Chapitre 2 : L’investissement. INTRO I : Les différentes formes d’investissements pour l’entreprise. II : Le financement de l’investissement. III : L’investissement et variation du taux d’intérêt. 1) la VAN 2) le TRI Introduction : Equilibre emploi-ressources : PIB + M = CF + FBCF + ΔS + X PIB = C + I + X – M = A + X – M = A + B = Y En économie fermée et sans le secteur public : Y=C+I=A La demande : 2 usages possibles de la production. Assez différent pour Keynes. La consommation dépend du revenu et l’investissement est davantage lié au taux d’intérêt et à des variables psychologiques, lié à des besoins = demande anticipée. Demande autonome d’investissement. L’épargne est fonction croissante du revenu. L’investissement est fonction décroissante du taux d’intérêt. L’investissement est le moteur de la croissance. Il agit à la fois sur l’offre. Ca permet une augmentation des moyens de production et de la demande globale. Les entreprises sont obligées d’investir. L’entreprise doit renouveler ou accroître son unité de production. L’entreprise investit car elle veut diminuer ses coûts de production. But : augmenter leur rentabilité Définition : un investissement c’est une opération réalisée par un opérateur économique dont l’objectif est d’obtenir des I : Les différentes formes d’investissement pour l’entreprise. On oppose les investissements matériels et immatériels. Distinction entre capital circulant et capital fixe. Pour le capital fixe, les biens s’incorporent par usure ou par obsolescence sur plusieurs périodes. A : La formation de capital fixe : l’investissement. 3 catégories : - investissement de remplacement - investissements de capacité - investissements de productivité 1) Investissements de remplacement. On investit pour maintenir la valeur initiale du CF. 2) Investissements de capacité → croissance extensive. 3) Investissements de productivité → croissance intensive. On investit pour augmenter la productivité, réduire les coûts. Réduire le travail, les machines. Investissement net : investissements de capacité + investissements de productivité. Investissement brut : investissements de capacité + investissements de productivité + amortissements. IB < amortissement : l’entreprises désinvestit. IB = amortissement : stabilité IB > amortissement : l’entreprise accroît son stock de capital. II : Le financement de l’investissement. Pour financer ses investissements, il faut qu’elle ait des capacités d’autofinancement. Capacité de financement : CF. Besoin de financement : BF. Elle peut faire appel à l’épargne d’autres agents : - au marché financier : augmentation de capital. Elle fait appel à ses actionnaires ou elle en cherche de nouveau - au marché monétaire : prêts bancaires. 1) Les déterminants de l’investissement. Elle investit pour 3 raisons : - accroître ses profits à court terme : elle investit si le résultat obtenu est supérieur aux dépenses engagées - accroître ses résultats sur le marché financier sur le long terme : il faut que le résultat soit supérieur aux dépenses engagées. - éliminer la concurrence : 2) Les conditions économiques. Il faut que la demande soit solvable. Il faut un climat économique favorable. Il faut une utilisation satisfaisante des équipements actuels. 3) Les conditions financières. Il faut pas qu’il y ait de contraintes de liquidité : accès au crédit, les banques doivent croire au projet d’investissement. Niveau des taux d’intérêts : Bourse : épargne suffisante des actionnaires pour Taux d’endettement : il faut que l’entreprise soit faiblement endettée. III : L’investissement et taux d’intérêt. L’investisseur se pose 3 questions : - Faut-il investir les fonds dont je dispose pour augmenter l’investissement ? - Est-il plus intéressant de placer ces fonds sur des marchés financiers ? - Est-il plus opportun d’emprunter les sommes nécessaires pour financer mon investissement ? Pour répondre à ces 3 questions, l’investisseur a recours à l’actualisation. Il faut rapporter au présent les choix qui se font dans la durée. Il faut connaître la valeur actuelle en monnaie courante des bénéfices attendus. En économie, les individus ont une préférence pour le présent. Deux sommes identiques à différentes périodes n’ont pas la même valeur pour un individu. La somme disponible ultérieurement a une valeur moindre que la même somme disponible immédiatement. Le taux d’actualisation est un taux de préférence pour le présent. Le taux d’intérêt moyen reflète cette préférence collective en tant que renonciation à une consommation immédiate. S0 S0 à 1 +i = S1 S1 à 1 + i = S0 à (1 + i)² = S2 S2 à 1 + I = S0 à (1 + i)3 En t = n, Sn = S0 placée à (1 + i)n S0 = Sn / (1 + i)n Pour financer ses investissements peut s’autofinancer ou emprunter de l’argent. Emprunt : remboursement de cette somme + intérêts Fonds propres : ils auraient pu être placés et auraient pu rapporter des intérêts. C’est un coût d’opportunité pour l’entreprise. Quelle modalité de financement l’entreprise va-t-elle choisir ? L’entreprise va effectuer ce choix en tenant compte des taux de rendement de chaque alternative. 2 notions : - valeur actuelle nette (VAN) taux de rentabilité interne (TRI) 1) VAN. Somme C. L’entreprise peut investir ou placer cette somme C. Si les fonds sont placés sur le marché financier, C + 1 + i. Si les fonds sont placés : En t = 0 : C En t = 1 : C à 1 + i En t = k : C à (1 + i)k En t = n : C à (1 + i)n Si n = 1 l’entreprise investit ssi la recette attendue est ≥ au placement financier de l’année 1. Si n = 2, R1 la première année, R2 la 2ème année. 2) TRI. Il est noté r. C’est le taux d’intérêt pour lequel la valeur actuelle du flux de revenu est égale au coût initial de l’investissement. Il permet de mesurer r est tel que VAN = 0 C = 100 i = 10% R1 = 80 R2 = 70 Calculer la VAN. t=2 C = 100 R1 = 70 R2 = 60 Calculer le TRI. VA = C R1 / 1 + r + R2 / (1 + r)² = C 70 / 1 + r + 60 / (1 + r)² = 100 70 (1 + r) / (1 + r)² + (60 / (1 + r)²) = 100 (1 + r)² / (1 + r)² (70 / 1 + r) + 60 = 100 (1 + r²) On pose 1 + r = x 70x + 60 = 100x² 100x² - 70x – 60 = 0 Δ = b² - 4ac = 70² - 4 × 100 × (-60) = 4900 – (- 24000) = 4900 + 24000 = 28900 = 170² x1 = 70 – 170 / 200 = - 100 / 200 = - ½ x2 = 70 + 170 / 200 = 240 / 200 = 12 / 10 = 1,2 r2 = x2 – 1 = 1,2 – 1 = 0,2 Exemple : une machine coûte 1000€ et au bout d’un an elle rapporte 1100€. 1000 (1 + r) = 1100 1 + r = 1100 / 1000 1 + r = 1,1 r = 0,1 → 10%