
2.1. Présentation du BPR
La ré-ingénierie appelée aussi BPR (ou
actuellement BPM) est une remise en cause
fondamentale et une redéfinition radicale des
processus opérationnels pour obtenir des gains
spectaculaires dans les performances critiques que
constituent aujourd’hui les coûts, la qualité, le
service et la rapidité (Malhotra et al., 1998). Elle
peut aussi être définie comme étant l’analyse et la
conception des workflows et processus dans une
entreprise et entre entreprises (Davenport et al.,
1990).
Au Coeur du reengineering, réside la notion de
« pensée discontinue » qui consiste à reconnaître et
rompre avec les règles dépassées et les hypothèses
fondamentales autour des opérations effectuées.
Ces règles de travail sont basées sur des
hypothèses, sur la technologie, les gens et les buts
organisationnels qui risquent de ne plus être
valables (Davenport et al., 1990).
La tendance actuelle consiste à parler de BPM
plus que de BPR. Le BPM (Business Process
Management) consiste principalement à améliorer
le fonctionnement d’une entreprise en automatisant
ses processus d’activités.
Pour réussir leur BPM (Business Process
Management), les entreprises doivent arrêter de
focaliser leur attention sur les données et la gestion
des données. Elles doivent adopter une approche
orientée processus qui ne fait pas de distinction
entre le travail fait par un être humain et le travail
fait par la machine (BPM Tutorial, 2005).
Ainsi, l’idée du BPM est de considérer les
processus, les gens et les informations ensembles.
De plus, le BPM ne se limite pas à la gestion des
processus d’activités à l’intérieur de l’entreprise. Il
comporte aussi une intégration en temps réel des
processus de l’entreprise avec ceux des
fournisseurs, des partenaires commerciaux et des
clients. Il implique une automatisation horizontale
et non pas verticale (Business Integration Journal,
2006).
2.2. Principes du BPR/BPM
Hammer suggère les principes suivants pour le
reengineering (Hammer et al., 1993) :
(a) Le regroupement de plusieurs postes en un
seul : C’est l’intégration des processus, en éliminant
la chaîne d’assemblage qui causait la lenteur, le
retard et l’insatisfaction du client de ces processus.
Il s’agit ainsi de décloisonner les activités du
processus qui appartenaient à plusieurs services et
confier la responsabilité du processus de bout en
bout à un chargé de cas ou une équipe de cas si
nécessaire. Dans ce dernier cas, un seul lieu est
exigé pour le travail de cette équipe.
(b) Les décisions sont prises par les salariés :
Avec le principe précédent, on réalisait une
compression horizontale du processus grâce au
chargé de cas ou équipe chargée de cas. Avec ce