dans le temps. Sur le plan de la conception, cette approche complexifie les process de fabrication (assemblage) des menuiseries par rapport aux menuiseries classiques et demande, de fait, une organisation particulière. C’est, entre autres, pour cette raison que tous les fabricants de menuiseries ne se lancent pas sur ce marché et que d’autres fabriquent au contraire exclusivement ce type de menuiseries. Cette complexité a également une répercussion sur le coût des produits. C’est pourquoi les menuiseries mixtes sont considérées comme des produits haut de gamme, voire trèshaut de gamme. Il n’y a donc pas de forte concurrenceet ces produits ne représentent pas plus de 5% du marché. Orientation vers le sur-mesure Néanmoins, on assiste aujourd’hui à une mini­démocratisation et de nouveaux acteurs proposent des produits, soit dans des gammes plus abordables, soit dans du haut de gamme pour des menuiseries souvent à triple vitrage, dédiées à la construction de maisons passives ou Bpos. À noter : parmi ces fabricants, des PMI-PME régionales (Fenêtres franc-comtoises en Franche-Comté ou Menuiseries David en Picardie) qui se sont dotées de toute la technologie nécessaire pour marcher sur les traces des entreprises historiques telles que Minco ou MC France. Qui plus est, les fabricants, quelle que soit la taille de leur entreprise, sont très réactifs et orientés vers la fabrication sur mesure, un moyen pour eux de promouvoir un produit qui a du mal à s’imposer. Ils proposent aussi des gammes dédiées à la construction bois ou encore à l’isolation par l’extérieur. Gammes avec précadres assemblés en atelier de manière à traiter efficacement l’interface menuiserie-paroi, notamment pour renforcer l’étanchéité à l’air des bâtiments. Ces menuiseries ne sont pas non plus cantonnées à des applications en fenêtres simples ; les fabricants développent également leur gamme en proposant des coulissants dont certains à galandage ou encore des oscillo-battants. Pour les prescripteurs, c’est un plus, car ils peuvent quasiment avoir une fenêtre dédiée à leur projet. Inutile de préciser que toutes ces menuiseries confondues sont proposées avec des vitrages de dernière génération double ou triple basse émissivité, contrôle solaire, intégration de stores… Car, comme pour les menuiseries monomatériau, le concept a beaucoup évolué tant dans la qualité des profilés utilisés et du design que dans les modes d’assemblage. Comme les autres menuiseries, les propriétés d’isolations thermique et phonique sont grandement améliorées avec l’utilisation de vitrages spécifiques de plus en plus techniques. Ainsi, dans la plupart des gammes, les industriels proposent tout un éventail de vitrages : double vitrage standard 4-164 bien sûr, mais aussi double Vitrage à isolation renforcée (VIR) caractérisé par sa faible émissivité, vitrage phonique, vitrage retardateur d’effraction ou les trois ensemble. À noter : l’arrivée de produits triple vitrage particulièrement dédiés au projet passif ou Bpos Grande variété de finitions Les profilés de leur côté subissent également le même type d’évolution : plus fins pour laisser passer davantage de lumière, mais aussi plus épais pour une amélioration des performances thermiques. Ils sont également plus esthétiques dans leurs formes galbées ou droites et proposés dans une large palette de coloris, grâce à une grande variété de teintes et de finitions, anodisées ou thermolaquées pour l’aluminium. Le choix dans les essences de bois proposées est également plus large même si le pin, le chêne et le moabi restent les plus courants. L’utilisation de plus en plus systématique de bois lamellé-collé confère une plus grande stabilité. Ce procédé, très répandu en Allemagne, consiste à superposer par placage et collage plusieurs essences de bois. Le but : améliorer la résistance mécanique et optimiser les coûts selon les essences. D’une manière générale, les menuiseries bois sont traitées en usine avec une couche d’impression de base. Ensuite, toutes sortes de finitions sont envisageables : lasure ton bois, peinture… Autre tendance qui n’est pas propre à ces menuiseries, mais qui est probablement ici plus affirmée : une volonté de coller au plus près des contraintes environnementales par l’utilisation de bois certifiés issus de forêts européennes, de peintures et lasures non-solvantées en phase aqueuse. Le recyclage des matériaux et produits est aussi une préoccupation des industriels. Des fabricants comme MC France, mais il n’est pas le seul, ont mis en place des chaînes de recyclage sur leur site de production des déchets en instaurant un tri sélectif (verres, aluminium, films polyane d’emballage, cartons, chutes de bois, copeaux et sciures, résidus de peinture et lasure, extraits secs) avec retraitement des résidus par des entreprises spécialisées et envoi des déchets industriels banals dans un compacteur avant enlèvement en décharge. Thermique et acoustique Premières à apparaître et, encore aujourd’hui, très largement majoritaires parmi les menuiseries mixtes, les menuiseries bois-aluminium. À l’origine, elles étaient une réponse des fabricants de la filière bois face à la concurrence des menuiseries aluminium à rupture de pont thermique. Elles entrent directement en compétition avec ces dernières, que ce soit en termes de prix, de performance ou de positionnement. Elles sont souvent réservées à l’habitat individuel ou au petit collectif haut de gamme. Elles ont également fait des apparitions récentes sur des bâtiments tertiaires à hautes performances énergétiques. On les trouve aussi de plus en plus souvent en rénovation sur dormant existant ou en remplacement total de l’existant, avec des produits spécialement dédiés aux opérations de rénovation. Des menuiseries qui concentrent de nombreux avantages tels qu’isolations thermique et acoustique, supérieures aux menuiseries classiques grâce à l’utilisation du bois. L’isolation thermique de certains produits dédiés à la maison passive peut être renforcée par la mise en place à l’interface du bois et de l’aluminium d’un isolant (ouate de cellulose, liège…). Facilité d’entretien avec l’aluminium à l’extérieur qui va protéger le bois des agressions et esthétique, avec de nombreuses options de profils aluminium, de finitions bois, de galbes et de couleurs. Sur deux matériaux, un est structurel Parmi ces menuiseries, les plus nombreuses présentent une structure bois qui reçoit un capotage en aluminium. D’autres ont un cadre aluminium et reçoivent un placage bois. D’autres encore sont composées de deux châssis assemblés. Dans le premier cas, le bois est l’élément structurel de la fenêtre, le profil aluminium assure la protection des éléments extérieurs de la menuiserie (dormant et ouvrant). Avantage de cette solution, une isolation thermique souvent supérieure. Dans cette configuration, c’est le cadre bois qui reçoit tous les accessoires de manœuvre, de soutien. La fixation du cadre en aluminium sur le bois est réalisée à l’aide de clips ou d’attaches invisibles. Avec ce type d’accroche, les profilés en aluminium ne sont pas en contact avec le bois. Avantages : ils ne gênent pas la dilatation du cadre et un espace suffisamment grand (environ 12 mm) est respecté pour éviter les phénomènes de condensation à l’interface du bois et de l’aluminium. Dans le second cas, le bois, massif ou non, sur une structure aluminium à rupture de pont thermique assure le parement. Arguments principaux par rapport au capotage, l’aluminium en structure contrecarre l’instabilité potentielle du bois et la menuiserie est plus fine. Ici, les deux cadres distincts travaillent et se dilatent de façon indépendante. Les éléments de bois peuvent être fixés par un système de claveaux ou via des éléments en matériau de synthèse placés à intervalles réguliers. Non-vissés, ils font également office de rupture de pont thermique. Protection aluminium La dernière solution consiste à associer un châssis intégral en aluminium à l’extérieur à un châssis intérieur en bois. Avec ce procédé, le châssis aluminium serti sur quatre côtés reçoit le vitrage, le châssis bois recevant, quant à lui, les quincailleries. La liaison entre les matériaux est réalisée avec des plots rotatifs en polyamide pour assurer la maîtrise des dilatations. Plus récemment, une autre technique a fait son apparition. Il s’agit d’un nouveau type de menuiserie bois-aluminium qui n’est pas à considérer comme véritablement mixte. La fenêtre est équipée d’un dormant tout aluminium avec des ouvrants en bois. Une fois fermés, lesdits ouvrants s’encastrent dans la protection aluminium constituée par le dormant. Une solution plus économique car de conception moins complexe. Dans toutes ces configurations, l’aluminium protège la face extérieure du châssis des intempéries et facilite grandement l’entretien en en supprimant les contraintes. Le bois, réservé à la face intérieure, donne la touche chaleureuse et classique. Il apporte également, lorsque utilisé comme élément structurant, une rupture thermique « naturelle ». De fait, ces menuiseries offrent des qualités thermiques qui permettent de satisfaire largement aux critères de la Réglementation thermique 2012 et des nombreux labels.Outre les menuiseries bois-alu, d’autres pistes sont explorées. Bois PVC Des systèmes à structure PVC et capotage en aluminium sont apparus. Paradoxalement, l’argument avancé pour promouvoir ces menuiseries est identique à celui mis en avant pour les menuiseries bois-aluminium : à l’extérieur, surface résistant aux intempéries et à la saleté; à l’intérieur, surface chaude et confortable. On trouve également des menuiseries bois-PVC. Là encore, l’argument reste le même : chaleur du bois à l’intérieur, facilité d’entretien du PVC, cette fois-ci à l’extérieur. Les profilés PVC clipsés sont interchangeables. Il est donc possible soit de modifier le design ou la couleur, soit de les démonter pour la maintenance. À l’interface entre le bois et le PVC, le fabricant a prévu des plots en matériau de synthèse, afin d’absorber les différences de dilatation entre les deux matériaux. Tous ces produits sont mis en œuvre conformément à la nouvelle norme DTU 36.5 « Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures » (voir encadré). Laquelle fixe les règles de l’art, tous types de menuiseries confondus. La qualité de la pose est aussi importante que le produit lui-même et il s’agit d’un enjeu majeurdans des constructions de plus en plus étanches à l’air. Tableau des fabricants ENCADRE : Du sur-mesure Pour les menuiseriesde cette maison avec isolation intérieure, Minco a développé des menuiseries mix-tes sur mesure avec dormants ajus­tés, à isolation de 180 mm d’épaisseur. (Doc. Minco.) ENCADRE : Carrelet Avec sa gamme Soizic,Art & fenêtres pro­pose un système d’assemblage tradi­tionnel associé à sa technologie du carre-let lamellé-collé à 5 plis massifs.(Doc. Art et fenêtre. ) ENCADRE : Bronze Cette menuiserie mixte en bois FSC est dotée d’un cadre exté--rieur recouvert de bronze. Cette patine permet à ces fenêtres de s’embellir avec le temps, sans traitementspécifique. (Doc Bieber.) ENCADRE : Environnementale Conçue pour des BBC,cette fenêtre est compo­sée de maté­riaux écologi­ques : lasure à base d’eau, bois issu de forêts labelliséesPEFC, isolation en ouate de cellulose. (Doc. Fenêtres franc-comtoises.) ENCADRE : Vitrage structurel La gamme M3D MIX de Millet se caractérise par l’utilisation de matériaux naturels et une optimisation des matières premières, entre autres par l’utilisation de vitrage structurel participant à la rigidité de l’ouvrant. Fenêtre démontable et recyclable à 100 %. (Doc. Millet.) ENCADRE : Une norme NF DTU tous matériaux Applicable depuis le début du deuxième trimestre 2010, la norme NF DTU 36.5 « Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures », dont les trois premières parties ont été publiées en avril 2010, a été complétée en octobre 2010 par une quatrième partie consacrée au choix des menuiseries en fonction de leur exposition. Particularité : le texte, harmonisé avec les normes européennes, réunit l’ensemble des préconisations de pose pour tous les types de menuiseries bois, métal (acier, aluminium), PVC blanc, ainsi que les menuiseries mixtes bois-aluminium. Applicable pour les travaux neufs et la rénovation, il regroupe et reprend tous les anciens textes et, de fait, les annule : menuiseries en bois (DTU 36.1), en aluminium avec ou sans rupture thermique (DTU 37.1 ; DTU 37.1-A1) ou fenêtres posées en rénovation (37.2), ainsi que le e-Cahier du Cstb 3521 de juillet 2005. Les rédacteurs de la norme ne se sont pas contentés de réaliser un copier-coller des anciens textes. Ils les ont actualisés en tenant compte à la fois des nouvelles exigences de pose et de l’évolution des produits. Ont, par exemple, été intégrés de nouveaux modes de mise en œuvre, ainsi que de nouveaux supports : ossature bois, monomur terre cuite, isolation par l’extérieur… Le texte illustré par de nombreux schémas apporte quantité de précisions techniques en détaillant les modes et la position des fixations, en particulier en traverse basse, la position du calfeutrement, ou encore le dimensionnement des pattes de fixation et des vis. Quatre parties constituent la nouvelle norme « Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures » :• NF DTU Partie 1-1 avril 2010 : Cahier des clauses techniques types• NF DTU 36.5 P1-2 avril 2010 : Critères généraux de choix des matériaux• NF DTU 36.5 P2 avril 2010 : Cahier des clauses administratives spéciales types• NF DTU Partie 3 octobre 2010 : Mémento de choix en fonction de l’exposition Source : CTB – 308 – 01/09/2011 – p.93 Ferrari Expérience : une spirale de vitrages à opacité variable Le parc d’attraction Ferrari World (1), vient d’être inauguré en plein cœur du désert d’Abu Dhabi. Cette réalisation pharaonique comprend de vastes corolles d’acier et de verre qui ont nécessité la mise en place de verres spéciaux par Interpane. Conçu par le cabinet d’architectes londonien Benoy, assisté de la société d’ingénierie Whitbybird et du BE Jungbluth Aluminium Partners (Liège, Belgique), le montage se devait d’être à la fois protecteur solaire et facile d’entretien. La réponse est une association de vitrages Ipasol et Ipachrome Design, capable de créer une protection solaire variable de bas en haut. La transmission diminue ainsi du bas vers le haut, procurant une protection maximale dans sa partie haute presque horizontale. Cette construction en entonnoir façonnée avec environ 10 000 m2 de vitrages isolants part d’une base d’un diamètre de 17 m, qui s’élargit pour atteindre près de 100 m en toiture. Une couche de protection Ipasol neutre 48/27 a été posée surl’Ipachrome Design dont le niveau d’opacité est compris entre 40 et 85 %. La valeur « g » du vitragede l’entonnoir atteint près de 15 %. Source : CTB – 305 – 01/04/2011 – p.8 AGC lance un triple vitrage nouvelle génération Nouveau verre à couche à destination du triple vitrage, le Planibel Tri de AGC Flat Glass permet à la fois une isolation thermique et des apports solaires gratuits. Avec son pouvoir d’amélioration énergétique, il ouvre la voie à une nouvelle génération de triple vitrage. Souvent considérées comme le point faible de l’isolation, les fenêtres représentent environ 30% des déperditions thermiques ; pourtant, elles sont de plus en plus utilisées et le nombre de sollicitations pour les grands formats ne cesse de croître. Un paradoxe pour le producteur mondial de verre plat qui a décidé de travaillé dans cette direction. « Notre recherche s’est portée uniquement sur le résidentiel qui offre le plus gros potentiel d’amélioration, explique Denis Ramboux, Senior Product Manager d’AGC Flat Glass Europe. Comme un vitrage ne peut répondre aux mêmes exigences des climats du Nord et du Sud, nous avons choisi de nous limiter au Nord et au Centre de l’Europe, qui doivent maximiser les apports solaires gratuits, tandis que le Sud doit les minimiser, en conservant, bien sûr, dans les deux cas une isolation thermique maximale. Notre objectif a été de développer un produit qui permette d’améliorer de façon significative l’efficacité énergétique des bâtiments résidentiels du nord de l’Europe en minimisant les déperditions calorifiques grâce à 2 couches et au triple vitrage et en maximisant les apports solaires gratuits, contrairement à ce qui se faisait par la passé ». Quinze mois de recherche et développement auront été nécessaires à la mise au point du Planibel Tri, qui conserve sa valeur Ug (coefficient de déperdition thermique) performante de 0,7, associée à un facteur solaire (SF) amélioré ; ce dernier élevé, 60%, optimise l’énergie solaire naturelle qui traverse le verre. Sa transmission lumineuse (Tl) est de 72%. Deux études de mesures en appui Pour une analyse objective et face à des débats contradictoires, AGC Flat Glass Europe a fait réaliser par des cabinets indépendants deux études destinées à mesurer les différences entre double et triple vitrage et à évaluer leur degré d’efficacité énergétique sur le marché résidentiel. Toutes deux, l’une confiée à l’ift Rosenheim, institut allemand de certification en matière de fenêtres et de façades et l’autre au bureau d’études et de conseil en environnement Tribu, affichent des résultats concordants. Elles confirment que le triple vitrage avec deux couches Planibel Tri s’avère la solution énergétique la plus efficace quel que soit le type d’habitation ou de région climatique en Europe du Nord. L‘étude réalisée par Tribu, montre, par exemple, que dans tous les cas de figure étudiés (maison existante, maison neuve « RT 2005 », maison neuve « RT 2010 » – climat froid et peu ensoleillé, climat chaud, climat intermédiaire), les gains réalisés en besoin de chauffage représentent entre 4 et 15% d’économies avec le Planibel Tri par rapport à un double vitrage avec un vitrage à isolation renforcée. Concernant les apports solaires gratuits, les performances sont quasiment identiques entre les deux catégories de vitrages. Dans la région Centre, on atteint même la saturation au niveau des apports solaires pouvant être récupérés. En termes de consommations d’éclairage, la hiérarchie est déterminée par celle des valeurs de transmission lumineuse, mais la différence entre les types de vitrages reste faible. Par contre, le point faible porte sur le confort d’été, note l’étude du Cabinet Tribu : le Planibel Tri, détériore le confort d’été en laissant pénétrer plus de rayonnement solaire. Il doit donc être associé à une approche passive du confort d’été. L’auteur de l’étude, Alain Bornarel, conclut cependant que le produit lancé par AGC ouvre la voie à une nouvelle génération de triple vitrage, laquelle pourrait répondre aux enjeux actuels. Enjeux qui, rappelons-le, portent sur la réduction de 50% de l’énergie consommée, soit 400 millions de tonnes de CO2, avec une utilisation correcte de l’isolation des bâtiments. Source : lemoniteur.fr – 10/02/2009 Fenêtre et baie vitrée Les fenêtres gagnent en fonctionnalités Source : Moniteur – 5840 – 30/10/2015 – p.84 Sécurité : fenêtres et fermetures gagnent en résistance Source : CTB – 345 – 21/102015 – p.44 Une fenêtre qui réduit le bruit extérieur même ouverte Après la thermique, place à l’acoustique. Le fabricant de menuiserie aluminium Technal dévoilera au Mondial du Bâtiment 2015 un concept de menuiserie capable d’atténuer les bruits provenant de l’extérieur lorsqu’elle est en position ouverte. A l’heure de la densification des tissus urbains et de l’amplification des nuisances sonores, l’acoustique devient, à l’instar de la thermique, un enjeu majeur du bâtiment. Le département Recherche & Développement de Technal, qui planche depuis trois ans sur l’optimisation acoustique des fenêtres, qu’elles soient fermées ou… ouvertes, vient de breveter le « Concept acoustique active ». Il s’agit d’un système de menuiserie coulissante qui isole des bruits aériens lorsqu’elle est ouverte de 10 cm. Atténuation jusqu’à 25 dB Le fonctionnement du système, développé en partenariat avec Gamba Acoustique et le Laboratoire de mécanique et d’acoustique du CNRS, repose sur l’association de deux technologies, l’une passive, l’autre active. Complémentaires, elles traitent l’ensemble du spectre en termes de fréquences : de 500 à 4000 Hz pour la passive et de 80 à 500 Hz pour l’active. Le niveau d’atténuation peut atteindre 25 dB (avec un vitrage acoustique 44.2/14/10), soit un bruit divisé par 300, ce qui correspond à la différence entre le bruit d’une rue animée et celui d’un bureau calme. Par comparaison, cette même fenêtre offre une atténuation de 10 dB en position ouverte de 10 cm sans le concept passif/actif et une atténuation de 35 dB en position fermée. Tunnel isolant passif La technologie passive, qui fonctionne jusqu’à une ouverture maximale du vantail de 10 cm, repose sur le principe du piège à sons. L’ouverture est bordée par deux parois latérales, l’une sur le cadre mobile de l’ouvrant, l’autre sur le cadre fixe du dormant. Ces parois de 25 cm de profondeur, composées de laine minérale acoustique de 6 et 20 cm d’épaisseur, créent une sorte de tunnel et jouent le rôle de silencieux. Lorsque les sons pénètrent dans le tunnel, ils sont absorbés par les parois tout au long de leur cheminement. Le bruit s’atténue dans les moyennes et hautes fréquences (bruits aigus, voix, sirènes). Micros et haut-parleurs actifs Le principe de la technologie active consiste à capter les ondes sonores extérieures à l’aide de micros posés à l’intérieur du dormant, à analyser ces ondes en temps réel avec un calculateur, puis à diffuser des contre-ondes à travers des haut-parleurs situés à l’extérieur de la paroi. Ces ondes inverses se superposent aux ondes incidentes, ce qui a pour effet de les compenser, autrement dit d’atténuer les sons. Ce système actif fonctionne sur les basses fréquences (bruits graves, trafic routier). Le Concept acoustique active, qui pourrait à l’avenir être appliqué à d’autres types de fenêtres, devrait être commercialisé d’ici à deux ans. Il représenterait un surcoût d’environ 200 € par menuiserie. En attendant, la fenêtre coulissante équipée de cette technologie sera exposée sur le stand Technal au Mondial du Bâtiment (Batimat) en novembre 2015. Source : lemoniteur.fr – 17/06/2015 Une fenêtre autonome change de couleur et réduit les factures d’énergie Une équipe de chercheurs chinois vient de développer une fenêtre intelligente qui s’assombrit pour limiter la pénétration de lumière dans les immeubles. Elle produit elle-même son énergie et son surplus peut alimenter des LED. © Simon & His Camera - CC Flickr - Fenêtres On avait déjà vu des fenêtres intelligentes capables d’améliorer le confort thermique des bâtiments grâce à un système de ventilation. L’équipe du professeur Sun Xiaowei de l’université technologique de Nanyang, en Chine, vient de mettre au point une « smart window » électrochromatique qui change de couleur, sans apport d’énergie, en fonction de la luminosité extérieure. Elle permet ainsi de limiter la pénétration de lumière de 50%, et donc de chaleur, au sein de l’immeuble. Les gains réalisés sur les consommations de climatisation seraient alors très importants. Ce procédé fonctionne grâce à un électrolyte liquide, inséré entre deux plaques de verre recouvertes d’une couche d’oxyde d’indium-étain, qui se chauffe avec la lumière et produit de l’énergie. Celle-ci est utilisée pour allumer des LED qui colorent la vitre en bleu nuit. En l’absence de lumière le soir venu ou lorsque le ciel est couvert, la vitre reste transparente. Elle peut également emmagasiner de l’énergie et la restituer à des dispositifs de type LED. « Notre technologie a une double fonctionnalité, c’est une batterie transparente, explique le professeur Sun Xiaomei dans un article paru dans la revue Nature Communications. Elle se recharge et devient bleue lorsque l’oxygène est présent dans le liquide conducteur. En d’autres mots, elle respire. » Le coût, un frein au développement de ces fenêtres Ce procédé n’est toutefois pas nouveau. Dès 2010, des chercheurs du Laboratoire national des énergies renouvelables américain ont développé une vitre similaire qui se teint en fonction de la lumière reçue. L’année suivante, des scientifiques sud-coréens ont conçu une fenêtre comparable. Mais pour changer de couleur, toutes deux ont besoin d’être connectées à une source d’énergie. A l’inverse de la « smart window » de Sun Xiaowei, qui est totalement autonome. Avant que toutes les fenêtres de nos immeubles se colorent en bleu au premier rayon de soleil, il y a encore du chemin à faire. Le coût de production de tels matériaux demeure le frein principal. Cela n’empêche pas les scientifiques de se pencher sur le sujet afin de développer des fenêtres intelligentes toujours plus innovantes. La Climawin, présentée debut 2014, En combinant toutes ces nouvelles techniques, les économies d’énergie réalisées grâce aux fenêtres seraient alors considérables, un véritable plus pour améliorer la performance des bâtiments. Regarder la vidéo sur YouTube en copiant et collant l’URL suivante : https://www.youtube.com/watch?v=TsYCcQjjV-k Source : lemoniteur.fr – 06/01/2015 8 fenêtres coulissantes La fenêtre coulissante, en optimisant l’espace intérieur et en favorisant le clair de vitrage, permet de bénéficier au maximum des apports solaires et de la luminosité naturelle. Des atouts maîtres. La contrainte du poids Les fenêtres coulissantes sont plus lourdes que les fenêtres traditionnelles. Leur transport, leur manutention et leur pose sont donc plus complexes. « L’artisan ne doit pas sous-estimer le poids des coulissants qui atteint jusqu’à 500, voire 700, kg ! Cette prise en compte doit se faire dès l’établissement du devis, car elle génère des coûts supplémentaires à la fois en main-d’œuvre requise et en location de matériels (ventouses par exemple) », explique Christophe Bieber, PDG du fabricant Bieber. Autre contrainte, la logistique du chantier est affectée, car les exigences en matière de transport ne sont pas les mêmes. L’accessibilité du chantier à des véhicules transportant des charges lourdes doit être prévue. La pose de volets roulants La mise en œuvre de fenêtres coulissantes de grande longueur équipées de volets roulants peut engendrer des problèmes techniques assez importants. Le tablier et le coffre doivent être dimensionnés en fonction de plusieurs critères, notamment la localisation et les spécificités de la zone climatique (zone plus ou moins venteuse) ou encore l’altitude. La traverse haute doit également être renforcée pour supporter la masse du volet roulant. Il faut veiller à bien conseiller les clients sur ces données qui, mal appréhendées, peuvent créer des désagréments, comme des nuisances sonores provoquées par le vent qui s’engouffre dans les lames du volet roulant. Une fixation à soigner L’appui et le calage de la traverse basse d’un coulissant doivent être assez profonds pour reprendre les charges s’appliquant sur chaque rail. Le calage se fait à entraxe maximum de 300 mm ou en appui continu, avec cale continue de 5 mm minimum pour des profilés à rupture de pont thermique. Le nombre minimal de pattes de fixation en partie basse est égal au poids total de la menuiserie + 100 kg, divisé par la résistance mécanique admissible de la patte (Ra). Les pattes équerre des coulissants doivent être de l’épaisseur totale du dormant (hors aile de recouvrement). Si les dormants sont supérieurs à 100 mm, ajouter une vis. En savoir plus : « Fixation des menuiseries en travaux neufs », UFME, mars 2014. ENCADRE : Avis d’expert - Jean-Marc Desmedt, menuisier, président de l’UNA charpente, menuiserie et agencement de la Capeb « Un coulissant à translation pour l’étanchéité » « La plus grosse difficulté dans la mise en œuvre d’un coulissant est de s’assurer que le support maçonné est bien à niveau. Cette exigence est d’autant plus importante que la baie est large, avec trois ou quatre vantaux. La parfaite planéité garantit le bon fonctionnement du coulissant, mais aussi son étanchéité à l’air et à l’eau grâce à l’efficacité des joints. Aujourd’hui, le coulissant reste la menuiserie la plus difficile à rendre étanche. Une astuce consiste à proposer aux clients un coulissant à translation, car il s’agit d’un ouvrant à frappe. En manœuvrant la poignée de ce type de produit, l’ouvrant se décale du dormant et coulisse devant l’ouvrant fixe ou semi-fixe. Ce mécanisme garantit des performances plus efficaces. » ENCADRE : AMCC - Coulissant A80 Compatible Passivhaus, ce coulissant à translation parallèle est équipé de profilés PVC moussés (mousse co-extrudée placée au cœur du profil) et complétés par des joncs en fibre de verre. Leur résistance à la torsion autorise la réalisation de grandes dimensions. Matériau : PVCDimensions (l x h) : jusqu’à 3,1 x 2,25 m Poids vantail : 120 kg Isolation thermique (Uw) : 1,1 à 1,2 W/m².K (0,8 en triple vitrage) AEV : A*4 E*8A V*A2 et V*A3 ENCADRE : Bieber - Coulissant parallèle Grâce au nouveau système de ferrure Ultima, le vantail n’est pas basculé mais se déporte par poussée latérale (translation parallèle). Cette solution facilite l’ouverture et la fermeture des ouvrants, notamment quand ils sont de grandes dimensions, ainsi que l’aération naturelle. Matériau : bois ou mixte bois-aluminium Dimensions (l x h) : 3 x 2,7 m Poids vantail : 160 à 200 kg Isolation thermique (Uw) : 0,8 à 1,3 W/m².K AEV : A*4 E*9A V*C3 ENCADRE : Kawneer - Kasting Mega tendance Ce coulissant grande dimension fonctionne sans effort grâce à un système de levage. Rupture de pont thermique renforcée, remplissage jusqu’à 56 mm et seuil PME encastrable. Large choix de teintes, effets matière. Matériau : aluminium Dimensions vantail (l x h) : 3 x 3 m Poids vantail : jusqu’à 400 kg Isolation thermique (Uw) : jusqu’à 0,8 W/m².K (triple vitrage) et 1,4 W/m².K (double vitrage) AEV : A*4 E*9A V*C3 ENCADRE : MC France - Coulissant mixte Ce coulissant est proposé en combinaison de 1, 2, 3 ou 4 vantaux ainsi qu’en version galandage. Profils fins, montant central de 50 mm. Bois lamellé-collé 100 % PEFC de forêts françaises. Sept finitions intérieures (chêne naturel, blanchi ou moyen, et pin naturel, prépeint, sablé ou cendré). Matériau : mixte bois-aluminium Dimensions : toutes dimensions Poids vantail : NC Isolation thermique (Uw) : 1,5 W/m².K (double vitrage standard) AEV : A*3 E*6B V*2 ENCADRE : Millet - M3D coulissant Cette baie aluminium ou mixte, aux hautes performances thermiques, est disponible avec un châssis oscillocoulissant à déboîtement, en 2 ou 4 vantaux (1 coulissant + 1 fixe ou 2 + 2) pour une largeur de passage jusqu’à 2,25 m. Ouvrant caché. Vitrage 28 mm. Laquage extérieur en 21 teintes. Matériau : aluminium ou mixte bois-aluminium Dimensions (l x h) : jusqu’à 4,5 x 2,35 m Isolation thermique (Uw) : 1,2 W/m².K ENCADRE : Schüco - ASS 77 PD HI Haut de gamme, ce coulissant intègre la technique de l’ouvrant caché, placé derrière les cadres dormants pour plus de luminosité. Les cadres dormants de la version manuelle (58 ou 90 mm) sont facilement encastrables dans le sol. Le rail de roulement est intégré au dormant et non à l’ouvrant. Matériau : aluminium Dimensions : NC Poids vantail : 300 kg (version manuelle) ou 500 kg (motorisée) Isolation thermique (Uw) : 1,1 W/m².K ENCADRE : Technal - Coulissant d’angle Soleal Ce coulissant permet de réaliser des angles de bâtiments (sortants ou rentrants) sans maçonnerie. Section d’angle de 120 x 120 mm, d’aspect fin, pouvant aller du sol au plafond. Une pièce en partie basse du profilé protège des risques de coupures et parfait la liaison. Matériau : aluminium Dimensions (l x h) : 4 ou 6 x 2,35 m Poids vantail : 200 kg Isolation thermique (Uw) : 1,6 W/m².K (Ug 1,1 et intercalaire TGI) ENCADRE : Wicona - Wicslide 65 Ce système à 1 ou 2 rails permet de poser 2 ou 4 vantaux. Dormants 88 et 144 mm assemblés en coupe droite. Accessibilité au système de galandage. Fermeture aisée par poignée 1?2 lune brevetée, condamnation par loquet, verrouillage à clé optionnel et prévention antipince-doigts. Matériau : aluminium Dimensions (l x h) : 1,6 x 2,25 m Poids vantail : jusqu’à 220 kg Isolation thermique (Uw) : 1,5 W/m².K (ouvrant 24 mm, Ug 1,1) AEV : A*4 E*7A VC*3 Source : Le Moniteur Entrepreneurs & Installateurs – 5786 – 17/10/2014 – p.58 Fenêtre – Une menuiserie pariétodynamique pilotée par wi-fi Source : Moniteur – 5754 – 07/03/2014 – p.46 Menuiserie – Renouveau et performances des fenêtres et portes-fenêtres bois Source : CTB – 329 – décembre/janvier 2014 – p.69 De l’eau dans des microvaisseaux pour refroidir les fenêtres Pour améliorer le contrôle thermique des baies vitrées, qui restent, malgré d’importants progrès, la grande faiblesse des façades, des chercheurs américains ont conçu un film en silicone percé de microvaisseaux. Traversé par un courant d’eau, il refroidit de 10 °C la vitre sur laquelle il est collé. Vitrages multiples, verres à basse émissivité, réfléchissants ou chromogènes… Grâce à eux, les performances thermiques des baies vitrées n’ont jamais été aussi intéressantes. Dans un futur proche, les fenêtres seront adaptatives : capables d’isoler du froid l’hiver et de réduire les apports de chaleur l’été. À Boston, dans un laboratoire de l’Université de Harvard, Benjamin Hatton et ses collègues y travaillent. Spécialisés en science des matériaux, ils viennent de publier, dans la revue Solar Energy Materials & Solar Cells, un article décrivant un procédé très différent des technologies qui équipent, aujourd’hui, les fenêtres de nouvelle génération. Il s’agit d’un fin feuillet de silicone transparent, contenant de minuscules canaux au travers desquels de l’eau est mise en circulation par une pompe. Appliqué sur une vitre, en fonction des conditions de température, il la rafraîchit ou la réchauffe. « Développée il y a quinzaine d’années, la miniaturisation de réseaux de fluides à l’échelle microscopique est très répandue en chimie et en biologie, explique le chercheur. Mais en général, ces supports ne dépassent pas la taille du centimètre. Nous avons innové en fabriquant des pellicules capables de recouvrir des vitres de grande taille. » Les premières expérimentations n’ont porté que sur le refroidissement, bien qu’en théorie, ce système microfluidique puisse aussi réchauffer. Efficacité prouvée sur 100 cm2 Afin de tester l’efficacité de la technologie, les chercheurs ont utilisé une vitre de 10 x 10 cm2. Placée sous une source de chaleur, elle présentait une température initiale comprise entre 35 et 40 °C. Une fois le flux d’eau initié, un système d’imagerie thermique a permis de suivre la température à la surface de la vitre en fonction du temps. Résultat : au bout de cinq minutes, avec de l’eau circulant à température ambiante, l’échantillon vitré a atteint une température stable, d’environ 10 °C inférieure à la température de départ. À partir d’un modèle mathématique prédictif, les chercheurs ont étendu ces résultats à des surfaces vitrées plus importantes. D’après leurs calculs, le flux d’eau garantissant l’efficacité du système reste raisonnable, même lorsqu’il est appliqué sur de grandes surfaces. Ainsi, l’énergie consommée par la pompe demeure très inférieure à l’énergie qui serait dépensée par un système de climatisation pour atteindre le même refroidissement. Au-delà de son rôle thermique, le système pourrait aussi servir à opacifier les vitres – à la manière des vitrages feuilletés qui se teintent par stimulation électrique. En remplaçant l’eau par un fluide pigmenté, les scientifiques sont, en effet, parvenus à diminuer la transparence de la vitre. Une transparence qui pourrait être précisément contrôlée en jouant sur le flux et la densité des particules en suspension. Verra-t-on prochainement sur le marché des fenêtres équipées de ces pellicules d’élastomère ? Pour Benjamin Hatton, leur industrialisation ne devrait pas être trop coûteuse. « La production de ces films se fait par une technique de moulage, très semblable aux techniques industrielles existantes. Quant au matériau, son prix est de quelques dollars/m2. » Dora Courbon Source : CTB – 328 – 01/11/2013 – p.146 8 fenêtres aluminium Des profilés épais mais discrets, des clairs de vitrages généreux et des systèmes d’isolation et d’étanchéité innovants font de la fenêtre aluminium une menuiserie performante, compatible RT 2012, voire plus. Profils qui prennent de la taille Avec des profilés plus épais (70 mm, voire plus) et l’installation de véritables boucliers thermiques (joints), les fenêtres aluminium améliorent leurs performances thermiques. Par exemple, Profils Systèmes revient à Batimat avec sa frappe Satin Moon et son module 80 mm (Uw = 0,7 W/m².K ; Sw = 0,47 ; TLw = 0,60). Dans certains cas, ce n’est pas l’aluminium qui épaissit, mais la barrette à rupture de pont thermique, garante de l’étanchéité. Si ces nouvelles générations gagnent en performance, elles sont aussi plus onéreuses. L’incidence sur le prix des produits est réelle, 10 à 15 %, selon les gammistes. Ce qui explique que les fabricants conservent en catalogue des profils de 55 ou 65 mm, plus abordables. Moins d’alu et plus de vitrage RT 2012 oblige, la tendance est à la réduction des profilés au profit du vitrage pour bénéficier des apports en énergie gratuite. Ils se mesurent par deux indices, le facteur solaire (plus le Sw, est proche de 1, plus la quantité de chaleur entrant est élevée) et la transmission lumineuse (plus le TLw est haut, plus la quantité de lumière naturelle entrant à l’intérieur est élevée). Après le coefficient d’isolation thermique (Uw) et la performance acoustique, de plus en plus recherchée, ces deux éléments sont, avec l’étanchéité (AEV), les principaux critères de choix. Quant au vitrage, la solution – double ou triple vitrage – est à prescrire au cas par cas, selon la localisation du bâti, son climat et l’orientation de la façade à équiper. L’alu a le vent en poupe Les fenêtres en aluminium ne cessent de grignoter des parts de marché au bois et au PVC. Selon une étude réalisée par TBC en janvier 2013, les ventes progressent et représentent environ 24 % du marché (2,28 millions de fenêtres vendues en 2012). Un des points forts de la menuiserie aluminium est son esthétique, avec un large choix de coloris. Or, l’engouement pour les menuiseries colorées ne faiblit pas : 22 % des fenêtres aluminium et PVC vendues en 2012 seraient colorées (contre 18 % en 2008). Niveau performance thermique, l’aluminium a rattrapé son retard et concurrence désormais le PVC. En outre, il est plus adapté que le PVC aux grandes baies vitrées, grâce à sa rigidité et à la finesse de ses profilés. ENCADRE : Avis d'expert - Ludivine Menez, déléguée technique à l’UFME (Union des fabricants de menuiseries extérieures) - « Une jonction sensible entre menuiserie et ITE » « Les performances de la menuiserie dépendent de la qualité de la pose. Or, lors de la mise en œuvre d’un système d’ITE, la fenêtre est posée avant l’isolant. Les différents corps d’état doivent travailler ensemble et échanger pour savoir quelles tâches incombent à qui. Il faut notamment anticiper le traitement des ponts thermiques, en prévoyant un retour de l’isolant et de l’étanchéité à la jonction menuiserie/gros œuvre, point essentiel pour atteindre des performances élevées. Le système isolant de la paroi opaque doit aussi être considéré pour le choix du mode de pose de la fenêtre (en applique intérieure, en tunnel, au nu extérieur), dont la profondeur dans la paroi finie est augmentée de l’épaisseur d’isolant sur les murs. » ENCADRE : FIN-Project Mixte invisible, cette fenêtre double ou triple vitrage à dormant aluminium fin intègre un noyau central en PVC extrudé haute performance, utilisé à la place des barrettes de rupture thermique. Quatre types d’ouvrant, dont un multifonction intégrant un store vénitien. Fabricant : Finstral Coefficient Uw : 0,83 ou 1,2 W/m².K Transmission lumineuse TLw : 0,71 (triple vitrage) Classement AEV : A*4 E*900 V*5/B5 Affaiblissement acoustique : 46 dB ENCADRE : KL-FP Cette fenêtre à frappe, reprenant les éléments de la marque (ouvrant caché, bi-coloration, design épuré), est dotée d’un dormant droit très fin (44 mm) qui offre 20 % de surface vitrée. À l’intérieur, ouvrant galbé ou carré, avec poignée assortie. Fabricant : K-Line Coefficient Uw : 0,84 ou 1,3 W/m 2 .K acteur solaire Sw : 0,42 ou 0,53 Transmission lumineuse TLw : 0,59 ou 0,66 Classement AEV : A*4 E*7B V*A3 Affaiblissement acoustique : 41 dB ENCADRE : Kalory R Cette fenêtre respirante à ouvrant visible intègre un store motorisé pour contrôler apport solaire et luminosité. Existe en ouvrant à la française, oscillo-battant, pompier, porte-fenêtre, à seuil PMR. Base 72 mm à rupture de pont thermique avec barrette polyamide chargée fibre de verre. DTA du CSTB. Fabricant : Kawneer Coefficient Uw : 1,2 W/m 2 .K Facteur solaire Sw : 0,36 Transmission lumineuse TLw : 0,57 Perméabilité à l’air : A*4 ENCADRE : TS 68 Avec une même base dormant de 68 mm sur toute la gamme, cette fenêtre est proposée en trois niveaux d’isolation. Se décline en modèles battants, coulissants, à ouvrant caché. Masse vue dormant 86 mm, ouvrant 77 mm. Vitrage jusqu’à 53 mm. Seuil PMR de 20 mm. Fabricant : Reynaers Coefficient Uw : 1,3 à 1,5 W/m 2 .K Facteur solaire Sw : 0,57 Transmission lumineuse TLw : 0,59 Classement AEV : A*4 E*9A V*C4 Affaiblissement acoustique : 44 dB ENCADRE : AWS 57.II Novonic Déclinée en 1 ou 2 vantaux, ouvrant à la française, oscillo-battant ou à soufflet, cette fenêtre à ouvrant visible et joint central d’étanchéité EPDM est surtout dédiée à la préfabrication. Seuil PMR de 20 mm. Nombreux coloris. Compatible avec toutes les parcloses Schüco. Fabricant : Schüco Coefficient Uw : 1,3 W/m 2 .K Facteur solaire Sw : 0,38 Transmission lumineuse TLw : 0,53 Classement AEV : A*3 E*7A V*B3/C3 ENCADRE : 5700 Duotherm Cette fenêtre à frappe est dotée d’un seul dormant périphérique coupe d’onglet section 70 mm et d’un ouvrant à parcloses visible, pour vitrage double ou triple de 24 à 44 mm. Battement central PVC fin et joint renforcé. Proposée en ouvrants fixes, à la française, oscillo-battants, soufflets et portes. Fabricant : Sepalumic Coefficient Uw : 1 W/m 2 .K Facteur solaire Sw : 0,48 Transmission lumineuse TLw : 0,71 Classement AEV : A*3 E*750 VC*3 ENCADRE : Soleal 65 mm Cette frappe version 65 mm est proposée en ouverture intérieure ou extérieure, ouvrant apparent ou minimal. Châssis fixe 1 ou 2 vantaux, à l’italienne, à projection, parallèle, basculant-pivotant, oscillo-coulissant, etc. Nombreux coloris et finitions. Fabricant : Technal Coefficient Uw : 0,9 W/m 2 .K Facteur solaire : Sw = 0,41 Transmission lumineuse TLw : 0,54 (triple vitrage) Classement AEV : A*4 E*1050 V*C5 Affaiblissement acoustique : 43 dB ENCADRE : Wicline 75 Evo Ce module à profilé de 75 mm d’épaisseur à joint central, acceptant une épaisseur de verre jusqu’à 70 mm et trois méthodes d’installation, est proposée en diverses variantes : vantail dissimulé, ouvrant caché ou visible, intégration dans mur-rideau, à la française, oscillo-battant, pivotant, basculant, etc. Fabricant : Wicona Coefficient Uw : 0,72 W/m 2 .K (triple vitrage) Classement AEV : A*4 E*900 V*C5 Performances acoustiques : 47 dB Source : Le Moniteur Entrepreneurs & Installateurs – 5735 – 25/10/2013 – p.142 Huisseries – Les coulissants sont prêts pour la RT 2012 Lors de la sortie du label BBC en 2007, nombre de portes-fenêtres et fenêtres coulissantes du marché n’étaient plus au niveau requis. Les fabricants ont depuis amélioré leurs gammes et rattrapé leur retard. en construction, les fenêtres et portes-fenêtres coulissantes sont destinées aux grandes ouvertures vitrées et cela s’accorde bien avec l’imposition de la RT 2012 qui, en logement, demande que la surface des ouvrants, mesurée en tableau, soit au moins égale à 1/6 e de la surface habitable. Au-delà de cette mesure, les réglementations imposent aujourd’hui aux fenêtres des exigences en termes d’affaiblissement acoustique – un critère de choix dont l’importance croît au fur et à mesure que les villes publient leurs cartes du bruit – d’étanchéité à l’air, exprimée par le coefficient A du classement AEV, et thermiques. La performance thermique d’une fenêtre coulissante s’apprécie à travers trois coefficients clés : •Uw, la perte de chaleur globale à travers la fenêtre de l’intérieur à l’extérieur ; •Sw, le facteur solaire ou la faculté de laisser entrer la chaleur ; •TLw, la transmission lumineuse. En construction neuve, dans la mesure où nous visons désormais des performances très élevées, avec des consommations d’énergie de l’ordre de 50 kWhEP/(m².an), chaque aspect compte : maximiser les apports de lumière pour réduire les consommations d’électricité pour l’éclairage, minimiser les pertes de chaleur en hiver pour réduire les consommations de chauffage et limiter les apports de chaleur en été pour éviter la surchauffe et réduire le plus possible les consommations d’énergie pour le rafraîchissement. Aucun coulissant, quel que soit le vitrage monté dessus, ne peut accomplir ces trois tâches avec un égal bonheur. Dans la mesure où le marché des coulissants se trouve avant tout en logement et en petit tertiaire, le choix classique consistait jusqu’à présent à maximiser Uw et Sw pour réduire les besoins de chauffage, ainsi que Tlw, pour peser sur les consommations d’éclairage. Tout en confiant à des protections solaires efficaces, le soin de réduire les apports de chaleur externes en été. Facteurs solaires d’été et d’hiver L’avènement de la RT 2012 et la formidable réduction des déperditions thermiques qui l’accompagne peuvent pousser à reconsidérer cette stratégie. Les besoins de chauffage sont désormais très faibles, de l’ordre de 10 à 15 W/m², tandis que la surchauffe d’été devient un problème très réel. Il est désormais prudent de réaliser des simulations thermiques dynamiques, lors de la conception d’un bâtiment de logements collectifs, pour calibrer avec exactitude les performances optimales des ouvrants. De plus, la RT 2012 a considérablement compliqué le calcul des performances des ensembles ouvrants protections solaires. Le coefficient « Ujn » de transmission thermique jour-nuit de la RT 2005 disparaît au profit d’un facteur solaire d’été et d’un facteur solaire d’hiver, chacun doté de trois composantes : •la transmission de chaleur sous forme de rayonnement de courte longueur d’onde, notée « Sw1 » dans le cas d’une baie nue, si le coefficient ne s’applique qu’à la baie (dormant ouvrant partie opaque éventuelle) ; •« Sws1 » s’il s’applique à l’ensemble baie protection solaire ; •la transmission de chaleur sous forme de rayonnement à grande longueur d’onde et l’échange de chaleur par convection, notée « Sw2 » ou « Sws2 » ; •et, dans le cas d’une protection solaire intérieure, le flux lié à la ventilation de la lame d’air entre la baie et la protection solaire intérieure, noté « Sws3 ». Les données d’entrées demandées à propos des ensembles ouvrants protections solaires dans le moteur de calcul RT 2012 sont beaucoup plus nombreuses que celles dont la RT 2005 avait besoin : 10 pour des parois vitrées avec protections mobiles et jusqu’à 80, si ces protections mobiles sont des stores à lames orientables. Du point de vue de la performance thermique, un double vitrage suffit. Schüco estime qu’en l’état actuel des réglementations, le triple vitrage ne se justifie que dans les régions les plus froides de France, comme le Doubs, par exemple, où la température extérieure peut descendre jusqu’à -40 °C en hiver. Ce fabricant souligne d’ailleurs, qu’il n’existe pas encore de complexe triple vitrage certifié par Cekal. L’aspect thermique n’est pas le seul à être pris en compte dans le choix d’une baie coulissante. L’étanchéité à l’air, l’affaiblissement acoustique et les dimensions maximales possibles entrent en jeu également. Étanchéité à l’air : le passage à la translation n’est pas nécessaire En 2007, virtuellement la totalité des fenêtres et portes-fenêtres coulissantes disponibles sur le marché français, étaient équipées de joints à brosses. Les premiers essais de perméabilité à l’air dans des logements BBC en cours de construction, ont rapidement montré que cette technologie seule ne permettait pas d’atteindre les valeurs d’étanchéité exigées par le label, valeurs qui allaient être rendues obligatoires par la RT 2012. Les prescripteurs ont trop vite traduit ce phénomène par l’idée exagérée que les coulissants étaient interdits par le label BBC et par la RT 2012. Dans les faits, les coulissants ont disparu des appels d’offres pour les opérations BBC en logements collectifs. On ne saurait exagérer l’importance de l’étanchéité à l’air des ouvrants. Selon Schüco, une perméabilité à l’air insuffisante des ouvrants en RT 2012 peut entraîner une surconsommation de chauffage de 5 à 15 kWhEP/(m².an). Lorsqu’on ne doit pas en consommer plus de 50 pour cinq usages, un tel impact est inacceptable. Il existait pourtant une autre technologie disponible : les coulissants dits « à translation » ou « à soufflet » avec ouverture parallèle. Combinant les avantages de l’oscillo-battant et du coulissant, ils assurent une frappe de l’ouvrant contre le dormant lors de la fermeture et procurent donc une bonne étanchéité à l’air. Des ouvrants coulissants à soufflet parallèle étaient proposés par Schüco, K.Line ou Siegenia-Aubi, par exemple, qui les réservaient aux grandes ouvertures. Mais ce que voulait le marché, c’était de l’ouverture à translation au prix du traditionnel à brosse. Quelque 50 % plus onéreux que le coulissant traditionnel, le coût de la technologie à translation s’est avéré trop élevé pour le marché actuel. K.Line a même interrompu la commercialisation de sa solution oscillo-coulissante. Rehau, en revanche, parie sur le succès de sa gamme levante-coulissante Geneo, dont les certifications pour le marché sont en cours et devraient être disponibles en 2013. La technologie de translation ne sera pas nécessaire avant la RT 2020, sauf dans des configurations extrêmes où une excellente étanchéité à l’air est nécessaire. Elle pose en plus des difficultés de compréhension des manœuvres aux utilisateurs non-avertis. Pour sa gamme PK de coulissants à soufflet, SiegeniaAubi a tenu compte de cet aspect et conçu l’ouverture de manière à ce qu’elle soit traditionnelle. L’ouverture commence, en effet, par un coulissement, l’ouverture parallèle arrivant ensuite. Les fenêtres à ouverture à translation sont également pénalisées par la largeur de leurs menuiseries, qui nuit à leur performance en terme de transmission lumineuse TLw. Dans un coulissant classique en aluminium à rupture de pont thermique, la largeur du montant central est de 4 cm environ. Dans le cas d’un coulissant à translation, il faut un profilé et deux ailes, soit 12 cm : trois fois plus que pour un coulissant classique de bonne qualité. Étanchéité à l’air : amélioration des joints Les fabricants se sont donc orientés vers une amélioration de la technologie des joints à brosse en ajoutant une âme plastique chez Schüco, en les complétant par au moins deux joints glissants compressés et en revoyant tous les raccords et les pièces d’angles des coulissants chez K.Line. Avec deux joints glissants, la gamme KL-BC de K.Line, un coulissant deux rails en aluminium avec rupture de ponts thermiques dans l’ouvrant et dans le dormant, parvient à un classement A*3 – E*6B – V*A3 et à des performances de Uw 1,4W/m 2 .K – Sw 0,48 – TLw 67 % avec un double vitrage de 28 mm à isolation renforcée et de Uw 1,1W/m 2 .K – Sw 0,38 – TLw 59 % avec un triple vitrage de 32 mm. En terme d’étanchéité à l’air, un classement A*3 ou A*4 s’avère suffisant pour satisfaire aux exigences de la RT 2012. À terme, les constructeurs envisagent une disparition totale des joints à brosses, au profit de joints gonflables, par exemple. Mais cette technologie n’est pas encore tout à fait au point et ne présente pas une fiabilité dans le temps suffisante. En ce qui concerne la performance acoustique, dans la mesure où les coulissants n’offrent pas de serrage avec des joints appuyant sur le dormant, leurs performances acoustiques sont, par nature, un peu moins bonnes que celles des ouvrants à frappe. Chez Schüco, par exemple, les coulissants traditionnels atteignent tout de même des affaiblissements acoustiques de 35 à 36 dB. Les coulissants à translation de Schüco offrent jusqu’à 38 ou 41 dB d’affaiblissement. Ce qui est exceptionnel. Au-delà, il faut s’orienter vers des doubles fenêtres. Vers des dimensions exceptionnelles En même temps que la course à la performance, les fabricants se livrent à une compétition en ce qui concerne les dimensions maximales de leurs coulissants. Les fabricants suisses sont en tête, mais ils assurent en même temps fourniture et pose. Tandis que les fabricants allemands et français sont plutôt des gammistes : ils développent des solutions de profilés, avec tous les accessoires nécessaires et les vendent à des menuisiers qui, à leur tour, fabriquent les ouvrants. Cela impose aux fabricants-gammistes une rigueur particulière dans le développement de leurs produits. Quoi qu’il en soit, tous s’attachent à augmenter par deux les dimensions de leurs coulissants : accroître la surface maximale du vantail de base et augmenter le nombre maximal de vantaux. Le suisse Air-Lux semble être le vainqueur toutes catégories : sa « Série 173 » offre des vantaux de dimensions maximales (H x L) 3 x 5,9 m ou 4,5 x 3 m, avec un poids maximal de 1,5 tonne. Il est suivi par Sapa Building System avec sa gamme Confort 160 (3 x 6 m, jusqu’à 450 kg), puis par Sky-Frame (4 x 2,3 m). Parmi les gammistes, Schüco et son ASS 77 (3,5 x 3,5 m) ne sont pas loin, tout comme Rehau avec les dimensions exceptionnelles (2,70 x 10 m) des vantaux de sa gamme Geneo. En terme de longueur totale possible pour une fenêtre coulissante, Air-Lux propose 12 m, Kawneer monte à 18 m avec son coulissant AA 3765 Kasting, Schüco se hausse à 20 m avec ASS 77, Sky-Frame parvient à 26 m, Profils Systèmes atteint 36 m avec ses coulissants Satin Road, tout comme Rehau avec Geneo et Sapa Building System avec Confort 160. Dans de telles dimensions, les constructeurs proposent des solutions avec quatre à six rails. Tableau des fabricants ENCADRE : Menuiseries : vers de nouvelles matières Les fabricants de menuiseries pour les ouvrants coulissants travaillent à l’amélioration de leurs profilés sous deux angles : réduire leur épaisseur, donc leur rigidité et leur tenue mécanique, et améliorer leurs performances thermiques. Les solutions traditionnelles sont les menuiseries PVC avec renfort d’acier ou d’aluminium. De nouvelles matières apparaissent. Les fenêtres Lorenove, par exemple, ont développé un PVC composite sans plomb renforcé de fibres de verre pour les profilés de leurs portes-fenêtres coulissantes Twinea. Cette gamme atteint un classement A*3-E*6B-V*A2 et un Uw = 1,4 W/(m².K) avec un double vitrage peu émissif de 28 mm. Grâce au renfort en fibres de verres, ces profilés sont 40 % plus étroits que des profilés PVC classiques et le clair de jour d’une baie est accru de 15 %. Rehau a mis au point un PVC renforcé, baptisé « RAU-Fipro ». Fabriqué par coextrusion d’un noyau chargé en fibre et d’une enveloppe en PVC classique, Il est dès à présent utilisé pour sa gamme de coulissants Geneo, dans le but de réduire la largeur des profilés et d’accroître les performances thermiques et acoustiques. Dans la plupart des cas, sauf lorsqu’une tenue au vent importante est requise, estime Rehau, cette nouvelle matière permettra de s’affranchir des renforts aluminium. Au congrès Passivhaus en Avril, on pouvait voir une gamme de coulissants proposée par Alpha Fenster et certifiée avec une valeur Uw = 0,75 W/(m².K). Ses menuiseries sont en bois, avec renfort alu extérieur et isolation en PU (polyuréthanne) entre le bois et l’alu. Au même congrès, deux fabricants montraient des menuiseries en fibres de carbone : extrêmement résistantes, aussi fines que de l’acier et thermiquement très performantes. Pour l’instant, ils ne les utilisent que pour des ouvrants à frappe, mais développent tous deux des solutions de coulissants qui devraient apparaître fin 2013. ENCADRE : Les classements AEV : Air-Eau-Vent Les performances mécaniques et l’étanchéité des fenêtres et portes-fenêtres coulissantes sont exprimées par le classement AEV. Le coefficient A, pour l’étanchéité à l’air, comprend les valeurs 1 (Faible) à 4 (Très bonne). Les essais sont conduits par paliers, en pression jusqu’à 660 Pa et en dépression jusqu’à – 660 Pa. Le classement est exprimé en débit rapporté à la surface totale de la fenêtre (m 3 /h/m²) et débit rapporté à la longueur de joint de la fenêtre (m 3 /h/m). Le résultat exprime la synthèse de ces deux classements et s’écrit A*1 à A*4. En construction neuve, étant donné les valeurs de perméabilité à l’air du bâti exigées, il faut viser A*3 ou A*4. Le coefficient E traduit l’étanchéité à l’eau. Il s’exprime par un chiffre de 1 (Faible) à 9 (Super) et par la lettre A ou B. La lettre A indique que la fenêtre est posée en nu extérieur de la paroi. La lettre B signifie que la fenêtre est posée en nu intérieur et protégée par un tableau. Dans le déroulement du test, l’essai ne porte alors que sur la partie basse de la fenêtre. Le coefficient E s’écrit donc E*1A à E*9A ou E*1B à E*9B. Les essais sont menés avec un nombre variable de buses selon la largeur de la fenêtre et avec une pression d’eau jusqu’à 660 Pa. Le coefficient V exprime à la fois la résistance à la pression du vent, notée de 1 (Faible) à 5 (Forte) et la déformation de la fenêtre, exprimée par les lettres A (Faible) à C (Très faible). Selon la localisation géographique et la hauteur du bâtiment, la réglementation exige des performances AEV minimales, par exemple A*3, E*7, V*A4 pour un bâtiment de 20 à 50 m de haut sur la côte est de la Corse. En ce qui concerne le coefficient A, ces exigences minimales sont en retard par rapport à la RT 2012. Une maison individuelle (< 9 m) en Ile-de-France, par exemple, se contente d’un coefficient A*2 en termes d’exigences minimales. Ce qui ne permettra pas de satisfaire aux exigences de perméabilité à l’air du bâti demandées par la RT 2012. Source : CTB – 317 – 01/09/2012 – p.87 Fenêtres Dimensionnement et performances Fenêtres ouvertes sur le confort … Apport d’énergie solaire, de lumière naturelle, d’air frais – autant de flux au cœur des enjeux de la RT 2012 – mais aussi ouverture sur l’environnement, telles sont les fonctions principales d’une fenêtre. Confort, ambiance, esthétisme mais également évolution technologique pour répondre aux exigences de performance énergétique renforcent le besoin de pertinence relatif au choix des menuiseries et fermetures (un des sujets abordés dans « Le Moniteur » N° 5632, spécial BATIMAT) lors de la conception d’un bâtiment. Orientation, position en façade, proportion de surface vitrée, autant de critères qui permettent de rendre plus efficaces ces ouvertures sur le monde que sont les fenêtres. Ce Cahier pratique, réalisé par le bureau d’études Estia pour « Le Moniteur », présente en trois temps (éclairage naturel, thermique d’hiver et confort d’été) les impacts du dimensionnement et des équipements d’une fenêtre par le biais de simulations. ENCADRE : Fenêtres : dimensionnement et performances Les mots « fenêtre », « fi nestra » (italien) et « Fenster » (allemand) ont pour origine commune le mot latin « fenestra », qui s’apparente au radical fan, du grec φαίνω – « éclairer, rendre visible, faire voir ». L’anglais « window » et l’espagnol « ventana » se réfèrent, quant à eux, au vent et à la fonction d’aération remplie par les ouvertures. Cette dualité lexicale exprime bien la multiplicité des enjeux sous-tendus par les fenêtres et la fonction d’interface majeure que celles-ci assurent. La fenêtre est aussi un élément architectural à part entière dans la mesure où sa composition (cadres, verres), ses dimensions, les rapports qu’elle entretient avec les parties opaques de la façade, défi nissent complètement l’aspect extérieur d’un bâtiment et forgent en quelque sorte son identité. De l’humble chapelle romane au bâtiment administratif entièrement vitré, l’étendue du registre d’expression de la fenêtre est immense et traduit l’évolution mêlée des techniques et des cultures. Ce Cahier pratique passe en revue les enjeux croisés du confort thermique et lumineux et tente de dégager les pistes d’une conception raisonnée des ouvertures. L’approche est scindée en trois parties : éclairage naturel, thermique d’hiver et confort d’été. Chacun des paramètres déterminants de ces différentes thématiques est abordé par des exemples dont nous avons illustré les influences respectives par des simulations ponctuelles. ENCADRE : Ouvrages − Coeudevez C.-S., Déoux S., Bâtiment, santé, le tour les labels, Medieco éditions, 2011. − Robinson D. et al., Computer Modelling for Sustainable Urban Design, Earthscan, London, Washington D.C., 2011. − Déoux S., Bâtir pour la santé des enfants, Medieco Editions, 2010. − Damelincourt J.-J., Zissis G., Corbé C., Paule B., Éclairage intérieur et ambiances visuelles, Éditions Lavoisier, 2010. − Ragonesi M. et al., Minergie-P®, Édition Minergie®, Fribourg, 2010. − Roulet C.-A., Santé et qualité de l’environnement intérieur dans les bâtiments, 2e édition, Presses Polytechniques et Universitaires Romandes (PPUR), 2008. − Salomon Th., Aubert C., Fraîcheur sans clim, Éditions Terre Vivante, 2004. ENCADRE : Texte officiel Code du travail : articles R. 232-7-1 à R. 232-7-10 et articles R. 235-2, R. 235-2-1 et R. 235-2-2. ENCADRE : Autres publications Bouvier F., Courret G., Paule B., Éclairage naturel, C3315, Techniques de l’Ingénieur, 2008. Paule B., G. Courret G., Dispositifs d’éclairage naturel, C3316,Techniques de l’Ingénieur, 2008. AFE, Vocabulaire de l’éclairage, Éditions Lux, 1995. AFE, Recommandations relatives à l’éclairage intérieur des lieux de travail, Éditions Lux, 1993. AFE, Éclairage et travail sur écrans de visualisation, Éditions Lux,1997. AFE, Recommandations relatives à l’éclairage des établissements de santé, Éditions Lux, 2000. AFE, Recommandations relatives à l’éclairage des locaux scolaires, 2e édition, Éditions Lux, 1998. Fontoynont M., Perraudeau M., Avouac P., Construire avec la lumière naturelle, coédition ADEME/CSTB, 2011. Collectif FFB, Réglementation thermique des bâtiments neufs – Guide parois opaques, coédition ADEME/SEBTP, 2008. Collectif FFB, Réglementation thermique des bâtiments neufs – Guide parois vitrées, coédition ADEME / SEBTP, 2008. Collectif FFB, Amélioration énergétique des bâtiments existants : les bonnes solutions, coédition ADEME / SEBTP, 2004. ADEME, La ventilation en entreprise, rechercher la performance, ADEME, 2003. Schriver-Mazzuoli L., La pollution de l’air – Sources, effets sanitaires, ventilation, Coédition ADEME/DUNOD, 2009. Frank T., Glanzmann J., Keller B., Queisser A., Ragonesi M., Élément 29 : Protection thermique dans le bâtiment, Faktor Verlag, Zurich, 2011. ENCADRE : Sites internet à consulter • www.ademe.fr : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. • www.afe-eclairage.com.fr : Association française de l’éclairage (AFE). • www.ashrae.org : American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers. • www.assohqe.org : Association pour la Haute Qualité Environnementale des bâtiments. • audience.cerma.archi.fr : Projet européen d’autoformation à distance, à destination des architectes dans le domaine du contrôle des ambiances. • www.certivea.fr : Conseil en certification. • www-climat.arch.ucl.ac.be : Département « Architecture et climat », Université catholique de Louvain (Belgique). • www.cstb.fr : Centre scientifique et technique du bâtiment. • www.envirobat-med.net : Envirobat Méditerranée. • www.epfl.ch : École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse). • www.estia.ch : société Estia (Suisse). • www.minergie.fr : Association délivrant un label de qualité destiné aux bâtiments neufs ou modernisés. • www.satel-light.com : Base de données européenne de rayonnement solaire et de lumière naturelle disponible sur Internet. • www.sia.ch : Société suisse des ingénieurs et des architectes. • sts.bwk.tue.nl/daylight : Université technologique d’Endhoven (Pays-Bas). ENCADRE : Normes NF EN 410 (avril 2011 – Indice de classement : P78-457) : Verre dans la construction – Détermination des caractéristiques lumineuses et solaires des vitrages. NF EN 12193 (mars 2008 – Indice de classement : X90-005) : Lumière et éclairage – Éclairage des installations sportives. NF EN 12464-1 (juillet 2011 – Indice de classement : X90-003-1) : Lumière et éclairage – Éclairage des lieux de travail – Partie 1 : lieux de travail intérieurs. NF EN 12665 (septembre 2011 – Indice de classement : X90-002) : Lumière et éclairage – Termes de base et critères pour la spécification des exigences en éclairage. NF EN 13032-2 (avril 2005 – Indice de classement : X90-011-2) : Lumière et éclairage – Mesure et présentation des caractéristiques photométriques des lampes et luminaires – Partie 2 : présentation des données utilisées dans les lieux de travail intérieurs et extérieurs. (Version corrigée) NF EN 13363-1/IN1 (décembre 2007 – Indice de classement : P50-771-1/IN1) : Dispositifs de protection solaire combinés à des vitrages – Calcul du facteur de transmission solaire et lumineuse – Partie 1 : méthode simplifiée. NF EN 15255 (juillet 2008 – Indice de classement : P50-781) : Performances thermiques des bâtiments – Calcul de la charge de refroidissement en chaleur sensible d’un local – Critères généraux et procédures de validation. NF EN 15265 (juillet 2008 – Indice de classement : P50-782) : Performances thermiques des bâtiments – Calcul des besoins d’énergie pour le chauffage et le refroidissement des locaux – Critères généraux et procédures de validation. NF EN ISO 7730 (mars 2006 – Indice de classement : X35-203) : Ergonomie des ambiances thermiques – Détermination analytique et interprétation du confort thermique par le calcul des indices PMV et PPD et par des critères de confort thermique local. NF EN ISO 10077-1 (décembre 2000 – Indice de classement : P50-737-1) : Performance thermique des fenêtres, portes et fermetures – Calcul du coefficient de transmission thermique – Partie 1 : méthode simplifiée. NF EN ISO 10077-2 (juin 2004 – Indice de classement : P50-737-2) : Performance thermique des fenêtres, portes et fermetures – Calcul du coefficient de transmission thermique – Partie 2 : méthode numérique pour les profilés de menuiserie. NF EN ISO 13790 (novembre 2004 – Indice de classement : P50-773) : Performance thermique des bâtiments – Calcul des besoins d’énergie pour le chauffage des locaux. NF EN ISO 13791 (juillet 2005 – Indice de classement : P50-751) : Performance thermique des bâtiments – Température intérieure en été d’un local non climatisé – Critères généraux et méthodes de calcul. NF X35-103 (octobre 1990 – Indice de classement : X35-103) : Ergonomie – Principes d’ergonomie visuelle applicables à l’éclairage des lieux de travail. ISO 10077-1 : 2006 (septembre 2006) : Performance thermique des fenêtres, portes et fermetures – Calcul du coefficient de transmission thermique – Partie 1 : généralités. Source : Moniteur – 5632 – Cahier pratique – 04/11/2011 – 34 pages Une fenêtre transformable en balcon pour un gain d’espace Etonnant et innovant. C’est le nouveau concept de fenêtre interactive que lance le fabricant Kawneer. Un système qui va permettre d’agrandir l’espace de vie et d’animer les façades des bâtiments. Une simple pression sur un bouton de télécommande suffit pour que la fenêtre se métamorphose en balcon. L’espace à vivre gagne ainsi une surface de 4 m2 supplémentaires. Un avantage et non des moindres, à l’heure où les m2 sont tant recherchés. Le produit « Bloomframe®la fenêtre ou balcon », lancé par le spécialiste des systèmes architecturaux en aluminium, est constitué d’un double châssis articulé en profilés aluminium à rupture de pont thermique, qui se transforme à volonté en balcon. La fenêtre est composée de deux parties, la partie basse, en se déployant, va servir de plancher, qui peut être en verre ou dans d’autres matériaux comme l’inox ; la partie haute se transformera en garde corps. Une motorisation électrique intégrée commande l’ouverture et la fermeture en déployant le balcon à l’aide de puissants leviers. La position entièrement ouverte est limitée mécaniquement pour la sécurité optimale du balcon. Le Bloomframe®, s’il permet d’agrandir l’espace, offre aussi aux architectes et maîtres d’ouvrage une totale liberté de conception et de création ; la fenêtre est ainsi conçue comme une partie intégrante et vivante de la façade d’un bâtiment. Cette solution est particulièrement adaptée aux projets de construction ou de rénovation, en logement individuel ou collectif comme dans le secteur hôtelier ou tertiaire. Son coût : 20 000 € HT fourni-posé. Source : lemoniteur.fr – 10/11/2009 Salon Equipbaie Innovation – Les menuiseries participent activement à la performance des bâtiments Le rendez-vous des professionnels de la menuiserie peine à attirer des visiteurs. Equipbaie pourrait rejoindre le Mondial du bâtiment, nouvelle identité des salons Batimat, Interclima + elec et Idéobain. © Equipbaie - Logo Equipbaie L’édition 2014 du salon Equipbaie est tombée sous la barre des 20 000 visiteurs. Un symbole négatif pour ce salon organisé par Reed, avec le soutien des professionnels de la menuiserie. Plusieurs exposants s’intérrogent sur le caractère encore national de ce salon et sur leur participation à la prochaine édition, prévue en 2016. Mondial du bâtiment Ayant déjà rassemblé Batimat, Interclima + elec et Idéobain dans un même lieu en 2013, l’organisateur Reed pourrait être amené à rapatrier Equipbaie à Villepinte, sans doute pas en 2015, mais plutôt en 2017. Plusieurs fédérations professionnelles poussent en tout cas dans ce sens, afin de concentrer les énergies et redonner de la vigueur à Equipbaie. Car si le salon se fondait dans le Mondial du bâtiment, il conserverait certainement son identité, reconnue dans l’univers de la menuiserie professionnelle. Source : Moniteur – 5790 – 14/11/2014 – p.14 Palmarès Equipbaie : les dix lauréats – Dossier Performance thermique Les menuiseries jouent les premiers rôles Du 18 au 21 novembre, le salon Equipbaie offrira une vitrine des dernières innovations des industriels de la menuiserie. Au programme : gestion des apports solaires et solutions connectées. Equipbaie, salon biennal de la fenêtre, de la fermeture et de la protection solaire, se déroulera du 18 au 21 novembre à Paris, Porte de Versailles. Trois cents exposants et 20 000 visiteurs sont attendus pour cet événement tourné vers la rénovation et la performance énergétique, la gestion des apports solaires, les solutions intelligentes et connectées, l’accessibilité. Cinquante-neuf industriels ont participé au concours de l’innovation. La remise des trophées aux dix lauréats aura lieu le mardi 18 novembre à 12 heures à l’Espace Innovations où seront réunis leurs produits. Accessibilité Les industriels intègrent désormais les contraintes d’accessibilité, qui riment avec sécurité et confort d’usage : les portes automatiques piétonnes, la hauteur adaptée des poignées de fenêtres ou les seuils PMR (personne à mobilité réduite) se généralisent. Primé au salon Batimat 2013 et lauréat du concours de l’innovation Equipbaie 2014, le coulissant à frappe M3DS de Millet (stand G 61) conjugue performance thermique et étanchéité à l’air, en y ajoutant, ce qui est en principe incompatible avec ce type de coulissant, un seuil conforme à la réglementation PMR. Cette menuiserie est en outre d’une utilisation aisée et d’un coût accessible. Efficacité énergétique Si les caractéristiques thermiques des menuiseries s’améliorent, même avec des profilés d’une plus grande finesse, il ne faut pas oublier les fermetures. Complément des baies, elles permettent d’optimiser les économies d’énergie et le confort, été comme hiver. Côté volets roulants, les progrès les plus notables portent sur la performance thermique des coffres, qui se rapproche de celle d’un mur isolé. Les lames de volets roulants peuvent être orientées en fonction du rayonnement solaire ou revêtues de peinture à faible émissivité. La protection solaire se perfectionne aussi. Fruit de plusieurs années d’études et lauréat du concours innovation Equipbaie, le store banne Satellis200 de Coublanc Stores (stand L 81) offre un réglage à volonté de l’inclinaison. A noter également des volets orientables et repliables, des volets coulissants sans rail apparent, des systèmes à installation facile en rénovation ainsi que l’intégration de l’occultation à la fenêtre. Fenêtre intelligente Outre l’apport de lumière et la protection contre le froid et la chaleur, les menuiseries assurent de plus en plus de fonctions. Le Bloc-baie alu BSO ½ linteau Activ’Home de K.Line (stand E 20) gère à la fois les apports solaires thermiques et lumineux et la circulation d’air, et assure la vision sur l’extérieur tout en préservant l’intimité. Mis au point en partenariat avec Bubendorff, ce bloc-baie se manœuvre par télécommande radio avec, en option, une commande groupée ou centralisée des volets roulants, et la possibilité de programmer leur position via une horloge ou un détecteur de présence. Technal (stand E 31) va encore plus loin avec son prototype de châssis Sun Active Color révélé à Batimat 2013. Ses profils sont laqués d’une peinture thermochromique sombre et son vitrage doté de contrôle solaire dynamique (électrochrome SageGlass de Saint-Gobain). La température extérieure dicte le changement d’aspect. Quand un seuil déterminé à l’avance est atteint, la peinture devient transparente, laissant apparaître une couche claire qui réduit le coefficient d’absorption du châssis. En hiver, il sera sombre et les vitrages transparents : transmission lumineuse Tl (55 %) et facteur solaire Sw (0,35) sont au maximum. En été, au contraire, la Tl passe à 1 % et le Sw à 0,05 (contre 0,568 en double vitrage classique et 0,245 en double vitrage à contrôle solaire). Source : Moniteur – 5685 – 09/11/2012 – p.46 Site du salon Equipbaie : prochaine édition du salon : du 15 au 18 novembre 2016 6. POUR ALLER PLUS LOIN Bibliographie Pose des menuiseries extérieures memento illustré – Ed. du Moniteur – 26/11/2014 Conception menuiseries extérieures guide des bonnes pratiques – bureau Veritas – Ed. du Moniteur – avril 2013 Espace presse Le Moniteur des Travaux Publics et du Bâtiment L’actualité des professionnels de la construction et de l’aménagement Le Moniteur des entrepreneurs et installateurs Le mensuel des entrepreneurs et installateurs du bâtiment Négoce Le mensuel de la distribution bâtiment Sites Internet batiproduits : base de données des produits du bâtiment http://www.aluminiumarchitecture.com : site présentant les utilisations de la fenêtre alu http://www.les-fenetres-bois.fr : portail institutionnel dédié aux menuiseries bois françaises Contact UFME : Union des fabricants de menuiseries extérieures Maison de la mécanique 39/41, rue Louis Blanc 92400 Courbevoie SNFA : Syndicat national de la construction des fenêtres, façades et activités associées 10 rue du débarcadère 75107 Paris [email protected]