
Résumé : « la gestion contre l’entreprise »    GUILLEMET Jean-François 
Année universitaire 1998-1999    DESS Contrôle de Gestion 
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- que la formation parte de ce que savent faire les personnes (pas de 
programmes préfabriqués), 
- que  l’organisation  du  travail  ne  soit  pas  rigide  et  permette 
l’initiative , 
- il faut que le formé se base sur la théorie acquise en salle de classe. 
 
La qualification est également un double enjeu pour l’entreprise : 
- enjeu de justice sociale et donc d’équilibre sociétal, 
- enjeu d’efficacité productive. 
 
Le  but  pour  l’entreprise,  est  donc,  par  la  formation  de  baisser  les  coûts  de  non  qualité  et 
d’impliquer chaque Homme dans l’atteinte d’objectifs. Cela va  évidemment  à l’encontre du 
modèle taylorien. Avec la diversité des produits, la qualité recherchée, les travailleurs à la 
chaîne  doivent  être  en  mesure  d’intervenir  et  ne  doivent  plus  être  « passifs ». On demande 
donc  plus  d’autonomie,  de  responsabilités ;  et  c’est  la  formation  qui  permet  d’atteindre  cet 
objectif et de remplir son rôle « d’élévateur social ». Grâce à ce type de formation, le salarié 
prend  une  autre  dimension  dans  l’entreprise  et  occupe  une  place  plus  valorisante  par  sa 
capacité à intégrer et à participer à l’expansion de la société. 
Le problème de ces opérations de formation est, qu’une nouvelle fois, les bonnes volontés et 
les  multiples  expériences  de  qualification  du  travail  se  sont  heurtées  à  la  rigidité  et  à 
l’immobilisme  des  organisations.  Car  développer  ce  genre  d’opération  (cercle  de  qualité, 
formation,  entretien  de  groupe..)  nécessite  une  totale  implication  de  l’organisation  et  une 
remise en cause de ce qui a été établi depuis des années. Au bout du compte, bon nombre 
d’expériences de formation et de participation des salarié, n’ont pas apporté de changements 
notables  et  intéressants,  par  manque  de  réelle  volonté  de  chacun.  Elles  n’ont  surtout  pas 
permis d’augmenter l’efficacité des services et sont la plupart du temps restées lettres mortes. 
3- L’explosion de l’organisation taylorienne 
La  troisième  et  dernière  initiative  présentée  par  l’auteur  provient  des  réflexions  de  Jean 
Gandois.  Sa  dénonciation  est  la  suivante :  au  sein  de  l’organisation  règnent  des  outils  de 
gestion inadéquats et que celle-ci est encore trop largement inspirée du modèle taylorien. En 
effet,  selon  l’ancien  patron  du  CNPF,  le  modèle  taylorien  est  à  l’heure  actuelle  le  seul  à 
encore maintenir le travailleur dans une sorte de « cage intellectuelle et sociale ». Pour lui, la 
solution, pour que le travailleur soit mieux perçu et donc plus efficace, est de faire exploser ce 
modèle, inadapté à nos économies et tombé en désuétude avec l’explosion des services. 
Les modifications dans les organisations de type taylorien sont indispensables et doivent être 
prises en main par les salariés eux mêmes. Il faut en effet, absolument qu’ils participent à ce 
qui les concerne sinon une mise de côté serait synonyme d’échec et de conflit social. 
Mais encore une fois, chaque initiative est difficile à mettre en place pour plusieurs raisons : 
- beaucoup se contentent d’appliquer ce qu’ils ont appris lors de leur formation 
initiale et ne veulent pas se risquer à telle ou telle initiative. Ils restent ainsi 
figés dans leur poste, dans leur fonction. Il faut donc privilégier une formation 
de base, complétée par la pratique « sur le tas » et ne pas être aveuglé par les 
diplômes.  
- La rigidité des postes de direction, de contrôle et des outils de gestion fait que 
les personnes « haut placées » dans l’organisation n’aiment pas s’entendre dire 
des vérités et se voir contredire (sur des méthodes de calcul par exemple), 
- Enfin, le pouvoir du savoir exclu les non techniciens ne parlant pas le même 
langage « châtié »  (ainsi  l’ingénieur négligera  ou  sous  estimera les  réflexions 
de l’OS sous prétexte de non expertise).