AGENDA DE LA SECURITE ET DE LA DEFENSE DE LA RDC
INTRODUCTION
La RD Congo pays stratégique tant par sa position géographique, ses réserves mondiales
écologiques, minérales que par une population dynamique au mental de survivant, doit,
pour atteindre des indicateurs de performance crédibles, se doter dun leadership
authentique, anticipant l'imprévu, imaginant l'inimaginable, capable de présenter un
programme politique pragmatique et une vision stratégique pour les 50 années à venir.
Il a été observé que sont sorties de lornière du sous développement les nations dont les
bons gouvernants ont donné la priorité à léducation des garçons et des filles, à la santé
de tous les citoyens, à l’infrastructure et la maintenance, et surtout implémenté des
industries adaptées à leurs atouts et au génie de leur peuple et simultanément créé des
moyens financiers sans lesquels il ne peut y avoir ni commerce ni industrie.
Des gouvernants responsables qui ont veillé à la protection de la propriété des biens et
des personnes, et, se sont dotés d un arsenal juridique exigé par les investisseurs, évitant
ce faisant, la fuite des capitaux, des cerveaux et de la main d’œuvre qualifiée.
Pour obtenir ces résultats, seule une rupture radicale avec des pratiques de gestion
criminelle, voire une révolution de leadership s’impose. Il faudrait un nouveau
leadership conséquent, capable de fournir au peuple congolais le bien être qui lui revient
de droit, à l’instar du Botswana qui utilise de manière intelligente ses richesses au profit
de sa population dans une politique du " bostwanian first" que lui envieraient bien des
congolais.
DU LEADERSHIP
Le leadership congolais, dans un benchmarking international, doit apposer aux leaders
des nations gagnantes et dirigeantes du monde, une équivalence.
La corrélation démontrée par les experts entre le niveau d’émancipation effective des
femmes d’un pays et le développement de ce dernier et l’échec du leadership
hégémonique du genre masculin dans notre pays nous amènent à penser réellement
qu’un leadership paritaire est impératif. Le «gouverner autrement » du genre féminin
facilite des liens hors religions, hors tribus, et est attentif aux besoins prioritaires des
masses rurales et urbaines fragilisées. Il a une tendance marquée à la persuasion, au
compromis et à la persévérance tous azimuts.
En effet les femmes sont la pierre angulaire de l’économie congolaise de par leur
expérience dans le microcosme familial et son équilibre maintenu principalement par la
gestion de la mère. Il nous faut des maisons centrifuges, gérées par des Inabanza,
Mamake y a bana, Mama na Bana, Swana Irund, autrement dit les responsables
premières du microcosme familial, première cellule sociétale, se reconnaissant par
l'équilibre qui en émane et à la réussite du plan de vie que sont les enfants. Malgré
l'agitation et les tempêtes extérieures, elles tiennent le cap prioritaire du social et de
l'éducation.
Ce leadership des femmes, volontairement méconnu et écrasé, pris en considération dans
les hautes sphères de l’Etat boosterait le développement humain structurel de notre pays.
La politique de la mangeoire actuellement de mise, conduit à une bataille féroce dont les
femmes sont automatiquement exclues, c’est une question de vie ou de mort
actuellement en RDC que d’être aux affaires politiques.
Un Leadership sécuritaire doit non seulement répondre aux indicateurs universellement
admis de la connaissance avec un cursus professionnel de qualité remarquable mais il
doit aussi démontrer une capacité de gestion de la vie familiale, de stabilité dans le
milieu politique et associatif, de même que son intégration dans la vie quotidienne des
valeurs morales, des droits humains et surtout de la tolérance qui doit être perçue dans
la cité.
La maitrise de soi et de son environnement est indispensable et constitue une preuve
d’un équilibre face aux enjeux plus grands.
L'engagement politique, véritable apostolat doit une fois pour toutes être compris comme
un service à la population.
La Sécurité Nationale repose donc sur des leaders patriotes irréductibles, ayant le sens de
la mesure et d’équilibre diplomatique, possédant des capacités de négociation de haut vol
et capables de signer de pactes et de nouer des alliances dans le seul intérêt de la nation
congolaise et uniquement profit de la population.
Le leadership actuel en exercice est criminalisé. Il plonge ses racines dans l'intimidation
militaire, le maintien d'un secteur public de façade et la manipulation monétaire. Pour
nous en sortir, le leadership doit une fois pour toutes abolir des pesanteurs sociales et
culturelles qui conduisent le pays à l échec, dans un mouvement pendulaire perpétuel. Il
lui faut une fois pour toutes se défaire des priorités de survie physique et politique,
dallégeance à la tribu et son cercle dintimes, le conduisant à supporter des projets
illogiques sapant tous les objectifs sociaux et aboutissant à un cannibalisme du capital et
à la prolifération des réseaux mafieux congocides, dangereux pour la sécurité du monde.
DE LA POPULATION
Il n’est de développement que d’hommes ; la précarité institutionnalisée ainsi que la
survie et les reflexes y relatifs, ne peuvent sinscrire dans la durée. La Sécurité Nationale
repose sur une population éduquée, en bonne santé et ne vivant pas dans la désespérance.
Seule une projection collective dans lavenir et la confiance en la pérennité de laction
actuelle peuvent fédérer les congolais. Quand le « Congo s’éveillera, le monde
tremblera. », paraphrasons A. Peyrefitte et son célèbre slogan prophétique sur la Chine.
Le leadership doit démultiplier l'énergie et la capacité de ce peuple en libérant la
population, une fois pour toutes, des entraves moyenâgeuses qui plombent sa vie (en
2010, 95 pour cent des congolais vivent dans un anachronisme total, l’habitat de la
majorité est celui de premiers hommes sédentaires dil y a 4oooooo ans, le mode de vie
reste encore celui de chasseurs en quête perpétuelle de nourriture.).
Le congolais, au nom de sa survie mentale, tourne en dérision cette quête communément
appelée « Kin cherche, zombo le soir » ( à la recherche du poisson pour caler l’estomac
avant de dormir).
Le leadership doit, dès demain, être dépouillé définitivement de son caractère tueur, en
libérant la population congolaise du carcan de la prédation et de son corollaire, la
négation de soi qui inhibe la propre capacité d’infléchir la vie vers un avenir prospère,
induisant un fatalisme orchestré avec maestro, véritable « réducteur de têtes ».
C’est pourquoi, le leadership responsable doit mener des campagnes de réarmement
mental et moral du peuple congolais, à dessein déstructuré et désorienté.
« Le changement d’attitude doit commencer à la maison, dans les quartiers et les lieux de
culte ».
Les institutions reposant sur une communauté d’Eglise, doivent aider les familles à
insuffler de nouveau aux jeunes le respect de la réussite scolaire, encourager les modes de
vie plus sains et réactiver les normes sociales traditionnelles entourant les joies et les
obligations de la parenté.
L’évolution de l’histoire de la famille dans les sociétés qui aujourd’hui ont gagné des
paris du monde moderne offrant sécurité à tous, a démontré que l’atteinte dune masse
critique de capital n’est possible que lorsque celui-ci est conservé et multiplié.
L’accumulation de richesses, la prospérité et le bien être matériel sont incompatibles avec
une progéniture nombreuse.
Le leadership doit implémenter une politique de naissance responsable et orientée vers les
objectifs économiques. Il doit être à la foi le pasteur, le directeur des ressources humaines
et le parent du peuple congolais.
DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Transparency international a des indicateurs de niveaux de corruption. La corruption est
certes mondiale mais inacceptable. La corruption et la fraude minent et détruisent
l'économie, l'exemple de la Grèce est à la une de l'actualité.....c'est un boomerang tueur
d'une économie moderne.
Des observateurs ont noté que dans les pays aux économies perdantes, la population vit
dans une peur perpétuelle, l’insécurité financière règne, le temps et l'argent pour
s'occuper des autres manquent. Les gens sont alors soucieux et tracassent leur entourage
et leur famille.
Le corollaire est un Etat levant peu ou pas de taxe, ne pouvant payer ni ses
fonctionnaires, ni son armée, ni sa police et l’infrastructure va à veau l'eau. Ce qui est
notre sort.
La corruption devient un court-circuit pour obtenir tout, tout de suite, et surtout " pour
rien" et inexorablement la pyramide des valeurs s’inverse. C’est l’alma mater de la RDC.
INSECURITE
alimentaire, sanitaire, financière, physique, de l’investissement
INJUSTICE
impuissance, terrorisme d’Etat, violences physiques et morales
PRECARITE INSTITUTIONNELLE
du marché, du travail, de l’habitat, de la mobilité
La solution à tous ces maux est la lutte radicale contre la corruption. Le leadership
clairvoyant doit envoyer un signal clair et exemplaire de bonne gouvernance en vue de
l'accès de tous à l’aliment, la santé, l’habitat, l'éducation et la propriété.
Il doit rétablir la confiance par la transparence et la crédibilité des transactions d’Etat, par
un contrôle financier rigoureux à tous les niveaux, un système de justification sévère avec
audit interne et externe.
Il doit implémenter une culture d'honnêteté, d'adhésion stricte aux règles et
réglementations. Il doit prendre à témoin la population et toute punition doit être
publique, associée à la déportation du contrevenant et sa famille dans le village d'origine.
Le contrevenant vit alors les réalités imposées par sa mesgestion à l’ayant droit des
richesses congolaises.
Le leadership doit cesser de conforter les congolopessimistes qui associent les
comportements tyranniques, la sexualité débridée, le vol ostentatoire, les crimes,
l'occultisme plombant l’essor socioéconomique du pays, à un être congolais n'ayant pas
encore pu inscrire dans ses gènes les comportements gagnants. Bref, à un "sauvage et un
pourri" comme exprimé dans certains cabinets ministériels européens, spectateurs
goguenards des nouveaux Saartje Baartman encagés.
Je vous affirme ici, et les 60 millions de congolais peuvent en faire écho, que dans aucune
des 450 communautés de base, le programme de vie d'un leadership prédateur n’est
inscrit. Pour tout congolais comme pour tout terrien, aspirer à un mieux vivre collectif,
est sa force drive.
DE L’ADMINISTRATION
La Sécurité Nationale repose sur une population identifiée et enregistrée dans un ficher
national, carrefour accessible aux agents assermentés de la territoriale, de la police locale
et nationale, de la justice, de la sécurité sociale, de la santé publique et de la Direction
Générale de l’Immigration.
La réticulation administrative actuelle du chef de rue, de quartier ou du bourgmestre est
un outil de base performant pour l’identification de la résidence et du mouvement des
populations.
Face au flou entretenu ces 5 dernières décennies les outils modernes s’imposent. La
Sécurité Nationale dépend dune levée de boucliers nationaux et avec comme armure la
technologie biométrique, voire le DNA pour protéger le Congo des prédateurs de tous
genres infiltrés et sources des désordres multiformes entravant notre développement socio
économique durable.
La Sécurité Nationale repose sur un cadastre actualisé, enregistré et informatisé des
compétences nationales locales et de la diaspora, des biens meubles tout particulièrement
et immeubles, le cadastre minier ne peut être séparé du cadastre national, des
investisseurs. Ce fichier national impose de facto une uniformisation des documents
administratifs top down.
La transmission de l’information top down et bottom-up, doit quitter son caractère
obsolète et entrer impérativement dans des circuits sécurisés et informatisés protégés.
Le monde rural doit entrer dans le 21 siècle ; les sources d’énergie modernes le
permettent.
La maitrise du fonctionnement de l’Etat ne peut se faire qu’avec des agents reformés,
voir reformatés, maîtrisant les rouages du système, et doit passer par une formation
continue du personnel recruté. Seuls des énarques bien trempés de lesprit et de la lettre
de la République vont sortir notre pays de l’état de non Etat. Comme l'écrit Ilunga
Kabongo " le Congo a deux parties, une zone d'existence occupée par l'élite et une zone
de non existence, posant à chaque instant la question « who’s in charge » à la lumière de
nombreux télescopages, incongruités et incompatibilités entre services administratifs.
Une revisitation juridique des lois, ordonnance lois et arrêtés divers simposent pour nous
sortir du chaos actuel sciemment entretenu par un leadership prédateur.
DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE
Les différents conflits et guerres, l’insécurité endémique soulèvent la question
fondamentale du rôle d’une armée. L’armée de métier qui prévaut depuis est pourrie dans
son essence et son existence. En effet, la promotion et les galons ne sont plus basés sur la
compétence mais sur l’allégeance. La seconde préoccupation des officiers de haut rang
est laffairisme tous azimuts et la criminalisation du système économique à leur profit,
permettant tous excès au nom de la protection physique et politique du leadership.
La troupe, non formée, non payée a pour assignation sous entendue, la prédation à son
échelle de la population congolaise et ne montre bien souvent sa force que face aux plus
faibles. Face à d’autres troupes, l’armée congolaise est réputée pour sa ladrerie, ses
retournements, ses violences inouïes envers les femmes et enfants et son pillage.
Cette troupe est le bras armé d’un terrorisme d’Etat.
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